the only thing that's real,the needle tears a hole,the old familiar sting,try to kill it all away

Deux mois ! Deux longs et incroyables mois étaient prévus en France pour l’héritière Molesworth. Tout était déjà écrit, sexe, drogue et folie en tout genre. Elle ne chercherait qu’à s’oublier, se perdre et se détruire dans le néant de la drogue. Vous allez penser que ce ne sont pas vraiment des vacances, mais s’en ait pour la belle brune. C’est même un refuge, une bénédiction. Il fallait qu’elle quitte New-York, qu’elle oublie Pieras et ce qu’il lui avait fait. Tout ça était remonté à la surface après ce que l’ex de Mia lui avait fait. Tout était revenu en elle, alors qu’elle l’avait caché sous un nuage de drogue. Seulement, on ne peut pas oublier les blessures qui n’ont jamais été soignées. Alors, le meilleur moyen pour elle de guérir, c’était de se droguer à outrance. Sauf que la jeune fille s’était calmée. Elle avait été déjà dans une pente dangereuse l’année dernière, et elle y retournait sans même s’en inquiéter. Sans même penser aux futures conséquences qu’elle avait déjà subit comme l’hospitalisation ou même, la mort.

La première fois qu’elle avait aidé Mia en l’emmenant dans la salle de sport, elle lui avait annoncé qu’elle partait deux semaines après. Mais, elle n’a pas tenu autant. Plus elle restait, plus elle voyait son amie en voit de guérison, et plus cela lui rappelait à quel point elle s’enfermait dans la sienne, combien elle ne pouvait être aidé. Après une semaine à l’aider chaque matin dans cette salle, elle décide de partir à l’improviste le week-end sans dire au revoir à qui que ce soit, laissant juste un mot à Mia. De toute façon, Lou’ n’aimait pas dire au revoir. C’était inutile et trop sentimental à ses yeux. Voir la déception des gens qu’on quitte, apercevoir une lueur de chagrin, non Lou’ n’aimait pas ça. Alors, elle avait prit le jet privé familial en direction de son Appartement personnel à Paris. Après six heures de vol, une ligne de poudre blanche et une cigarette magique, elle pose pied sur le territoire français, les yeux ailleurs. Elle traverse l’aéroport en titubant légèrement, suivit par un garde du corps qui tenait le seul sac qu’elle avait pris. Il n’était rempli que de poudre, seringue et herbe.

Elle ferme la porte au nez du grand black avant de se tourner dans son grand appartement vide de présence. Pour l’instant, il lui fallait un verre. Elle va dans son bar et ouvre une bouteille de whisky. Elle boit une gorgée directement au goulot, fouille dans son portable avant de le porter à son oreille valide. Plusieurs sonneries après, elle sourit lorsqu’on lui répond. Dix minutes de grandes conversations où Lou’ raconte qu’elle a débarqué avec le sac plein et qu’elle est prête à se défoncer tout le mois de juillet. Elle raccroche et s’allonge sur son canapé, finissant rapidement sa bouteille. Elle tourne la tête vers sa baie vitrée où elle avait une vue légère sur l’Arc de Triomphe. Elle sursaute lorsqu’une sonnerie retentit dans tout l’appartement. Elle titube jusqu’à la porte, ouvre aux invités et lorsqu’il rentre deux minutes plus tard, elle saute sur un grand blond aux yeux vert d’eau.

Lou’ :Damien ! Ca fait plaisir de te revoir, dit-elle dans un français parfait. J’avais hâte de te sentir à nouveau en moi !

Celui-ci sourit, son amie pas prude du tout n’avait pas changé pour un sou. Elle était plus mince, mais elle avait gardé son visage mutin. Il caresse sa chute de rein avant d’entrer suivit par une dizaine de personne. Lou’ claque sa porte en riant. Enfin de la bonne compagnie qui promettait des semaines extraordinaires. L’après-midi passe rapidement, et dès que Lou’ sent la descente, elle se fait une nouvelle ligne tandis que les autres sont à la seringue. Et le mois de Juillet passe ainsi. Lou’ reste dans son appartement, ne sort que pour s’acheter de nouvelle tenue. Elle se fait arrêter deux fois par les flics mais après un coup de fil de son père, ressort aussitôt. Son bras droit avait un beau bleu à force de se piquer, mais elle ne faisait plus attention à son apparence. Ses longs cheveux corbeau étaient toujours décoiffés et emmêlé, ses yeux verts autrefois brillant restaient ternes et toujours fatigué. De gros cernes avaient pris place sous ses paupières, son teint était blafard. Elle ressemblait à un cadavre, elle avait encore minci. Elle se rapprochait dangereusement des limites de son corps.

