Spoiler:

Soirée entre filles. Louann avait croisé un ancien ami de son groupe de drogué et il l’avait plus ou moins menacé de lui en faire prendre involontairement si elle ne revenait pas. Bien sûr, Lou’ s’était montré davantage plus menaçante et connaissant sa réputation, il était parti rapidement mais la brune n’en restait pas moins contrariée. Elle était passée à l’agence de sa mère parce que celle-ci lui avait demandé de venir. Les deux femmes s’étaient affrontés du regard, dur et sans sentiment pour Lou’, doux et plein d’excuse pour Kate. Mais la jeune rebelle ne cèderait pas. Kate lui avait alors demandé si elle voulait bien participer à un défilé comme avant. Un moyen de se rapprocher de sa fille, maintenant qu’elle ne se droguait plus. Seulement la brune n’en gardait pas moins son caractère de feu. Elle avait accepté mais ne lui donnerait pas pour autant de signe montrant clairement qu’elle voulait se rapprocher de sa mère. Puis la brune avait croisé Cheyenne et avait proposé une soirée. Un bon moyen pour faire crisé sa mère qui interdisait les sorties tant que ses mannequins n’avaient pas la majorité. Un message lancé par Louann à l’intention de Kate Molesworth. « Regarde, je vais faire des conneries avec tes mannequins alors n’espère rien, je ne changerais pas ! » Si elles avaient refusés, Lou’ avait réussi à les convaincre d’arguments en béton. Bref, la soirée était vite arrivée. Chad était occupé sur un projet photo et la brune avait pu enfiler une robe courte, les manches en dentelle. Ses longs cheveux sombres retombaient en fine boucle dans son dos. De hauts talons pour paraître plus grande entourée de tous les mannequins qui la dépassaient toutes d’une bonne tête.

Elle les emmène dans un bar de Manhattan branché mais surtout réservé au plus riche et VIP. La soirée se passe sans encombre, la brune enfilant rapidement les verres de tequila. Puis, elles quittent le bar pour aller s’amuser à Central Park avec les plus ivres comme elle. Elles étaient une petite dizaine et Central Park, près de la fontaine Bethasda était encore pleine de monde. Il y avait des drogués dans un coin, des gens qui picolaient dans un autre et Lou’ dans la fontaine, enlevant sa robe pour se baigner, se prenant pour une sirène. Ses longs cheveux sombres se collaient à son corps et cachaient sa poitrine nue. Elle courrait dans l’eau, criant à qui voulait l’entendre qu’elle était la sirène de la luxure. Ses fesses cachés par son shorty noir, mais ses formes ne passaient pas inaperçu au regard des hommes. Finalement, les flics finissent par intervenir et Lou’ voit ses complices de soirée se faire arrêter. Elle se mord la lèvre.

Lou’ : C’est mère casse-pied qui ne va pas être contente tiens…

Elle rigole avant de continuer à marcher dans l’eau avant de se retourner lorsqu’une brunette l’interpelle. Lou’ ne fait pas attention à elle et danse dans l’eau, les mains en l’air pour récolter les perles de pluie que crachait l’Ange. Remettre ses vêtements ? Et pourquoi faire ?! Lou’ la regarde en haussant un sourcil.

Lou’ : Pourquoi cacher ce que Dieu à fait ? On ne cache pas les pénis des Anges dans les églises alors pourquoi me cacher ?

Lou’ écarte les bras en relevant ses cheveux pour montrer sa poitrine. Elle pose ses mains sur son shorty dans l’intention de l’enlever afin d’être dans son plus simple appareil. L’alcool lui permettait de ne pas se rendre compte de ce qu’elle faisait et même si c’était le cas, elle adorait s’amuser avec les flics qui pensaient coincer un bon pigeon mais toujours, son père l’a sortait de là en cinq minutes et ils se retrouvaient bredouille. C’était bon de voir leur tête déconfite !

