C’est vrai, perdre ce dont on rêve est tragique, mais réaliser ses rêves, je pense qu’on ne peut rien souhaiter de mieux. Cette année j’ai rêvé de trouver l’amour, de plonger mon âme dans une autre, réveiller un cœur anesthésié par la peur de souffrir. Mon rêve s’est réalisé et si ça, c’est une tragédie, alors je souhaite la connaître à nouveau. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux au monde. - Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant...

Il n’y a plus un seul jour ordinaire dans ma vie. Autrefois, chaque matin était une routine. Me lever, partir courir, douche et bon petit déjeuner puis aller en cours. Parfois rester au lit avec Mia, ou alors prendre une douche coquine. Mais depuis que j’étais mort, puis revenu à la vie ; je voyais les choses différemment. Par exemple, chaque chose bénigne avait plus d’importance. Je marchais dans la rue et plus rien n’était routinier ou habituelle. Je découvrais chaque chose avec plaisir, et j’étais l’homme le plus heureux du monde. J’avais une femme à mes côtés, merveilleuse et qui me comblait parfaitement. Mia était… Comme si elle m’était destiné depuis ma naissance, que j’avais grandis et évoluer en fonction d’elle, pour que nous soyons compatibles autant que nous l’étions. J’étais tout simplement amoureux, et les mots n’étaient plus assez forts pour lui exprimer ce que je ressentais. Je débordais complètement, et ce n’était jamais suffisant à mes yeux. Je me souviens que ma mère m’a dit, qu’aimer une personne avec autant de force que je le faisais, ne pouvait que montrer à quel point nous étions des âmes sœurs. Nous n’étions pas inébranlables, mais nous faisons tout pour ne plus jamais être touché et affecté au sein de notre petite famille que nous sommes. Aujourd’hui nous étions à Staten Island. Mon oncle Misha était parti pour la journée dans un forum de peinture nouvelle et autre méthode révolutionnaire. Vu l’anarchique que c’était, je l’imaginais parfaitement faire un scandale ou autre. Mais nous étions libres dans sa grande maison toute la journée. Vodka et Vegas étaient déjà allongés sur le canapé. Moi, j’étais dans l’atelier de mon oncle, et j’observais la merveille qui se dénudait face à moi. Mia. Si je ferme les yeux, j’imagine parfaitement notre rencontre. Nous nous étions déjà plus ou moins dragués sur msn, et là, elle était le modèle de nue que nous devions faire. Je me souviens parfaitement de l’explosion de mon cœur lorsque mes yeux ont croisés les siens. Elle sentait bon, elle avait le teint parfait et j’avais tout simplement envie d’elle. Je la désirais, pas seulement pour son corps nu mais aussi pour ce qu’elle m’apportait. J’avais fait duré exprès mon dessin pour rester seul avec elle, mais aussi parce qu’elle avait besoin d’argent à ce moment-là. Puis, un rendez-vous avait été fixé. Nous n’avions pas profité beaucoup du restaurant, et nous nous sommes embrassés pour la première fois. Mon plus beau baiser, le meilleur et aussi, mon vrai premier baiser. Je souris et j’entends sa voix me sortir de mes doux songes.

« Je pensais à notre rencontre, lorsque tu étais allongée nue dans l’atelier de la Great. Que je t’ai couché avec mon fusain et que nous sommes sortis ensemble. Sais-tu que ce soir-là, tu étais mon vrai premier baiser, mon amour ? »

Je souris, creusant les fossettes de mes joues en m’approchant d’elle. Son corps dénudés se colle contre moi et j’entoure ses hanches de mes mains, glissant sur sa peau de pêche. Mes lèvres trouvent les siennes, et mon cœur rate un battement. Comme à chaque fois que nous nous touchions, comme si c’était la première fois à chaque fois. Je m’écarte, caressant ses joues avant de m’éloigner. Elle s’allonge sur le canapé, s’installant dans une position confortable et je me place derrière ma toile. Cette fois-ci, je ne tenais pas un bâton noir entre les doigts mais un pinceau. Un grand drap blanc recouvrait tout le sol de l’atelier. Il y avait des pots de peintures partout dans la pièce, des tableaux, finis ou non. C’était un grand chantier, mais j’aimais ça. Entre artiste, nous nous comprenions avec mon oncle. Mes yeux bleu-vert se posent à nouveau sur ma bien-aimée et je commence les premiers coups de peinture. Beaucoup faisait d’esquisse mais moi, je me contentais de la reproduire avec tout l’amour que je possédais pour elle, et ma passion. Je m’arrête et j’allume la radio pour laisser une musique s’infiltrer dans notre cocon. Mes yeux se ferment une demi-seconde et je me surprends à nous voir tous les deux sur ce toit, nos corps dansant ensemble, et pour la première fois depuis notre existence. Je souris et reprend ma peinture, les formes gourmandes de Mia parfaitement représenter sur ma toile blanche.

♥ Lorsque vous êtes amoureux l’éternité est encore trop courte ♥

Depuis notre retour du Kansas, pour les fêtes de fin d’année mais aussi pour s’éloigner des événements causés par Pieras, je me sentais très différente. Jake aussi, mais cela ne nous empêchait pas de vivre. Les premiers jours avaient été difficiles, il ne fallait pas le cacher. Jake avait été transporté encore inconscient jusqu’au Kansas dans la maison de vacances des parents de Chad. J’étais seule avec trop de choses dans ma tête, fort heureusement, Tess la mère de Jake avait téléphoné peu de temps après notre arrivée et j’avais été bien malgré moi obligé de lui révéler ce qui était arrivé à son fils. Quelques heures plus tard, elle débarquait avec Jeff, son époux et Trey. J’avais du rendre des comptes, surtout à Trey qui était persuadée que j’étais la responsable de tout cela. Cependant après quelques explications, des larmes, une séance de chirurgie pratiquée par Trey pour me recoudre le dos et le réveil de Jake, tout s’était bien déroulé. Tess en tant que psychiatre m’avait beaucoup aidé, et moi, j’avais soutenu Trey comme je pouvais. C’est à ce moment que j’ai découvert une autre facette de sa personnalité, il n’était pas si différent de son frère en réalité, juste plus…enfin plus Trey.

La vie à New York était devenue différente, plus…je ne saurais le dire, mais beaucoup plus qu’avant. Jake et moi étions encore plus proches qu’avant et Dieu sait que cela était déjà le cas avant son presque mort. Ce jour là, il avait prévu une séance de peinture, il en avait besoin, il n’avait pas repeint depuis notre retour et je crois qu’il voulait renouer avec une chose en lui. Reprendre à un endroit de sa vie, il m’avait alors entrainée hors de l’appartement de Chad, pour m’emmener à Staten Island, dans la maison ou plutôt l’atelier de Misha, son oncle. Dans la voiture, il m’avait expliqué ce qu’il attendait de moi, il voulait un nu, comme avant, comme notre première fois. Je n’étais plus gênée et me mettre à nue devant lui ne faisant plus partie de mes soucis. Pendant qu’il installait la toiles et préparait ses peintures, je prends mon temps, retirant mes vêtements d’hiver un à un, mais lorsque je me tourne vers ma moitié, il semble ailleurs, le regard lointain et les yeux qui brillaient d’une pensée agréable sans doute.

