Folle et épuisante ville de New York, cela ne fait moins d’un mois que je suis ici et déjà, je ne pourrais plus en repartir. A part la température qui laisse à désirer pour ma part, toute cette ville est époustouflante. Ce que je préfère, c’est la nuit tombée vers Time Square, une ville ne perpétuelle mouvement et remplie de gens de tous genres et de tous poils. Les bruits des voitures, le bruit de la ville est devenu presque habituelle et réconfortante. Je suis certaine que si je me retrouve en pleine campagne, j’aurais peur du silence qui y règnerait. Tout en marchant, j’observe les personnes autour de moi, certains semblent s’amuser en regardant les illuminations, d’autres se prennent en photo. Les touristes traversent les routes et on sent à leurs regards qu’ils tentent de tout retenir, de tout conserver dans leur tête. Je n’ai pas l’impression d’avoir été ainsi lors de mon arrivée, peut être parce que pour moi, New York allait devenir ma nouvelle ville, mon lieu de travail et d’habitation. Je m’installe sur les gradins que la ville à déjà installée pour les fêtes de fin d’année. Mon chocolat Starbuck à la main, je m’amuse à imaginé d’où viennent les gens, ce qu’ils se disent lorsque je les entends parler une autre langue que l’espagnol ou l’anglais. Mon regard tombe sur un couple amoureux avec leur petite fille, je souris. Ils sont beaux, en harmonie, peut être n’est ce que de l’apparence, mais qu’importe ce qu’ils dégagent me rappelle que je suis loin des miens. Oh, je ne déprime pas, être loin de ma vie d’avant n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Je ne suis plus la petite fille des bidonvilles, je ne suis plus la crève la faim mexicaine qui mendiait pour quelques pièces de monnaie. Moi, j’ai réussi à m’en sortir, je gagne ma vie et j’espère bientôt pouvoir demander la nationalité américaine pour ne plus jamais devoir retourner delà où je viens. Ma mère me manque, mon père et mes frères et sœurs aussi…mais…ils n’ont jamais compris que moi, je trouvais leur vie déplorable et que je voulais être quelqu’un. Je me suis donnée les moyens d’y parvenir et me voilà, assise en plein Time Square, au cœur même de la ville de New York.

Je souris en allumant une cigarette, luxe que je pouvais me permettre à présent, les filles de l’agence m’avaient initiée et même si au début, le tabac me faisait tourner la tête, à présent, j’arrive à fumer par plaisir et non contrainte de terminer le bâton de nicotine. Je constate qu’un grand type avec une bande de copains me regardent un peu plus loin, et bien oui, j’étais une fille, seule et habillée comme sortit d’un gala et c’était le cas. Je tire sur ma cigarette et détourne le regard, je n’avais pas envie de me faire aborder ce soir. Pour tout dire, la seule chose que je voulais ce soir, c’était le voir lui. Mais je me sentais honteuse à chaque fois que je lui envoyais un message pour qu’on se voie. Mon côté fort ne l’étais pas tant que ça en réalité. Je voulais faire comme les autres, je voulais ne pas rester derrière. Alors je sortais, je fumais, je couchais…mais par peur de l’inconnu, par envie aussi, il n’y avait que Trey. Ce grand type, dragueur et coureur de jupons que j’avais rencontré à l’anniversaire de la fille de ma patronne. Il était charmant et j’avais été flattée qu’un type comme lui remarque et surtout qu’il me désire. Gentil, il l’était et attentif sans être lourd, c’est sans doute pour cette raison que je l’avais choisi lui, comme premier et finalement comme professeur. Mais il fallait que je fasse attention, je ne devais pas tomber amoureuse de ce type qui ne serait jamais qu’un amant. Les filles m’avaient mis en garde « coucher avec lui, oui, mais attention, vas voir ailleurs ». Voir ailleurs ? Oui…mais aucun autre mec pour le moment ne me donnait envie autant que lui. Rien de penser à ses fesses, son torse et son visage tout simplement, me donnait des frissons et….reprends toi, chérie. On est en public et je n’allais pas me mettre à fantasmer sur un type comme lui. Et puis sérieusement…lui allait souvent voir ailleurs et il était là juste pour une chose, mon corps. On s’amusait, on était complices et après, ciao, tout le monde rentrait chez soi. Mes doigts tapotent sur la tasse en carton de mon chocolat et je le porte à ma bouche pour me réchauffer un peu. Le groupe de mecs s’approchent de moi, le sourire aux lèvres, ils se mettent à me parler et je les regarde comme si je ne comprenais pas, je leur parle en espagnol, pour leur faire comprendre que je ne comprenais pas un mot de leurs dires et ils finissent par repartir.