Spoiler:

L’ivresse. Un pur cadeau lorsqu’on voulait mettre des choses dans un coin de sa tête. Ca libère, c’est enivrant et tellement bon. Mais ça n’est pas que positif hélas. Louann allait en payer les conséquences. Mais ce ne serait pas sa première arrestation. Oh non, les policiers de New York avaient eu l’habitude de coincer la jeune délurée depuis ses quinze sans jamais parvenir à la garder derrière les barreaux. Cela n’était arrivé qu’une seule fois, Lou’ avait purgé sa peine de deux longues semaines, apprenant à se battre, se défendre et s’endurcissant davantage en même temps que sa haine envers ses parents. Son père avait voulu lui donner une leçon mais ça avait empiré la jeune brune qui se droguait encore plus. Bref, il n’avait jamais réussi à avoir un contrôle sur sa fille. Alors qu’aujourd’hui, un garçon de 23ans arrivait à contrôler le caractère de feu de la jeune héritière. Et il le faisait plutôt facilement, même s’il apprenait ce petit écart de conduite et qu’il ne sauterait pas de joie. C’était toujours mieux que la drogue, les seringues et une nouvelle chute en enfer non ? Louann continuait de danser dans la fontaine, en shorty sans faire attention au regard. La policière avait bien tenté de l’attraper mais Lou’ n’était pas surnommé l’asticot pour rien. Elle finit par presque descendre son shorty lorsqu’elle se fait immobiliser par la jeune femme et qui lui remet sa robe.

Policière : Mademoiselle je vais devoir vous conduire au commissariat.

Lou’ tourne la tête vers elle et explose littéralement de rire. Oh oui, elle rêvait de faire à nouveau un petit séjour derrière les barreaux. Cet été, elle les avait côtoyés deux fois en France. C’était comme des amis, tellement elle les voyait souvent. Bien que cela faisait trois mois qu’elle se conduisait bien. Mais Lou’ n’était jamais constante, elle changeait toujours et rester sage n’était pas dans son caractère. La brune repousse la policière et tend ses deux mains devant elle.

Lou’ : Arrêtez-moi donc Madame ! Je serais raviiiie de faire un petit tour en cellule de dégrisement. Seulement, vous risquez d’être bien frustré ! Et j’ai hâte de voir votre tête !

Lou’ se mord la lèvre pour s’empêcher de rigoler, quittant ainsi la fontaine. Elle fait une légère révérence au collègue masculin et observe les autres filles qui étaient toutes assises dans un coin. Elles allaient se faire tuer par la mère de Lou’ pour être sortie sans autorisation. Mais surtout pour s’être fait arrêté. Lou’ imaginait déjà la tête de sa mère. Ahahah ! Puissant. Elle se tourne vers l’agent de police et montre le groupe de fille.

Lou’ : Elles ont rien fait elle. C’est moi et moi toute seule qui ait eu l’idée, qui ait picolé ! Si vous les relâché pas, j’appelle mon père et vous allez faire la circulation de la rue durant de très très longues années !

Le policier l’a regarde, et Lou’ sourit. Elle hausse un sourcil tout en écartant les bras.

Lou’ : Louann Molesworth ! Je crois que mon nom vous dit quelque chose non ?!

Policière : Non, je ne connais pas votre nom et quand bien même vous seriez la Reine d’Angleterre cela ne changerait rien aux raisons pour laquelle nous vous amenons au poste ce soir. Apparemment vous prenez plaisir a vous donné en spectacle devant le tout New York et vous ne vous rendez pas compte que vous êtes totalement ridicule et je dirais même minable
Avez-vous besoin dans votre vie d’autant d’attention et d’être le centre du monde Mademoiselle Molesworth

La policière lui attrape le bras sèchement pour l’emmener jusqu’à la voiture plus loin et Lou’ se laisse faire avec un sourire sur le visage. Les petits nouveaux ne savaient pas à quoi s’attendre. Paul Molesworth était l’homme le plus influent de New York, après Hector mais il restait avec une réputation à ne plus refaire, et ce malgré les frasques quotidiennes de sa fille. Il avait envoyé derrière les barreaux plus d’un et fait faillite à de nombreuses entreprises avec ses procès qu’il ne perdait jamais. Il laissait tout passer à sa fille, et malheureusement, si celle-ci demandait à ce que les deux policiers qui l’avait arrêté soient mis à pied, ils le seront. Elle tourne un regard brillant sur la policière lorsqu’elle lui parle d’attention et se contente de hausser des épaules.