Son portable trainait toujours à la même place depuis son arrivée, et il était éteint. Elle ne l’avait pas encore rallumé et ne comptait pas le faire. Ainsi elle ignorait combien de fois Mia avait tenté de la joindre, lui laissant des messages. Chad certainement, son père et sa mère. Qu’importe, elle n’avait pas reprit conscience complètement d’elle-même pour se rendre compte de ce qu’elle infligeait à ses proches et à elle-même. Elle qui voulait mourir d’une overdose, elle était sur la bonne voie. Elle referme son sac avant d’éteindre toutes les lumières de l’appartement. Elle avait fait partir son groupe de drogué la veille pour éviter de dire au revoir. Ce soir, elle partait pour Londres retrouver Cleo, une fille de sa confrérie. Elle entraînait la belle brune dans la déchéance avec une telle facilité que Lou’ tenait absolument à la revoir. Alors elles s’étaient mise d’accord pour partagé des vacances. Une simple semaine, mais ce sera suffisant. Elles auraient largement le temps de tester tous les bars, de se retourner la tête et Lou’ de finir par ne plus se souvenir de son prénom.

Au départ, son voyage devait durer deux mois seulement, son père l’avait rappelé à l’ordre après son deuxième appel pour l’a faire sortir de prison. Il exigeait son retour début août où il l’a laissait faire sa peine. Elle avait déjà eu l’expérience de la prison américaine, elle ne voulait en aucun cas tester la française. Alors elle avait accepté son deal à charge de revanche. Elle voulait un appartement en Hollande pour pouvoir aller librement au rêve party. Son père avait finit par céder et Lou’ était ressortir de prison le sourire aux lèvres, malgré le fait qu’elle devait rentrer plus tôt. Mais son père était stupide. Qu’elle soit à New York où à Paris, elle consommerait toujours autant, et se ferait à nouveau arrêté. Il voulait exercer l’autorité mais il ne faisait que s’enfoncer davantage, comme toutes les fois où il avait essayé de se montrer paternaliste. Il devenait lourd aux yeux de la belle brune qui chercherait bien un tueur à gage pour hériter de la fortune familiale et ainsi couler des jours de douceur en se droguant à volonté.

Elle monte dans le jet privé qui va la conduire à Londres. Lorsqu’elle se pose une heure après, elle prend son sac de voyage des mains du grand black. Hors de question qu’il l’a suive encore. Elle le renvoi d’un geste de la main avant de faire un détour par les toilettes pour s’enfoncer trois minutes après, l’aiguille dans le bras en grimaçant légèrement. Elle ferme les yeux pour savourer la sensation qui ne tarde pas à venir avant de tout ranger dans son sac et ressortir, les pupilles dilatées. Elle sort de l’aéroport en ayant une sensation de déjà vu et se fait conduire jusqu’à son hôtel. Elle jette ses bagages et descend faire des achats de vêtement pour la semaine. Elle remonte, prend une douche et enfile une combinaison en cuir, short et haut avec vue plongeante. Elle passe une main dans ses cheveux emmêlés et les frictionne dans tous les sens avant de sortir de sa chambre dix minutes plus tard. Elle arrive sans encombre jusqu’au bar où Cleo lui avait donné rendez-vous. Elle se pose devant elle après lui avait fait un signe de la main et s’allume un joint directement.

Lou’ : Dieu que j’avais hâte de te revoir ma belle ! On va passer une semaine de pure folie !

Lou’ sourit tout en tirant sur son joint, ses yeux montrant à quel point elle était défoncée. Elle tourne la tête pour commander une bouteille de gin et dès qu’elle est servi, elle boit cul sec son premier verre, le reposant en riant.

