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Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann|

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MessageSujet: Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| EmptySam 7 Jan - 1:02


« La perte de contrôle était inévitable. Elle était effrayante. Comme une chute sans fin, elle voyait le monde tomber en morceaux tout autour d'elle. Elle ne maîtrisait plus rien et elle avait peur. Peur que son amie soit blessée. Qu'elle soit tuée. »
Letting the Cables Sleep by Bush on Grooveshark
    Blake faisait les cents pas dans le salon. La jeune femme n'était pas retournée dans sa chambre d'étudiante depuis bientôt un mois. Elle s'était sentie plus apte à rechercher son amie sans que des regards indiscrets ne puissent se poser sur ses activités. Car si Blake avait juré un jour de destituer People Diaries de son piédestal, cela ne l'immunisait pas de son pouvoir destructeur. Car Blake était sans doute la mieux pour savoir que les mots et les rumeurs pouvaient blesser plus qu'un geste. La jeune femme s'était levée tôt. Depuis quelques temps déjà, elle avait du mal à dormir. La journée passait au ralenti sans qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit pour accélérer les choses. Planter devant son ordinateur portable, la belle étudiante cherchait à tout prix une idée. Elle voulait descendre ce salop de Pieras. Blake le connaissait. Car, comme tout le monde, la belle brunette avait ses secrets. Mais les siens étaient particulièrement bien gardés. La seule véritable amie qu'avait jamais eu l'héritière s'appelait Louann. Ce nom ne vous est sans doute pas inconnu ! Pourtant, les deux jeunes femmes semblent se détester. Toujours à se lancer des pics, se menacer sans arrêt ! Et bien ce n'est qu'une façade. Blake ne pouvait pas se permettre de se montrer faible en démontrant ses sentiments à tout le monde. Elle évoquait chez les autres la fille manipulatrice, aux mœurs critiquables qui ne faisait que se servir des gens pour atteindre son but. Alors si un jour quelqu'un découvrait qu'elle tenait vraiment à quelqu'un en particulier, il pourrait se servir de cette information pour lui faire payer ses méfaits. Car Blake se faisait un malin plaisir de détruire la vie des gens. D'une part parce que ce petit jeu l'amusait drôlement et d'une autre parce que toute confiance semblait avoir quitté son esprit. Car Blake cachait un noir secret. Un mystère dont seule Louann détenait la clef ! Car les deux brunettes s'étaient connues petites. Leurs parents se côtoyaient et en bonnes filles de riches, elles avaient sympathisé. La magnifique Louann avait été présente lorsque Blake avait dû faire face à ses propres démons. Elle l'avait aidé à remonter la pente et à ne pas sombrer dans la dépression. Certes, la jeune femme était alors devenue la pire des garces. Mais c'était toujours mieux que de mettre un terme à ses jours pour une histoire aussi malsaine que stupide ! Et à son tour, la jeune fille s'était montrée présente pour une Louann qui avait dû passé à son tour par les pires moments de sa vie. Mais tout cela appartenait au passé. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Aujourd'hui, il semblait que leurs vieux démons refaisaient surface ! Blake avait beau prétendre détester sa comparse, en réalité, elle l'adorait. C'était sa seule amie. Sa meilleure amie et sa confidente. Elles devaient simplement faire attention à ne rien laisser paraître. Pour le bien de tout le monde. Cela ne l'avait pas empêché de se renseigner sur Pieras. Quelques coups de téléphone avaient eu raison de sa patience et Blake s'était énervée. Un policier de New York venait d'être inculpé pour viole. Merci qui ? Merci la peste ! Sans elle, personne n'aurait jamais su pour ce crime et la jeune fille aurait sans doute continué à se morfondre. Bon... Maintenant, elle allait se morfondre au tribunal ! Voilà tout. Mais Judith avait donné le mot ! Elle était prête à jouer ses cartes pour obtenir ce qu'elle désirait. Les autres policiers dont elle connaissait quelques noirs secrets étaient prévenus !

    Quelques jours plus tard, la jeune femme avait reçu des dizaines, des centaines de messages. Toutes ses sources étaient en alerte ! Blake avait prétendu vouloir tout savoir sur Louann, qui avait disparu, pour alimenter ses plans. En réalité, elle disposait alors d'un radar parfait ! Tout New York et ses environs étaient couverts par des dizaines de personnes qui répondaient toutes à Blake, la nourrissant de potins et d'infos croustillantes. Et finalement, Louann avait été repérée. Quelques minutes plus tard, la mort de Pieras avait été déclarée au poste de police et bien sûr, Blake avait été la première à le savoir !

    Un vase dont le prix comportait au moins cinq zéros avait volé à travers la pièce et s'était écrasé au sol. Des larmes de nervosité avaient été versées et la colère avait laissé place à un bonheur certain ! Louann était en vie ! C'était tout ce qui comptait. Blake avait alors envoya un mille et unième message à la jeune femme pour lui rappeler qu'elle l'attendait toujours chez elle et que la situation nécessitait quelques explications. Mais elle n'avait pas eu tout de suite une réponse. Ce n'était qu'un mois après que Blake avait découvert ce message sur son portable.