Lou’ : Je n’ai pas besoin de me faire remarquer pour que ce soit le cas, Madame la commissaire !

Lou’ se retrouve dans la voiture à l’arrière et observe la brune se mettre derrière le volant. Très vite, elle est rejointe par un homme qu’elle connaissait bien. Celui-ci après avoir insulté le policier, se tourne vers elle avec un haussement de sourcil. Il sourit avant de se pencher légèrement vers elle.

Matt : Alors Lou’, tu viens plus me voir ? … Qu’est-ce qu’il t’arrive ?

Lou’ détourne le regard pour l’ignorer et la voiture démarre. Le trajet est rapide et Lou’ se fait conduire par la policière à l’intérieur du poste, parlant de papier pour payer sa caution. Ridicule. Elle se voyait mal appelé son père car Kate avait déjà du recevoir un coup de fils de l’hôtel particulier où logeait ses mannequins. Ca allait encore causer une longue dispute où la jeune brune aurait le dessus. Mais elle n’avait pas envie de représailles. Elle irait le voir le lendemain et demanderait une mise à pieds pour les deux flics qui l’avait emmerdé, juste histoire de bien les faire chier. Très vite, Lou’ se retrouve dans une pièce qu’elle avait déjà fréquentée. Salle d’interrogation. Elle avait l’impression de se retrouver plus d’un an en arrière lorsqu’on lui demandait qui est-ce qui lui fournissait sa dope. Qui était son mac quand elle avait fait de la prostitution pour emmerder son père. Elle tourne un regard sombre vers la brune lorsqu’elle lui ordonne de s’asseoir et quand celle-ci quitte la pièce, Lou’ lève son majeur vers la porte.

Lou’ : Salope !

Lou’ reste seule quelques minutes, le temps de s’allumer une cigarette même si c’était interdit. De toutes façons, Lou’ et les règles n’allaient pas ensembles. La brune revient avec une couverture et un café. Voulait-elle l’acheter ? Se rendait-elle compte qu’elle risquait d’obtenir des petites vacances forcées ?! La brune repousse la couverture, juste pour le principe mais s’empart du café en grognant un merci presque inaudible.

Policière: Buvez ça va vous ramené un peu les idées et vous réchauffé. Je ne sais pas ce qui vous a pris de vous déshabillé en plein novembre. Vous allez prendre la crève c'est certain.

La brune redresse le regard et lève un sourcil en circonflexe. Elle sourit en buvant une gorgée du café avant de répondre d’une voix amusée :

Lou’ : Mes idées sont bien en place ! J’aime me déshabiller, il n’y a pas de honte à montrer ce qu’on est ! Et puis, je ne suis pas frileuse, et de toute façon, je fais ce que je veux et je vous emmerde !

Disons que les flics et Lou’ n’étaient pas ce qu’on peut appeler des amis. Les provoquer, c’est ce qu’elle adorait. Surtout qu’ils se montaient vite la tête, croyant obtenir un bon poisson et augmenter la caution pour en avoir plus dans les fouilles. Mais le résultat était toujours décevant pour eux. Certain le savait et laissait la rebelle en paix. Mais les nouveaux, ah Lou’ adorait les petits nouveaux lorsqu’ils ignoraient qui elle était, et ce qu’il risquait. Lou’ repousse à nouveau la couverture, la laissant tomber sur le sol.