Lou’ : Alors, quel est le programme ! C’est toi qui connais cette ville mieux que moi…

the only thing that's real,the needle tears a hole,the old familiar sting,try to kill it all away

Assise en face de Cleo, Lou’ boit son deuxième verre de Gin tandis que son amie lui explique le fameux programme qui commençait par une soirée de nouvelle expérience. De l’arrivage de Russie. Les yeux de Lou’ brillent d’excitation après ses paroles, comment ne pourrait-elle par l’être en sachant qu’elle allait goûter à de la dope totalement nouvelle pour elle. Après tout, elle avait ses petites habitudes mais elle n’était jamais contre une nouvelle expérience. Elle sourit à la belle brune tout en écrasant le reste de son joint dans le cendrier. Cleo avait déjà les yeux dilatés comme Lou’, elle ne devait pas être à son premier défonçage dans les heures d’avant. Elle lui fait un signe pour montrer sa propre tête à Cleo en réponse à sa question. Evidemment qu’elle était entraînée, elle n’avait pas une seule fois émergée dans la réalité. Puis la brune propose de partir et Lou’ regarde sa bouteille pleine, elle n’allait quand même pas la laisser ici. Elle rebouche celle-ci après avoir bu une gorgée directement au goulot.

Lou’ se fait alors embarquer par Cleo et elle a juste le temps d’emporter la bouteille avant de quitter le bar bruyant. Main dans la main, les deux jeunes filles marchent dans la rue en riant fortement, se faisant remarqué pour leur allure pour le moins étrange et surtout osée. Lou’ s’allume prestement une cigarette tandis que Cleo lui raconte ses vacances, le mariage et l’altercation avec son père. Lou’ se montre attentive et amicale. Après vingt minutes de marches, elles arrivent enfin dans l’appartement de celle-ci. Lou’ s’avachit directement dans le canapé tandis que Cleo prépare un petit remontant pour les faire partir en voyage toutes les deux. Elle lui avait dit que la soirée n’était d’une heure plus tard, elle avait le temps de s’organiser un voyage avant, et d’y aller encore sous l’effet de la drogue mais prête à accueillir une nouvelle dose. La bouteille de Gin dans les mains, Lou’ raconte ses propres vacances sur Paris à son amie.

Elle lui parle de ses trois semaines cloîtrer dans son appartement à ne rien faire que se droguer sans arrêt. Elle lui avoue n’avoir jamais été complètement elle-même. Elle a toujours été sous l’effet de la drogue, que ce soit les joints ou les autres. Elle s’est bourrée la gueule peu de fois, mais par contre, elle s’est tapé tous les mecs de son groupe plusieurs fois. Bref, elle lui raconte ses vacances de défoncés et fille perdue. Puis, elle se lève du canapé lorsque Cleo lui tend une seringue. La jeune fille se fait un garrot et tapote son pli de bras pour faire ressortir sa veine. Celui-ci était déjà bleu des plusieurs piqûres qu’il avait déjà subit. Lou’ prend la seringue que lui a préparée Cleo et place la pointe sur sa peau. Elle ferme les yeux tandis que l’aiguille pénètre dans sa peau. Elle grimace légèrement tandis qu’une goutte de sang perle. Elle appui sur la seringue qui déverse son liquide dans ses veines. Elle l’enlève et la jette sur la table basse avant d’appuyer avec un coton. Puis, elle lève le regard vers Cleo qui retirait également la seringue.

Dix minutes après, Lou’ s’appui contre le canapé de celle-ci tandis que son cerveau s’allège. Ses membres deviennent légers, elle a l’impression de flotter dans les airs. Un sourire sur le visage, elle se redresse et soupire d’extase en sentant le tapis sous ses pieds nus. Elle ne peut décrire la sensation qu’elle ressent mais elle se lance dans un discours plus ou moins incompréhensible sur ce que lui fait ressentir le contact du tapis de Cleo à ses pieds. C’est comme-ci elle prenait son pied, mais sans rien ressentir en bas de la ceinture. Le rire de Lou’ finit par se joindre à celui de Cleo et elle s’affale sur le canapé en prenant une gorgée de gin. Les voyages étaient toujours différents, et chacun était exceptionnelle au yeux d’un(e) drogué(e). Il était exquis, léger, confortable, apaisant et lui faisait ressentir un pied d’enfer. Elle lève un regard lointain sur Cleo avant de se redresser avec difficulté.

Lou’ : Bordel, la tienne est bonne ! J’ai l’impression de me faire prendre par deux mecs à la fois tellement je suis bien !...