    Ce 10 janvier, Blake n'avait pas fait grand chose. Elle s'était contentée d'attendre, parfaite comme d'habitude, que le soir vienne. Louann allait arriver d'une minute à l'autre. La jeune femme était seule. Ses parents étaient en voyage d'affaire et elle avait donc leur hôtel particulier pour elle toute seule. Le timing était parfait ! Mais la colère n'allait sans doute pas tarder à refaire surface. Après tout, la jeune fille hésitait encore : devait-elle hurler après Louann ou bien lui sauter dans les bras, heureuse de la retrouver saine et sauve. Du moins, vivante !

    Assise sur le sofa, un café comme compagnie - ce devait être son 10ème de la journée -, Blake entendit l'ascenseur s'ouvrir. Le portier lui avait annoncé l'arrivée de L. Blake l'avait attendu. La jeune femme avait à peine eu le temps de faire un pas dans l'immense appartement que l'ex mademoiselle parfaite hurlait, les larmes aux yeux.

    « J'ai eu tellement peur ! Tu aurais pu... Je sais pas. J'ai cru qu'il t'avait... que vous étiez... Je te jure que j'aurais pu le tuer de mes mains si... Louann !! Tu aurais dû appeler ! Tu n'imagines même pas à quel point je flippais, tu n'es jamais venue l'autre soir et... »

    Blake détestait perdre le contrôle. Et dans cette histoire, elle l'avait perdu. Ce monstre était. La belle héritière prit son amie dans ses bras.

    « Je suis tellement désolée... Je... J'ai eu tellement peur... J'avais juré de te protéger de ce... c'est fini aujourd'hui... c'est fini ?! Je... Tu es en sécurité ! »
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MessageSujet: Re: Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| EmptyLun 9 Jan - 17:34


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« L'amitié est une âme en deux corps. »



Il y a des choses importantes dans la vie. Il y a de ça deux ans, j’aurais dit que le plus important dans ma vie, c’était Pieras. L’année dernière, je pense que j’aurais dit qu’il s’agissait de la drogue. Et cette année, c’est Chad. On peut changer, alors que tout le monde pense que jamais tu n’évolueras. Que jamais tu ne seras capable de te montrer digne d’être fréquenté. Qu’à chaque fois qu’on va parler de toi, ce sera uniquement pour toutes tes frasques. Et bien, j’ai changé. Mes frasques quotidiennes n’existent plus. L’amour que je lui porte est bien plus fort que tout le reste. Mais je n’en oublis pas l’amitié. J’ai des amis malgré ce qu’on peut dire de moi. Ils sont peu nombreux, mais bien présent et je sais que je pourrais toujours compter sur eux. Ma première amie, c’était Delilah. J’avais six ans. Ma seconde amie, c’est Blake. Etonnant lorsqu’on sait toute la haine qu’on se porte aujourd’hui. Ma dernière amie, c’est Mia. Ce sont les trois personnes les plus importantes à mes yeux. Ô je tiens bien à d’autre personne mais… Ils ne sont qu’un passage dans mon existence. Ils sont présent mais pas aussi important. Delilah, c’est ma jeunesse. Nous faisons de la danse classique ensemble, nous avons grandis à l’école. Et puis, j’ai changé et elle m’a tourné le dos. Blake, c’est la seule qui jusqu’à présent, ne m’a jamais laissé tomber. Elle a toujours été là, de loin parfois mais toujours là. On s’est rencontré quand j’étais jeune, je dirais entre sept et neuf ans. Nos parents sont tous les deux des familles ultra riches et puissantes. Forcément, en tant que fille de riche, on s’entend bien. Et pourtant, ce n’est pas une amitié fusionnelle comme avec Mia. Par exemple, Blake n’est pas expansive et moi non plus, ça va avec nos deux caractères. Lorsqu’on s’engueule, y’a des vases qui se brise au sol, on s’envoi vraiment toutes nos pensées sans se contrôler et on regrette comme deux idiotes ce qu’on s’est dit par la suite. Mais… Elle ne m’a jamais abandonné. Même lorsque je suis tombée dans la drogue, elle était derrière moi et surveillait mais sans intervenir. Parce qu’elle me connait. Elle était là quand Pieras a débarqué dans ma vie et mon cœur. Elle ne l’aimait pas, a essayé une fois de me mettre en garde. J’aurais du l’écouter mais j’étais amoureuse. Elle n’a jamais su qu’il était violent, sinon je sais qu’elle aurait tout fait pour qu’il parte. Et c’est ce qu’il a fait au final. Mais… N’en reparlons plus. Les récents évènements avec cette personne étaient bien trop présents encore.