Policière : Alors quelque chose à me dire ?

Lou’ hausse des épaules, observant la pièce autour d’elle avant d’ajouter d’une voix froide, cassée naturellement :

Lou’ : Ca sent la poulette ici ! Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise Madame ? Que j’me suis bourrée la gueule, vous le savez. Que j’ai commis un délit en me déshabillant en public. Honnêtement, je m’en tape. Mon casier judiciaire est vierge, même si j’ai déjà commis beaucoup de faute. Mais ça, comme je vous l’ai déjà signaler et ce même si vous avez préféré l’ignorez, je ne suis pas la fille de n’importe qui. Et vous auriez du y prendre en compte. Allez donc demander à vos collègues ce que ça coûte de mettre la fille de Paul Molesworth en salle d’interrogation sans avocat.

La brune porte le café à ses lèvres avec son regard naturellement brillant. Défi, ivresse et pure plaisir d’emmerder encore et toujours les poulets.

Lou’ : Je suis certaine que vous vous dites que vous allez pouvoir me cuisiner un peu sur mon passé de droguée. Mais c’est du passé, et vous pourrez bien profaner toutes les menaces que vous voulez, vous risquez juste de voir votre carrière partir en fumée… Et je prendrais un malin plaisir à vous mettre dans la liste noir de mon père. Je suis très convaincante, quand il le faut !

Citation :

En ce 7 novembre 2011, Madame Louann E. Molesworth. est formellement reconnu coupable des chefs d’accusations suivants :

En vertu de l’article 174 du Code criminel de l’État de New York, vous êtes coupable des infractions suivantes :
a) est nu dans un endroit public;
b) est nu et exposé à la vue du public sur une propriété privée, que la propriété soit la sienne ou non.

En vertu de l’article 175(1) vous êtes reconnue coupable d'une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire quiconque, selon le cas :
a) n'étant pas dans une maison d'habitation, fait du tapage dans un endroit public ou près d'un tel endroit :
(i) soit en se battant, en criant, vociférant, jurant, chantant ou employant un langage insultant ou obscène,
(ii) soit en étant ivre,

b) ouvertement étale ou expose dans un endroit public des choses indécentes;

c) flâne dans un endroit public et, de quelque façon, gêne des personnes qui s'y trouvent;

d) trouble la paix et la tranquillité des occupants d'une maison d'habitation en déchargeant des armes à feu ou en causant un autre désordre dans un endroit public ou, n'étant pas un occupant d'une maison d'habitation comprise dans un certain bâtiment ou une certaine construction, trouble la paix et la tranquillité des occupants d'une maison d'habitation comprise dans le bâtiment ou la construction en déchargeant des armes à feu ou en causant un autre désordre dans toute partie d'un bâtiment ou d'une construction, à laquelle, au moment d'une telle conduite, les occupants de deux ou plusieurs maisons d'habitation comprises dans le bâtiment ou la construction ont accès de droit ou sur invitation expresse ou tacite.

Spoiler:

Assise sur sa chaise, buvant quelques gorgées de son café, Lou’ écoutait la jeune femme lire son rapport. Louann ne l’écoutait pas vraiment, n’ayant que faire de ce qu’elle avait commis, ce que ça coûtait. La brune redresse le visage en posant son gobelet vide et regarde l’autre fille avec un regard vide, levant un sourcil. Ils avaient appelés son père, et bien ça allait être marrant de le faire se déplacer. La brune s’appuie contre le dossier de sa chaise tandis qu’elle regarde le rapport que lui avait glissé la brune devant elle. Elle suit la brune du regard, sourit puis se passe une main dans les cheveux avant de signer le fameux rapport. Elle croise les jambes et attends.
Paul Molesworth était déjà couché lorsqu’il reçut un appel du commissariat pour leur annoncer l’arrestation de sa fille. Il écoute les explications et soupire tout en raccrochant. Il se tourne vers Kate qui s’était réveillé et lui explique brièvement que Lou’ avait été arrêté pour ivresse en voix public et nudité. Et elles étaient avec quelques mannequins mineurs. L’italienne se lève en rage et s’habille prestement, et tous deux vont jusqu’au commissariat. Paul s’approche de l’accueil avec son regard froid. Il demande où est sa fille et on lui explique qu’elle est en salle d’interrogation. Il fronce des sourcils et tourne la tête vers une brune qui s’avançait. Il fait un geste de la main signifiant qu’il ne voulait pas parler. Il pose la somme demandé, soit 4000$ sur le comptoir et signe les papiers pour que sa fille soit libérée. Il s’approche de la salle d’interrogation accompagné uniquement par le supérieur. Il n’avait pas à s’adresser avec le petit personnel. Il rentre dans la pièce et regarde sa fille en fronçant des sourcils.