Lou’ pose une main sur son intimité en grimaçant, fermant les yeux. Elle va jusqu’à la cuisine pour boire une gorgée d’eau, elle se sentait assoiffée. Mais l’eau n’apaise en rien cette sensation alors elle se saisit de la bouteille de Gin et avale trois gorgées. La terre tourne rapidement et elle soupire davantage. Cleo se relève elle aussi, et elle dit à Lou’ qu’il est l’heure de partir. Lou’ hoche de la tête. Elle prend uniquement son paquet de clope, de l’argent qu’elle fourre dans son soutien-gorge et un petit sachet de dope, au cas où. Cleo l’emmène dans le métro et elles s’amusent à draguer un vieux Monsieur qui avait plus pitié d’elle qu’être choqué. Elles finissent par descendre à la bonne station et après dix minutes de marches, elles se retrouvent dans un grand appartement où une musique forte résonne. Lou’ pose une main sur son oreille, se concentrant sur autre chose et la douleur s’apaise. Elle prend la main de Cleo lorsqu’elles se font embarquer par deux garçons. Lou’ se penche sur Cleo en souriant :

Lou’ : Je me ferais bien le grand brun là ! Quoi que le blond est pas mal non plus… Peut-être les deux en même temps ?! Ouais… Je vais faire ça !

Lou’ sourit pour elle-même mais elle n’a pas le temps de s’éclipser qu’elle se retrouve devant le fameux russe. Et il valait bien plus que tous les beaux mecs réunis dans cette pièce.

the only thing that's real,the needle tears a hole,the old familiar sting,try to kill it all away

Lou’ lève le regard sur le russe qui lui fait un sourire en l’observant légèrement, puis il lui montre une ligne blanche sur sa table en verre. Elle s’en approche, lui prend le billet et tout en se penchant de manière à ce que ses fesses frôle son entrejambe, elle snife la ligne de poudre tout en se redressant, se touchant le nez avant de se retourner vers lui, un sourire aux lèvres. Il frôle ses hanches d’une main avant de parler avec cet accent russe qui le rend encore plus attirant qu’il ne l’était. Nicolav, c’était son prénom. Lou’ se présente également. Il avait un sourire appréciateur qui promettait déjà à la belle brune une nuit de débauche. Elle tourne la tête pour voir Cleo disparaître et rejoindre quelqu’un d’autre plus loin. Elle hausse des épaules tandis que la sensation de sa ligne commence à monter en elle. Ses mains commencent à devenir moites, des frissons lui parcourent le dos. Elle a besoin de proximité. Elle s’approche de Nicolav et se colle contre lui.

Il l’emmène plus loin, près d’un groupe d’ami russe qui préparait des seringues. Lou’ se retourne pour observer, impatiente de goûter à cette fameuse drogue appelé « Krokodil ». Elle en avait déjà entendu parler, c’était une drogue dangereuse et qui avait des risques considérables. Mais, l’attrait du danger ne faisait qu’enjôler son envie d’aller plus loin, plus fort. Elle sent une main caressée ses fesses et elle rencontre le regard glacier du Russe qui s’approche pour l’embrasser mais elle détourne la tête au dernier moment. Il semble ne pas comprendre, pensant être rejeté mais Lou’, avec une main mutine, lui fait comprendre qu’elle acceptait le sexe mais uniquement ça. Sans sentiment, sans niaiserie. Cleo revient quelques minutes plus tard et Lou’ retire sa main du caleçon de Nicolav. Elle sourit à son amie qui arrivait au bon moment. Prête à recevoir sa dose.

Mais Cleo semble vouloir chauffer et attirer le beau mec qu’elle avait ramené, Justin. Lou’ se fait attirer dans un baiser avec la brune et elle y répond légèrement avant de sourire lorsque Cleo s’écarte. Bizarrement, l’ambiance avait changé car le baiser entre les deux filles n’étaient pas passés inaperçu et on sait tous quel est le plus gros fantasme d’un mec. Lou’ se détourne de la scène entre Justin et Cleo lorsqu’on lui tend une seringue. Elle sourit au mec, prête à s’en saisir mais le Russe l’a lui prend des mains. Il l’attire sur un fauteuil et l’installe sur ses cuisses. Il fait un garrot sur le bras de Lou’ et enfonce l’aguille dans sa veine. Il laisse le liquide entrer en elle et jette ensuite la seringue. Il l’observe jusqu’à ce que les effets arrivent. Lou’ se retrouve alors envoyer à dix lieux d’ici, se retrouvant au milieu d’une mer enchaînée. Elle marche sur l’eau qui lui fouette les pieds, envoyant des gouttes d’eaux salées et brûlantes sur son visage. Mais elle continue d’avancer sur cette eau tumultueuse car la sensation est divine. Elle a l’impression de voler, ne ressentant pas la douleur mais l’acceptant comme une bonne vieille amie.