Une fois mon chocolat terminé, je me lève pour le jeter dans une poubelle et je me dirige vers Central Park en avançant sur le 7ème avenue. Je savais bien sur qu’il ne fallait pas entrer dans le parc la nuit tombée, on y rencontrait que des ennuis. Je contourne donc les grands hôtels et rebifurque vers sur le 5ème avenue où je contemple les vitrines des boutiques de luxes déjà fermées. Arrivée à la patinoire du Rockefeller Center, j’en fais le tour, observant les amoureux faire leur tour, les couples déjà anciens se tenir par la main, les enfants avec leurs parents. Alors que je pose mes coudes sur le rebord pour continuer mon observation, je sens mon portable vibrer. A cette heure avancée de la nuit, ça ne pouvait être que lui. Je sors mon Iphone et ouvre mon message. « Où es tu ? T. » Je soupire et m’assois finalement sur un des bancs qui bordent l’endroit. Ok…pas de limites, pas le droit de dire non, mais…ce soir, ce que je voulais, c’était un peu de tendresse et avec Trey, ce n’était pas ça. J’hésite avant de répondre tout en souriant, sachant parfaitement, qu’il savait me donner envie et encore davantage. « Je suis au Rockefeller center, près de la patinoire. C. » Mon téléphone se pose sur ma cuisse attendant la réponse qui ne se fait pas attendre. « Ok, j’arrive ». Je secoue la tête, tout cela allait finir par me retomber dessus, mais en attendant je devais profiter, ça durerait le temps que ça durera. Je me rallume une cigarette, histoire de me donner de la consistance face aux personnes qui m’entouraient. C’est vrai, quoi, une fille seule sur un banc comme ça, on allait penser quoi de moi. Une brise passe à travers les buildings et je frisonne avant de remettre le col de mon manteau, bordel ! Merci News York pour le froid. 20 minutes passent avant que je ne sente une main dans mon cou et un souffle chaud me faire frissonner des pieds à la tête. Je souris et ferme les yeux pour les rouvrir en me retournant. « Jé failli partir…Toua à mis une peu trop dé temps. Encore 5 minutes et j’aurais été transformée en glaçon »

« Je sais babe ! Tu es un cul gelé ! Fallait juste que je ramène ma femme en sécurité ! Ici il y a trop de racaille. »
Sa femme ? Je le regarde ne comprenant pas tout à fait de quelle femme il parle. Je me sens subitement énervée avant de comprendre qu’il parlait de sa voiture. Évidemment, Trey et sa voiture, une histoire d’amour. Il lui avait vaguement parlé un soir de sa…Je ne me souvenais même plus du nom de sa voiture de toute manière. Cela n’avait aucune importance, de toute manière, un type qui fait passer sa voiture avant autre chose on sait ce que cela veut dire. Qu’il a quelque chose à compenser ou bien, à cacher. L’un ou l’autre, ce ne me regardais pas, et puis je n’avais rien à faire de la vie de Trey. Enfin, du moins je tentais de m’en convaincre. Il me frôle les lèvres et mon esprit s’envole loin de l’endroit où nous nous trouvions. Bon sang…Non, il n’avait pas le droit de me faire ça. Je ne voulais pas souffrir, je n’avais pas de le droit de ressentir des choses pour lui. Trey était libre et jamais il n’aurait eu de sentiment, de mon côté, je devais me préserver pour ne pas souffrir. Pourquoi je m’infligeais ça ? Etais je maso à ce point que je me mente à moi-même juste pour avoir ses quelques minutes de plaisir avec un type que je trouvais parfait. Mon sourire vient s’afficher sur mon visage et je tente d’enlever de mettre dans un coin de ma tête, mes pensées qui risquaient fort de tout gâcher entre lui et moi. C’est vrai, quoi ? On pourrait m’envier d’avoir ce genre de relation, j’avais un bon partenaire, il était séduisant et ne posait pas de complication particulière. Alors pourquoi chercher la merde. Peut être parce que…On ne contrôle pas son cœur ? Si ! Je le pouvais, je ne le laisserai pas me rendre malheureuse, après tout il n’avait pas le monopole. J’avais d’autres mecs qui n’attendaient qu’un signe de moi pour entrer dans mon lit. Je devrais peut être faire comme lui, ainsi je ne m’attacherai pas autant à lui.
Je saisis la cigarette qu’il me tend et l’allume en tirant doucement sur le bâton de nicotine. Trey et moi, on ne parlait presque pas, la seule fois où l’on avait parlé, c’était durant la soirée d’anniversaire de Louann. Et…C’est con, je ne le connaissais même pas en réalité. Je ne devais même pas l’intéresser non plus, sinon, il m’aurait posé des questions sur ma vie, sur moi. Pourtant chaque fois que j’étais près de lui, c’était plus fort que moi, mon cœur s’emballait et il pouvait tout me faire faire. J’étais pathétique, vous pouvez le dire.
« Alors ma belle, tu as passé une bonne soirée ? J’espère que tu es en forme… »
Mon sourire s’élargit, le sexe…Voilà ce qui régissait notre relation. En même temps, c’était moi qui avais suggéré cette chose, sur un coup de tête, mais je l’avais fait. Et tout ça pourquoi, en espérant qu’il n’irait pas voir ailleurs, en pensant bêtement que je pourrais peut être le faire avoir des sentiments. Mes copines de l’agence m’avaient pourtant mise en garde. Je le regarde de profil, il était beau. La fumée s’échappe de sa bouche et soupire doucement regardant dans la même direction que lui à présent. Que dire de ma soirée ? Pas grand-chose en réalité. « Jé croyais qu’on avait dit pas dé questions ? Et puis sérieusément qu’est cé qué tou peux en avoir à faire dé ma vie ? On est là qué pour lé sexe, alors contentons nous dé ça, no ? » Je ferme les yeux en me mordant les lèvres, je me flagellais déjà d’avoir sortit un truc comme ça. Il me tendait une perche, une chose que je voulais, qu’il s’intéresse un peu à moi et voilà que je lui balançais au visage que je ne voulais pas qu’il en sache plus. Je regrette déjà en voyant son air de 'et bien garde le pour toi, c’était juste pour parler'. Vexée qu'il n'insiste pas, non, juste un brin, je me lève et m’approche de la patinoire pour contempler de plus près les couples en bas. Je devais me reprendre, me foutant des claques intérieurement, je me retourne et décide de jouer le jeu, comme avant, tout simplement. Si je faisais la fille chiante avec des états d’âmes, il me laisserait, c’était certain. Je le vois s’approcher et je m’adosse au muret le