Paul : Je pensais que c’était fini… Mais il faut croire que c’était un repos de courte durée !

La brune relève le regard vers son père et hausse des épaules avec un sourire. Paul ouvre la porte pour ressortir.

Paul : J’ai appelé quelqu’un pour te ramener.

Et il referme la porte avant de se tourner vers la brune.

Paul : Chad Cummings vient chercher ma fille, laissez-là dans cette pièce en attendant. Je vous interdis de lui poser des questions.

Il la toise froidement avant de quitter le commissariat accompagné par sa femme qui s’était occupé des mannequins. Celle-ci paniquait à l’idée d’avoir été prise en faute par Kate mais, l’italienne savait que sa fille était la cause. Elle tourne son regard vers la porte, elle aurait aimé la voir juste une seconde car ça allait faire presque deux ans qu’elle n’avait pas vu sa fille en face à face. Les Molesworth quittent l’endroit tandis que Lou’ s’allume une autre cigarette dans la salle. Elle aurait préféré que ce soit plutôt son père qui l’a ramène. Chad n’aurait pas eu à la voir encore bourrée, mais surtout dans une robe comme celle-ci. Elle relève la tête lorsque la porte s’ouvre sur la policière.

Lou’ : T’en veux une ? dit-elle en tendant son paquet de cigarette.

Spoiler:

Sacha refuse la cigarette que Lou’ lui tendait. La brune hausse des épaules et récupère le café que lui donnait à nouveau la brune. Elle voulait la décuver, c’était bien parti. Elle tire sur la tige blanche, aspirant la nicotine qui parcourt ses poumons avant d’être recraché, elle fait tomber sa cendre dans le premier gobelet de café vide et lève le regard vers la brune lorsqu’elle se met à parler.

Sasha : Mr Cummings est en route. Votre père a payé votre caution. Vous pouvez donc rester ici pour l’attendre ou encore venir dans l’autre salle c’est comme vous le souhaité. Personne ne vous posera de questions et vous n’êtes pas non plus obligé de me parler seulement …

Lou’ lève un sourcil. Personne ne lui posera de question. De toute façon, s’il croyait qu’elle allait répondre, il se mettait un doigt bien profond dans le derrière. Elle pourrait même le faire elle-même. Sasha reprend à nouveau la parole.

Sasha :Vous n’êtes pas obliger de me répondre, mais c’est comment avoir un père qui se soucie de nous ? Vous devez me trouvé bizarre, mais je n’ai jamais eu de père. Je me suis jamais non plus retrouvée dans votre situation, mais si j’avais eu de vraie parents qui m’aime je crois que jamais je n’aurais voulue les humiliés ou leur faire de la peine ...