Depuis Pieras, je n’avais donné signe de vie à personne. Mon portable est resté éteint tout le long du Texas, tout au long de Noël au Kansas. Je ne l’ai allumé qu’à notre retour sur New York. Et c’est là que j’ai vu la montagne de message de mes parents, mais aussi d’elle. Sur mon répondeur, je suis passé par toutes les facettes de mon amie. Inquiétude, agacement, colère, peur, panique, crise et enfin soulagement. Le temps de me remettre légèrement, de revenir à la réalité New-Yorkaise et j’envois enfin un signe de vie à mon amie. C’est un 10janvier glacial sur la grosse pomme. Les gens se promènent en gros manteau avec accessoire d’hiver. J’avais longuement hésité à sortir ce jour-là mais je savais que Blake voulait me voir. Car même si elle avait eu mon signe de vie, elle voulait me voir en chair et en os. Je l’a connaissais bien. Je ne sais pas si j’étais prête à parler des évènements, à lui donner des détails comme je savais qu’elle voudrait. Mais… J’avais besoin de la voir car… Elle me connaissait. Aussi bien que Chad et Mia. Mais avec les années en plus. Je quitte la chaleur de l’appartement, caressant une dernière fois le poil soyeux et doux de Vocaliz et je m’engage dans les rues froides et grises de la ville. Première étape et non la moindre, passage obligatoire chez starbuck pour un bon café au lait. Ensuite, rentrer dans l’hôtel particulier des parents de Blake sans être aperçu. Pour ça, j’avais enfilé une leggins noire avec un trop grand pull qui tombait au dessus de mes genoux, large. Un débardeur en dessous et un grand manteau noir par-dessus. Un bonnet, une écharpe et mes ray bans. Chapeau à la personne qui saura qui se trouve derrière. Mon café à la main, je pénètre dans le bâtiment en donnant mon nom au gardien. Il m’emmène jusqu’à l’ascenseur et tape le code pour que je puisse accéder à l’étage des Lane.

L’ascenseur se lève et je sens mon estomac remonté légèrement. Non pas de peur, mais d’appréhension. Oui j’avais peur que mon amie soit trop… trop. J’étais partagée. Je m’attendais à des larmes de rage, de la colère mais aussi de la peur. Et je savais que… j’allais craquer avec elle. Parce que j’étais trop émotive ces dernières semaines. Certes, il y avait de quoi mais… Blake me connaissait. Et c’était le plus difficile à gérer. Car lorsque je m’étais confié à Joshua au Texas, ça avait été si simple de lui parler de TOUT ce qu’il m’avait fait. De pleurer sans retenue devant lui, de lui donner mes craintes mais aussi mes envies. De lui confier toute la folie dont j’aurais été capable si j’avais eu une arme. C’est un homme de Dieu et même si je ne suis pas aussi croyante que ma mère, bénéficier du pardon est bon. J’avais tout pour repartir sur de bonnes bases. A moi maintenant de le vouloir et d’y mettre du mien. De ne plus me laisser sombrer par ma mélancolie et mes pensées. La cloche de l’ascenseur retentit et je sursaute bien malgré, trop profondément enfouie dans mes cogitations. Les portes s’ouvrent et je fais un pas, puis deux dans le salon avant de subir la tornade Blake. Je m’y attendais.


Blake : J'ai eu tellement peur ! Tu aurais pu... Je sais pas. J'ai cru qu'il t'avait... que vous étiez... Je te jure que j'aurais pu le tuer de mes mains si... Louann !! Tu aurais dû appeler ! Tu n'imagines même pas à quel point je flippais, tu n'es jamais venue l'autre soir et... […] Je suis tellement désolée... Je... J'ai eu tellement peur... J'avais juré de te protéger de ce... c'est fini aujourd'hui... c'est fini ?! Je... Tu es en sécurité !

Elle me prend dans ses bras et maladroitement, le referme les miens pour l’accueillir. Mes lèvres s’étirent légèrement, timidement presque alors que je me penche pour poser mon café sur la table basse afin d’avoir une meilleur liberté de mes mains, que j’entoure délicatement autour de sa taille alors que je ferme les yeux à son étreinte. Blake avait perdu le contrôle. Je le sentais, elle était paniquée, rassurée, énervée. Trop d’émotion pour elle, trop de chose qu’elle ne pouvait pas gérer. Je m’écarte légèrement d’elle, levant la tête pour croiser son regard et je pose mes deux mains sur son visage. Oui, j’étais émotive sinon jamais je n’aurais été aussi tactile.

Lou’ : Je suis en sécurité maintenant… Tout va bien B… Tout va bien…

Je le voyais dans ses beaux yeux marron qu’elle ne serait rassurée complètement que lorsqu’elle aurait pu juger d’elle-même. Et pour cela, je devais parler. Rien qu’à ma voix naturellement cassée, elle ne pouvait déceler, mais si je parlais, ma voix se brisait davantage, partant dans les aigus, les graves et finissant par n’être que murmure. Je me baisse pour ramasser mon café et je retire mon manteau, le posant négligemment contre le canapé. Une main dans mes longs cheveux bruns et je porte mon café à mes lèvres.

Lou’ : Je suis désolée de ne pas avoir appelé… J’avais besoin de m’éloigner, de me couper de New York pendant quelques temps… Vraiment me couper… Hector m’a dit tout ce que tu as fait pour avoir de mes nouvelles, ou même me chercher quand… Enfin… Merci…

Ma main se tend pour attraper la sienne et je la sers doucement, pour lui montrer combien j’appréciais ce qu’elle avait fait. Peut-être rien à ses yeux mais le simple fait que ma disparition ait été remarquée par elle, ne signifiait beaucoup. Je n’avais jamais douté de son amitié envers moi, mais j’en avais des preuves constantes alors que j’étais si maladroite dans les miennes. Je regarde son salon avant de soupirer.