regardant avec ce regard qui ne trompe pas. « Jé suis désolée…Mauvaise soirée en faite. Heureusement, tou es là maintenant, ça va beaucoup mieux » Trey s’approche encore et tire sur la ceinture de mon manteau doucement, puis je sens ses mains se glisser sur moi, se posant sur mes hanches et me rapprochant de lui. Mes yeux remontent doucement, profitant de son corps musclé, puis de ses épaules trapues avant de terminer leur course sur les lèvres pulpeuses et lascives de mon partenaire de lit. Je ne quitte pas ses lèvres lorsque les miennes se mettent à remuer. « En vérité…Jé pas la grande forme…Jé suis un brin mélancolique, cé soir, tou vois ? » Je pose ma main sur sa joue et je me mets sur la pointe des pieds pour l’embrasser, j’en avais envie depuis qu’il était venu réveiller mes sens en soufflant dans mon cou. Ce qu’il pouvait me faire tourner la tête. Ses lèvres quittent les miennes à regret alors qu’il plonge sa tête dans mon cou, repoussant mes cheveux en arrière et parcourant mon corps sous le manteau. J’avais envie de tendresse…pas de sexe pur et dur, mais comment lui faire comprendre. « Ta soirée à toua ? C’était bien ? » Il se redresse pour me regarder dans les yeux et je soutiens son regard vert foncé en tentant de faire passer des gestes tendres. « Jé sais qu’on a dit pas dé questions, mais…on couche ensemble et…Jé né té connais pas du tout. Discuter, cé n’est pas resté toute la nuit ensemble, si ? »

Je vois bien que ma question l’ennui au plus haut point, décidément, j’étais trop bête pour imaginer qu’il m’appréciait en dehors des moments de sexe qu’on partageait. Quelle conne ! Je l’écoute me répondre bien que je sente qu’il n’y met pas le cœur.« Une soirée classique. Alcool et sexe. J’ai pas mal enquillé mais je tiens encore sur mes deux jambes ! Elle était plutôt pourrie cette soirée même, j’aurais été mieux dans un bar ou ailleurs… […] Mais ça n’a pas d’importance babe ! » Non, pas d’importance en effet, tu étais là juste pour me culbuter et bye bye. Mon sex friend s’approche de moi en se montrant des plus clair sur ce qu’il était venu chercher et je dois dire que lorsqu’il m’embrassait comme ça, mon désire remontait le long de mon dos pour me donner des frissons dans le cou et à la naissance de ma tête. Pourtant sans vraiment le vouloir, mon état d’esprit doit se sentir clairement car, il recule et soupire, je l’observe aller reprendre sa place sur le banc, je me sens mal. Mal parce que je sais pertinemment que si je continue comme ça, je peux dire au revoir à notre arrangement. Je n’avais pas problème particulier, juste des questionnements pleins la tête et une remise en question sur ce que je faisais avec lui, sur où cela allait nous faire aller. Nulle part, oui, je le savais ça. Je soupire à mon tour et je me dirige vers lui, non je n’avais pas mes règles. Pourquoi les mecs mettaient toujours les changements d’humeur sur nos menstruations. Comme si on ne pouvait pas avoir des états d’âmes en dehors de cette période. Je m’assois près de lui et je tourne la tête vers lui lorsqu’il se décide à briser le silence. « Qu’est-ce que tu veux savoir sur moi babe ? Il n’y a pas grand-chose à te dire tu sais. Je suis comme je suis et je ne pense pas que ce soit le genre de chose qu’une fille comme toi apprécie. Pourquoi tu veux parler ? Tu as quelqu’un ? Tu veux arrêter ? »
Comme moi ? Ca voulait dire quoi ça ? Comme moi ? Qu’est ce que j’avais. Là, il était entrain de me vexer grave. Et puis…c’est quoi cette question, est ce que j’ai quelqu’un ? Si je veux arrêter ? Merde…Je ne savais pas quoi lui dire, pas comment répondre à ça. Pourquoi, je n’ai pas tout bêtement écarté les cuisses et on n’en serait pas là. Je devais trouver un truc à dire, tenter de rattraper ma connerie. Je devais me mettre dans la tête que Trey n’était là que pour mon cul et rien d’autre. Facile à dire, ouais…pas évident lorsqu’on aimerait plus. Je dois ravaler ma fierté, c’est certain. Me poser les vraies questions. Est-ce que je voulais ne plus le revoir ? Non, Est-ce que je voulais aller voir d’autres mecs…Non plus. Les autres mêmes mignons, je ne sais pas, ils ne me donnaient pas des papillons dans le ventre. Que devais-je faire ? « Oh si tou veux parler dé ton mode dé vida qui sé résume aux études, aux soirées entrecoupées d’alcool et dé sexe. Ca jé lé sais déjà en effet…. » Ca ce n’est pas bon ma fille, tu viens de le critiquer et en plus tu enfreins les règles, pas de dispute, pas d’emmerdement et là j’allais droit dans le mur, il allait se lever et partir s’en même se retourner. « Jé voulais juste parler…C’est tout…jé n’ai pas mes règles, jé n’ai pas dé mec dans ma vie et non, jé né veux pas arrêter…Laisse tomber, oké ! C’était stupide dé ma part dé penser qu’on pourrait faire autre chose qué s’envoyer en l’air. »Je me lève d’un coup et marche en direction de l’avenue. Je me retourne lorsque je sens qu’il ne me suit pas. « Alors quoi ?! Tou n’as plus envie dé baiser ?! T’as 5 secondes pour té décider, sinon jé pars. » Je retire mon manteau malgré le froid et je le laisse volontairement sur le sol continuant vers la route pour héler un taxi. Je sens la main de Trey sur mes hanches alors que le taxi jaune s’arrête devant nous. Il me tend mon manteau que je reprends et je monte à l’arrière avec Trey. Le chauffeur nous demande où l’on veut aller, je ne demande pas à mon partenaire son avis et lance sans le consulter. « A la Great Academy, s’il vous plait » Je me tourne vers Trey et je pose ma main sur sa cuisse que je fais remonter sur son entre jambes avant de me pencher sur lui pour l’embrasser profitant pour faire monter la chose qui le démangeait visiblement. Mes mains glissent sous son tee-shirt et je profite de sa musculature, dans un élan de désire et sans me retenir, je viens à lui pincer la peau sur le côté de son abdomen et je grogne en lui mordant les lèvres. La main de Trey s’enfonce entre mes cheveux et ma nuque pour approfondir le baiser. Il n’y avait pas à tergiverser, vraiment pas. Je ne voulais pas me passer de ça avec lui, et même s’il n’y avait pas de sentiment, lorsqu’il était avec moi, j’avais l’impression d’être la seule. Je sens ma robe déjà bien échancrée glisser vers le haut et une main venir toucher le haut de mes cuisses. Renversant ma tête pour lui donner accès à mon cou, je profite de ses baisers ardents et humides sur moi. Je mors son lobe d’oreille et joue avec ma langue avant de lui susurrer suavement. « Cette nuit, jé né veux pas seulement abuser dé toi une fois, Tré…Tou né vas pas beaucoup dormir… »