Pas de question hein ? Comment c’était d’avoir un père qui se soucie de sois ? Pf, question ridicule pour la riche héritière puisqu’elle n’avait jamais eu de lien positif avec ses parents. Son père se souciait tellement d’elle qu’il laissait tout passer. Elle s’était détruite devant ses yeux, elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs et pourtant, il continuait à la laisser vivre telle quelle. Certes, il avait tenté à plusieurs reprises d’intervenir en tant qu’autorité. Mais chaque fois, Lou’ avait réussi à le faire disparaître. Lorsqu’il avait coupé ses vivres pour qu’elle ne se drogue plus, elle avait fait de la prostitution. Lorsqu’il l’avait laissé en prison deux semaines pour qu’elle comprenne la leçon, elle l’avait menacé de réduire à néant sa putin de réputation. Lorsqu’il l’avait obligé à revenir de Londres, elle avait obtenu un appartement en Hollande, là où la drogue est à profusion. Elle avait toujours obtenu tout ce qu’elle voulait et c’est ce qui l’avait rendu si amère, si désobéissante et au dessus des lois. Elle se racle la gorge en tirant sur sa cigarette avant de lever son regard vert sur elle.

Lou’ : Il me semblait que tu ne devais pas poser de question non ? Et de surplus, ça ne te regarde pas. Ce que je fais de mon père, ou de ma mère, ça ne regarde que moi et moi seule. Si tu n’as pas eu de père, je m’en balance complètement. T’as rien loupé !

La brune écrase la cigarette dans le fond du gobelet avant de boire une gorgée de son café.

Lou’ : Ça sert à rien de devenir mièvre avec moi. Ca ne m’empêchera pas de t’en faire un dans le dos si j’en ai envie. Tu ne connais rien de ma vie, alors comment tu peux demander ce que ça fait d’avoir un père qui se soucie de sois ? Parce qu’il vient payer ma caution, ça veut dire qu’il s’intéresse à moi ? Ma chérie, il gagne en un mois ce que tu mettras dix ans à gagner ! Alors ce n’est pas vos 4000 $ de mes fesses qui vont le ruiner. Monsieur ne pense qu’à sa réputation et rien d’autre. Il sait juste que ce sera pire que me laisser pourrir ici. Qu’est-ce que tu crois ? Les apparences sont toujours trompeuses ! Maintenant ferme-là et laisse moi tranquille.

Lou’ lui jette un regard froid en replongeant dans son café. Elle attendait qu’une chose, que Chad vienne pour qu’elle sorte de cet endroit pourrie. Elle n’était pas polie, pourtant la brune c’était montré gentille mais Lou’ n’était pas une fille qui s’adoucit à un ton mièvre. Non, il en fallait beaucoup plus pour obtenir l’intérêt et l’affection de la brune.

La soirée était bonne, Chad avait presque tout ce qu’il voulait. Les potes, Ian et Trey, l’alcool, la musique et un bon joint. Et oui, parce que depuis que Lou était sobre, il n’avait pas vraiment pu fumer comme il voulait pour éviter la tentation chez elle. Alors une soirée en elle, il n’allait pas se refuser ça. Et les filles ? Oh, elles étaient présentent aussi, mais il laissait les décolletés plongeants et les belles paires de fesses à ses amis. Et même si certaines filles se montraient entreprenantes, il avait une tactique bien à lui pour les repousser. Alors qu’une ancienne amante à lui vient se poser près de lui et lui prend son joint des mains pour en fumer une taffe, il la laisse faire avant de qu’elle ne s’installe sur ses genoux. Courtois, il l’assoit sur le canapé près de lui et glisse à son oreille, qu’il n’est pas libre. Vexée ? Sans doute, puisqu’elle lui jette presque la cigarette magique à la figure avant de partir. Un coup d’œil à Ian et Trey puis il enchaine les verres avec ses les deux gars. Mais bien que Chad soit sage, il n’en restait pas pour autant le même fêtard. Il se fait entrainer par Trey sur la piste son verre à la main et la clope hallucinante à la bouche. Il danse comme un mec l’aurait fait pour attirer les filles, sauf qu’au lieu de les toucher, il se laisse toucher et profite un peu. Mais…ça n’avait plus le même goût qu’avant. Avant il prenait son pied, aujourd’hui, il lui manquait quelque chose.