Lou’ : Je suppose que tu veux des explications… Des détails…
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MessageSujet: Re: Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| EmptySam 14 Jan - 16:01


« La perte de contrôle était inévitable. Elle était effrayante. Comme une chute sans fin, elle voyait le monde tomber en morceaux tout autour d'elle. Elle ne maîtrisait plus rien et elle avait peur. Peur que son amie soit blessée. Qu'elle soit tuée. »
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    Ce soir-là, Blake pestait comme jamais. Elle était en colère. Non pas parce qu'elle avait perdu à un quelconque jeu dont elle raffolait tant. Mais bel et bien parce qu'elle ne parvenait pas à trouver sa seule et unique amie. Louann restait invisible aux yeux de la planète et personne n'était foutu de la retrouver. Blake paniquait. Et ce n'était pas dans ses habitudes. La jolie héritière savait toujours quoi faire pour atteindre son but. Elle pouvait faire n'importe quoi pour trouver quelqu'un. Et menacer un policier réputé de la région faisait partie des choses qu'elle était apte à faire. Du haut de ses hauts talons, la jolie jeune femme s'était avancée vers un taxi. Sans un bonjour ou une once de politesse, elle lui avait ordonné sèchement de la mener jusqu'au commissariat. Le chauffeur s'était exécuté sans dire un mot tant elle lui semblait remontée ! Blake consultait d'avantage son cellulaire. Le moindre signe de vie de sa seule et unique vraie amie l'aurait rassuré. Mais rien. À chaque regard, Blake prenait peur. Rien depuis des jours. Pas un message. Pas un pas de la belle Louann dans New York et ses environs n'avait été remarqué. On ne pouvait décemment pas disparaître du jour au lendemain sans donner de nouvelles ! Louann n'avait sans doute pas eu le choix. Elle espérait en tout cas que cela ait été sa décision et non celle de Pieras. Ce sale type était prêt à beaucoup de choses ! Blake s'était toujours méfiée de lui. Dès que son regard avait croisé celui du jeune homme, la belle brunette s'était montrée suspicieuse et, très vite, elle avait averti son amie. Mais Louann voyait le beau brun - du moins paraissait-il avoir un certain charme, un charme que Blake ne voyait pas - avec les yeux de l'amour. Elle avait rassuré Blake et s'était enfoncée d'avantage dans une histoire dangereuse. Blake avait toujours pensé que son amie lui cachait certaines choses. Sans doute pour ne pas lui donner raison. Mais elle ne savait pas lesquelles. Et si elle le pensait capable d'être violent, elle ignorait qu'il l'avait déjà été avec celle qui l'aimait. Le regard noir, Blake se saisit de son porte-monnaie, l'ouvrit et régla son dû au chauffeur. La jeune femme passa ses jambes en dehors de la voiture et se redressa. Blake replaça certaines de ses mèches de cheveux, attachés en un chignon compliqué qu'elle avait fait le matin-même, et défroissa sa jupe haute. D'un pas assuré, elle s'approcha de l'entrée. Elle ouvrit la porte du grand bâtiment et sans demander quoi que ce soit s'approcha d'un bureau. Certes, elle n'avait pas le droit d'être là et une policière se chargea de le lui confirmer.

    Vous ne pouvez pas rester là. Vous devez d'abord vous adresser à l'accueil. Et même si vous voulez voir quelqu'un, vous

    « Oh ! Pitié, ne me faites pas votre discours à trois sous. » La coupa Blake. « Je n'ai pas besoin de votre autorisation, je suis attendue. »

    Sur ces mots qui auraient pu la conduire tout droit vers une cellule de prison, la jeune femme contourna rapidement l'agent de police et entra dans le bureau de l'inspecteur qu'elle venait voir, sans même prendre le temps de frapper. Suivie de près par la policière en colère, Blake foudroya l'inspecteur du regard.

    Ne vous en faites pas, je l'attendais.

    « Allez, oust. Je dois parler en privé à ce monsieur. »


    L'agent regarda son supérieure, impuissante mais en colère mais finit par quitter le bureau, fermant la porte derrière elle. Un mince sourire mauvais aux lèvres, la belle héritière n'avait pas répondu à son "bonsoir" qu'elle estimait insultant. Son sac à main à côté d'elle, sur une chaise, la jeune femme ne prit aucune pincette.

    « Vous savez parfaitement pourquoi je suis ici. Je crois que je vous ai laissé suffisamment de temps pour trouver les informations dont j'ai besoin. Et le temps, c'est ce qui nous manque à tous les deux. Enfin, surtout vous ! »

    L'inspecteur la regarda d'abord mal à l'aise, puis plein de rage. Il savait très bien ce dont elle était capable. La jeune femme détenait les preuves d'une affaire qui le conduirait tout droit en prison. Le comble pour un inspecteur aussi respecté que lui vous direz-vous ? Blake souriait. Elle était maintenant intouchable et savait qu'il ne tenterait rien contre elle dans un commissariat. Et elle ne quitterait pas cet espace public sans l'avoir fait incarcéré !