Je sors la première de la voiture assez rapidement en fait, histoire de me rendre un peu inaccessible tout de même. Ce qu’il pouvait m’énerver parfois à me rendre si unique lorsqu’on était sur le point de conclure et me retrouver plus bas que terre, lorsqu’il me demandait de partir. L’ascenseur émotionnel, je détestais ça, mais j’aurais tout donné pour revivre encore et encore le moment où il me désirait. Je me sentais tellement bien lorsque cela arrivait. « Une nuit complète où tu vas abuser de moi, tu ne peux pas me faire plus plaisir babe. » Je me retourne pour lui faire un clin d’œil l’attendant pour qu’il me montre sa chambre, un endroit que je n’avais pas encore testé avec lui. Il m’attrape me collant lui, j’en profite pour respirer son parfum, ok…il y avait aussi l’odeur d’alcool, mais en dessous de ça, je sentais encore l’odeur de son eau de toilette, la même que lors de notre première rencontre. Je me serais bien coller à lui, mais…non…Pas une bonne idée. J’entre la première et observe l’endroit alors que je sens mon manteau glisser de mes épaules, je frisonne de plaisir rien qu’à ce simple touché et je ferme les yeux sentant ses doigts sur l’ouverture de ma robe qu’il fait glisser doucement. J’adorais sentir son souffle chaud sur moi, c’était électrisant et je me sentais déjà fiévreuse à l’idée de pouvoir bientôt profiter de beaucoup plus. Ce qu’il faisait était tout simplement érotique, pour une fois, il prenait vraiment son temps et j’aimais ça. Mes poils se hérissent lorsque le tissu de ma robe quitte totalement mon corps et ma respiration devient plus bruyante alors qu’il parcourt mon corps de ses mains. « Toujours aussi sublime ton corps, babe. » Je tourne un peu la tête pour observer son menton et ses lèvres, que j’avais envie de toucher. Je frôle ses lèvres avec les miennes sans pour autant l’embrasser, il ouvre la bouche espérant plus, mais je continue à jouer. Je voulais prendre mon temps, le temps était tout ce que je pouvais avec lui, alors, j’allais le rendre fou de mon corps avant le moment final. « Et jé suppose qué tou es heureux qu’il n’est été touché qué par tes mains, mains qui s’égarent très au sud dé ma taille par ailleurs » Je pose une main sur sa sienne alors qu’il fait pression sur ma culotte et je me mors les lèvres pour lui montrer l’effet qu’il me procurait. Une chose qu’il m’avait apprise entre autre chose, me montrer sensuelle. Ma tête tombe sur son épaule et je me laisse aller à ses mains expertes qui parcouraient toujours mon corps avec la même habileté et la même passion. Alors que je sens sa bouche sur mon lobe d’oreille, je sens mon bas ventre se contracter, ma zone érogène, enfin, l’une d’elles. Mon bras vient entourer son cou et je serre entre mes doigts ses cheveux avec force. Mon soutien-gorge tombe lui aussi, me laissant avec seulement un morceau de tissu sur mon intimité, mes porte-jarretelles et mes talons hauts. Je me retrouve face à lui et mon regard n’est plus de braise, mais en feu, il me rend incontrôlable et passionnée, il s’est éveiller en moi, des choses dont j’ignorais l’existence.

Alors que sa bouche vient traumatiser ma poitrine, je m’accroche à sa tête et me sens de nouveau partir loin, sa main se fait mutine et vient à la rencontre de mon trésor caché. Comment ne pas exprimer le plaisir qu’il me donne, mais ici au moins, ce n’était pas comme dans ma chambre, je pouvais me laisser aller à mes envies et passion et je comptais bien le faire. Je recule alors qu’il me pousse vers un point inconnu, son lit peut être, non…Je rencontre une chose dure et froide, un bureau sans aucun doute. Je m’assois sur celui-ci et je profite du moment présent, nos bouches s’entrechoquent et je danse avec lui, ne voulant pas perdre la bataille de nos langues jusqu’à faire entre mes dents dans le ballet. « Il n’attend que tes tortures babe ! » Mes sourcils se lèvent alors que mon regard amusé se porte sur l’endroit où est posée ma main. Hum…j’aimais…mais avant ça, il allait devoir passer à la douche. Je pose mes mains sur son torse et les fais descendre pour atteindre la sienne toujours prisonnière de ma culotte. Je la retire et je redescends sur bureau en le faisant reculer un peu. Ma bouche se pose sur ses vêtements et je descends dangereusement vers l’endroit indiqué par mon partenaire. Je le couvre de baisers sauvages et rapides avant de me trouver à genoux devant lui, redressant mon visage vers lui et m’amusant avec les boutons de son jean. Un à un je lui retire, profitant de ma hauteur pour frotter ma chevelure à son ventre, une fois le procédé terminé, je tire sur le pantalon et le fait descendre à ses chevilles, ma bouche s’approche de son membre que je peux sentir déjà tendu et sans le toucher je laisse mon souffle le faire réagir. Comme une pression, il réagit et je remonte sensuellement le long de son corps, frottant mes seins contre sa bosse, puis sur son torse. Mes mains entrent sous sa veste et passent vers ses bras pour faire tomber l’intruse. Trey fait un geste des pieds et le jean s’en va plus loin. Je le sens vouloir me poser sur le bureau. Je hoche de la tête signifiant non. Je tourne alors dos à lui et je frotte mes fesses contre lui, pour lui faire perdre la tête à son tour. Je sens que cela marche, en sentant ses mains sur mes hanches et je frisonne. Si je ne me retenais pas, je lui demanderai de me prendre ici même, et maintenant, mais non, c’était trop tôt. Je préférais le chauffer encore et encore. Alors qu’il tente de me retirer ma barrière de tissu, je m’écarte et le frôle pour aller vers une porte qui devait être la salle de bain. Je le regarde félinement en ouvre celle-ci et je me faufile à l’intérieur pour ouvrir les robinets de la douche. Trey me rejoint rapidement et me colle au mur laissant l’eau couler et embrumer la petite pièce, il descend embrassant mes jambes et retire mes chaussures alors que sa bouche embrasse la chair de mon ventre qui se contracte toujours plus. Je cogne ma tête contre le mur et encore une fois mes mains se retrouvent dans sa chevelure que j’agrippe fermement. J’entends le clip des mes bas et je le sens remonter sur ma cuisse, deux puis trois…et ainsi de suite. Une à une toute en m’embrassant les jambes, mes bas se retrouvent dans un coin, suivit de près par le reste de mes sous vêtements. Il se recule pour me regarder et fait un geste pour retirer son tee-shirt, mais je ne lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit et je le pousse sous la douche, je colle ma bouche à la sienne et je viens embrasser sa mâchoire puis je descends explorer son cou, posant mes mains sur sa gorge avec délicatesse. Je le sens grogner de plaisir et je souris.« J’espère qué tou aime, parce qué moi jé té surprendrais autant qué lé peux »