Changement de décor, elle se retrouve au fond d’une grotte, entourée par des ronces. Mais pour sortir d’ici, il faut qu’elle grimpe à l’échelle de l’autre côté de cette montagne de ronce. Alors, elle passe au travers, se déchirant la peau tout en souriant de bonheur et de bien-être. Elle marche sans se soucier de ses bras en sang, de ses vêtements qui partent en lambeaux. Elle continue d’avancer sur le chemin qui l’emmènera à l’extase. Lorsqu’elle pose le premier pied sur l’échelle, le décor change à nouveau. Elle se retrouve dans une pièce remplie de gens qui semble s’amuser. Elle aperçoit Cleo au loin pencher sur un corps. Elle voit aussi le russe qui tient le corps d’une fille brune, les yeux grands ouvert, le sourire aux lèvres. Il s’agit d’elle. Lou’ s’approche pour toucher sa peau, elle est chaude et humide. Elle se penche au dessus d’elle et là, sa propre bouche s’ouvre en grand et elle disparait en elle. Lou’ se redresse d’entre les bras de Nicolav et atterrit. Le bruit revient en force, sa gorge brûle et ses yeux laissent échapper quelques larmes. Elles les essuient, faisant couler son maquillage.

Lou’ : Merde… Qu’est-ce qu’il s’est passée ?

Le grand russe se redresse et s’approche d’elle, lui prenant le visage en coupe.

Nicolav : Tu as fait un voyage extraordinaire ma belle. Es-tu prête pour faire un voyage tout à fait différent avec moi ?!

Il l’attire contre lui, passant ses mains dans son dos. Lou’ tremble légèrement, se demandant comment elle avait réagit car elle ne se souvenait que de cette aiguille qui perce sa peau bleuté et puis plus rien, le trou noir. C’était la première fois que ça lui arrivait. Allait-elle trop loin ? Son corps était-il en train de céder ?! Elle n’eut pas le temps de répondre à ces questions que Cleo lui fourrait déjà un joint entre les mains, l’incitant à fumer. Car Lou’ n’était plus défoncée, elle était pleinement consciente de ce qui se passait. Et durant un instant, elle aurait aimé quitter cette pièce, prendre ses affaires et rentrer. Mais, elle n’eut pas le temps. Car après avoir tiré une taff du joint, on lui tendit un verre qu’elle accepta avec plaisir tellement elle avait soif. Seulement. Il court, il court le furet. C’était un jeu courant dans les soirées de drogués. On ajoutait du LSD dans des verres, mais certains n’en contenait pas et on ne savait jamais qui tombait dessus. Alors, quand elle sentit son corps se détendre, ses yeux s’abaisser légèrement, elle oublia son envie de partir.

Elle attire Cleo dans une danse sensuelle, se frottant contre elle sans pudeur, allant jusqu’à lui toucher la poitrine pour faire réagir les mecs autour d’eux. Et ça marchait puisque Lou’ fut emportée quelques minutes plus tard dans un coin de la pièce et sans prendre le temps, elle ferma les yeux de délice en sentant ce russe en elle. Elle fumait toujours son joint tandis qu’à l’abri des regards, elle prenait son pied royalement contre ce mur sans penser à rien si ce n’est, s’éclater. Encore et toujours. Il continue sa danse sensuelle en elle jusqu’à frémir de plaisir. Lou’ remet son short en place et après un frôlement de lèvre, elle retourne à la fête plus légère mais surtout, prête à recommencer. Seulement son voyage « Krokodil » avait duré plus d'une heure sans qu’elle ne s’en rende compte. C'était moins qu'un voyage habituel. Mais elle avait encore la nuit devant elle, alors, elle s’approche à nouveau du coin seringue et tend son bras tandis que Cleo se pose à côté d’elle. Lou’ tourne sa tête vers elle :

Lou’ : Tu veux le mec là-bas non ? dit-elle en montrant Justin. Tu veux qu’on le chauffe à deux ? Peut-être qu’il finira par te prendre dans un coin comme Nicolav vient de faire… C’était bestial, c’était bon ! God !