La Terre appelle la Lune ! Jake répondez ! Répondez !

J’avais mis mes mains comme un haut parleur et ma voix avait tenté de reproduire le son lorsqu’on passe à la radio. Il sort enfin de sa rêverie pour revenir parmi les terriens et je lui souris alors qu’il me parle de ce à quoi il était entrain de penser. Comment ne pas y penser, j’y avais moi-même songée et pour tout dire, ce moment restait le plus merveilleux de toute ma vie pour le moment. Bien que tous les moments passés auprès de Jake étaient tout aussi précieux les uns que les autres.

Non, je l’ignorais. Je savais que j’étais la première dans un autre domaine, mais pas celui-ci…J’aurais aimé pouvoir te dire la même chose, bien que…Lorsqu’on aime comme je t’aime, les baisers échangés avant non pas la valeur que je donne aux nôtres. Je peux donc affirmer sans complexe et sans mentir que la première fois que tes lèvres ont frôlé les miennes…ce fut mon tout premier baiser d’amour et non de sentiment.

Il sourit laissant apparaître ses magnifiques fossettes sur chacune de ses joues. Comment était-il possible d’aimer à ce point une personne. Ce sentiment de se fondre dans l’autre, de vouloir disparaitre en lui, parce que chaque mot, chaque caresse n’est pas suffisante pour exprimer le besoin et l’amour de l’autre. L’amour que j’avais pour Jake me consumait tout le temps. J’étais lui et il était moi, l’un sans l’autre, ce n’était pas possible, et j’en savais quelque chose, s’il n’était pas revenu ce jour là. Je crois que je n’aurais pas pu continuer à vivre. La douleur de sa perte m’aurait anéantie pour le reste de ma vie. Il approche et je l’observe relevant un sourcil malicieux alors qu’il encercle mes hanches dénudées. Un baiser voler à mes lèvres et je lui en vole un à mon tour, tendres, passionnés, nous étions tout l’un pour l’autre et l’expression vivre d’amour et d’eau fraîche nous conviendrait à la perfection, bien qu’il aurait fallu rajouté et de brownies pour Jake.

Je le laisse repartir lâchant sa main progressivement comme si je ne voulais pas qu’il me quitte. Je soupire d’aise avant de me coucher sur le divan et j’observe Jake qui me demande de prendre la position que je souhaite, je cherche ma position, qui soit confortable et pas trop érotique et je vois déjà les coups de pinceaux de mon amour sur la toile. Le moment, n’était pas aussi érotique que nôtre première fois, mais son regard me faisait toujours le même effet. Cette boule au ventre, cette sensation qu’il me touchait par son art sans pour autant me touchée physiquement. Je souris et il me demande de ne pas trop bouger.

Oh pardon, Monsieur le grand artiste ! Je pensais avoir encore le droit de penser à toi…surtout lorsque tu me regarde comme ça. Tu fais si sérieux.

J’avais fait la grosse voix sur ma dernière phrase, plissant les sourcils et grimaçant tentant d’imité mon âme sœur concentré en face de moi. Il me fait les gros yeux et je reprends ma position sans rechigner. J’aimais nôtre complicité, nos jeux, nous tout simplement. Il peint durant presque une heure avant de déclarer qu’il avait besoin d’une pause. Ni une, ni deux, je bondis du divan et j’arrive nue près de lui pour regarder la toile. Je m’observe, rahhh j’avais beau aimer les dessins et peintures de Jake, lorsque c’était moi dessus, j’avais du mal, me trouvant tous les défauts du monde.

Mes cheveux sont vraiment comme ça ?

Je penchais la tête sur le côté comme pour chercher un angle plus appréciateur, deux mains se posent sur mes hanches et il se colle à mon corps, m’enlaçant de ses bras. Je m’appuyais contre lui et laissait ma tête aller sur son épaule.

Tu ne l’as pas fini, non ?

C’est vrai, perdre ce dont on rêve est tragique, mais réaliser ses rêves, je pense qu’on ne peut rien souhaiter de mieux. Cette année j’ai rêvé de trouver l’amour, de plonger mon âme dans une autre, réveiller un cœur anesthésié par la peur de souffrir. Mon rêve s’est réalisé et si ça, c’est une tragédie, alors je souhaite la connaître à nouveau. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux au monde. - Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant...

Retranscrire les images telles que je les voyais. J’avais toujours été ainsi, seulement ma sensibilité était différente de chaque artiste. C’est pour cela qu’aucune œuvre ne pouvait se ressembler, même si nous avions tous le même modèle. Certain ferait l’œuvre tel qui le voit. D’autres y apporteront une touche personnelle. Moi, je percevais jusqu’au plus profond de leurs âmes, m’imprégnant de tout ce qu’il pouvait ressentir et percevoir. Je m’engageais complètement dans un combat profond. La première fois que j’avais couché Mia sur une toile, je lui avais fais un regard amoureux. Parce que c’est ce que je voulais qu’elle possède, pour moi. Je n’avais pas compris à cet instant que j’avais parfaitement dessiné le regard qu’elle me portait. J’avais imaginé de l’amour, mais c’était réel. Là, il suffisait que je plonge mon regard dans le sien pour comprendre tous les messages qu’elle tentait de m’envoyer. Amour, bien-être, bonheur et désir. Car sous mon regard d’artiste, elle était complètement nue et vulnérable. Seulement, je connaissais son corps dans les moindres détails. Jusqu’à ses cicatrices presque invisibles. Il n’y avait pas un endroit que je n’avais pas exploré de mes lèvres, de mes mains où de ma langue. Elle était mienne et j’étais sien. Je lève la tête vers elle, et lui demande de ne pas trop bouger. Je souris légèrement à ses paroles avant de lui faire les gros yeux. Elle se concentre et reprend un visage serein et calme. Mon pinceau bougeait sur la toile blanche, reproduisant la magnifique vue face à moi. Un corps de pêche, sur un canapé couvert d’un drap sombre. Mia était légèrement allongée sur le côté, laissant un bras retombé pour cacher sa poitrine, bien que je puisse percevoir une pointe rosée. Ses jambes étaient légèrement pliées, croisées pour former une ombre, cachant son intimité. Mes yeux bleus-vert quittait ma toile pour se poser sur elle, puis retournant sur ma toile. La pièce était envahie par une musique agréable et inspirante. Pour l’instant, je ne représentais que le premier plan, soit Mia sur le canapé. Ensuite, je m’occuperais du décor seulement, je n’aurais plus besoin d’elle car tout sortirait de mon imaginaire. Et oui, nous ne pouvions pas vraiment nous trouver un coin de campagne, agréable et ensoleillée sur New-York. A moins de voyagé et nous avions suffisamment raté de cours pour tous nos voyages. Le temps défile et lorsque je pose mon dernier coup de pinceau sur son corps, je roule ma tête avant de redresser le regard vers elle.

