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« In the jungle- »

Mais la suite de la chanson ne put être entendu, car le téléphone avait traversé la pièce, s’écrasant contre le mur d’en face, retombant sur le sol en trois morceaux. La batterie d’un côté, le derrière du téléphone de l’autre, et le téléphone avec l’écran fissuré plus loin. Louann sort sa tête de sous sa couette et regarde de loin les dégâts avant de lâcher plusieurs jurons. Elle se lève, s’étire longuement avant de passer sous la douche. Elle ressort de la salle de bain une heure plus tard, habillée d’un jean trouée aux genoux, et complètement ouvert sous une fesse. Un tee-shirt blanc avec écrit en noir « FUCK » et une veste en cuir. Elle laisse ses cheveux encore mouillés sécher aux naturels, sans les coiffer et sort de sa chambre en laissant son portable en morceaux. Elle irait en acheter un autre. Elle traverse les couloirs, sans regarder qui que ce soit et rentre dans le bâtiment où elle avait cours de piano. Plus d’une semaine qu’elle n’y avait pas été. Elle rentre dans la pièce et s’installe derrière le piano blanc crémeux qu’était le sien, fait craquer ses doigts tandis que le professeur s’avance vers elle, les yeux sombres :

Professeur : Tu sais Louann, si tu te penses trop douée pour mon cours, inutile de revenir. Mais si tu es là, alors reste-là pour apprendre et revient à chaque fois, sinon tu n’avanceras jamais !
Lou': Ouais ouais, je sais…

Elle soupire avant de commencer à jouer le fameux morceau qu’elle devait connaître par cœur pour sa notation de trimestre. Plusieurs fois, le prof’ vient l’a voir pour améliorer sa technique. A la fin du cours, soit trois heures après, Louann se lève, des crampes dans les doigts. Ne plus pratiquer était une mauvaise chose lorsqu’on recommençait. Elle passe devant la bureau mais se fait arrêter.

Professeur : Quand tu es arrivée, tu étais ma meilleur élève… Tu l’es toujours Louann, seulement, tu ne penses pas à ton avenir. J’aimerais t’inscrire aux cours particuliers avec moi. Tu as de grandes chances et, un cours à plusieurs est inutile pour toi !
Lou' : Un cours en plus ?! C’est mort !
Professeur : Non… Hmh ! Ce cours particulier remplacera tous tes cours de piano en groupe.
Lou' : Oh ! Ouais, ben vas-y alors… Inscris-moi !
Professeur : Mais il faut du sérieux dans ce cours Louann, moi je viens donc soit là, que je ne me déplace pas pour rien !
Lou' : T’inquiète, j’ai plus droit à l’erreur durant un certain moment là ! J’y serais ! Fait moi communiquer mon nouveau emploi du temps mais… Pas trop tôt le matin, je déteste ça !

Lou’ n’attend pas son reste et quitte le cours. Elle sort son emploi du temps et regarde ce qu’elle avait. Histoire de l’Art et chant. Elle soupire, la journée allait être très longue. Elle sort à l’air libre sous le préau et s’allume une cigarette. Le temps passe, la sonnerie retentit mais Lou’ ne bouge pas. L’Histoire de l’Art allait l’endormir et elle était réveillée. Tant pis, un cours séché n’allait pas non plus aggraver plus la situation. Elle s’allume une cigarette lorsqu’un élève vient lui en taxer une. Elle sort son paquet lorsqu’un beau brun attire son regard. Elle l’observe de loin, ressentant comme du déjà vu. Elle fronce des sourcils avant d’attaper le bras du taxeur.

Lou' : Tu le connais, lui là-bas ?!
Taxeur de clope : Lui ? C’est Alexander Cooper ! Bon, j’dois partir… Tu m’en donnes une ?

Lou’ le regarde avant de dire tout en montrant son front :

Lou' : C’est écrit bureau de tabac sur mon front ? … Bon tiens et casse-toi ! Et un conseil, change de pompe, c’est la loose !

Elle siffle avant d’observer Alexander. C’était un ami d’enfance, elle avait grandit avec lui. Leurs deux pères se connaissaient bien puisqu’ils sont tous deux avocats. Mais le père d’Alex avait foutu le camp et du coup, Lou’ n’avait plus revu le jeune homme. Elle se lève et s’approche de lui, elle place une mèche derrière ses cheveux tout en tirant sur sa cigarette.

Lou' : Alexander Cooper ?! C’est bien ça ? …

Elle avait l’air con de demander ça mais l’autre looser aurait pu bien mentir juste pour avoir sa clope. Elle jette son mégot plus loin avant de croiser le regard clair du jeune homme. Aucun doute, ça ne pouvait être que lui.

Lou' : Tu te souviens de moi, j’suis Louann… ‘Fin, Lou’ !