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Je suis arrivée à New York il y a tout juste une semaine et mon entrée à Great Academy n’avait pas été des plus discrète… Mon père avait tenu à m’accompagner disait-il, mais je me serai bien passée de sa présence et puis je savais qu’il le faisait juste pour être bien vu des Américains…. « Regardez, ma fille entre à l’université et en plus elle fait partie des plus prestigieux élèves ». Prestigieux élèves rien du tout. C’était sûr que je n’était pas une cancre mais de là à crier au monde entier que je suis une excellente élève… Avoir un père sénateur, ce n’est pas tous les jours facile, je dirai. Ces paparazzis qui me suivent partout, ils me traquent sans arrêt pour pouvoir immortaliser le moindre de mes faux pas. Oui bon je l’avoue parfois ça m’amuse et puis ça me permet de bien énerver mon paternel. Tout est dans l’art et la manière de provoquer.

Comme d’habitude, j’avais eu droit à une foule de question de la part des étudiants « ah oui et ça fait quoi d’avoir un père sénateur? », « Vous avez un jet privé?? »… Bref, ça j’y avais droit à chaque fois que je me mêlais aux jeunes de mon âge. Ce qui est marrant, c’est qu’ils me mettent tous sur un piédestal, comme si je n’étais pas comme eux, un genre de déesse ou je ne sais quoi. Mais à force je peux dire que c’est vraiment agaçant. Etre célèbre ne va pas rendre une personne meilleure qu’une autre.

Ce soir, il y avait un bal masqué à l’université. J’avoue qu’en arrivant ici j’aurais plutôt pensé que ma première soirée serait une soirée de débauche où l’alcool coule à flot et où tous les jeunes sont en plein délire mais non, finalement j’allais me retrouver à une de ces énième soirée mondaine. Et puis après tout, le fait d’être masquée allait m’aider à me fondre dans la masse. Je me préparai rapidement, je n'avais rien prévu de grandiose parce que ce soir je voulais être une fille comme les autres pour une fois. Je mis une robe noire, mon masque argenté et enfin je me fis une tresse dans les cheveux. Une dernière petite touche de parfum et me voilà prête! Je n'avais pas de cavalier mais tant pis, je ferai sûrement des tas de rencontre là-bas. Je suivis un groupe d'Alpha et j'arrivais enfin à la salle de fête. Il y avait des petites décorations un peu partout et il y avait déjà pas mal de jeunes masqués. Voilà, maintenant il fallait que je me trouve quelques amusements... Je tournais la tête vers la gauche et je vis un jeune couple en train de s'embrasser, je regardais vers ma droite, il y avait le bar mais je ne voulais pas y aller pour me retrouver seule... Dans un coin je vis alors un petit groupe qui semblait scruter tous les visages masqués. Ils pouffaient de temps à autre et puis je le vis lui, un peu à part, je n'avais pas l'impression qu'il s'éclatait à observer tout le monde. Allez avec un peu d'audace et de courage, je m'avançais vers le blond. Et puis, même si je ne voyais pas à quoi ressemblait son visage, il m'avait plutôt l'air d'un beau garçon. En tout cas son corps lui, était vraiment pas mal.

- Salut, tu m'accorderai une danse?

Adam avait gentiment adressé ses au revoir à la demoiselle précédente. Elle était bien gentille, mais il ne voulait pas passer toute la soirée avec elle non plus. Il préféra plutôt aller voir ses amis. Car oui, même masqué, il y a des gens qu'on reconnait toujours. D'ailleurs, à voir et à entendre comment certains s'adressent à d'autres, on peut se demander si tout le monde porte un masque qui soit efficace. En tout cas, discutant avec ses amis, il se demandait une chose. Comme il a un peu, disons, signifié que la fille de tantôt ne l'intéressait pas assez pour passer la soirée avec elle, il y avait deux possibilités. Soit une autre fille tenterait sa chance, en se disant que cet homme est un vrai défi, soit l'effet serait l'autre opposée et il ne sera pas prêt de voir une fille l'aborder, parce que justement, elles auront peur de connaître le même sort. Du coup, il se dit qu'il aurait tout intérêt à prendre le taureau par les cornes et à aller voir une fille.

Son ami le sort de ses pensées en lui demandant si, parmi toutes ses filles masquées, il y en a une qui lui plait plus que les autres. Adam scrute un peu les lieux. Il y en a qui sont très belles. Les deux filles au bar entre autres, qui semblaient en discussion jusqu'à ce qu'un mec les interrompre sont très belles, mais il y a aussi une blonde qui porte une robe brillante, avec les épaules nues, des belles jambes à n'en pas douter. Adam la désigne discrètement du menton et dit «elle». Son ami esquisse alors un sourire et désigne une autre blonde qui avance vers eux et lui dit: «j'espère qu'elle, elle te plait, sinon, tu me la laisses». Petit coup de coude et le voilà qui file pour le laisser seul avec la nouvelle venue. D'ailleurs, la jolie blonde masquée ne passe pas par quatre chemins et lui demande s'il veut danser.

-Salut... Ouais, on est là pour ça après tout.

Un bal, l'objectif, c'est de danser non? En tout cas, Adam avait esquissé un petit sourire, prend ensuite la main de Lily, dont il ignore l'identité soit dit en passant, chose grandement favorisée par le fait que de toute façon, il ne la connait pas du tout. De son côté, le jeune homme est égal à lui-même, avec ses yeux bleus gris qui vous fixe droit dans les yeux, même au travers de son masque et son léger accent français, car il n'est pas natif des États-Unis. Il entraîne la demoiselle jusque sur le plancher de danse, qui était proche, passe un bras autour de sa taille, tend le bras dont la main tenait celle de la jolie blonde et commence ainsi à danser, mais pas juste ça, à discuter un peu, en même temps. Plutôt bon danseur, il avait visiblement l'habitude des danses à ses soirées. Il n'irait pas dire par contre qu'il excelle non plus ou qu'il sait danser tout plein de danse, comme les danses latines et tout. Étant joueur de foot, il sait quoi faire avec ses pieds, c'est tout.

-Jolie robe en passant, je tenais à te le dire. Ça te va très bien.

Inviter un garçon comme ça sur un coup de tête n’était pas dans mes habitudes. C’est sûr que je n’étais pas répute pour ma timidité, c’était plutôt le contraire même, mais d’habitude c’était plutôt les garçons qui venaient vers moi… Ce soir j’avais décidé de me jeter à l’eau, vaut mieux ça que de passer la soirée seule dans mon coin. Et puis le beau blond ne m’avais pas repoussé, c’était ça de gagné. J’avais bien visé en tout cas puisqu’il ne semblait pas accompagné lui non plus et ça me ferai bien rire s’il attendait juste sa cavalière. Encore une fille qui viendrait à me détester. Je l’admets, parfois je peux être vache avec les personnes mais je n’y peux rien c’est dans ma nature et puis au moins on ne me reprochera pas de ne as être honnête…. J’en peux peut-être pas l’air comme ça mais au fond je peux être très gentille…au fond.

J’eus un petit sourire de satisfaction lorsque le mystérieux jeune homme me prit par la main et m’entraîna sur la piste de danse. Il me prit par taille et je passais ma main sur son épaule avant que l’on fasse quelques pas ensemble et je dois dire qu’il se débrouillait plutôt bien. Pas le genre de mec à m’écraser les pieds ou à ne pas pouvoir tenir une conversation en dansant. Encore un bon point. Pour ma part, depuis petite j’assiste à des tas de soirées mondaines contre mon gré donc je me débrouillais assez bien aussi pour les danses de salon. Je pouvais deviner les traits du visage du blond mais ce qui retenait le plus mon regard pour le moment c’était ses yeux. Ils étaient là à me fixer droit dans les miens et puis leur couleur (a). Bien que les miens étaient d’un assez beau vert teinté de brun, j’étais comme fascinée par les yeux de couleur autre que marron. Même si nos corps n’étaient pas collés l’un contre l’autre, je sentais la musculature du jeune homme, sûrement un sportif.

- Merci, t’es pas mal non plus et puis merci de ne pas m'avoir laissée en plan... Tu n’es pas d’ici toi, ajoutais-je remarquant un léger accent.

Ne rien connaître de ce garçon était plutôt excitant je dois dire. Danser avec un total inconnu c’est toujours plus intéressant surtout que je ne connaissais même pas son nom ou sa fraternité. D’ailleurs il était possible qu’il soit un Beta mais pour le moment je m’en contrefichais à vrai dire. Tout de même par curiosité je voulais en savoir un peu plus sur lui alors tout en enchaînant les pas de danse au milieu de tous les danseurs, je lui demandais:

- Tu fais partie de quelle fraternité?

Quelle serait le genre de femmes d'Adam? D'abord, au niveau de la couleur des cheveux, il n'a pas vraiment de préférence, mais il aime les cheveux longs lisses. Dès que ça frise, ça lui fait penser à boucle d'or et bref, pour lui, ça tient plutôt du turn-off. Après, il faut un beau visage. Un petit nez aquilin, un beau sourire et des yeux, peu importe encore la couleur, mais ils doivent faire un certain effet. Lily-Rose possède certainement plusieurs des requis cités et Adam ne manque pas de le remarquer. Après, il y a le corps aussi. La fille doit être plus petite que lui, sinon, c'est le complexe garanti, mais pas trop, autrement, il a l'impression d'être avec une enfant. Les seins, les fesses, bah il aime avoir de belles formes sous les yeux, et éventuellement, sous les mains. Bref, il préfère encore se garder une petite gêne et pas penser à tous ses critères. Et dire qu'après, il vous dirait qu'il n'est pas du tout un gars centré sur l'apparence. Après, qui pourrait lui faire le reproche de s'intéresser aux filles qui lui plaisent? C'est pareil pour tout le monde non?

Alors oui, Lily-Rose lui plait, au niveau physique, c'est un coup de cœur instantanée, mais vous savez ce que sait, ça ne doit pas trop paraître, autrement, on se fait prendre. Quand elle le remercie, tandis qu'ils dansent, de ne pas l'avoir laissé en plan, il eut un sourire amusé et leva un instant les yeux vers le plafond. Ça aurait été de la folie de faire ça. Au passage, elle n'avait pas manqué de dire qu'il était pas mal lui non plus. Un compliment qu'il ne manque pas de noter.

-Je vois qu'on ne peut rien te cacher. Je suis Français... Mon anglais est pas trop mal non plus j'espère? *petite pause pour lui laisser le temps de répondre* Et toi? Ton accent sonne plutôt américain.

C'était un peu le jeu du chat et de la souris. Chacun voulait en savoir plus sur l'autre, sans trop se dévoiler non plus. Quand Lily-Rose lui demande s'il fait parti d'une fraternité, il esquisse un air mystérieux et plonge un instant son regard dans le sien.

-Qu'est-ce qui te dit que je suis dans une fraternité?

Il est bien curieux de l'entendre là-dessus. Les deux n'arrêtaient pas de danser, bien sûr, et suivait la mouvance. Comme un slow prend bientôt le relais, Adam se rapproche instinctivement de Lily-Rose, pour mieux danser ce type de danse. Sourire en coin, il parlait d'une voix un peu plus basse maintenant, sa tête proche de la sienne, mais un peu à côté aussi.

-Tu sais, ce soir, on est tous masqué. On est libre d'être ce qu'on veut et de laisser les autres être ce qu'ils veulent. Pas de question, on profite juste de l'instant présent. Tu crois que c'est une bonne philosophie ça? Profiter de l'instant présent?

Autrement dit, le jeu de questions, c'est bien, mais de son côté, il n'est pas intéressé à se poser tout un tas de questions sur la belle blonde en face de lui. Ce soir, il en envie de vivre sans se soucier du lendemain. Peut-être qu'à l'aube, demain, il enlèvera son masque de beau mystérieux jeune homme. D'ici là, il n'a pas envie de trop se révéler, ni de trop en savoir sur ceux avec qui il passe du temps. Entretenir le mystère un peu, ça peut être tout aussi excitant que le découvrir non? Et qui sait, si Lily est encore à ses côtés à l'aube, elle saura qui il est.

-Tu me plais, c'est l'essentiel.

Le Zorro se fait direct tout à coup? Disons que quand on est masqué, c'est plus facile. Adam Davis aurait peut-être fait preuve de plus de retenue, en temps normal. Et dire qu'il y en a qui porte des masques en permanence. Après, il a toujours peur, même ici, de passer pour le mec superficiel qui se croit supérieur, réputation contre laquelle il se bat toujours.

- Ils ont fait un super boulot, tu ne trouves pas ?, demanda t-il. Qu’est ce que tu veux faire ? Danser ? Aller saluer nos amis ?
Mon regard fit le tour de la salle, scrutant les moindres détails de la décoration. C'était magique. J'avais l'impression d'être dans un conte de fées. Émerveillée, je hochai la tête. J'aperçus Lou, Mia, Sam, Dolce et Adam entre autres. La vision de ce dernier, même masqué, m'avait fait remonter des mauvais souvenirs. Mais, peu importe, je gardais le sourire. Lorsqu'on fait des conneries, il faut les assumer. Et, au-dessus de tout, j'étais avec Jonathan maintenant, et ça c'était ce qui comptait le plus au monde. Je me blottis un peu plus contre lui et lui adressai une moue.
- Moi, danser ? Hum nan, je ne crois pas. Si tu veux vraiment danser avec moi, tu vas devoir me soûler... Quoi qu'on sait jamais, sur une folle comme moi, il y ait des chances pour que les effets soient inversés et que ça me soit bénéfique..., dis-je en souriant.
J'étais heureuse d'être là, avec lui, entourée de nos amis.
Je ne sais pas. Je dois avouer que je suis là pour être avec toi donc on fait ce que tu veux. Une idée ? On joue les héros et on va sauver Lou' et Mia des griffes de Sam ?, demandai-je en riant.

Malgré son masque, je vis mon compagnon de danse lever les yeux au ciel lorsque je l’avais remercié de ne pas m’avoir laissé en plan. Cela me fis sourire à mon tour, je le prenais comme si cela aurait été inconcevable de me refuser une danse et j’avoue que j’aurai été assez vexée si jamais j’avais eu une réponse négative. En général j’avais tout ce que je voulais mais non je ne suis pas une fille pourrie gâtée… enfin gâtée oui mais contrairement à ce que beaucoup pensent, je ne demande pas grand chose à mes parents. Je me contente de peu et j’aime la simplicité même si oui, j’affirme toujours le contraire. Peu sont ceux qui me connaissent réellement.

- Ton anglais? Tant qu’on se comprend… en effet, mon accent sonne plutôt américain.

Alors comme ça Monsieur était français, il avait sûrement l’habitude que toutes les filles soient en émerveillement devant un beau jeune homme qui dit être français… Voilà pourquoi je n’avais pas relevé ce détail et que je ne m’étais pas non plus réellement prononcée sur mes origines. L’indifférence vous connaissez? J’aime beaucoup en jouer avec les hommes. Bien entendu j’étais 100% américaine mais il était inutile je trouve, de le préciser.
Et mince, sans le vouloir, j’en avais déjà trop dit sur moi. Maintenant le mystérieux blond pouvait facilement deviner que j’étais d’une, à l’université et de deux, dans une fraternité. Moi qui voulait garder mon brin de mystère… parce qu’après tout c’est pas ça le but d’un mal masqué? Toutefois, lorsque le jeune homme plongea son regard dans le mien, ce dernier s’intensifia.

- Je suppose juste. Tu m’as l’air d’un de ces sportifs convoités des confréries mais je peux toujours avoir tord et tu pourrais très bien avoir boulot et femme… quoique j’en doute.

Les jeux de regards ça me connaît, j’adore ça et puis je suis assez tactile comme fille. La musique change alors et laisse place un slow, nos deux corps se rapprochent et je peux même sentir la chaleur qui émane de son corps.

- Pas de question ça me convient très bien et pour ce qui est de profiter de l'instant présent, touché, c'est même ma philosophie dis-je en affichant un beau sourire. Pourquoi cette question?

Maintenant qu nous étions assez proches, nous n'avions plus besoin de parler trop fort pour couvrir la musique et nous comprendre. C'était mieux. Pour le coup, j'étais tout à fait en accord avec ce charmant jeune homme. Profiter de la soirée sans chercher à connaitre les moindres détails de la vie de l'autre? Parfait. Profiter de l'instant présent? Totalement. En parlant de ça, cet été je m'étais fais tatouer « Carpe Diem » sur le flanc. Je l'aurai bien montré à mon interlocuteur pour lui prouver que j'étais d'accord avec lui mais je n'allais pas non plus me déshabiller au plein milieu de la piste. La petite phrase qui parvint à mes oreilles m'arracha un sourire et me rapprochant encore du garçon tout en dansant ce slow, je soufflais:

- Plutôt direct mais j'aime ça. Puis murmurant au creux de son oreille. Oui c'est l'essentiel... Merci de m'avoir accordé ces danses.

La douce musique s'arrêtait et je disparaissais dans la foule de danseurs avec un large sourire satisfait sans jeter un dernier regard à l'inconnu dont je ne connaissais même pas le nom. Partir comme ça alors que le courant passait plutôt bien contribuait à cultiver le mystère non? Il fallait bien savoir se faire désirer. Je m'éclipsais aux toilettes où je me repoudrai rapidement le nez avant de rejoindre la fête. Peut-être reverrai-je mon mystérieux cavalier au cours de la soirée, au pire le barman était plutôt pas mal dans son genre.

Adam parle très bien anglais et est parfaitement bilingue. Il baragouine même un peu l'italien et l'espagnol, rien que pour dire, mais la langue étrangère qu'il maîtrise le plus, c'est l'anglais et bien sûr, il parle français. Ici, aux États-Unis, les gens, en général, ne parle qu'une langue et c'est l'anglais. Le beau blond ne leur reprocherait pas, mais c'est certain que parler plus d'une langue reste un avantage. Un bon moyen de draguer? Peut-être bien. Il en fait usage parfois, sans en abuser par contre. Lily-Rose, dont il ignore le prénom, faut-il le préciser, lui répond qu'elle a s'en doute un accent américain. Sourire en coin, il pouvait déjà deviner que chacun ce la jouerait monsieur et madame mystérieux.

Sur le premier échange, c'est Adam qui sort gagnant. Sa perspicacité habituelle venait de l'aider quelque peu. Comme quoi se pratiquer à faire des interrogatoires et des contre-interrogatoires en droit peut être assez utile. Elle esquisse un recul au niveau verbal, mentionnant qu'elle ne déduit rien, mais qu'il a l'air du genre sportif. Sourire en coin, il l'observait et voyait bien qu'elle ne voulait pas trop en dire sur elle. Son sourire s'agrandit et il s'amuse assez de l'entendre suggérer qu'il ne doit pas être du genre à avoir une femme et un boulot. Non, en effet. Enfin, un jour peut-être, mais pour tout de suite, il n'est qu'un humble étudiant universitaire.

-Je dirais que la bonne réponse serait un entre deux de ce que tu suggères. Après tout, étudier, c'est une forme de boulot non?

Voilà, il révélait qu'il était un étudiant. Pas une grosse révélation, puisque le bal est organisé par et pour les étudiants de Great Academy. Leurs corps se rapprochent, aucun des deux n'étaient mal à l'aise dans ses circonstances. Pas lui en tout cas et la belle blonde ne donnait pas l'impression de l'être elle non plus. Adam voulait une trêve au niveau des questions. Cette proposition plu à la mystérieuse blonde, qui lui dit aussitôt que ça lui convenait. Alors ils ont passé un accord. Pour ce qui est de profiter de l'instant présent, elle partageait la même philosophie que lui à ce niveau.

-Parce que j'ai envie d'adopter cette philosophie ce soir.

Il avait envie de décompresser, de se laisser aller un peu. Faire connaissance avec une étrangère entre autre et ne pas songer à tous les soucis dont sont fait le quotidien. De se lâcher aussi. À quel point? Cela restait à voir, mais en attendant, il dansait avec une belle blonde dont il ne sait presque rien et pourtant, il aimait et sentait qu'une petite complicité naissait, ou en tout cas, une forme de bonne entente. Adam aussi a quelques tatouages, dont la phrase «What Goes Around Comes Around» de tatouer contre l'épaule droite. Alors tandis qu'ils dansent, il lui avoue qu'elle lui plait et bien qu'elle le trouve direct, elle dit que ça lui va. Il lui fait alors un beau sourire charmeur, mais voilà qu'elle le remercie pour la danse et file. Trop surpris, il ne put la retenir et se retrouver comme tout seul au beau milieu du plancher de danse, avant de se gratter la tête et de se replier quelque part. Il n'avait même pas eu le temps de la remercier à son tour. Apercevant son ami, auprès de qui il avait trouvé refuge tout à l'heure, il va le retrouver.

Son ami ne manque pas de lui faire remarque qu'il semblait passer un bon moment avec une jolie fille. Adam acquiesça, mais avoua avoir été désemparé par sa manœuvre. Tandis qu'ils parlaient, il aperçu celle-ci d'ailleurs qui était retourné au bar. Peut-être qu'il lui avait déplu et qu'elle ne voulait pas passer plus de temps avec lui? Peut-être qu'elle n'avait pas vraiment aimé son côté direct ce soir non plus. Il était plutôt abasourdi et cherchait conseil auprès de son ami, qui est un vrai tombeur lui. Selon ce dernier, la fille veut juste se faire désirer, ou bien sonder s'il y a d'autres gros poissons, ou bien effectivement, elle n'est pas intéressée. Dans tous les cas, il n'y a qu'une façon d'en avoir le cœur net, et c'est de retourner la voir. Adam resta pensif. Retourner la voir? Et lui dire quoi? «Salut, c'est moi, le mec que tu as laissé en plan. Je suis têtu alors me revoilà». Son ami le traite d'idiot et lui dit juste de lui proposer un verre. Le classique, tu parles. Pourtant, a-t-il d'autres choix? Il avait encore l'impression que ça c'était bien passé sur le plancher de danse.

Écartant son orgueil et n'écoutant que son courage, malgré le doute qui l'habitait en se moment. Adam se dirige de nouveau vers le bar et appuie ses mains contre celui-ci, tournant légèrement la tête vers Lily-Rose.

-Tu ne m'as pas vraiment donné l'occasion de te remercier alors... Je t'offre un verre?

Il se sentait nerveux et idiot, pour une raison qui lui était étrangère. Il baisse la tête et bouge doucement celle-ci de gauche à droite en signe de négation, laissant échapper un soupire.

-Qu'est-ce que je fais? C'était clair tout à l'heure... Excuses-moi, je ne te dérangerai plus. Passes une belle soirée.

Finalement, il n'avait pas les talents de tombeur de son ami, ni la confiance en soi qu'il faut pour se genre d'exercice. Esquissant un air désolé, il se détache du bar en vu de s'en aller à son tour et de laisser Lily-Rose tranquille.

Et hop, une information sur le garçon qui m’avait gentiment accordé deux danses. Il était donc étudiant, en même temps la plupart de ceux qui étaient présents à ce bal masqué l’étaient. Et puis j’avais bien compris qu’il n’était pas non plus professeur. Soit, il ne m’en fallait pas plus. Je ne ressentais pas le besoin de mettre un nom sur ce visage ou plutôt sur ce visage masqué ou du moins pas pour le moment. Je ne savais pas trop comment allait se passer ce bal (à vrai dire je n’avais pas pris la peine de lire l’invitation) mais dans certains bals masqués auxquels j’avais été invitée dans mon adolescence et bien chacun devait faire tomber le masque à minuit. 

- Oui, ça peut être une forme de boulot mais aussi une forme de plaisir si l’on aime ce que l’on étudie…

Personnellement, j’étudiais la musicologie, quelque chose qui me passionnait vraiment. Certes, ce n’étaient pas les études prestigieuses auxquelles mon père aurait souhaité que je m’atèle comme les études de droits ou encore de médecine mais au moins ça me plaisait. 

Je n’étais pas une fille qui s’amusait à briser les cœurs, non je ne savais que trop bien à quel point cela pouvait blesser et faire mal. Beaucoup de fois je m’étais attachée comme une idiote et autant de fois mes espoirs s’étaient écroulés. J’étais bien jeune auparavant… le temps où mes amis me ramassaient encore à la petite cuillère après les ruptures. Le pourquoi de ces ruptures? Elles étaient nombreuses, il y avait entre autre celui qui voulait aller plus loin alors qu’il me fallait du temps, celui qui me trompait et j’en passe. En tout cas ce que j’avais appris de tout cela c’est qu’il ne faut pas s’attacher trop vite à quelqu’un, sous peine de souffrir… énormément. Maintenant je vivais dans la simplicité, pas d’attachement ou peu même si j’avoue que ces dernières années je n’ai pas eu de relations sérieuses. Je savais qu’à partir d’un certain moment il fallait bien que je me lance mais pour le moment comme je le disais si bien, je profitais du moment présent sans me soucier des conséquences ou de l’avenir. Attention je ne disais pas non plus que j’étais blanche comme neige, il m’était aussi arrivé de briser des cœurs, je n’en était pas fière mais cela restait tout de même rare. A présent c’était des coups d’un soir avec ce que l’on appelait des sex friends ou encore avec des inconnus mais pas n’importe qui non plus. On disait toujours que ce n’était pas l’apparence qui comptait et c’était vrai mais elle avait quand même son importance. 

- Et comment te verrais-tu « profiter de l’instant présent » ce soir? Demandais-je curieuse de connaître la réponse.

Le slow terminé je m’étais esquivée au petit coin laissant mon cavalier certainement désemparé et un peu perdu. D’accord, ce soir j’avais eu envie de jouer un peu, rien de méchant. J’étais retournée au bar, attendant d’avoir l’attention du barman pour pimenter cette soirée avec un peu d’alcool quand soudain, qui revoilà: mon beau blond. J'esquissais un petit sourire, oui, j'étais contente de le revoir. J'écoutais alors attentivement ce qu'il me disait. Un verre? Bien sûr j'étais toujours partante pour boire. Mais il se rétracta aussitôt, perdant alors de son assurance. Alors qu'il s'en allait, je posais ma main sur son bras pour le retenir. Je le trouvais assez mignon, différent des autres, il n'était pas prétentieux et il avait un petit quelque chose qui le démarquait. 

Durant mon enfance, mes parents m'avaient inscrite à plusieurs activités. Ainsi j'avais fais de la danse, du théâtre ou encore du piano mais j'avais aussi des cours de chinois et de français. Et puis était arrivée cette maladie qui m'avait value plusieurs mois d'hospitalisation. Bien entendu j'avais donc stoppé toutes activités mais pour garder un semblant de vie, j'avais continué mes cours de langues. tout cela pour dire qu'il me restait de bonnes bases de français et de bonnes notions du chinois. 

- Attends,puis je continuais mais en français hésitant cette fois, je suis désolée d'être partiepuis reprenant l'anglais j'ai quand même droit à un verre?... Je me tiendrais bien cette fois si tu veux

Au pire il rira de mon français et pour ce qui est de bien se tenir, je pouvais au contraire faire des folies. 

Adam n’est malheureusement pas plus au courant d’elle pour ce qui est de savoir si les masques doivent ou non tomber à minuit. De toute façon, il se dit qu’il soit possible qu’il ne soit plus ici à minuit et s’il y est toujours quand l’heure va sonner, si des gens enlèvent leurs masques, il enlèvera le sien également. Se dévoiler ne le gênera pas du tout, ce n’est pas comme s’il avait des choses à cacher, bien qu’il se prête au jeu de la soirée. Parlant de jeu, c’est un peu l’aspect que revêt la conversation entre Lily-Rose et lui. D’abord, elle dit que les études, ça peut être une forme de plaisir, mais Adam ne manque pas de rétorquer à son tour :

-Un boulot aussi peut être plaisant, si on aime ce qu’on fait.

Ça toujours était le double objectif d’Adam, qu’on entend à peu près partout d’ailleurs : trouver un travail qui le motivera, qu’il aimera, mais aussi, un travail qui lui permettra de faire une différence en quelque part. Impossible pour lui de dire s’il a atteint cet objectif pour le moment, parce que d’une part, il est encore aux études et que d’autre part, il n’a pas encore la moindre idée de où il va travailler. Il lui faut encore terminer ses études, faire son barreau et après, il verra bien ce que l’avenir lui réserve. Vous aurez donc deviné qu’Adam étudie en droit, un des champs d’études plutôt prestigieux.

Un peu plus tard, tandis qu’ils dansent toujours ensemble, elle lui demande comment il compte profiter de l’instant présent ce soir. C’est une question piège et un peu taquine si vous voulez son avis. Il pourrait d’ailleurs se contenter de la lui retourner, mais Adam veut bien continuer à être bon joueur et y répondre. Par contre, de là à dire le fond de sa pensée et ses désirs de jeune homme aussi, qui n’a pas passé de nuit en bonne compagnie depuis un moment, il y a une nuance qu’il connait.

-Hey bien, en dansant et discutant avec une mystérieuse et jolie blonde, entre autre. Et toi?

Le «entre autre» laissait le champ libre à quelques interprétations et il en était conscient, mais en même temps, c’est ça le flirt, laisser entrevoir son intérêt, sans laisser entendre qu’on prend la fille pour acquise, mais que de son côté, on est intéressé. C’est tout un art et chacun à ses méthodes, ses maladresses aussi. Contrairement à ce qu’on pense peut-être, Adam n’est pas vraiment un charmeur. Il est à l’aise avec les gens, avec les filles, mais plus souvent qu’autrement, c’est lui qui se fait draguer et alors, les choses sont plus aisées. De charmer une fille et de lui courir après, c’est moins lui. En revanche, il sait ce que c’est de sortir avec une fille et tout ça, n’allait pas croire qu’il n’a pas d’expérience non plus. Après tout, sa dernière relation a bien duré deux ans, ce n’est pas rien.

Un peu plus tard, il cherche conseil, parce que justement, son manque d’expérience en matière de drague et de flirt a quelques conséquences sur sa soirée. D’abord, Lily-Rose l’avait quelque peu laissé de côté et il ne savait pas trop comment interpréter se signe. Selon son ami, c’était probablement un moyen de se faire désirer, mais la meilleure façon d’en avoir le cœur net, c’était de l’aborder de nouveau, à ses risques et périls. On connait la suite. D’abord, Adam lui offre un verre, grand classique, puis se rétracte, trouvant la situation ridicule. La fille avait dansé avec lui, puis l’avait laissé de côté, pour lui, c’était assez clair et il était temps qu’Adam arrête de se faire de faux espoirs. Pourtant, il faisait fausse route, puisqu’alors qu’il allait se retirer, elle lui attrape le bras et le jeune homme s’arrête, à la demande explicite de la demoiselle, qui commence ensuite à lui parler en français, ce qui suscite un sourire instantané chez Adam.

Avec l’accent que les Américaines ont, et qu’il adore en passant, elle lui dit qu’elle est désolée d’être partie. Pour une surprise, ça en est toute une. Étonné, il l’était et c’était tout un retournement de situation. Son ami avait peut-être raison finalement. Comme quoi, il est bel et bien un pro de la drague. Adam pour sa part devrait sans doute prendre des leçons. Son ami se marrerait, lui qui a déjà traité Adam de charmeur inconscient. Selon lui, le jeune homme a le don de charmer les filles, sans même s’en rendre compte. Ça serait dans son attitude, sa manière authentique d’être et le fait qu’il suscite rapidement une certaine confiance. Allez savoir… Chose certaine, sa soirée avec Lily ne semblait pas terminée finalement. Comme première réponse, il commande deux verres de «Long Island Iced Tea», un cocktail américain qu’on ne boit sans doute pas en Europe. C’était un des favoris d’Adam, un cocktail à base de gin, de tequila, de rhum, de gin, de vodka et de cola. Pendant qu’on leur prépare se truc plutôt chargé, il reporte son attention sur la demoiselle.

-Est-ce que tu as déjà bu? Je préfère te prévenir, c’est un peu corsé.

Il avait désigné les verres que le barman préparait quand il avait demandé si elle en avait déjà bu. Visiblement, il laissait l’incident du plancher de danse derrière lui et ne lui prêtait plus d’importance. La fille s’était dite désolée, alors il n’y avait rien à ajouter. Quand ils prennent leurs verres qui sont prêts, Adam règle le paiement, puis, lève son verre, en signe de toast.

-À cette soirée! Carpe Diem.

Il prend une bonne gorgée, puis se plait à la regarder un peu. Est-ce qu’il y a du mal à apprécier la beauté d’une femme? Il ne le croit pas alors… Pas qu’il la détaille de haut en bas quand même, rien que son visage, c’est déjà une merveille.

-Où est-ce que tu as appris le français? Il était très bien en passant et j’adore l’accent des Américaines de toute façon. En trois ans aux USA, tu es la quatrième américaine que j’entends parler français.

Une perle rare, même quand c’est limité, ce qui était le cas des trois autres, et sans doute de Lily-Rose. À part de ça, Adam fréquente la communauté française de New-York et évidemment, eux, il s parlent en français, mais ça ne compte pas vraiment, puisque ce sont des gens natifs de France venu vivre et travailler aux États-Unis, comme lui.

Elle cria je sais plus trop quoi à Mia, lui fit un clin d'oeil et se mise face à moi, la musique étant un peu trop fort à son gout je crois... Étant habitué aux fêtes, mes oreilles étaient maintenant moins sensible à la musique forte et plus sensible aux dialogues, j'entendais donc très bien se qu'elle disait et à peine la musique de nul que l'on mettais dans les bal. Elle me demanda en quoi elle pouvait m'aider. En quoi tu peux m'aider? Satisfait moi et je te laisserais tranquille ma belle! Une nuit de débauche? Voyons! Je suis un peu plus galant que ça! Que dirais-tu d'une année de débauche? Ça serait un peu mieux pour les deux non? Si je veux de la dope? Non merci! Je ne touche pas à la drogue ces derniers temps! Enfin, ces dernières heures! Elle croisa les bras et c'est à ce moment que je remarqua qu'elle ne savait pas qui j'étais. Oh mon dieu, elle ne savait pas qui j'étais? Je n'étais pas si bien masqué quand même! Feignant l'indifférence, ce magnifique morceau de femme me mattait du regard. Je sais, je suis très beau, je suis même magnifique! Je le suis toujours d’ailleurs!

-Écoute, je ne veux pas de dope, je ne veux pas de nuit de débauche, en fait, j'aurais besoin d'un service. Je faisais attention de bien articuler J'ai entendue dire que t'aimais bien faire souffrir les autres et moi j'ai besoin de faire souffrir une fille. J'ai en fait besoin de la rendre jalouse. Tu ne me connais peut-être pas de face, mais tu me connais de nom. Je suis Samuel Whissel. Il était impossible qu'elle ne me connaisse pas. Je ne peux pas sortir avec n'importe qui, j'ai déjà sortit avec la moitié du lycée et j'ai pas envie de reprendre avec mon ex. J'aurais besoin... d'une fille qui a une réputation digne de ce nom, qui aime faire souffrir et qui n'a pas besoin de mettre de sentiment dans sa relation. T'en dis quoi? Tu veux m'aider?

J'avais besoin de Louann parce qu'elle était sexy, plus sexy que la fille que je visais. J'avais besoin d'elle parce qu'elle pourrait me satisfaire en même temps et qui sait, peut-être que ça l'aidera dans sa réputation!

Lou’ écoute Samuel, bien qu’elle soit plus concentrée sur ses lèvres afin de ne pas perdre une miette de ce qu’il dit. Il lui demandait un service. Et ce n’était pas n’importe qui, c’était Samuel Whissel qui voulait l’aide de Lou’. Elle sourit avant d’hausser des épaules.

Lou’ : Les rumeurs sont fausses Samuel, je ne suis pas quelqu’un qui aime faire souffrir les gens. J’aime emmerder les gens, et rendre jalouse une fille est assez attrayant. Pour ce qui est des sentiments, ne t’inquiète pas, je ne te ferais pas une seule crise parce que tu te tapes ou non d’autres filles, je m’en fou !

Lou’ se retourne vers Mia pour voir si celle-ci n’en profite pas pour filer en douce. Mais elle avait juste tentée de se lever et était bien vite retombée. Lou’ sourit avant de retourner sur Samuel.

Lou’ : Mais sache que si je t’aide, ça ne fera pas de moi quelqu’un de fidèle. Je ne le suis pas ! Et pour être honnête, je ne couche que lorsque j’en ai envie.

Lou’ lui fait un clin d’œil. Car s’il lui proposait une année de débauche, rien ne prouvait qu’elle couche avec lui. Avec pleins d’autres certes, parce que c’était une louve qu’on n’apprivoisait pas. Elle avait son caractère, ses envies, ses décisions.

Lou’ : Écoute, je veux bien t’aider Samuel pour rendre jalouse cette fille. Je t’accorde que j’ai une réputation, mais sera-t-elle suffisante pour jalousée celle que tu convoites ? Parce que je ne suis pas le genre de fille qu’on jalouse, mais plutôt pour laquelle on a de la pitié. Je suis une droguée, alcoolique, rebelle, riche et célèbre certes, mais surtout une belle salope ! J’aime les hommes, j’en profite et je ne m’en prive pas. Pourquoi serait-elle jalouse que tu sois un partenaire de plus ?

Lou’ observe légèrement Samuel tout en attendant qu’il réponde. Il n’était pas désagréable à regarder, mais si elle ne l’avait pas remarqué jusqu’ici, c’est que ce n’était pas un garçon qu’elle voulait dans son lit. Elle s’approche un peu plus pour lui dire :

Lou’ : Je ne coucherais pas avec toi Samuel…

Lou’ regarde Samuel en face d’elle, où plutôt ses yeux car son visage était à moitié caché par son masque. Elle lit sur ses lèvres bien que la musique douce en fond permettait qu’elle entende sa voix. Il éclate de rire à la suite de sa phrase comme quoi, elle ne coucherait pas avec lui. Elle lève un sourcil, se demandant s’il n’est pas fou. Puis celui-ci enchaîne sur le fait que c’est une salope. Elle ne l’aurait certainement pas dit de cette manière, parce qu’elle n’abuse pas des sentiments des gens. Elle n’a pas besoin de dire des belles paroles pour coucher avec quelqu’un. Il lui suffisait d’être entreprenant et elle savait choisir ses cibles. Elle croise les bras en répondant d’une voix plutôt froide :

Lou’ : Je ne couche pas si je ne le veux pas. Je suis une salope puisque tu le dis, mais une salope qui se respecte. Et pour être honnête, tu n’es pas le genre de personne pour lequel j’aurais craqué et tout fait pour coucher avec toi.

Lou’ tourne la tête vers Mia qui avait déjà finit son verre et qui fixait un point devant elle. Elle semblait bourrée. Lou’ se retourne vers Samuel pour mettre fin à la conversation. Il l’a remercie qu’elle l’aide et elle esquisse un sourire avant de répondre.

Lou’ : Je fais ça uniquement parce que c’est un jeu pour moi, et que j’adore jouer. Ne te fais pas des idées. Comme tu le dis, les salopes ne mêlent aucun sentiment et n’ont aucune pitié ! Je suis une salope alors, ne t’attends pas à ce que je joue le couple à cent pour cent !

Lou’ lui fait un clin d’œil et pour clore leur « pacte », elle s’approche de lui et l’embrasse avec légèreté, sans même y aller avec profondeur. C’était un baiser simple, mais qui permettait à Samuel de comprendre qu’elle était d’accord pour commencer et que la balle était déjà lancée. Elle se retourne ensuite et va vers Mia. Elle lève les yeux au ciel avant de prendre la jeune fille par la main. Elles quittent la salle de bal et vont directement dans un taxi. Une fois dans la voiture, Lou’ déchire la robe de Mia à sa façon. Celle-ci était trop dans les vapes pour réagir. Elles descendent dans les rues luxueuses et Lou’ traîne Mia dans une boîte de nuit huppée afin de finir la soirée en beauté.

Spoiler:

Bien évidemment, je n’avais aucune réticence à faire tomber le masque à la fin de la soirée même si j’avouais que ne pas le faire serait tout aussi tentant. Il y avait de quoi garder le mystère un bon bout de temps encore… Plutôt divertissant.

- Oui, ce n’est pas faux… Je m’arrêterai là, ça devient un peu compliqué, dit-elle un sourire en coin.

L’objectif de beaucoup était sûrement d’avoir un boulot plaisant même si l’argent primait certainement dessus. Mais je n’avais pas vraiment ce problème là et c’était bien la raison pour laquelle j’avais été en musicologie et non vers ces grandes et longues études qui débouchaient sur des métiers qui payaient très bien.  J’avais demandé à ce blond -qui me tenait compagnie depuis le début de la soirée à présent- comment il comptait profiter de l’instant présent ce soir et j’avouais bien que c’était une question assez redoutable mais je n’avais pas pu m’en empêcher, c’était trop tentant et puis au final il m’avait quand même répondu bien qu’il m’ait retourné la question. En tout cas, sa réponse fut on ne peut plus plaisante.

- En dansant et en discutant avec un mystérieux et beau blond, entre autre?

Je ne voulais pas m’avancer plus que lui ne l’avait fait… et puis le « entre autre » pouvait renvoyer à tant de choses. Encore une fois il y avait ce petit jeu de séduction si l'on pouvait dire. D'ailleurs la plupart du temps c'était les hommes qui venaient vers moi et non le contraire. Le tout pour moi était donc de le suivre tout en jouant un peu avant peut-être de céder aux avances. Enfin, je ne suis pas non plus une Marie couche-toi là... De temps en temps je dirai que j'aime profiter des joies du célibat et surtout profiter à fond de ma jeunesse. Rares étaient les fois où je devais me dépatouiller pour charmer un homme, de faire le premier pas en somme. Je l'accordais, ce n'était pas la plus simple des choses, surtout pour les grands timides et même pour les moins timides d'ailleurs.
Après ces quelques danses, j'avais faussé compagnie à mon intriguant cavalier. J'avouais que je voulais aussi savoir s'il était plutôt du genre déterminé ou bien s'il allait lâcher l'affaire. Et bien c'était avec plaisir que j'avais pu voir qu'il était plutôt déterminé même s'il ne paraissait pas si à l'aise que cela au final. Ça lui donnait même un air assez mignon. Il n'était pas le genre de type qui se vantait à tout bout de champs. Lorsque je lui avais fait part de mon accent francais américanisé, il avait de suite retrouvé le sourire. Une bonne chose. Je n'étais pas si cruelle que cela alors. Et apparemment, il laissait le fait que je l'avais en quelque sorte abandonné, de côté. Tant mieux, le contraire aurait été dommage. Pour toute réponse, il commanda alors deux verres de «Long Island Iced Tea». Je n'y avais jamais goûté pour ma part, même en étant une grande adepte d'alcool et de cocktails en tout genre. Par ailleurs il me prévint que c'était assez fort.

- Non je n'en ai encore jamais bu... Carpe Diem! Dis-je en levant mon verre à cette soirée 

 Je me risquai donc à en boire une gorgée. Je retins une grimace puis m'habituant peu à peu, je pus sans difficulté en boire. Il me demanda ensuite où est-ce que j'avais appris le français. Est-ce que j'avais envie de lui raconter comment pendant plusieurs mois j'avais été clouée dans un lit d'hôpital et que l'une de mes seules occupations avait été d'apprendre le français? Non, ce soir je n'avais pas vraiment envie d'étaler ma vie. Je posais mon verre sur le comptoir et tentais d'esquiver cette question tout en sachant que ça allait peut-être attiser sa curiosité un peu plus encore. 

- Oh ce n'est pas très intéressant, tu préférerais ne pas savoir, crois-moi. L'accent des Américaines? J'ai jamais réussi à me débarrasser du mien mais si tu aimes ça, tout va bien. La quatrième? Tu as de la chance, ce n'est pas à tout le monde que je montre mes talents en français.

Je bu d'autres gorgées de ce Long Island Iced Tea, tout en jetant quelques regards à ce mystérieux jeune homme qui voulait bien passer du temps avec moi. Plus je l'observais et plus il dégageait quelque chose, je ne saurait dire quoi mais quelque chose qui ferait surement tomber plein de filles dans ses bras. En parlant de ça, j'étais plutôt le genre de fille difficile à avoir qui aime "jouer" non pas avec les sentiments mais plutôt dans le sens jeu de séduction et parfois ça allait plus loin et d'autres fois non. La fête était assez carrée, dans le sens où je savais que ça n'allait pas dégénérer et que ce n'était pas vraiment le genre d'endroit où on pouvait tellement s'amuser comme il le fallait pour profiter de l'instant présent. L'ambiance était "bonne enfant" si je pouvais dire et puis le tout était assez pesant à mon goût. Soudain j'eus alors une idée. Je commandais alors au serveur une bouteille de Vodka et lorsqu'il me l'amena je lui donnai un billet avant de reconsidérer le mystérieux inconnu.  

- Dis, tu serais mon Clyde pour la soirée? Dans le sens où ici il ne se passera pas grand chose si tu veux mon avis alors que dehors on a tout New York... Je tendis ma main vers lui. Bonsoir, moi c'est Bonnie, dis-je tout en esquissant un sourire. 

Au moins même en ne sachant pas son véritable prénom, je pourrai l'appeler Clyde et puis entre nous de toute façon, qu'il s'appelle Liam ou Aaron, qu'est-ce que ça pouvait bien changer? Ça n'avait pas d'importance. En tout cas, même si partir de cette fête ne lui disait rien, je ne pensais pas y rester jusqu'à la fin. 

La blonde en face de lui était une femme intelligente, c'était claire et elle savait jouer son rôle, merveilleusement bien, probablement plus habitué au flirt qu'Adam d'ailleurs, qui a l'habitude des rapports plus francs, des coups de foudre ou des amies qui tombent amoureuses. Ce n'est pas le même jeu à ses moments-là. Redevenu célibataire, il devait bien faire la cour, mais c'est difficile, d'autant que les filles qu'il a en vu, peu nombreuse parce qu'il est du genre difficile, ne voulant pas se contenter de moindre ou sortir pour sortir, ont tendance à se dérober on dirait bien. Ce soir, il priait le ciel pour que non, mais à un moment, il cru que le sort s'acharnait et il remit alors en doute toute sa capacité à plaire. Peut-être qu'il passe pour ce qu'il n'est pas, et ça ne plait pas, ou bien c'est l'inverse, ce qu'il est, ne plait pas, il devrait passer pour autre chose. Finalement, il préfère encore être repoussé en étant lui-même qu'être apprécié en étant quelqu'un qui se cache derrière une façade montée de toute pièce pour plaire aux gens.

Adam acquiesce à ce que la femme masquée dit et n'insiste pas davantage sur cette histoire de boulot. Une danse et il a alors l'impression que tout va pour le mieux. Cette fille lui plait, il n'a pas eu d'aventures avec une fille depuis un bon bout de temps et veut, veut pas, un besoin se fait quand même sentir. En dehors de considération purement logique, c'est le côté mystérieux, le fait qu'elle se joue de lui et qu'elle semble avoir tout un caractère qui l'anime de plus en plus et le porte à en savoir plus sur elle et à passer du temps en sa compagnie.

-Alors dans ce cas, je crois qu'on est fait pour s'entendre.

Il ne voulait pas prendre pour acquis la suite, mais il venait quand même de laisser entendre que ça ne lui déplairait pas, loin de là. Après quoi, il se fait quand même planter là, à l'ancienne et du coup, Adam est plutôt secoué, dans son égo, mais pas que ça. Il revient quand même à la charge, le doute dans l'esprit et finalement, il met cartes sur table et il espère seulement que si la jolie blonde Américaine passe encore du temps avec lui, ce n'est pas par pitié ou un truc du genre. Elle n'en donne pas l'impression. L'incident clos, il a toujours été quelqu'un qui va de l'avant, pour le meilleur ou le pire, il offre à boire à Lily-Rose qui découvre bientôt un nouveau cocktail. Qui l'eut cru! Un toast et la belle blonde répète la célèbre phrase latine qu'il vient de dire. Après quoi, ils continuent sagement de discuter, tranquille au bar. Il a même droit à quelques mots de français. Au moins, ce n'était pas une phrase apprise par cœur du genre: Marie a fait une omelette ce matin.

-Je me sens privilégié alors.

Conclut-il, sourire en coin. Ils sirotaient encore leurs cocktails et c'est vrai qu'Adam était habitué à des soirées peut-être plus déjantées, mais il savait aussi apprécier se genre de bal plutôt tranquille. Le fait d'être masqué avait quand même apporté son lot de mystères et de surprises. Quand elle commande une bouteille de vodka en revanche, le beau blond la regarde d'un air intrigué. Elle n'a pas l'air du genre à faire quelque chose pour rien, plus d'avoir de la suite dans les idées. D'ailleurs, elle parle d'un célèbre duo de bandits et suggère de quitter la fête. C'est avec un sourire amusé, le regard toujours intrigué, qu'Adam observe la main de cette femme masquée et finalement, il la prend, la serrant un tout petit peu, répondant:

-Bonsoir Bonnie, moi, c'est Clyde.

Il dit ça avec un accent américain exagéré, comme si ça ajoutait de la crédibilité à ce qu'il dit. De son côté, il était prêt à partir, il n'avait pas de manteau, prêt à suivre Bonnie dans ses aventures. Leurs aventures plutôt. La nuit prendrait peut-être une tournure inattendue. Ça semblait assurée, vue le côté imprévisible de Lily-Rose. De quoi plaire à un Adam qui a horreur de la routine et qui aime découvrir de nouvelles choses.