    « Vous n'avez rien. Vous savez ce que ça signifie. Je vous conseille d'empaqueter vos affaires M. le pseudo inspecteur ! Parce que vous ne reverrez plus jamais l'ombre d'un bureau de police. Si ce n'est en tant qu'agent de police en tout cas. »

    Blake se leva, prit son sac à main et s'approcha de la porte du bureau. Elle fut suivie par l'inspecteur qui tenta de s'interposer.

    « Vous n'avez pas retenu la leçon la dernière fois ? Pauvre, pauvre inspecteur ! Il fallait penser à tout ça AVANT de violer une pauvre jeune femme que vous deviez PROTÉGER parce qu'elle avait été témoin d'un meurtre. Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Je vous conseille de me laisser sortir. » Discrètement, la jeune femme appuya sur le bouton "envoyer" de son téléphone portable. « De toute manière, le commissariat tout entier recevra dans quelques secondes une copie numérique des preuves dont nous avons parlées. Vous êtes piégé ici ! Il serait idiot d'aggraver votre cas et... pour tout vous dire, il faut beaucoup plus qu'une tentative d'intimidation pour me faire peur ! »

    Blake lui balança un coup de genoux bien placé et le poussa contre son armoire, sortant en vitesse de son bureau. Les policiers faisaient tous une drôle de tête devant leur écran d'ordinateur. Ils avaient reçu le message. Le message fut diffusé sur leur fréquence radio et Blake put voir des dizaines de policiers s'agiter en direction du bureau de leur supérieur, arme en main. Gagné ! Comme toujours ! Blake, mine de rien, s'approcha de l'accueil et, puisqu'il n'y avait plus personne, sortit de son sac à main une copie des dossiers qu'elle avait sur l'inspecteur et les déposa sur le comptoir, grand ouvert. On ne pouvait pas le rater. Blake sortit comme si de rien était. Son cœur battait malgré tout à en briser sa cage thoracique. Elle avait peut-être puni un homme qui lui été inutile mais n'avait pas pour autant glané quelques nouvelles que ce soit de son amie.


    Cette scène se répéta dans les yeux clos de Blake, tandis que Louann la serrait un peu plus fort contre elle. Elle était vivante. C'était tout ce qui importait pour l'instant ! Son amie la rassura et lorsque leur étreinte fut terminée, elle prit son café et le porta de nouveau à ses lèvres. Blake l'avait regardé déposer son manteau nonchalamment sur le canapé comme si elle aurait pu y déceler là le moindre indice sur ce qui lui était arrivé. Ce 10 Janvier, et encore à cette heure, Blake ne savait pas ce qui était arrivé avec précision. Elle avait su au moment que Pieras avait été retrouvé mort au moment même où son cours avait été trouvé, vidé de toute vie. Mais ce qui était arrivé restait un mystère. Et s'il y avait bien quelque chose que Blake détestait aujourd'hui, c'était de ne pas savoir. Louann la connaissait parfaitement bien et savait que son amie voudrait tout savoir, un jour ou l'autre.
    Blake se tourna un instant pour essuyer une larme qui s'apprêtait à couler le long de sa joue. Trop émotive aujourd'hui ! Cela ne lui ressemblait pas. Ne lui ressemblait plus ! Pour assurer son mouvement, la belle héritière s'approcha du grand et large comptoir donnant sur sa cuisine, toute en longueur. Elle prit sa tasse encore tiède et y ajouta du café. Son geste s'interrompit lorsque Louann la remercia pour tout ce qu'elle avait fait dans l'espoir de la retrouver. Blake ne souriait pas. Elle s'en voulait de ne pas être parvenue à ses fins. Elle allait devoir être plus mauvaise que d'habitude pour élargir son territoire. Si quoi que ce soit était arrivé à Louann, Blake ne se le serrait jamais pardonné. Sans un mot, Blake était revenue près d'elle. Louann se saisit de sa main et la serra dans la sienne.

    « Ne me remercie pas. Je n'ai pas réussi à te retrouver. J'avais tellement peur qu'il te soit arrivé quelque chose. C'est Pieras c'est ça. Je sais qu'il est mort. C'est lui n'est-ce pas ? »

    Louann lui demanda si elle désirait des détails, des explications. C'était bien connaître Blake. Elle n'était plus très douée en ce qui concernait le tact. Aujourd'hui, elle disait ce qu'elle pensait et se confondait parfois avec le rôle qu'elle s'était donnée !

    « Et pas qu'un peu ! Je crois que j'y ai le droit ! »

    Malgré tout, elle tenait énormément à Louann. Et lorsqu'elle se rendit compte de son ton, la jeune femme s'adoucit.

    « Désolée... Je suis désolée. Tu n'es pas obligée de tout déballer tout de suite. Mais une fois que ce sera fait, ce sera fait. Tu as peut-être besoin d'en parler ? Pour passer à autre chose... je sais, je suis pas la mieux placée. »

    Blake lui sourit et s'installa sur le canapé, faisant signe à la jeune femme de l'y rejoindre.
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MessageSujet: Re: Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| EmptyLun 16 Jan - 19:01


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« L'amitié est une âme en deux corps. »



Blake : Et pas qu'un peu ! Je crois que j'y ai le droit ! […] Désolée... Je suis désolée. Tu n'es pas obligée de tout déballer tout de suite. Mais une fois que ce sera fait, ce sera fait. Tu as peut-être besoin d'en parler ? Pour passer à autre chose... je sais, je suis pas la mieux placée.