« Pause mon amour. »

Elle bondit du canapé, venant jusqu’à moi pour observer ce que j’avais déjà commencé à faire. Elle cherche à trouver un défaut sur la perfection qu’elle représentait à mes yeux. Je souris, me plaçant derrière elle pour attirer son corps fait pour le mien, mes lèvres trouvant refuge dans le havre de plaisir que représentait son cou. Je redresse le visage à sa question, posant un baiser sur sa tempe en répondant.

« Non pas encore… Il me reste encore à faire le décor mais… Je ne vais décemment par représenter l’atelier en chantier de mon oncle. Tout sortira de là… »

Je touche ma tête alors qu’elle me regarde et je souris. Mes lèvres s’approchent des siennes, les emprisonnant pour un baiser que nous seuls aimions partagés. Tendre, affectueux, passionné. Nous passions par tous les stades. Il suffisait simplement que nous soyons en contact pour devenir des amants, des amoureux, un couple parfait. Mes mains remontent de ses hanches jusqu’à son ventre que je caresse avec douceur. Pas un geste pour demander quelque chose. Nous aimions le sexe avec Mia, seulement, nous n’avions pas besoin de le faire à toute heure du jour et de la nuit. J’aimais caresser son corps sans intention sexuelle. Elle se retourne vers moi, encerclant mon cou de ses bras fin et mes mains trouvent refuge au creux de ses reins, passant sur la cambrure de ses fesses. Tout chez Mia m’inspirait à l’amour. J’étais affreusement niais et amoureux avec elle. Trey ne cessait de me le répéter seulement, j’avais besoin de lui exprimer toute l’importance qu’elle avait à mes yeux. Tout le bonheur qu’elle m’apportait chaque jour en posant ses yeux marron sur moi, ou en étirant ses lèvres dans un sourire. Toute la joie lorsque sa voix douce s’adressait à moi. On dit qu’il n’y a pas de Roméo sans Juliette ? Et bien, il ne peut y avoir de Jake sans Mia. Nous sommes faits l’un pour l’autre. Mon visage s’écarte du sien et je le couvre de baiser avant de m’arrêter sur son front.

« Est-ce que tu connais l’histoire de Mia et Jake mon amour ? Tu sais, ces deux amoureux qui ne peuvent vivre l’un sans l’autre ? Qui sont prêt à tous les sacrifices pour le bonheur de l’autre ? J’ai parlé à Jake récemment et il m’a fait une ode à l’amour pour Mia. Parce qu’elle est tout simplement faite pour lui et qu’il l’aime à un point difficile, voir même impossible à décrire. »

Je souris contre son front, baissant le visage vers elle. Mes lèvres déposent un baiser de papillon sur les siennes.

« Est-ce que tu crois qu’on peut s’aimer si fort que le bout du monde peut nous entendre ? »

♥ Lorsque vous êtes amoureux l’éternité est encore trop courte ♥

Jake avait un talent certain, j’aimais ce qu’il faisait, j’étais sa première fan, sa plus grande admiratrice. Je m’amusais à imaginer ce qu’il allait pouvoir faire en fond, un paysage connu très certainement, je souhaitais juste qu’il garde cette toile pour lui, pour nous. Même si sa peinture était très réussie, je n’imaginais pas sa peinture exposé dans une galerie. J’aurais terriblement honte qu’on expose mes formes et mon corps à la vue de tous. Je sortais de ma rêverie lorsqu’il s’approcha de mon visage pour déposer comme il savait si bien le faire, ses lèvres contre les miennes. Je répondais toujours à ses baisers, si je ne le faisais pas, c’est que…non…ce genre de chose n’arrivait jamais. Mon bras se lève, se pliant délicatement sur sa nuque, pour me laisser entrainer par lui dans une étreinte plus chaleureuse. Humm…J’aimais ces moments que nous partagions, je les savourais encore davantage depuis que nous avions frôlé la mort l’un comme l’autre, car oui, moi aussi, si Jake ne s’était pas réveillé, je serais indéniablement allée rejoindre son âme. Beaucoup n’auraient pas compris mon geste, sans doute parce qu’ils ne pouvaient pas comprendre ce qui me liait à lui avec une force si féroce que je me serais battue corps et âme pour un seul regard de lui.

Le large sourire que j’arborais suite à son histoire sur des dénommés Jake et Mia, lui suffit à comprendre que je m’amusais de ses paroles. Mon sourire s’était agrandi, il était adorable et poète à ses heures. Le souvenir de mon anniversaire me revint en mémoire en résonnance du mot poésie. C’était dans la bibliothèque de chez ses parents, lui et moi, refusant de franchir le pas de notre passion, par peur qu’il ne puisse reprendre l’avion pour terminé ses vacances. Nous avions lutté autant que possible, mais se furent les poèmes qui nous donnèrent le coup de grâce. On a beau dire tout ce qu’on veut, lorsqu’on aime d’un amour aussi profond que celui que je partageais avec Jake. On aurait beau mettre toutes les barrières possibles, la flamme qui nous animait aurait pu terrasser n’importe qu’elle obstacle et nous en avions même eut la preuve. La mort avait rebroussée chemin face à nos âmes trop liées pour se déchirer.

Si je pouvais me fondre en lui, vivre en lui, je dirais oui sur le champ, si je pouvais respirer par lui et passer ma vie dans ses yeux, je dirais oui. Accrochée à ses iris bleues pailletées de vert, je me noyais par moment, tout comme ici, mon visage dans le sien, j’étais capable d’oublier de respirer par moi-même, lui le faisait pour nous deux.

Je crois que le monde entier est déjà au courant…

Je l’attirais encore plus et notre séance câline dure encore quelques minutes avant que je n’aille chercher un peignoir pour couvrir mon corps. Jake n’était pas contre la vue, mais quand à moi, je n’avais pas très chaud. Par les baies vitrées, je peux observer le soleil qui perce les nuages, j’adorais lorsqu’un seul rayon passait à travers une masse opaque, on aurait dit que Dieu lui-même éclairait un endroit précis. Ce n’était pas une pensée inventée par moi, mon père me l’avait enseigné alors que je n’étais qu’une petite fille. J’avais maintenant une famille ici, nous n’avions aucun lien de sang, mais Lou, Chad, Milo, River et même Trey faisaient partie intégrante de ma nouvelle vie. Je posais ma main sur mon ventre, un beau jour, ici à l’endroit où reposait ma main, un être grandirait, je l’imaginais aussi beau et grand que Jake, des yeux vert-bleu et des tâches de rousseurs sur le nez. Le rayon de soleil vient sur moi à travers les vitres et je ferme les yeux profitant de la douce chaleur que cela me procurait. Que c’était bon, tout ici me plaisait, parce que cela plaisait à Jake. De l’odeur de peinture aux bruits des coups de pinceaux sur une toile tendue. Le rayon est de nouveau recouvert par un nuage voluptueux. Mon visage angélique se pose avec douceur sur celui qui me rendait si heureuse, il semblait si sérieux à ranger ses pinceaux. Je m’avançais vers lui, prenant un pinceau au passage. Une fois trempé dans un pot magenta, je m’aventurais à toucher la joue de Jake avec celui-ci.

il faut absolument que je corrige cette petite erreur, regarde moi ça, cette imperfection est terrible. Ca manque de…jaune aussi. Après, cette nature vivante sera l’œuvre de l’année 2012 !