« Regarde mon visage… […]Tu saisis ? Continue… Continue ! » Je souris et je me mors les lèvres, j’avais envie de rire, mais mes sens parlaient avant tout. Je termine de lui retirer ses vêtements et une danse sensuelle sous la douche nous emporte sous un jet d’eau chaud tout comme nos deux corps qui se découvrent encore et encore. Je le regarde avec envie et désir, mes yeux devaient briller d’envie à cet instant et je descends pour lui donner une chose qu’il aimait par-dessus tout. Lorsque ma bouche vient à recouvrir sa virilité tendue, je le sens complètement à moi, j’aime lui donné ce plaisir, j’aime le sentir vibrer, le sentir complètement à ma merci. C’est comme si je pouvais tout lui faire dire, tout lui faire faire juste avec cette caresse. Je joue, je tourne, je le fais perdre la tête, je me sens à la fois féline, dominatrice et prête à tout. « Babe… Je vais venir ! » Je souris en remontant vers son visage, il colle le sien à mes lèvres et me fait ressentir tout le bien que je viens de lui donner. Je donnerais beaucoup pour une gratitude comme celle-ci tous les jours de ma vie. Nous continuons notre douche, Trey aimant à découvrir mes points sensibles et je fais de même avant que nous décidions de sortir enfin de notre cocon de chaleur pour gagner la chambre. La différence de température me donne la chaire de poule à moins que ce soit les mains de mon amant sur moi. Je le regarde fiévreuse alors qu’il me pose sur le lit m’embrassant encore avant de lâcher mes lèvres, je grogne à regret, je n’avais aucune envie qu’il me délaisse ainsi. Mais lorsque sa bouche se pose sur mes cuisses je gémis et ma tête part en arrière dans un mouvement que je ne contrôle pas. Mes mains se ressert sur ce que je peux, j’étais en feu, mais il me regarde et sourit alors que je sens l’assaut de ses doigts sur moi. Je ne sais plus rien, je ne suis plus rien, il n’y a plus que lui et ses caresses sur moi qui m’emporte loin, très loin de cet endroit. Mon corps sursaute lorsque sa bouche vient à la rencontre de mes seins, c’est trop. Je me sens envahie par un pouvoir plus fort que moi, mon corps parle et je subis la douce torture qu’il m’inflige avec perfection. Sa main glisse en moi, tendit que l’autre vient dans mon cou pour me redresser et donner les derniers outrages à mes lèvres qui n’attendaient que lui. Je n’ai plus la notion du temps et lorsqu’il s’arrête, je ne prends même pas la peine de regarder ce qu’il fait, j’étais déjà loin. Il donne un coup de rein qui me fait me contracter et je laisse un cri rauque remplit de jouissance sortir de ma bouche. Je cherche avec ma main la sienne que je presse fermement, lui montrant mon état, l’état dans lequel il me mettait. Je bouge à son rythme, au mien, je tourne et je ressers mes jambes sur ses hanches. Pour une nuit avec lui, j’aurais été capable de tout. Pour obtenir cette tendresse qu’il savait me donné avant qu’il n’obtienne de moi ce qu’il voulait. Je n’étais pas stupide et c’est pourquoi, je me sentais si mal après, mais…c’était plus fort que moi, je ne pouvais pas me refuser un tel plaisir. « Humm…C’est trop bon…Jé mé sens capable dé tout faire avec toi…Fais dé moi cé qué tou veux…Tou as carte blanca cé soir » C’est vraiment moi qui ai dit ça ? Merda ! Avec lui, il fallait tout de même que je me méfie. Il donne un coup de rein plus prononcé et je tape du poing sur le lit dont les ressorts avaient été mis à rudes épreuves connaissant Trey. Mais je ne devais pas y penser. Il était à moi ce soir et rien qu’à moi. J’attrape sa main la seule chose que je puisse malmener de l’endroit où j’étais et je m’amuse avec l’un de ses doigts sur mes lèvres avant de le faire entrer dans ma bouche. Je joue comme sous la douche avec son index, le faisant fermer les yeux. Mais avant qu’il ne prenne trop de plaisir, je m’arrête et l’attire à moi en l’embrassant passionnément, je quitte un moment se lèvres pour sa mâchoire et il relève la tête, j’embrasse alors son cou offert et je tombe sur sa pomme d’adam, je l’embrasse doucement et lorsque je l’entends grogner, je m’y attarde laissant ma langue entrer dans la caresse. Il me soulève complètement me colle au mur, je voulais me perdre dans sa bouche pour toujours, le laissant en moi tant que je n’étais pas rassasié de son corps et de lui aussi. Sa main m’agrippe les cuisses, les miennes lui labourent son dos lui laissant très certainement des traces de mon passage. Je sens laisse une jambe retomber et il finit par me déposer avant de le retourner face au mur. Il se colle à moi, continuant dans le vide ses mouvements et je tente de poser mes mains sur ses fesses pour en profiter moi aussi, elles remontent sur sa chute de reins, alors que ma jambes droite se lève doucement sous la directive de Trey. Ma tête se pose sur son épaule et nos bouches se trouvent alors qu’il me soulève pour me faire sienne encore une fois. « Jé…. » Non, j’avais failli le dire…non, il ne fallait pas « J’adore ça….lorsqué tu es torride… » Je n’étais pas passé loin et pourtant je mourrais d’envie à cet instant de lui dire que pour moi, ce n’était pas qu’un jeu, mais je ne devais pas. Lui ne voulais pas ça ? Tout mon corps frissonnait, sa respiration dans mon cou et sur ma peau me donnait l’impression d’être déjà au paradis. Son corps était parfait, musclé et le sentir contre le mien me procurais plus que des frissons. Nos deux corps perlaient déjà des efforts que nous faisions et encore…ce n’était que le début. Je me crispe et je grimace « Aie….J’ai una crampe…répose moi…putain ! Ca fait mal ! »