Un léger sourire se dessine sur mon visage et je lève durant un instant mon regard émeraude sur mon amie. Je l’observe s’installer sur le canapé, taper doucement le cuir pour que je vienne la rejoindre. Je soupire légèrement, posant mon café sur la table basse et je m’installe sur le fauteuil en face d’elle. Je sors une cigarette de mon paquet et l’allume prestement. Je tire une longue bouffée, comme si la fumée destructrice me permettrait de me donner les forces nécessaires pour parler. Car j’allais en avoir besoin. La dernière fois que je l’avais fait remontait à Joshua, au Texas. Ce n’était loin, et à la fois pas assez. Je passe une main maladroite dans mes cheveux. Je sentais que Blake était pendu à mes lèvres, attendant que je parle même si elle se montrait patiente. Je lève mon regard vers elle et mime un faux sourire.

Lou’ : C’est difficile à dire, je suis désolée…

Je soupire une nouvelle fois, mes mains tremblaient légèrement. Je ne voulais pas revivre cette histoire, je ne voulais pas revoir des images. Mais je devais une explication à mon amie, elle qui m’avait tant soutenu par le passé. Mes dents torturent mes lèvres et je tire une nouvelle bouffée tandis que Blake pousse un cendrier jusque vers moi sur la table. Je laisse tomber la cendre tout en gardant le regard baissé sur le tapis.

Lou’ : C’est Pieras oui… C’était le 16décembre, on était au Moulin Rouge avec Chad. Une soirée tous les deux et il était là, il a chanté sur scène. Une dédicace pour moi en plus, j’aurais du le sentir… Je suis allée aux toilettes et il m’a choppé, s’excusant et comme une conne j’y ai cru. Il avait l’air si sincère. J’ai vraiment cru qu’il était sincère et, on est allé fumer une cigarette dehors. Il m’a embrassé, je l’ai repoussé. Il s’est encore excusé et il est rentré dans la boîte. J’allais pour rentrer mais… Je n’ai jamais pu parce qu’on m’a enlevé. Je n’ai jamais pu voir leur visage, je crois qu’ils m’ont endormi avec de l’éther. Quand je me suis réveillée, j’étais dans une chambre, attachée et bâillonnée. J’ai essayé de m’enfuir une fois et je n’ai jamais eu aussi mal. Ils m’ont frappés jusqu’à me briser les os, enfin j’ai eu cette impression…

Ma voix naturellement brisée l’était davantage et j’avais les yeux brillants, seulement je restais cantonné dans la position de tête baissée pour ne rien montrer. Il ne fallait pas qu’elle me touche, qu’elle m’interrompt ou c’était un coup à ce que j’abandonne. Je me racle la gorge, tirant sur ma cigarette avant de continuer.

Lou’ : J’ai sombré sous les coups, mon cerveau a déconnecté et il était là quand je me suis réveillée. J’ai d’abord cru qu’il était venu me sauver mais… Son regard a suffit, et j’ai compris qu’il était derrière tout ça. Ils m’ont fait faire une vidéo pour faire passer mon enlèvement pour une demande de rançon. Son but, faire croire que j’étais morte et m’emmener avec lui en Irlande. Me séquestrer pour ne plus jamais le quitter. C’est ridicule hein… J’ai toujours eu de la chance, tombé sur des fous…

Je redresse un cours instant la tête, un sourire sur les lèvres bien qu’il était totalement ironique, tout comme mes derniers mots.

Lou’ :: Seulement, mes amis s’en sont mêlés. Mia a elle aussi été enlevé et elle était dans une pièce à côté. Il l’a torturé à un point que tu ne peux pas imaginer… Ma voix se brise complètement, ma gorge se ressert et je lâche un gémissement. Il a été horrible, il m’a forcé à tout regarder. Il a même filmé, pour l’envoyer a Chad et Jake, pour qu’ils ne viennent pas. Il m’a complètement dégouté. J’ai été obligé de lui dire que je l’aimais pour qu’il arrête. J’ai été obligée de le faire… Mes épaules se secouent légèrement mais je lève une main lorsque j’entends le canapé grincer, signe qu’elle voulait se lever pour me rejoindre. Non… Si… Je ne pourrais pas continuer… Je soupire, fermant les yeux en m’allumant une autre cigarette. Il m’a emmené dans la chambre d’a côté et… On a couché ensemble, pour prouver que j’étais sincère. Tu ne peux pas savoir à quel point je me dégoûte. Pour moi-même, mais aussi pour Chad même s’il ne m’en veut pas… J’ai été obligée de faire mes adieux à Mia, parce que je savais que je ne l’a reverrais jamais. Mais avec espoir qu’elle, elle s’en sorte, je lui ai soufflé l’adresse où je serais le temps de récupérer la rançon et mettre en place ma disparition totale.