Si au début, mon amour semble surpris et dans l’incompréhension, rapidement, il attrape mon bras et m’enferme dans son étreinte. Je n’avais pas envie de m’arrêter, je voulais jouer.

Tu n’aimes pas mon art, c’est ça ! Dis le moi, si je n’ai aucun talent ?

Je poussais un cri lorsqu’une main géante couverte d’une matière humide et gluante s’écrasa sur mon visage, en même temps qu’un rire communicatif de Jake.

C’est vrai, perdre ce dont on rêve est tragique, mais réaliser ses rêves, je pense qu’on ne peut rien souhaiter de mieux. Cette année j’ai rêvé de trouver l’amour, de plonger mon âme dans une autre, réveiller un cœur anesthésié par la peur de souffrir. Mon rêve s’est réalisé et si ça, c’est une tragédie, alors je souhaite la connaître à nouveau. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux au monde. - Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant...

« Je crois que le monde entier est déjà au courant… »

Un large sourire fait office sur mon visage alors qu’elle m’attire contre elle pour l’échange de nos deux âmes par un baiser. Mes émotions, mes sentiments étaient toujours amplifiés, atteignant une limite que j’avais moi-même du mal à contrôler. Tout me paraissait insuffisant pour montrer à Mia combien je l’aimais. Nous tentions toujours de nous fondre l’un dans l’autre lorsqu’on s’embrassait, mais ce n’était jamais assez. Je ne me languissais jamais d’elle, de son corps, de sa voix, de son regard. Elle était moi. Elle s’éloigne de moi et j’ai l’impression qu’on me prive de mon oxygène. J’observais ses fesses rebondir à chaque pas qu’elle effectue avant qu’elle ne cache son corps dans un peignoir. Je souris, redressant mon regard vers elle puis, je me concentre à nouveau sur ma toile. J’observe le corps de Mia, avant d’imaginer ce qui irait parfaitement avec sa peau de pêche et ses lèvres vermeilles. Fermant les yeux, j’imagine une prairie de coquelicot, dansant sous le vent avec un soleil qui faisait ressortir l’herbe dans toute sa splendeur. Un sourire de profond apaisement apparait sur mon visage et je commence à me laisser guider par ma fantaisie. Je retrace les images de mon imagination, imaginant parfaitement la scène. Je pouvais entendre le chant des coquelicots, leurs odeurs et la voix douce de Mia qui me murmurait tout l’amour qu’elle me portait. J’imagine mon corps recouvrir le sien et mes lèvres parcourir sa peau, avant de trouver refuge sur les siennes. Mes mains se feront douces et félines à la fois, cherchant les points sensibles que je connaissais pourtant sur le bout des doigts. Je retracerais d’un regard sa beauté, d’un souffle sa sensualité et de ma fougue son amour. Mia était ma muse, mon inspiration, ma vie, mon cœur. Elle était tout ce qu’il y avait de plus précieux sur Terre. Elle était capable de me faire sourire d’un simple regard, de me réconforter d’une simple caresse et de me rendre heureux d’une simple odeur émanant de sa peau. Le temps défile et je continue de peindre l’arrière plan. Alors que je porte la touche finale, je romps le contact de ma toile pour observer le dos de mon tendre amour. Le soleil l’illuminait avec douceur, faisant ressortir ses cheveux aux éclats caramel. Un tendre sourire étire mes lèvres, avant de finir complètement ma toile, rangeant mes pinceaux après les avoir rincés dans un pot d’eau clair devenu sombre. Je ne vois pas mon amour revenir près de moi, c’est lorsque je sens quelque chose d’humide et froid se poser sur ma joue que je redresse le regard, croisant celui amusé de Mia.

« Il faut absolument que je corrige cette petite erreur, regarde moi ça, cette imperfection est terrible. Ca manque de…jaune aussi. Après, cette nature vivante sera l’œuvre de l’année 2012 ! … Tu n’aimes pas mon art, c’est ça ! Dis le moi, si je n’ai aucun talent ? »

Amusé, je lui attrape le bras pour cesser son geste perpétuel, me recouvrant le visage de peinture magenta. Je devais être magnifique. Je l’attire contre moi, l’enfermant contre mon torse en croisant ses yeux couleur de la gourmandise, le chocolat. Discrètement, ma main part dans mon dos, plongeant dans un pot de peinture que j’avais ouvert avant de commencer à peindre. Un magnifique jaune et je soulève ma main, recouvrant le visage de mon amour alors qu’elle lâche un cri de surprise. Mon rire explose et mon amour me suit dans mon amusement. Je lâche Mia, la laissant libre alors que je plonge ma main dans un nouveau pot pour lui poser deux mains sur les fesses. Ce n’était que le peignoir, mais rapidement, notre jeu dérive et elle se retrouve avec un sein recouvert d’une main noir, une forme sur la cuisse. J’étais dans un état égal et nos deux rires envahissaient la pièce, témoin de nos jeux et de notre complicité. Finalement, je prends un pot et je me retourne vers elle en l’a menaçant avec un sourire. Elle tente de m’échapper mais finit par recevoir l’intégralité du seau sur elle.

« Tu es une magnifique œuvre d’art mon amour. La plus belle que j’ai faite jusqu’ici. »

Je souris, m’approchant d’elle et j’essuie sa bouche avant de poser mes lèvres sur les siennes. Notre baiser prend de l’ampleur, nous laissions toujours parler nos cœurs. Puis, elle s’écarte et j’observe l’état de l’atelier en me passant une main couverte de peinture dans la nuque.

« Misha va me tuer… Va prendre une douche, je vais commencer à ranger… »

Je lui donne un claque sur les fesses alors qu’elle disparait de la pièce. Je range ma toile dans la pièce voisine pour qu’elle sèche et ne risque pas de subir une nouvelle guerre de peinture. Puis, je retire le drap blanc qui recouvrait le sol, l’emmenant dans la réserve pour qu’il soit nettoyé. Après un rapide nettoyage des dégâts, je me lave les mains et replace un drap propre sur le sol. Puis, je rejoins Mia dans la douche et nous prenons du temps à profiter l’un de l’autre, sans faire l’amour. J’aimais aussi me retrouver contre elle tout simplement, entendre son cœur battre contre le mien, dans un même rythme. C’était le son le plus mélodieux à mes oreilles. Et celui dont je ne pourrais jamais me passer. Nous finissons par retourner dans l’atelier une fois changée et toute trace de notre dernière folie effacée. Nous prenons place dans le canapé et j’entoure les épaules de Mia, la laissant se lover contre moi.

