*Biiiip Biiip Biiiip*

Voilà un engin qu'on nomme réveil mais personnellement j'appelle plutôt ça torture!
J'explosais de ma main lourde et sans vie l'engin diabolique attrapant au passage mon oreiller où je m'empresse d'y enfouir mon visage. Il me semble important de dire que je n'étais mais PAS DU TOUT matinal! J'étais toujours madame ronchon et madame retard tellement pour moi les matins étaient un enfer. Je commençais donc à bien me rendormir alors que je devais déjà être sous la douche, honte à moi je sais. Je réussis après un quart d'heure de paresse à me tirer de mon si douillet petit lit. Autant savoir que je maudissais tout les matins les cours qui m'obligeait à le quitter, certain sont en couple. Moi je l'étais avec mon lit, seulement mon fidèle petit lit aux couvertures bien chaudes.

Je râlais tout en me traînant à la salle de bain, je pris une douche et me préparais assez vite. Il ne fallait surtout pas que je sois en retard! Aujourd'hui Monsieur Greyson, mon professeur de littérature a bien stipulé qu'on allait tester se qu'on appelle le profiling "profilage", l'art de donner un profil aux criminel les plus dangereux qu'il puisse exister. J'avais tout de même hâte d'en apprendre plus sur cette méthode. J'en filais ma veste en cuir et mes bottes à talons, attrapant mon sac au passage et une pochette de cours. Je passais la porte fermant tout bien à clé, j'avais déjà eu une expérience de cambriolage, je ne souhaitais tout de même pas que cela se reproduise!

Je descendis le long du campus, croisais quelques personnes que je connaissais de tête. Nous nous saluâmes rapidement, je traversais des couloirs et m'arrêtais devant l'ascenseur qui devait me mener à l'étage de mon cours. J'attendis tranquillement que celui-ci viennent et m'engouffrais dedans suivis de plusieurs autres étudiants. Le première étage arriva et la plupart des étudiants sortirent, je pouvais donc souffler un peu et avoir un peu d'espace. Je regardais derrière moi quand je croisais du regard un jeune homme blonds pas plus grand que moi. Je devais avouer qu'il était mignon et agréable à regarder. Je repris ma position initial tapant nerveusement du pieds en regardant ma montre: 10H01!

Ayé! j'étais foutue le cours avait bel et bien commencé, je connaissais mon professeur et surtout le fait qu'il ne soit jamais en retard à ses cours. Je devrais surement prendre exemple sur lui, arghh non merci, sa mine douteuse et ses blagues salaces me faisait juste penser qu'il était coincé et arrogant. J'étais perdu dans mes pensées quand une secousse me fit valser sur le côté avant de tomber par terre. Ma tête avait cognée contre la barre métallique de l'ascenseur. Je me rendis compte à ce moment là que l'ascenseur était bel et bien tombé en panne, je n'avais pas d'autre explications que celle-ci. Il ne bougeait plus, moi aussi d'ailleurs, je me frottais le front un peu assommée et me tournais vers le jeune homme. Il semblait tout aussi surpris que moi.

« Je... Je crois que cette ascenseur fait des siennes... ! »

J'avais l'air calme mais au fond de moi je commençais doucement à m'angoisser, je n'aimais décidément pas être dans un endroit clos. Mes mains commencèrent à trembler laissent ainsi échapper ma pochette de cours à terre. Heureusement que celle-ci était fermer à rabats, manquerez plus que je ramasse toutes les feuilles qui s'y trouvait!
Je regardais les boutons des étages et appuyez sur celui de secours mais personne ne répondait. Le bouton indiqué "présence 7/7 jours, 24/24 h, appuyez sur le bouton et attendez que l'agent de surveillance vous réponde".
Ah ha ha! la blague! le seul jours où se truc tombe en panne il a fallut que j'y sois dedans! Je me calais contre l'ascenseur et me laissa glisser le long, m'asseyant par terre.

-Ainsi, à la lumière de ses faits, de l'état de droit actuel en la matière, nous constatons que la question de la souveraineté en Arctique en est un enjeux des plus importants, non seulement pour nous, les Américains, mais aussi nos alliés, dont le Canada. Mesdames et messieurs, on pourrait bientôt parler du Far North comme d'une nouvelle terre à coloniser...

On ne commencera pas cette histoire en vous parlant du lever, du petit déjeuner, du sport qui sont fait le matin et de comment prendre une douche est agréable après. On ne commencera pas non plus cette petite histoire sur les paroles d'un sage professeur de droit international, mais plutôt, avec celles d'un de ses élèves, un des personnages centrales de cette épopée, désigné, Adam Davis. Vous aurez deviné qu'aujourd'hui, dans les environs de neuf heure, il faisait une présentation à la classe. Bien habillé, on dit qu'une image vaut milles mots. N'allez pas le croire qu'il était le seul ainsi dans la classe. Tout ceux donnant une présentation était ainsi vêtue.