Elle grimace lorsqu’elle sent l’aiguille s’enfoncer. Le deuxième voyage serait différent, elle en était sûre.

the only thing that's real,the needle tears a hole,the old familiar sting,try to kill it all away

La sensation est différente, elle l’accueille comme une vieille amie. Elle ferme les yeux, voulant profiter au maximum des nouvelles sensations qui s’offrent à elle. Elle voit Cleo tomber à côté d’elle et partir elle aussi dans son voyage. Elle l’observe un court instant, ses traits fins et sa chevelure brune. Puis, elle sent une main caresser son ventre. Elle tourne la tête et croise le regard du russe, Nicolav. Il se penche pour l’embrasser et cette fois, Lou’ ne lui fait pas l’affront de tourner la tête. Elle accueille ses lèvres, répondant rapidement au baiser. Elle se retrouve bientôt à califourchon sur lui, se frottant sur lui avec délice tandis qu’il passait ses mains dans son dos. Mais lorsque les choses commencent à partir, Lou’ retourne s’assoir à même le sol a côté de Cleo. Celle-ci lui prend la main et Lou’ quitte enfin la réalité. Le voyage avait été plus long à commencer, peut-être l’appréhension ?

Allongée sur le canapé dans cette chambre d’hôtel. Elle l’a reconnaitrait entre milles pour y avoir vécu deux ans de bonheur, de malheur et de douleur. La porte s’ouvre avec fracas, se claquant contre le mur et apparaissant dans l’entrée, Pieras fou de rage. Lou’ se redresse du canapé, pourquoi était-elle ici et pourquoi revivre ça ? Elle se souvenait parfaitement de cette nuit-là. Une nuit qu’elle avait enfouie au plus profond de sa mémoire afin de ne jamais s’en rappeler, de ne jamais plus la revivre. Seulement, elle allait devoir y faire face. Elle allait comprendre pourquoi la « krokodil » était si dangereuse. Mais elle allait surtout se rendre compte à quel point le danger était proche, saisissable et que si elle tendait la main, alors arriverait ce qu’elle souhaitait depuis si longtemps. Mais peut-être avait-elle changé d’avis ? Peut-être que sa rencontre avec Mia lui avait donné un minimum d’envie de changer ses plans ? Et puis, il y avait Chad.

Pieras claque la porte derrière lui et se place devant le canapé. Lou’ se lève, mais en tant que simple fantôme. Il y aurait deux Lou’ quand cette scène, mais l’une allait le subir physiquement tandis que l’autre le revivrait mentalement. Mais concentrons-nous uniquement sur la scène. La jeune brune relève la tête pour croiser le regard fou de Pieras. Elle comprit aussitôt qu’il n’était pas lucide et qu’en plus, il n’était pas content. Elle se lève et s’approche, prête à le réconforter comme il l’attendait mais le premier coup part. Elle se touche la joue sans rien dire ni montrer à quel point il lui avait fait mal. Elle commençait à avoir l’habitude de sa violence physique, un jour sans être frappé n’était pas normal. Il l’a toise de son regard électrique avant de lui reprocher quelque chose qu’elle n’avait pas fait. Coucher avec un autre gars ? Il aurait fallu qu’elle puisse sortir seule de cette chambre pour ça, et ce n’était pas le cas. Il devait toujours être là.

Alors quand elle lui dit qu’elle n’a rien fait, il s’en prend à nouveau à elle et l’a frappe à nouveau, s’acharnant sur elle. Elle finit par répondre, le repoussant avec force en lui hurlant d’arrêter, qu’il allait l’a tué. Et elle prononce les trois mots qui allaient lui faire regretter à jamais cette journée. Elle lui avoue l’aimer, et qu’elle ne le tromperait jamais. Alors, il fond sur elle pour l’embrasser. Elle répond à son baiser ardemment. Mais quand il commence à toucher son corps, elle le repousse légèrement. Elle avait encore trop mal des coups qu’il venait de lui mettre et de la veille au soir où c’était son ventre qui avait subit. Mais il ne l’entend pas. Il continue, l’a poussant sur le lit. Elle lui demande d’arrêter mais il reste obstiné sur ce qu’il veut, elle. La pièce se remplit rapidement par les protestations, des cris d’impuissance, des larmes silencieuses et le bruit du matelas qui bouge. Lou’ fantôme assistait à la scène, les larmes sur les joues.