« Tu sais ce dont j’ai envie, là tout de suite ? »

Elle hoche négativement de la tête, soudainement curieuse de ce que je m’apprêtais à sortir.

« J’ai envie de danser avec toi. J’ai une chanson qui me trotte en tête depuis un moment, et j’aimerais danser avec toi sur cette chanson, parce que… c’est nous deux. »

♥ Lorsque vous êtes amoureux l’éternité est encore trop courte ♥

La vie avec Jake était si simple, si facile lorsque nous n’étions que lui et moi. Notre amour était plus fort que tout et nous donnait une force insoupçonnée. Mon petit jeu dégénère et très rapidement, il avait le dessus sur moi et je me retrouvais couverte de peinture. Il était pire que moi, ce qui avait débuté par un simple coup de pinceau, finissait avec un seau de peinture intégralement renversé sur ma peau. La tête penchée sur le côté couverture d’une texture dégoulinante, je me mis à soupirer entre deux rires.

Ce n’est pas juste ! Tu n’es pas loyal, Honey ! Et je ne suis pas une œuvre d’art, seulement une victime de te ton pot de peinture.

Il s’approcha et je laisse faire retenant ses lèvres contre les miennes et aimant laisser mes mains baladeuses prendre toute l’ampleur de son corps que j’idolâtrais complètement. Je ne pouvais pas dire si notre amour survivrait à tout, mais il était certain que le sentiment puissant qui envahissait mon cœur, mourrait s’il me quittait. Je ne le supporterai plus, deux fois, c’était déjà trop. J’aimais son sourire, son rire, ses yeux, ses mains, ses lèvres, son humour, sa gentillesse, sa façon de me regarder, sa tendresse, son courage, sa force…Il n’y avait rien de lui que je ne voulais revendiquer comme mien. Toujours à regret, je quittais la douce chaleur de son torse pour regarder le chantier autour de nous, nous étions deux enfants inconscients et j’adorais ça.

Tu es trop impulsif, tu te laisse emporter par la passion, regarde ça, M. le grand artiste, tu n’es même pas capable de peindre sans en mettre partout.

Sur cette petite boutade, je me dirigeais vers le fond de la pièce où se trouvait la salle bain, sentant une claque sur mes fesses et entendant le rire de Jake. Me retournant avec un regard de reproche, je détachais mon peignoir et le laissais tomber sur le sol avant d’aller nue jusqu’à la douche qui me ferait le plus grand bien. Fort heureusement, Jake avait peint avec de la peinture à l’eau, fort heureusement, car sinon, j’aurais du me frictionner au white spirit. L’eau prit la teinte de la couleur qui me recouvrait, les traces de peinture sur mon épiderme partirent rapidement, mais pour les cheveux je fus obliger de faire plusieurs shampoing pour enfin arriver à un résultat convenable. Rahhh, il ne perdait rien pour attendre, celui-là. Ma vengeance sera terrible, je le jure. Je me laissais emporter par la chaleur de l’eau, envahissant la salle de bain de vapeur, j’aurais pu y rester encore des heures, juste pour le bien être que cela procurait. Le corps tiède de Jake vint se coller au mien, m’obligeant à me retourner, l’appel de ses lèvres et de son corps étant bien trop grand pour que j’y résiste. J’étais faible face à lui, tout le temps, je ne pouvais pas lui résister. Il aurait pu me traîner au bout du monde, que je l’aurais indubitablement suivi. Mon cœur était à lui, mon âme tout autant, je ne pouvais pas expliquer ce que je ressentais pour lui, même si on me demandait de l’expliquer. Tout était trop fort, notre amour n’était pas humain, il était universel, éternel et inconditionnel.

La cascade de chaleur nous quitte, lorsque nous revenons sur terre pour se rhabiller et revenir en douceur à la vie normale. Lover sur le canapé de l’atelier contre le torse de mon amour, je respirais doucement, aimant coller mon nez contre lui et sentir son odeur qui me rassurait et me faisait monter dans les nuages. Mes yeux clos se rouvrirent pour rencontrer ceux de Jake, lorsqu’il m’annonce vouloir faire quelque chose. Un sourire enjôleur s’étira sur mon visage et j’enlaçais mes mains aux siennes sans parole, j’étais si bien contre lui, que j’aurais pu m’endormir, mais au lieu de cela, je me levais, Jake suivant mon geste. Nos mains se trouvèrent de nouveau et très lentement, il me fit virevolter dans la pièce en chantant doucement le refrain qui lui trottait dans la tête comme il le disait. Aux premières paroles, je me fige regardant Jake comme s’il m’avait me rappeler d’une chose que j’avais oublié.

Comment peux-tu… ? Cette chanson, j’en ai rêvé…il y a longtemps…le jour de mon anniversaire, avant que tu ne me fasse cette merveilleuse surprise.

Je fermais les yeux et me mit à chanter en même temps que lui, les paroles me venant très simplement, comme si je les connaissais par cœur, quelles avaient été écrites pour lui et moi.

♫ Si près tous les deux serré dans tes bras
Si près pour la première fois
J’oublie mes rêves je ne peux plus y croire
Je leur dis au revoir
Et je suis là
Si près j’attendais d’être près de toi pourtant je savais déjà
Que tu me prendrais dans tes bras
Si près
… ♫

Jake se fige également, un sourire aux lèvres, nous arrêtons de danser et je lui retourne son magnifique et si franc rictus. Il se mit à me raconter qu’il avait fait lui aussi un rêve sur cette chanson et machinalement, nous nous racontons notre songe, finissant les phrases de l’autre.

[…] Tu allais m’embrasser, mon cœur battait si fort […] Oui, Lou est arrivée. Pour me faire […] effectivement […] Et j’ai chanté la chanson que Chad m’avait fait enregistrer. […] tu étais parfait, je crois ne jamais t’avoir autant aimé qu’à ce moment précis de mon rêve.

C’était impossible, improbable, nous avions fait le même rêve. Au même, moment ou presque. Comme si nos âmes s’étaient retrouvées à mi chemin pour nous offrir un songe commun, mélange de ce que nous désirions l’un comme l’autre à cet instant précis. Cela me fit penser que même dans la mort, nous serions unis à jamais, éternel comme pouvait l’être toutes les histoires d’amour légendaire. Nous n’étions ni connus, ni sous les feus des projecteurs, mais nous serions éternels, ça je le savais. J’attirais Jake dans un baiser dépassant tout ce que vous pourriez connaitre et imaginer. Car nulle ne pouvait comprendre ce qu’ils partageaient, même eux l’ignorait.

C’est vrai, perdre ce dont on rêve est tragique, mais réaliser ses rêves, je pense qu’on ne peut rien souhaiter de mieux. Cette année j’ai rêvé de trouver l’amour, de plonger mon âme dans une autre, réveiller un cœur anesthésié par la peur de souffrir. Mon rêve s’est réalisé et si ça, c’est une tragédie, alors je souhaite la connaître à nouveau. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux au monde. - Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant...