Spoiler:

Adam Davis, un jeune homme dont le nom est relativement connu. D'abord, il est un membre de la fraternité des Gammas et chaque fois qu'il y a une fête de Gammas, il fait une apparition. De plus, il est le président du conseil étudiant de la faculté de droit. Il a déjà organisé plusieurs événements, dont les barbecues de la rentrée, un défilé de mode à venir, un spectacle d'étudiant et une soirée dans un grand lounge, tout payé par des commanditaires de cabinets d'avocat. Adam Davis, c'est aussi un des célibataires les plus en vues, du moins, selon certaine. D'ailleurs, son célibat prolongé tiens du vrai mystère, mais à se qu'on dit, il ne passerait pas ses nuits seul. C'est le genre de chose qui se murmure dans les fonds de classe, pendant que le beau blond fait sa présentation.

C'était terminé, il avait fait du bon boulot et il avait assez confiance en lui pour le croire. Quand on est bien préparé, il n'y a rien à craindre. Il se rassoit donc et écoute une autre présentation. La classe prend une pause à 10h, après une heure et demie de cours. De son côté, il doit passer au local du conseil étudiant justement, qui se trouve quelques étages plus haut. Emmenant avec lui un dossier avec des papiers et sa gourde d'eau "Lavery", le cabinet où il a fait son stage l'été dernier, il marchait d'un bon pas, faisant un sourire et remerciant ceux qui le félicitait. Il aurait bien pris les escaliers, mais ceux-ci était fermé pour cause de rénovation. Il prendrait donc l'ascenseur. Et puis, les portes s'ouvrirent...

Dieu du ciel, il n'était pas en train de prendre une gorgée d'eau à se moment-là et heureusement. Parce qu'une fille au regard d'émeraude, à la peau bronzé et au corps... Michel Ange n'aurait pas fait mieux, se trouve devant lui, habillé de façon bien banale, en tout cas, pas comme lui. Il était resté dans le cadre des portes, comme bouche bée, figé, et d'ailleurs, celle-ci se referme, une sonnerie grinçante se fait entendre et il sursaute, se faufile vite dans le fond de l'ascenseur, à l'autre extrémité d'où se trouve la perle. Se raclant la gorge, il prit une bonne gorgée d'eau. C'est drôle dans ses moments. Vous avez envie de regarder la personne, sans la mâter, mais vous avez peur que si vous y jetez un coup d'œil, c'est se qui va arriver. Alors vous faites juste comme la regarder du coin d'un œil, se qui finalement, peut avoir l'air tout aussi louche... Il finit donc par regarder devant lui, essayant de s'enlever cette image de la tête. Rassurez-vous, elle n'est pas la première fille canon qu'il rencontre dans sa vie, mais des comme ça... "she's truly a wonder" dirait Hemingway.

Silencieux et discret, il constate que l'ascenseur se vide, presque complètement et il vient appuyer pour confirmer l'étage où il va. Il jette un petit coup d'œil à sa montre. Il pensait être dans cet ascenseur depuis une éternité, il n'y était que depuis une minute... Il était en train de se demander s'il devrait dire quelque chose quand soudain, les lumières clignotes, l'ascenseur tremble et il échappe son dossier, les feuilles s'éparpillant au sol tandis qu'il s'accroche à la barre métallique, s'évitant toute chute désagréable. Il lâche en français:

-Putain, c'est pas vrai?!

Parce que si c'est se qu'il pense, c'est la deuxième fois en un an que ça lui arrive. La dernière fois, il en a eu pour plus d'une heure, coincée dans l'ascenseur, avec la fille qui devait devenir celle avec qui il a trompé sa dernière petite amie... Vous aurez aussi deviné qu'Adam est Français. Ça ressort d'ailleurs dans des moments comme ceux là. Il tourne la tête vers celle qui semble s'être cognée la tête. Comme quoi chaque fois, il se retrouvait aussi en charmante compagnie.

-Ouais, je crois aussi.

Il parlait un anglais courant, avec un accent perceptible, mais réduit quand même. Il remet les feuilles dans son dossier qu'il laisse dans un coin de l'ascenseur et constate que la demoiselle avec lui appuie sur le bouton d'urgence. La dernière fois aussi, ça n'avait rien fait et on lui a expliqué pourquoi quand on est venu le secourir. Il enlève son veston, parce qu'il savait que même en hiver, il ferait chaud dans l'ascenseur et s'approche de celle qui est maintenant assise. Il s'accroupit auprès d'elle, lui tendant sa gourde d'eau.

-Tiens, elle est encore un peu froide, si tu veux la mettre contre ta tête. Ça va, tu t'es pas cognée trop fort?

Il la regardait dans les yeux, la sondait de son regard. Bien sûr, il écoute la réponse de sa camarade de mésaventure. Puis, il regarde le bouton d'urgence et le petit intercom. Il dit alors:

-La dernière fois non plus, ça n'a rien fait. Ils ont comme un système électronique et si un ascenseur est bloqué, un message est envoyé à la sécurité, à la compagnie de l'ascenseur et à la fac. Pas de soucis à se faire, bientôt, ils vont être une armée sur notre cas.

Il lui fait un petit sourire réconfortant. Sur un ton blagueur, il enchaîne par après:

-Oh, moi c'est Adam Davis, deuxième fois que je suis pris dans un ascenseur à GA. Ravis de te rencontrer.

[1 mois sans nouvelle ni réponse, topic abandonné]