Je tire de longue bouffée de ma cigarette, m’arrêtant durant quelques secondes, si ce n’est des minutes. Je ne saurais pas le dire. Mon portable vibre, je le retourne et remarque qu’il s’agit de Chad. Je ne lui avais pas dit où j’allais, il ne savait pas que Blake n’était pas mon ennemi mais mon amie. J’éteins mon portable et je me redresse vers elle.

Lou’ : J’ai besoin d’un verre pour continuer… Elle hoche de la tête et quelques minutes plus tard, elle pose un verre ainsi qu’une bouteille en verre contenant le meilleur whisky. J’en verse dans mon verre et le porte à ma bouche. Je grimace sous la force de l’alcool qui brûle mon œsophage. Il m’a emmené dans une maison isolé, à environ trente minute de New-York. Il a voulu à nouveau profiter de moi seulement, quand il m’a dit que Mia serait morte, qu’il avait donné l’ordre de la tuer… Je me suis rebellé. Je lui ai dis que je ne l’aimerais jamais comme j’aime Chad. Il m’a frappé, et… Il m’a menacé de me tuer. J’étais prête à me mettre moi-même l’arme dans la bouche et tirer plutôt que devoir vivre avec lui. Je l’ai affronté pour qu’il tire, je l’ai poussé à bout… Seulement, au moment où il allait le faire, Chad était là. Il m’a sauvé. Je serais morte si… Ma voix se brise complètement et ma tête glisse entre mes mains. Je serais morte. J’en avais eu conscience seulement, quelques semaines après, cette révélation était toujours douloureuse. Jamais je n’aurais pensé qu’il soit capable de ça… J’aurais pu mourir… Blake… J’aurais pu mourir…

Je craque complètement, mes sanglots explosant dans ma gorge douloureuse. Les larmes naissent, glissant le long de mes joues et atterrissant sur le bois de la table basse. Je finis par sentir les mains de mon amie m’entourer et elle m’attire contre elle. Mes sanglots se renforcent une fois contre elle, et je laisse évacuer tout ce qui était revenu comme un boulet lors de mes paroles, et souvenirs.
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MessageSujet: Re: Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| Don't ever think about doing something like this anymore! |PV-Louann| EmptyDim 5 Fév - 1:43


    Blake était tout sauf un ange. Lorsqu'un sourire se dessinait sur son visage, ce n'était que parce que son plan arrivait à son terme. Ainsi, quand ce qu'elle désirait devenait à portée de mains, la jolie héritière n'avait pas à se forcer : son sourire venait de lui-même. Hypocrite et mauvaise auraient été les deux adjectifs les plus utilisés à son sujet. Mais c'était loin de la blesser. Au contraire. Du haut de son piédestal, la jolie brunette était invincible. Intouchable. Et c'était là le but de la manœuvre. Manipuler et détruire des personnes avant que celles-ci ne puissent vous atteindre. Crainte plutôt qu'appréciée, c'était là son credo. Elle se fichait bien d'avoir des amis. D'avoir une relation. Privée de tout cela, elle était également privée de la souffrance. Elle ne risquait plus la perte d'une être cher, la trahison. Tout était sous contrôle. Personne ne pouvait se servir des personnes auxquelles elle tenait pour lui faire du mal. En sécurité. C'était tout ce qu'elle avait désiré. Se couper ainsi du monde n'était que le moyen d'une vie sans embuches ! Mais il restait ce détail qui était loin d'être insignifiant : Louann. Son unique et vraie amie. Si quoi que ce soit devait lui arriver, Blake ne se le pardonnerait jamais. Car même si Louann devait mourir dans un accident de voiture, Blake se sentirait responsable pour la simple et bonne raison qu'elle se sentait proche de la jeune femme. Louann était tout ce qui lui restait, son unique accès à la vraie vie plutôt qu'à cette dimension faite de paillettes, de faux sourires et de rumeurs ! Tout de suite, Blake avait su que quelque chose se produisait. Louann ne répondait plus à aucun de ses messages alors qu'en temps normal, elle faisait en sorte d'être la plus rapide possible pour ne pas risquer de mettre en danger leur amitié secrète. Elle avait un temps disparu de ses radars et Blake avait eu là tout le loisir de s'inquiéter et même d'envisager le pire. C'était sans doute égoïste de sa part de demander à son amie de tout lui raconter mais le suspens était insoutenable. Il y avait dors-et-déjà suffisamment de secrets dans la vie de Blake sans qu'on n'en ajoute un. Alors douloureux ou non, la jolie héritière réclamerait des explications. Tôt ou tard. Et d'après l'opinion générale, parler de faits douloureux encore vifs pouvait vous apporter une part de paix. Alors oui, réconfortée par cette idée quant à sa vanité, la jolie Blake avait invité son amie à la rejoindre sur le canapé pour lui conter son histoire. Un conte qui malgré sa fin heureuse devait très certainement posséder son lot d'horreurs en tout genre ! Blake Lucy Lane n'avait pas idée ! Soupirant, Louann céda. Elle connaissait suffisamment sa riche amie pour savoir au combien elle pouvait être entêtée. Lutter n'était pas toujours une solution. Parfois, se laisser aller semblait être la meilleure des idées envisageables !