Je me retrouve grimaçant allongée sur le lit alors que Trey pose ses mains sur ma cuisse devenue raide et douloureuse. Il allait falloir que je fasse plus souvent des exercices de souplesse, il faut dire que j’étais restée toute la soirée sur des talons immenses et que mon nerf sciatique devenait douloureux dans ce cas là. Je souris en sentant l’application que met Trey à masser ma jambe sans en oublier la sensualité. « Tu es une petite nature babe ! » Je me redresse légèrement et je lui fais mon regard de tueuse. « Jé t’en merde, Tré ! Porte des talons touté la journée et on en réparlera ! Aie ! » Il me soulève la jambe et dépose un baiser sur mon pied ce qui me fait frissonné involontairement. Je l’observe mon buste soutenu par mes avants bras. Oh God…lorsque sa bouche se pose sur l’intérieur de ma cuisse, j’en oublie ma douleur et retrouve mon nirvana adoré. « Avoue que tu l’as fait exprès pour que je vienne te faire prendre ton pieds ! » Je garde les yeux fermés et souris à son attention. « Tou aimerais bien, hein ? Mais même sans ça, jé prends mon pied avec toi…Qué ta langue vienne ou pas » Ma tête chute dans le vide sans pour autant touchée le lit puis que je me maintiens toujours avec mes coudes. Il venait d’entrée dans la zone de décollage de Air-orgasme. Mes dents mordent et maltraitent mes lèvres rouges des baisers avec mon amant. Je mors, je soupire, je me crispe et je perds la tête, la laissant airer dans les méandres d’un monde remplit de soupires enivrants. L’instinct, je recule pour m’échapper de la source de mon désire, mais les mains de Trey me rattrapent et me collent à lui, contre sa bouche coquine et source de tant de chose pour moi. C’en est trop pour mes bras fébriles qui cèdent sous ce nouvel assaut et je me retrouve complètement à sa merci, sur le dos, froissant les draps de mon corps et de mes bras qui jouent sur la couverture satinée que représentent ses draps. Mes soupires se font plus forts, plus rauques, plus erratiques et poussés. Je tente de l’arrêter en arrachant ses mains de mes fesses, mais rien à faire, puis soudain sans prévenir, la vague de chaleur me prendre au bas ventre et remonte à une vitesse que je ne connaissais pas. Si j’avais cru avoir un orgasme avec lui avant, alors là c’était quoi. Une bombe nucléaire ! Je convulse, relevant mon bassin sous les coups de langues qui ne cessent pas. Ma tête va de droite à gauche, et je ne peux pas retenir le cri qui sort subrepticement de ma bouche. Tout mon corps se contracte plus que de raison, et Trey qui ne s’arrête pas de me torturer voulant me donner les derniers outrages. Je serre fort les doigts de mon amant qui m’a enfin lâché et remonte sur moi, nos quatre mains enlacées au dessus de ma tête, il m’observe secouée de spasmes incontrôlables. Je me redresse alors pour l’embrasser toujours secouée, je ne gère plus, mon corps à tous les droits. Il sourit, je le sais et même lorsqu’il m’embrasse, trop heureux de m’avoir donné cette jouissance incroyable. Je quitte l’une de ses mains et je relève son menton pour m’attaquer à son point sensible, cette petite zone érogène que j’avais réussie à trouver un peu plus tôt. Ma langue laisse une traînée humide sur sa gorge et je profite sans gêne de son dos musclé que j’aimais explorer à profusion. Trey n’était pas extrêmement musclé, il était parfait, trapu, amis pas trop, musclé mais pas dessiné. Pourtant lorsque son dos bougeait, j’avais du mal à ne pas me sentir fiévreuse. Mes deux exploratrices terminent leur course sur deux collines musclées et tendues que je presse avec une envie non dissimulée. Mais alors que je profitais tranquillement de corps que je commençais à connaitre par cœur, je me retrouve assise sur lui et je souris à pleine bouche. « Oh…tou veux qué jé té fasse tout lé boulot ! Tou né pas être déçu… » Je me penche vers son oreille alors que ma main va chercher le fruit défendu et permettant à mon partenaire de ne faire qu’un de nos corps. Mon pouce se pose sur sa gorge et je fais rouler sa pomme d’adam sous mon doigt tout en tournant le bassin sur lui, mais il n’y avait pas que lui qui prenait son pied, je le prenais aussi, je me redresse alors que mes mains se posent sur ses pectoraux, mes ongles s’enfoncent un peu et le griffe sans m’en rendre compte, j’accélère le rythme et mon corps suivant des mouvements concentriques tout comme ma tête. Je sens ses mains se poser sur mes hanches et m’accompagner pour que ce soit plus fort, plus puissant. Il se redresse d’un coup, un son reconnaissable envahissant la pièce, étouffé rapidement du fait qu’il enfouit sa tête contre mon buste, nous faisant vibrer l’un contre l’autre. Le calme revient, nos corps s’arrêtent de bouger et il n’y a plus que nos respirations qui résonnent à l’unisson. Je caresse la chevelure de Trey avant de me retirer de lui et de me laisser rouler sur le côté. Toujours sur le dos, il tourne la tête vers moi et je l’observe, je le trouvais magnifique, j’aimais tout de lui et même si je savais ne pas devoir. Alors pour éviter un malaise causé par moi, je trouve un sujet de conversation. « Jé rencontré une type super sympa aujourd’hui…J’ai échappée aux policiers grâce lui…Jé sais qué tou t’en fou, mais…Jé crois avoir trouvé une ami, ça fait dou bien. » Trey sourit et regarde le plafond m’ignorant un brin, il avait encore le souffle court et le corps moite de nos ébats fantastiques. Je m’allonge sur le dos moi aussi et me glisse sous la couette pour éviter d’avoir froid. Il me lance alors sur un ton se voulant drôle qu’il pense que c’est sans doute un ami imaginaire ou un pauvre type qui n’a pas trempé sons biscuit depuis longtemps. Je lui donne une claque sur le torse, fronçant les sourcils. « Cé qué tou peux être mauvaise langue ! il est bien réel, il sé nomme, Maden, il est directeur d’un magasin dé jouets sur Time Square. Mais comme céla à l’air dé té passionné, jé vais né plus ou parler ».