Je l’attire contre moi pour l’emmener dans mes pensées, dans mes souvenirs lointains mais pourtant si beaux. Nous deux dansant sur cette chanson qui me remplissait l’esprit. Nos retrouvailles après une languissante attente. Je l’a revoyais sur cette piste de danse dans une magnifique robe rouge. Je m’étais approché d’elle, inconsciente de ma présence. Lou’ avait fait nos retrouvailles avec la même phrase de notre première rencontre. Un simple « Je te présente Mia » et nos deux regards s’étaient accrochés pour ne plus se lâcher. La musique alors, que j’avais en tête s’étaient élevés et je l’avais entraîné sur la musique, collant mon corps avec douceur contre le sien. Nous berçant, nous faisons tournoyer sur des paroles qui racontaient avec brio notre propre histoire. Fermant les yeux, je chante le refrain alors que je la sens se coller contre moi.

« Comment peux-tu… ? Cette chanson, j’en ai rêvé…il y a longtemps…le jour de mon anniversaire, avant que tu ne me fasse cette merveilleuse surprise. »

Mes paupières s’ouvrent, laissant mon regard clair observer le visage fin et tendre de Mia. Les paupières closes, ses lèvres bougent en suivant les miennes et elle me suit dans les paroles de cette chanson. Un frisson me parcourt complètement alors que mon rêve entrave sur la réalité. Je l’a vois devant moi, dans cette robe. Seulement, je ne l’a perdrais pas. Je l’avais bien à moi, mon songe était un cauchemar comparé à aujourd’hui. Car nous étions distant, nous avions peur de franchir le pas. Parce que j’allais repartir, parce que nous n’étions plus ensemble et pourtant profondément amoureux l’un de l’autre. Ma main glisse dans sa taille, l’a resserrant davantage contre moi dans une prise possessive mais surtout, pour ne jamais la laisser sortir de l’endroit où elle avait prit place. Contre moi, en moi, c’est là qu’elle devait être et jamais, ô grand jamais, elle n’en sortirait. Je me fige lorsqu’elle termine le refrain avec moi, et nous partageons un grand sourire. Je lève une main pour caresser sa joue presque timidement, comme si j’avais peur de la fragiliser par mon geste.

« J’ai fais un rêve moi aussi. C’était dans l’avion avant de venir sur NY, te rejoindre pour ton anniversaire. Je venais te retrouver à une soirée chez Hector. Lou’ avait tout planifié pour qu’on se retrouve. Je me suis avancé vers toi… Tu étais magnifique dans cette robe rouge. Je crois que mon cœur s’est arrêté et n’a jamais battu aussi fortement dans ma poitrine. Lou’ a sorti la phrase épique de notre rencontre et tu t’es retourné. J’ai croisé ton regard et je suis tombé amoureux pour la énième fois de toi. Toujours en crescendo, mon amour pour toi est illimité. Nous avons dansé sur cette chanson qui nous représente tellement bien. […] Oui… Je n’avais qu’une envie, te retrouver et qu’on soit à nouveau ensemble. Mes lèvres étaient si proche des tiennes mais Lou’ est arrivé. […] Monter sur scène… […] Tu as pris le micro qu’elle te tendait, tu étais effrayée et ton regard me cherchait. Mais avec les projecteurs, tu ne me voyais pas. Pourtant j’étais là… Si près. […] Ta chanson m’a complètement transcendé mon amour. Tu es descendu de scène et je suis venu vers toi. Et j’ai enfin pu prendre tes lèvres avec force. Pour te montrer à quel point je t’aimais et que... […] Mon amour… »

La situation était impossible. Mais pourtant, nous avions effectué le même rêve, avec des détails différents, au même instant. Nos âmes étaient faites pour être ensemble et ça me prouvait davantage que j’avais choisis la femme de ma vie. Qu’elle et moi, ce serait éternelle. Elle m’attire contre elle, m’embrassant avec force et je réponds avec la même ardeur, voulant me perdre complètement dans ses bras. Pourtant, trop rapidement à mon goût, nos lèvres s’écartent et je reprends mon souffle avec difficulté. J’avais la poitrine qui se soulevait rapidement, comme si j’avais couru alors que, j’avais simplement embrassé la femme de ma vie. Je colle mon front contre le sien, avant de fermer les yeux.

« Je n’aurais jamais pensé rencontrer mon âme-sœur. J’étais un gamin avec des rêves bien trop beaux et impossible. Pourtant, notre réalité dépasse bien tout ça. Je t’aime mon amour. Et je ne me lasserais jamais de te le dire. Jamais. »

Mes lèvres embrassent son nez, avant de recouvrir son visage. Mes mains s’égarent à ses hanches, puis remontent dans son dos avant de se perdre dans sa chevelure brune. Je soupire, mes yeux exprimaient à présent toutes les émotions que je ressentais.

« Je sais que tu n’aimes pas en parler. Mais j’ai envie que tu le saches mon amour. J’ai envie que tu comprennes ce que je ressens pour toi. A quel point tu m’es précieuse. »

Elle semble inquiète et comprend rapidement que je veux parler de ma mort. Car oui, j’avais été mort cliniquement cinq minutes. Et j’avais quelques vagues souvenirs de mon voyage dans l’entre-deux mondes. Je me souvenais par exemple de la présence chaude de ma grand-mère. Mais je me souviens aussi et surtout de sa voix à elle. Je caresse son visage avec douceur.

« Je t’ai entendu. Quand je n’étais plus là. J’ai entendu ta voix. Tout ce que tu m’as dis. Je pense que j’aurais du partir, que c’était mon heure. Mon âme me conduisait jusqu’à ma mort. Mais ta voix elle, me rappelait. Me faisait revivre et me ramenait à mon corps. Je ne pouvais pas te laisser mon amour, je ne pouvais pas imaginer vivre loin de toi. Je… Tu es moi et je suis toi. »

Mes yeux brillent et pourtant, je ne pleure pas. Le sujet n’était plus douloureux mais, j’avais vécu ma mort comme si j’avais perdu Mia une seconde fois.

« Je ne dis pas que nous sommes invincibles mais, ton amour m’a rappelé à moi. Et mon amour pour toi, m’a fait revenir. Je veux que tu m’épouses, je veux que tu portes nos enfants. Je veux que tu deviennes écrivain, je veux que tu sois heureuse. Je veux t’aimer, je veux te faire rire. Te dire que tu es merveilleuse chaque jour. Je veux être avec toi, tout simplement. Je sais que c’est déjà le cas mais… Je n’arrive pas à trouver des mots, ils ne sont plus assez forts. Si près de toi, et pourtant si loin. C’est nous, pour toujours. »

♥ Lorsque vous êtes amoureux l’éternité est encore trop courte ♥

Je m’y revoyais dans ce rêve, magie de l’instant je le vivais enfin dans les bras de Jake, l’homme que j’avais failli perdre deux fois. Deux fois de trop. J’étais parfois trop romantique et eau de rose, mais qui pouvais je, avec lui, je me sentais comme une princesse de conte de fées, tout était trop beau et trop merveilleux pour être réel. Lorsqu’on se mit à finir les phrases de l’autre, parlant du même rêve, je me dis que c’était vraiment l’homme de ma vie, ma destinée. Non, je n’allais pas croire en Dieu, ni penser que les miracles venaient de lui, mais plutôt de Jake et Moi. J’ai attendu toute ma vie, un homme tel que lui et je n’allais plus jamais le laisser me quitter, plus jamais. Je redressais mon visage vers ses yeux remplis d’amour pour moi, et rien que pour moi. Ses mots faisaient mouche avec moi, toujours, faisant tressaillir mon cœur, lorsqu’il disait m’aimer. C’était plus fort que moi, j’étais à lui et il était à moi, pour toujours comme il le sous-entendait. Je fronce légèrement les yeux, je savais de quoi, il voulait parler, et dans mon for intérieur, je ne voulais pas revoir ces moments-là. Avec douceur, sa main passe sur ma joue comme s’il comprenait mon trouble, facile en même temps, il lisait en moi comme un livre ouvert.