Vers minuit, alors qu’il était transpirant et alcoolisé, Chad voit Trey, lui dire qu’il doit aller ailleurs. Le brun ne fait aucune remarque, il connaissait trop son pote pour savoir qu’il avait retrouvé une nouvelle amie de lit et qu’il semblait ne jamais rien lui refuser. Après une tape sur l’épaule, il se tourne vers Ian qui semble aussi s’amuser que lui et ils poussent la soirée entourés de belles plantes. Pour tout dire, Chad avait la tête en vrac et les yeux qui se croisaient. Cela faisait quoi ? 3 mois qu’il avait arrêté les soirées et il perdait déjà les effets de toutes ses années de pratique. Alors qu’il était sur un des divan de la boîte de nuit, une belle brune vient prendre place sur lui et le chauffe, drogué et saoule, il ne pense pas à la repousser et la jeune femme se montre des plus explicite. Mais alors qu’elle veut l’embrasser, il la repousse un brin…violemment et elle atterrit sur le sol, entre lui et la table basse.

Chad : Désolé….Tu t’es fait mal ?

Elle se redresse et il se prend une baffe, il fronce les sourcils et grimace.

Chad : J’ai fait quoi ?

Les bras du brun s’expriment en se levant haut sur sa tête et il termine les verres qui sont sur la table. Ian semble occupé de son côté et Chad lève son verre en observant son pote la main dans la culotte de la blonde et la bouche occupée avec la bouche de la dite demoiselle. Eméché, il tourne la tête et il sent une vibration dans son pantalon. Rien de tel qu’un cop de fil à 3h du mat du père de sa copine pour vous dessaoulé. Le brun décroche et se lève un peu difficilement pour se diriger vers le vestiaire pour mieux entendre Paul Molesworth.

Chad : Oui, Monsieur. Oui, je comprends…Parfait, je vais aller la chercher. Elle est à Time square ? Commissariat. Ok…Euh…Oui, un peu, je vais prendre un taxi ne vous en faites pas. Oui…Merci.

Il raccroche et retourne auprès de son ami pour lui dire qu’il a une urgence, mais de toute manière, Ian était bien trop occupé pour se soucier de lui. Après un « à bientôt, on se téléphone », Chad sort de la boîte, l’air frais de la ville et les lumières, lui font mal au crâne, il lève la main en s’avançant presque sur la route où un taxi jaune s’arrête.

Chad : Le commissariat de Time Square, s’il vous plait.

Le chauffeur lui pose quelques questions histoire de discuter un peu, ses réponses sont évasives et pour dire son cerveau aussi. Le taxi s’arrête et Chad lui glisse un billet en lui souhaitait une bonne nuit. Toujours du monde ici…Il remet de l’ordre dans sa tenue en espérant que personne ne remarque qu’il était défoncé et éméché, et il entre dans le commissariat.

Chad : Bonsoir, Chad Cummings, je viens chercher, Mlle Molesworth.

Un flic le guide vers la pièce où se trouvaient la jeune fille et une autre flic. Il sourit en entendant les derniers mots de Lou et entre en coupant la conversation.

Chad : On rentre ! Viens ! Je crois que tu as eu ta dose d’uniforme pour ce soir.

Le bêta ne fait même pas attention aux bonnes manières, ne salue pas du tout le flic aux cheveux bruns, en réalité, il s’en foutait totalement, lui et les flics…ça faisait plus que 2. Il attend que Lou se lève et vienne vers lui, il l’embrasse sur le front et regarde ses yeux et ses bras. Elle allait bien de ce côté-là, mais elle semblait aussi avoir bu, heureusement qu’il n’avait pas pris la Porche ce soir. Il passe son bras autour du cou de sa copine et sort de la pièce d’interrogatoire. Il n’avait pas du tout envie de rester là surtout que la flic n’arrêtait pas de le mater, il détestait ça, autant que son frère le détestait.

Spoiler: