 |  Sujet: Heures tranquilles, ou non. (Pv. June) Sam 28 Aoû - 21:23 | |
| La fraicheur de la nuit avait enveloppé le territoire qu'occupait la célèbre Great Academy. Un homme, grand dans les 190 centimètres, écouteurs enfoncés dans les oreilles se dirigeait vers cet endroit. Benjamin Johnson, ou alors Benji, parce que personnellement, il détestait qu'on l'appelle par son réel prénom. A son allure, on aurait jamais cru qu'il marchait en direction du travail, en tant que surveillant de nuit. On aurait plutôt tendance à le prendre pour un étudiant rentrant tranquillement à l'internat après avoir profiter des heures considérées comme "non-tardives". Des lunettes noires posées sur son nez, une cigarette calée au coin de la lèvre, il marchait d'un pas souple, et d'une démarche droite et fière, malgré le poids du sac attaché à son dos, contenant ses affaires personnelles. Benji avait réussit à se faire embaucher à cette académie, masquant sa réelle apparence et son véritable passé. En vérité, un être provocateur, trop cool et excessivement extraverti n'aurait jamais fait un bon surveillant. Benji était une exception, violant la règle. Jetant un coup d'oeil à la montre attachée à son poignet, il put lire sur le cadran que les aiguilles indiquaient les 19h30. Pile à l'heure.
Son arrivée ici n'était que récente, et la plupart ne le connaissait pas encore. Pour sa part, Benji était persuadé qu'à partir de vendredi soir, début du week-end, il aurait la chance de rencontrer plusieurs étudiants. Bien entendu, il les laissait toujours en paix. Pour lui, être jeune était égal à profiter de la vie. Alors si ceux-ci étaient obligés de rester cloîtrer dans leur chambre, tentant tant bien que mal d'arriver à bout des devoirs interminables que leur offraient les professeurs, le surveillant lui, avait décidé de les laisser se reposer, à leurs manières certes. Par contre, à partir du moment où l'un de ces étudiants se montrait irrespectueux envers les élèves ou Benji lui-même, celui-ci, au sang froid plutôt chaud, s'interposait et renvoyait alors le rebelle illico dans sa chambre. Quand aux demoiselles...Ah lala. Certaines lui faisaient du charme, car il fallait avouer que Benji n'ayant pas été gâté dans sa famille, l'avait été par contre, par Dame Nature. Même si, comme dit plus haut, Benji était un nouveau, il restait un homme, aux désirs et pulsions communs. Il s'était donc déjà retrouvé dans le lit d'une étudiante, au lieu de veiller dans un des nombreux couloirs de la Great Academy.
Cette nuit-là, jeudi soir, était calme. Certaines personnes se risquaient à sortir, avec l'accord de Benji. Avec un tel caractère, il aurait pu se faire énormément d'amis, et avoir une réputation très élevée. Cependant, le surveillant restait très renfermé sur lui même. Par exemple, il ne dévoilait jamais son passé si douloureux. Enfin, jusque là, il ne l'avait jamais fait. Sous ses airs cool et décontracté, se cachait en fait un être anéanti par son père, ce masque forgé dans l'extraverti n'était qu'une façade empêchant les autres de deviner quoique ce soit à son sujet. Il détestait devoir en parler, et n'appréciant pas vraiment les mensonges, dans des cas comme les présentations ou lettres à envoyer pour se faire embaucher pour un job, il était forcé de laisser son passé refaire surface.
Son ouïe fine, plutôt développée lui permit de percevoir des bruits. De pas, grimpant des escaliers sûrement. Benji ne bougea plus, il attendit un moment, cherchant l'endroit exact de la provenance de ces bruits légers et réguliers. Finalement, ça provenait de l'ouest, direction que prit le jeune homme. Avec un sourire satisfait de lui même, il aboutit à un escalier, signe qu'il avait eu raison à propos des bruits. Sans hésiter, il monta les marches, deux à deux, à pas de loups. Il avait tendu l'oreille, espérant entendre à nouveau des sons produit par les mouvements de la personne. La-dite personne semblait s'être arrêtée, car à présent, un silence régnait en maître. Après avoir gravi les marches, Benji se retrouva face à une porte, entrouverte. Du bout des doigts, il la poussa et un grincement se fit entendre. C'était les toits, et dos à lui, une silhouette féminine se découpait dans la noirceur de la nuit.
Hé, attention à ne pas tomber ! Qu'est-ce que tu fais là ? |
|