J’ignore pourquoi, mais mes paroles ont l’air de toucher Trey. Est-ce que c’est du au fait que je me sois fait un ami. Pense-t-il que je pourrais tout arrêter entre nous, bien qu’il n’y ait rien…Ou bien se montre t-il un peu jaloux. Je ne savais pas trop quoi penser, lui qui ne montrait jamais rien et surtout pas à moi. Aurais-je une raison de penser qu’il pourrait avoir autre chose que des envies sur moi ? Je suis ses gestes qui fait sans une parole, sans une explication, je m’assois sur le lit et l’observe prendre une bouteille et boire déraisonnablement. Qu’est ce qu’il pouvait cacher sous se regard que je ne saisissais pas ? Je vais vers lui et je lui prends la bouteille des mains doucement. Je ne voulais pas qu’il continue, l’alcool n’apaise rien, il donne juste un répit temporaire. « Je sais ce que tu dois te dire là maintenant… Que tu es avec un alcoolique. Et je ne vais pas te contredire babe ! » Pour tout dire je ne pensais pas grand-chose à part la sensation qu’il se passait quelque chose pour Trey et que je ne pouvais pas l’aider, plutôt que je ne savais pas comment l’aider. S’il ne me parlait pas, je ne pouvais rien faire. « Jé né pense pas qué tu sois une alcoolique jé pense seulement qué tou cache quelque chose, et…jé né sais pas pourquoi » Je prends son paquet de cigarettes et je le pose que le lit, je n’avais pas envie de fumer, pas plus que je voulais boire, je voulais juste que qu’il m’explique ce brusque changement de comportement, si j’étais la responsable, parce que j’avoue que je comprenais pas du tout. « Tu sais, j’ai l’air d’un mec qui s’emmerde pas avec les sentiments. Et c’est le cas, mais je n’ai pas toujours été comme ça. Je me suis déjà engagé sur le terrain miné qu’est l’amour. Et j’y ai laissé des plumes. La seule fille que j’ai aimée, je l’ai trompé. » Mon cœur se sert fort à l’idée qu’il est entrain de me parler de ses sentiments, de choses de sa vie passée. Où voulait-il aller en me racontant ça…J’ai mal…pour lui, mais aussi pour moi parce que je sens au fond de mon être qu’il est entrain de me dire une chose que je n’ai pas envie d’entendre. Il se lève me sortant de me état de pensées et je l’observe prendre place plus loin. « J’avais seize ans, j’étais avec depuis un moment et… J’ai eu envie de découvrir le monde, d’avoir une vraie sexualité, plus développée alors… J’ai couché avec une prof de mon lycée. Et on a rompu. Parce que je ne lui ai pas menti. Elle m’a détesté durant des années après ça. Et moi, je suis bien trop con. » Mon visage cesse de le regarder lui, je viens de me prendre un coup que je n’attendais pas. Pire encore que le fait que lui n’ai pas de sentiment pour moi, il en aimait une autre et encore. Ce que je pouvais être conne ! Mes doigts se torturent entre eux et je tente de garder l’esprit clair, parce que pour le moment, j’avais la gorge serrée et une forte envie de crier, de pleurer contre moi-même. Il me faisait mal alors que tout ce qu’il faisait, c’était de parler. « Je ne suis pas un bon exemple. Je picole pour éviter de m’emmerder avec la vie et de me rendre compte des conneries que je fais. Je couche avec n’importe qui, n’importe quand. Je n’ai pas une vie des plus idylliques. Mais… ça me convient. Seulement. Quand je l’ai revu… J’me suis repris en pleine gueule ces putins de sentiments que j’avais toujours. Et… Je déteste ! Alors, j’me suis montré salaud. J’ai voulu qu’elle me déteste quand j’ai constaté qu’elle m’aimait encore. Je l’ai rendu ivre et j’ai couché avec elle. Elle me déteste aujourd’hui et pourtant… Je ne peux pas m’empêcher de ressentir des choses. Je me sens faible et vulnérable. » Aie…la lame vient de s’enfoncer dans mon cœur, je suis morte littéralement parlant, je me sens nulle stupide et pas à ma place dans cette chambre. Je ne comprends pas encore pourquoi notre conversation qui est partie dans cette direction, mais je sais que je n’avais pas envie d’entendre de telles choses. Bien entendu Trey ne pouvait pas savoir que j’éprouvais des choses pour lui. Comment le saurait-il, après tout, il n’y était pour rien, j’étais la seule responsable de notre jeu, de notre relation, de mes sentiments. Je m’en voulais à moi, pourtant s’il se confiait, je devais lui répondre le soutenir, je hoche la tête pour lui dire que je comprenais, mais qu’il ne me demande pas de parler…ma voix aurait été trop éraillée et trop remplie de sentiments pour qu’il ne comprenne pas ce que moi je ressentais en entendant ses révélations. D’un autre côté, le fait qu’il me parle, devait me rendre importante pour lui, une amie…une amie avec qu’il couche. Il allait falloir que me fasse à cette idée que je n’étais que ça. Son regard devient fuyant et je m’en sens soulagée, je ne voulais pas avoir à supporter son regard en plus de mes pensées mélancoliques. « Je veux