J’entrouvre la bouche par l’émotion des révélations qu’il me faisait. Parler de sa mort faisait parti des sujets tabous pour moi. J’avais toujours mal lorsque ces souvenirs revenaient à moi. Parfois, je me réveillais en pleine nuit et je me lovais à lui davantage pour me rassurer qu’il était bien là et que je n’étais pas dans un monde parallèle où il n’avait plus sa place. Avoir vu mourir Jake sous mes yeux, par ma faute, me rongeait secrètement, mais j’avais cette capacité à mettre les choses derrière une porte bien fermée, et à ne plus y penser pour mon propre bien. J’avais appris cela grâce à Lou, cet été. Mes lèvres exprimaient une moue lointaine et triste, j’aurais pu verser une larme, si je ne me contrôlais pas. Je voulais être forte pour lui, pour ne pas lui montrer combien j’étais encore fragilisée par ce qu’il s’était passé. J’avais vraiment eu beaucoup de mal, d’ailleurs la première fois que nous nous étions retrouvés tous les deux, dans l’intimité, j’avais craqué, cela avait été trop fort, trop…j’étais fragile, et il l’avait bien compris.

Jake : «Et mon amour pour toi, m’a fait revenir. Je veux que tu m’épouses, je veux que tu portes nos enfants. Je veux que tu deviennes écrivain, je veux que tu sois heureuse. Je veux t’aimer, je veux te faire rire. Te dire que tu es merveilleuse chaque jour. Je veux être avec toi, tout simplement. Je sais que c’est déjà le cas, mais… je n’arrive pas à trouver des mots, ils ne sont plus assez forts. Si près de toi, et pourtant si loin. C’est nous, pour toujours. »

Là, c’était la goutte d’eau qui fit déborder mes yeux. Je souris baissant la tête, mon visage laissant exprimer mes larmes. Il était tellement…lui. Je me contentais d’hocher la tête à ses paroles et mes bras l’entourent pour cacher mon visage dans son cou. Ô Jake, tu es tellement merveilleux, si tu le savais, mais tu le sais. Nerveusement, je me mets à rire et je me recule alors que sa main est toujours placée dans mes cheveux.

« Tu es…mon Dieu que veux-tu que je réponde à tes mots. Il n’y a rien d’autre à dire…si ce n’est ce que tu sais déjà. Non, les mots ne sont plus assez forts, dès que tu es loin de moi, j’ai la sensation de manquer d’air. Dès que tu es avec moi, tu n’es jamais assez proche de moi. C’est un amour qui va me tuer, tellement il est puissant, mais mourir d’amour est la plus belle chose au monde. Je t’aime, tu le sais…Ce n’est plus faute de te le dire, Honey. Il va falloir que j’invente une autre manière de t’aimer pour que tous les jours, j’arrive à te quitter pour mieux te retrouver, pour te séduire chaque jour qui passe. »

Je marquais une pause et en profitais pour essuyer mes larmes rebelles sur mon menton et mon cou. Mes paupières se ferment, je le voulais lui, je voulais lui donner un enfant, même plusieurs, je voulais tout de lui, mais ma passion me dévorait, comme le dévorait lui. Comment faire tenir un tel sentiment, si fort, il allait finir par perdre en puissance, c’était inévitable. Lorsque mes billes chocolat reviennent sur lui, il avait déjà avancé pour me couvrir de ses lèvres, invitation tendre que j’acceptais avec un sentiment d’amour infini. Je me sentais alors soulevée, je quittais le sol et la chaleur de ses bras m’entourait.

« Attends ! Je voudrais…Faire quelque chose…Assis toi là-bas, s’il te plait et ne bouge sous aucun prétexte, ok ? »

Jake me déposa au sol, que nos mains se touchaient jusqu’à ce que je sois trop éloignée pour garder le contact, je me tournais vers lui, prenant un calepin et un morceau de fusain noir. Me plaçant en face de lui, il m’observe les yeux ronds et je fais mine d’être très sérieuse. Griffonnant sur le calepin des traits et ronds tentant de faire quelque chose de ressemblant. Les yeux sur la page blanche que je noircissais, je ne regardais que très peu mon amour. Ce qui me permit de faire quelques petites révélations, après tout, on était lancé là dedans.

« Je ne te le montre pas, cette chose en moi qui me fait peur, parce que…Je ne veux pas que tu te sentes coupable de quoi que ce soit. Alors…comme c’est moi qui dessine, tu n’as pas le droit de bouger et tu vas m’écouter… »

Je jetais un regard sur son visage qui me scrutait l’air inquiet, il n’aimait pas que mes phrases commencent ainsi, pourtant, je ne pouvais pas les commencer autrement pour le moment.

« J’ai peur…souvent…Et cette peur ressort beaucoup la nuit. Je fais des cauchemars dans lesquels, tu n’es plus dans ma vie parce que tu as succombé à tes blessures. Je sais que c’est stupide, et je me doute que cela passera avec le temps. Mais dans mes rêves, c’est si réel qu’au matin, je me sens terriblement mal, Jake. Tu n’imagines pas ce que j’ai vécu ce jour-là…Parce que je ne te l’ai jamais dit. J’ai besoin d’être rassurée, souvent, j’ai besoin que tu sois près de moi, le plus souvent possible, parce qu’à chaque fois que tu es hors de ma vue, j’ai l’impression que tu ne vas plus revenir…C’est stupide, je sais…non, ne bouge pas…tu l’as promis…Écoute-moi jusqu’au bout, s’il te plait. »

Je soupirais et arrêtais de gribouiller sur le papier, un dessin qui ressemblait à un nuage noir et inquiétant qui tentait de dévorer un homme debout. C’était stylisé, mais reconnaissable. Et sur la droite de l’image un rayon de soleil. Je frottais mon doigt noirci par le fusain avant de revenir aux yeux de Jake.