Changement de décor et la voici suspendu dans le vide, se retenant à une branche. Elle sent sa tête tournée tandis que des frissons lui parcourent le corps. Des tremblements partant des pieds et remontant jusqu’à sa tête l’a force à fermer les yeux. Son ventre est douloureux de l’adrénaline et de la peur qu’elle ressentait à cet instant. La branche craque et elle lâche un léger cri d’impuissance, priant le ciel pour ne pas tomber. Mais la chute arrive, longue, douloureuse. Elle a l’impression de voler, mais à une vitesse grandissante. Le sol arrivera bien à un moment et lorsqu’il se heurtera au sol, la douleur sera cuisante, lancinante, brûlante. Elle continue de tomber dans cette profondeur ténébreuse, les larmes glissant sur ses joues avec facilité. Un mauvais voyage ? C’était le cas malheureusement. Et la chute arrive, le bruit d’un corps qui tape contre le sol. La douleur est inexplicable. Elle a l’impression de recevoir des milliers de bloques de bétons sur elle. Sa respiration est coupée sur le coup. Chaque partie de son corps n’est que douleur. Le simple fait de penser lui fait affreusement mal. Un visage se dessine devant elle, des cheveux noirs, un sourire charmeur, des yeux verts d’eau. Puis il s’efface comme il est apparu et le noir total.

Nicolav : De l’eau ! Apportes-en bordel !

Un pichet d’eau traverse la salle et il se retrouve sur le corps transpirant et tremblant de la belle brune, recroquevillée contre le canapé. Elle ouvre les yeux et émerge de son voyage. Nicolav lui caresse alors le visage, lui intimant de se calmer, qu’elle était revenue. Lou’ observe autour d’elle, est-ce qu’elle avait fait un cauchemar ? Son esprit était encore brouillé par toutes les doses qu’elle avait prit en si peu de temps. Cleo elle, sortait tout juste de son voyage et n’avait pas eu le temps de remarquer toute l’effervescence et attention qu’avait nécessité Lou’. Elle repousse gentiment Nicolav, il devenait vite collant ces russes. On lui tend un joint et elle le prend, aspirant légèrement dessus. Son voyage ? Elle ne se souvenait de rien, si ce n’est que ça avait été douloureux et qu’elle avait eu légèrement peur. Alors, quand on lui propose une nouvelle seringue, elle refuse avec politesse, montrant plus loin la table des lignes. Elle préférait toucher à ce qu’elle connaissait et maîtrisait le mieux.

Durant les deux heures qui suivirent le bad trip, elle se retrouva à une table plus loin à discuter sur la beauté qu’était la main lorsqu’on l’ouvrait et qu’on l’a mettait en pleine lumière. En clair, elle avait la défonce légère et heureuse. Elle riait, s’amusait à observer chaque chose et commentait. Tout avait été oublié, même le russe. Elle snife sa ligne lorsque Cleo arrive près d’elle, le soleil commençait à pointer à l’horizon. Lou’ se lève de sa chaise et s’approche de son amie qui voulait partir. La jeune brune hoche de la tête, récupérant ses affaires avant de prendre la main de son amie. Ensembles, elles quittent la soirée en prenant le premier métro et arrive à l’appartement encore sous l’effet de toute cette déchéance dont elles avaient fait preuves toute la nuit. Dans l’appartement, Lou’ se voit offrir un petit remontant pour tenir toute la journée. Impossible pour elle de dormir maintenant, elles le front en fin d’après-midi avant une prochaine soirée.

Qu’est-ce qui était prévu pour aujourd’hui ? Une visite de Londres, mais à leur manière. C'est-à-dire, drague, sexe, drogue et alcool. Rien de telle pour mettre la belle brune de bonne humeur. Elle part prendre une douche et passe dans l’armoire de Cleo. Elle lui vole un tee-shirt large et grand, un shorty et des bottes. Elle enfile le tout, passant une main dans ses cheveux pour les emmêler encore plus. Elle se regarde dans le miroir et remarque son maquillage qui avait encore coulé. Elle soupire, qu’importe de toute façon, si elle se maquillait, il finirait par recouler à nouveau sur ses joues. Elle part s’installer dans le salon, s’allumant une cigarette et zappant sur la télévision tandis que Cleo se prépare. Elle avait les idées vagues, encore en pleine défonce mais ce n’était pas aussi fort que ce qu’elle avait vécu la veille. Lorsque Cleo revient, elles quittent l’appartement et Lou’ sourit à son amie.

Lou’ : Fait moi vivre un enfer dans ta belle ville d’Angleterre ma Cleo !

Et elle s’allume un joint.