qu’elle soit heureuse et ce mec, Maden… Ils sortent beaucoup tous les deux et même si ça n’a l’air qu’amical… Je sais que… Si je reviens, elle m’acceptera mais… Je l’a rendrais malheureuse. Parce que je suis un salaud. » S’il revient, ils seront ensemble…je crie intérieurement…Et je pleure mais aucune larme ne sort de mes yeux. Je n’entends pas vraiment le fait qu’il dise qu’il l’a rendrait malheureuse. Je n’entends que ses mots, s’il revient, elle l’accepterait, parce qu’elle l’aimait elle aussi. Jalousie…peine…déception…comment décrire ce que je ressens à cet instant. Je voudrais avoir le courage de prendre mes affaires et quitter la pièce, quitter sa vie et pleurer une bonne fois pour toute, oublier l’erreur que je venais de commettre avec lui. « Tellement salaud que je couche avec toi quand j’en ai envie, te faisant passer pour une salope. Même si tu viens de ton propre chef, tu mérites mieux que ça. » Au point où j’en suis…tu aurais très bien pu me traiter de tout…je suis la salope qui couche avec toi, parce que tu en aimes une autre…j’ai compris…Je détourne la tête, voulant presque lui tendre la bouteille pour faire diversion et m’enfuir. « L’alcool me fait dire des conneries ! Je préfère me taire ! » Je confirme d’un « humm » sonore tout en haussant les épaules. Parler, je ne le pouvais pas. J’avais eu pourtant ma réponse, Maden, ce simple mot avait fait renaître chez lui des choses. Qui aurait cru que dans cette immense cité qu’était New York, je tombe sur le seul type en relation avec « L’amoureuse de Trey ! » Alors que je voulais quitter le lit, je vois l’ombre de Trey venir sur moi et je relève la tête pour me retrouver face à ses yeux verts magnifiques. Je t’en prie arrête de me regarder comme ça, je me sens mal…Il m’embrasse et je ne suis pas prête pour ça, pourtant sa façon de le faire, me réchauffe le cœur et non le contraire. Il ne m’embrassait pas comme d’habitude, non, il…Non, pas d’erreur, il était amoureux d’une autre. Il pensait peut être à elle, là…lorsqu’il m’allonge avec tendresse sur le lit. Nos deux visages se trouvent à la même hauteur et j’ai toujours ce point au cœur, mes yeux bougent allant de l’une à l’autre de ses billes vertes. Maintenant, je sais…je sais que je suis amoureuse de lui, je sais que cela est impossible et que je me fais du mal toute seule, je ferme les yeux lorsqu’il passe sa main sur mon visage et mes cheveux, il est doux, comme si ce qu’il cherchait ce n’était pas du sexe, mais autre chose. Nos bouches s’unissent à nouveau, plus douces, plus sensuelles, il me pousse plus loin sur le lit et doucement sans que je m’en rends compte, il unit nos corps l’un à l’autre, avec un étrange sentiment, amertume…je ne sais pas…mais il est différent, jamais, il n’a été ainsi avec moi. La tendresse remplace la bestialité et je me sens bien et à la fois mal. Il me murmure un mot à l’oreille et je réponds par un baiser profond où je mets moi, tous les sentiments que j’éprouve pour lui. Ses vas et viens sont lents et doux, comme une danse nouvelle que je ne connais pas de sa part. Mes jambes remontent sur ses hanches pour obtenir plus de lui, si je décidais que c’était notre dernière fois…non, je le pourrais pas. Notre union dur un moment avant que nous ne venions ensemble. Il reste un moment sur moi, me regardant et continuant de me caresser les cheveux et le front. Je lui souris et je sens qu’il est contrarié, il fronce les sourcils et je passe ma main sur les plies de son front. « Quoi ? » Il se retire et roule sur le côté et s’assoit une jambe pliée devant son visage. Je me redresse et me sens encore toute chose de ce qu’il vient de se produire. Si je n’avais pas entendu ce qu’il m’avait dit avant j’aurais presque cru qu’il y avait autre chose que le sexe entre nous. Il me demande de partir qu’il bosse demain tôt qu’il est fatigué. Merci Trey…merci de cet ascenseur émotionnel que tu viens de me donner. Je viens de passer par trop de sentiments et je me sens un peu repoussée et… « Ok…Moua aussi jé bosse tôt demain dé toute manière. » Je me lève attrape mes affaires un peu partout dans la chambre et je m’habille rapidement sans un mot, sans même le regarder lui. J’avance vers la porte de sa chambre et je m’arrête me retournant vers lui. « Tou n’est pas une salop, Tré…Sinon jé né t’apprécierais pas autant…Bonne nuit… » Je me détourne et ouvre la porte doucement, un petit sourire crispé sur le visage. Je l’entends me dire quelque chose lorsque je ferme la porte, mais je ne lui réponds pas. Le couloir était sombre et vide, je marche lentement vers la sortie, j’avais besoin de prendre l’air. Pas envie de marcher, juste envie de laisser mes larmes retenues sortir. Je m’assois sur les marches et je laisse libre court à ma peine et ma stupidité. Se faire souffrir comme ça, fallait il être maso !