    Blake ne quitta pas son amie du regard et pourtant poussa un cendrier dans sa direction. Elle buvait quasiment chacun de ses mots. Sa curiosité la piquait au vif et elle mourrait d'envie de savoir ce qui l'avait tenue éloignée d'elle tout ce temps. Cela avait dû être très difficile et Blake ne voulait qu'une chose : connaître la vérité. Ne pas savoir ce qui s'était produit était une torture. Elle pouvait s'imaginer 1000 et une chose sans rapports ! Seule Louann pouvait la rassurer, ou au contraire valider ses craintes. Lorsque son amie entama sa narration Blake ne put s'empêcher de retenir son souffle quelques instants. Le nom fatidique avait été cité. Pieras ! Elle ne s'était pas trompée. Ce salop, ce cinglé était impliqué ! Ce n'était pas un hasard. Sa mort devait avoir un lien avec ce qui était arrivé à Louann. Blake ne souriait pas. Son visage était empreint à la compassion. Plutôt inhabituel quand on connaissait Blake ! Et malgré toute la force et la concentration dont put faire preuve la belle héritière, elle ne put s'empêcher de grimacer lorsqu'elle entendit que son amie avait été battue jusqu'à ce que certains de ses os soient brisés. Monstre ! Fou à lier ! Blake était en colère contre lui. S'il n'avait pas déjà été retrouvé mort, elle l'aurait fait tuer sur le champ. Elle ne voulait même pas s'imaginer au combien douloureux cela avait dû être pour Louann. Mais le pire était à venir...

    Blake ressentit une sorte de pincement au cœur lorsque son amie lui confia l'arrivée de ses amis sur place pour tenter de lui venir en aide. Elle-même n'avait pas été foutue de retrouver sa trace ! Pauvre Blake, pourrais-tu remettre ton complexe du superhéros pour plus tard ? Malgré tout, elle n'en laissa rien paraître. Elle était à la fois en colère contre Pieras, contre Mia et compagnie pour ne pas l'avoir informé de leurs tentatives, mais aussi et surtout contre elle-même. C'était à cause de cette amitié secrète que Blake n'avait pas pu demander directement à Mia, Chad ou même ce jeune ex-puceau devenu donjuan des nouvelles de leur amie en commun. La voix de Louann se brisa. Une fois de plus. Elle fut prise de tremblements nerveux. Blake esquissa un mouvement pour se lever et s'approcher mais son amie l'arrêta d'un geste de la main. Non. Elle devait aller au bout. Blake se rassit et la regarda, l'air plus ou moins affolé. Un silence s'installa pendant quelques instants. Il était pesant mais nécessaire à Louann, alors Blake ne prononça pas un mot. Un téléphone vibra. Machinalement, Blake chercha le sien du regard mais c'était celui de Louann. Cette dernière regarda l'écran avant de le retourner. Il n'était pas très difficile de deviner qui c'était. Sans doute Chad. Ces deux-là étaient faits l'un pour l'autre... Blake l'avait remarqué il y avait longtemps de cela. Mais son amie avait eu bon nombre de problèmes à régler avant de se lancer dans une vraie relation. Et ses problèmes commençaient seulement à diminuer en nombre. Besoin d'un verre. Blake leva son regard pour admirer celui tremblant de Louann. L'instant d'après, elle revenait avec deux verres et une bouteille de Whisky que chérissait son amie. Louann se servit, Blake également mais contrairement à la magnifique brune, elle n'en bu pas une goutte. Louann termina son histoire. Blake ne tenait plus, elle avait les yeux qui lui piquaient tant les larmes réclamaient leur sortie et la gorge serrée par l'émotion. Ils avaient frôlé le pire ! Blake s'approcha de son amie et l'enlaça, la serrant tout contre elle. Elle ne la lâcherai pas. Leurs larmes coulèrent. Louann tremblait.

    « Laisse-toi aller... Là... là... Ça va aller... Je te le promets. Tout va s'arranger. C'est du passé. Tu es là maintenant et ça va aller ! Tu es forte Louann Molesworth ! Il fut un temps où je te jalousais cette qualité ! Mais tu n'es pas invincible Louann. Tu as le droit de craquer. On est là. C'est fini. Je suis désolée... tellement désolée. Tu ne mérites pas ça ! »

    Blake caressait ses cheveux, la laissant pleurer tout contre elle. Lorsque Louann se calma, son amie prit sa tête dans ses mains.

    « Tu es en vie et je ne compte plus te lâcher d'une semelle ! J'vais être ton ombre chérie ! Tu es en sécurité maintenant. [...] Je ne connais qu'un remède miracle : la glace et la vodka ! Ça te tente ? Ou tu préfères... je sais pas. Dormir ? Voir Chad ? Il doit te manquer... »

    Dit-elle en regardant le cellulaire de la jeune femme. Un doux sourire ornait son visage.

PS : Désolée du retard. Tu m'as émue et faut dire que bon... Tu m'as laissé aucune chance avec ton put*** de poste de la mort qui tue ! ♥
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