« Maintenant que cela est dit, je ne veux plus en reparler. Les choses vont s’aplanir doucement, et redevenir normales. »

Après un bref sourire, je laissais le calepin tomber au sol et je m’avançais à quatre pattes vers les lèvres de mon amour. Prenant son visage en coupe, je l’embrassais avec plus de force qu’à mon habitude. M’arrêtant entre deux baisers pour lui exprimer ma passion et mon amour. Je posais sa main sur mon ventre et souriais timidement, il savait ce que je voulais, me sentir totalement à lui, rassurée dans ses bras tout simplement. Jake me renversa sur le sol paré d’un drap blanc immaculé et je me retrouvais rapidement sous lui, profitant de chacun de ses gestes, sentant les muscles de son dos rouler sous mes doigts.

C’est vrai, perdre ce dont on rêve est tragique, mais réaliser ses rêves, je pense qu’on ne peut rien souhaiter de mieux. Cette année j’ai rêvé de trouver l’amour, de plonger mon âme dans une autre, réveiller un cœur anesthésié par la peur de souffrir. Mon rêve s’est réalisé et si ça, c’est une tragédie, alors je souhaite la connaître à nouveau. Parce qu’il n’y a rien de plus précieux au monde. - Je préfère avoir connu... une seule bouffée du parfum de ses cheveux, un seul baiser de ses lèvres, une seule caresse de sa main que toute une éternité sans elle, un seul instant...

Ses paroles sont douces à mes oreilles. Comme une berceuse mais plus que ça. Je m’approche d’elle pour l’emporter avec moi dans une étreinte des plus passionnels. Je la soulève du sol alors que mes lèvres cherchent les siennes, seulement elle me coupe dans mon avancée et je la repose, un pli soucieux entre mes sourcils. Je pars m’installer sur le canapé, ne bougeant que lorsqu’elle me le dira. J’étais inquiet, je sentais qu’elle allait me faire part de confidence difficile. Je le remarquais à sa manière de se comporter. Je l’a connaissais par cœur. Elle se met alors à griffonner dans un calepin tout en me regardant que partiellement. Puis, elle se lance enfin dans ce qui semblait la contrarier. Inquiet, je me réinstalle sur le canapé, croisant les jambes alors que j’attendais cette chose en elle dont elle souhaitait me faire part.

« J’ai peur…souvent…Et cette peur ressort beaucoup la nuit. Je fais des cauchemars dans lesquels, tu n’es plus dans ma vie parce que tu as succombé à tes blessures. Je sais que c’est stupide, et je me doute que cela passera avec le temps. Mais dans mes rêves, c’est si réel qu’au matin, je me sens terriblement mal, Jake. Tu n’imagines pas ce que j’ai vécu ce jour-là…Parce que je ne te l’ai jamais dit. J’ai besoin d’être rassurée, souvent, j’ai besoin que tu sois près de moi, le plus souvent possible, parce qu’à chaque fois que tu es hors de ma vue, j’ai l’impression que tu ne vas plus revenir…C’est stupide, je sais…non, ne bouge pas…tu l’as promis…Écoute-moi jusqu’au bout, s’il te plait. »

Mon cœur se ressert à ses paroles et les larmes montent directement jusqu’à mes paupières. J’avais été stupide. Je savais que le sujet était difficile, ce pourquoi elle souhaitait tant l’éviter mais jamais je n’aurais pensé qu’elle souffrait autant. Me mordant la lèvre, je fais un geste pour me lever mais mes fesses retouchent le sofa dès qu’elle me demande de l’écouter jusqu’au bout. Passant une main dans mes cheveux, j’obéis bien que l’envie était de me lever et de l’encercler de mes bras pour lui promettre que je n’irais jamais où elle ne serait pas. Puis, elle laisse tomber le calepin au sol après avoir dit ne plus vouloir en parler. Mais croyait-elle que j’abandonnerais aussi facilement ? Elle rampe jusqu’à moi et je l’accueille avec douceur, répondant à chacun de ses baisers. Me retrouvant au dessus d’elle, j’écarte mon visage du sien et passe une main sur sa joue. Si seulement tu pouvais être en moi, tu comprendrais alors tout l’amour inimaginable que je te porte Mia. Elle cherche mes lèvres mais je recule davantage avec un sourire. Mes doigts continuent de retracer ses joues rougies par nos baisers échangés.

« Tu souhaites ne plus en reparler, mais j’aimerais te dire quelque chose mon amour… Alors laisse-moi parler. »

Elle bouge, me demandant de me taire mais je souris avant de poser mes lèvres sur les siennes dans un simple baiser chaste. Mon front se colle au sien et je ferme les paupières. J’aimerais tant pouvoir posséder un don de télépathie. J’aimerais pouvoir lui montrer toutes les images dans ma tête, tous mes sentiments, mes émotions. Tout. Mon visage quitte le sien et je pose ma joue contre sa poitrine, en lâchant un soupir de confort.

« Je ne veux pas que tu vives avec cette peur constante qu’un jour je disparaisse… Parce que, ça peut arriver mon amour. Non… Ne te dérobe pas et accepte la réalité. Même si notre amour est féérique, nous ne sommes pas dans un film. Chaque jour est un risque, mais je le prends dès que j’ouvre les yeux et que je sens ton corps contre le mien. Je vis pour toi, et grâce à toi. Je comprends que… ça a du être dur, crois-moi mon amour combien j’aurais aimé que tu ne subisses jamais quelque chose comme ça. Je me mets à ta place et je comprends ta douleur ici même. »

Ma main se pose sur sa poitrine, là ou pulsait son cœur. Je redresse le visage pour croiser son regard mordoré. Elle semblait si vulnérable, si effrayée d’affronter le monde. Je te protégerais toujours mon amour. Chaque jour où mon cœur battra dans ma poitrine, ils seront pour toi.

« Elle est réelle, puissante mais… Je suis là maintenant. Je veux vivre notre amour de façon unique et bien à nous, mais pas seulement parce que j’ai été mort. Je ne veux pas que chaque jour soit vécu comme s’ils étaient le dernier. Je veux qu’on garde notre folie, qu’on recommence à être les deux amoureux qui découvrent les joies d’être en couple avec une moitié aussi unique. Je t’aime mon amour. Pas un peu, pas beaucoup mais de manière inexplicable, incalculable. Mon amour pour toi n’a aucune limite. Il est éternel et uniquement pour toi. Je veux que tu me fasses une promesse, aujourd’hui… Je veux que… Que tu me promettes de continuer à vivre quoi qu’il arrive, quoi qu’il se passe entre nous. Promets-moi de toujours te battre, et de continuer jusqu’au bout. De ne jamais abandonner. Et… Je te fais cette même promesse ici-même. »

Je remonte jusqu’à son visage que je saisis entre mes mains. Mes yeux clairs brillaient d’une émotion difficile à contenir.

« Promets-moi ça mon amour… Parce que… je ne t’abandonnerais jamais… Jamais ! Je serais toujours là, toujours en toi. Je vivrais toujours en toi, à travers toi. Et… C’est de même pour toi. Nous ne serons jamais séparés. Notre amour n’a pas de limite, il peut tout faire et je suis certain qu’on peut accomplir des miracles. Alors… promets-moi ! »