All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé}
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Sujet: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 13:26
« On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. » [Dominique Blondeau]
Judith voulait prendre l’air. Elle était là, assise sur une chaise dans un bureau, attendant que son agent artistique daigne enfin lui faire part des "bonnes nouvelles". La jeune femme ne se doutait de rien mais son album avait déjà commencé à progresser dans les chars américains. Une bonne surprise certes, mais qui allait impliquer d’avantage de publicité et de travail pour la suite. Sa maison de disque lui mettait la pression pour qu’elle accepte enfin de tourner dans son premier clip vidéo. Si la jeune femme avait dépassé sa peur de se tenir debout devant une salle bondée, celle de jouer la comédie devant une dizaine de caméras restait bien ancrée en elle et se montrait tenace. Jess, comme elle aimait l’appeler – son agent -, lui exposa le scénario de sa première vidéo. Selon lui, ils avaient trop longtemps attendu et son premier single manquait cruellement d’une vidéo officielle. Judith s’était déjà hasardé une ou deux fois sur le net. Elle avait tapé les titres de ses chansons et avait eu de bonnes surprises comme d’autres plus mauvaises. Tandis que beaucoup de commentaires vantaient son travail artistique, d’autres s’amusaient à la descendre en flèche. Mais la belle brune savait encaisser. Elle s’était forgé une sorte de carapace qui la protégerait de l’avis défavorable des critiques et du public. Si elle ne plaisait pas, et bien c’était ainsi. Au moins, elle avait le plaisir de faire de la musique. Sa musique. Judith finit par donner son accord. Il la recontacterait très bientôt pour lui annoncer la date de tournage. Pour des soucis économiques, il devait se dérouler sur moins de 48H. Judith sourit une fois encore, embrassa les joues du jeune homme comme au revoir et quitta l’agence. Elle marcha quelques temps dans les rues, flânant auprès des boutiques, s’arrêtant quelques fois pour admirer une robe qui lui tapait dans l’œil depuis quelques temps maintenant. La jolie brunette marchait tant et si bien qu’elle en oubliait tout le reste. Elle oubliait l’ex de Jake qui était bien décidé à leur causer des problèmes à tous les deux et à leur couple récemment formé. Cette relation n’était pas venue du pur hasard. Judith avait eu le béguin pour lui à la première minute où elle l’avait aperçu dès son entrée à l’université. Il était beau, artiste,… Mais bien trop timide alors, elle n’avait même pas essayé de lui parler. Et puis elle avait rencontré Adam. Ils s’étaient plus. Très vite elle était tombée amoureuse de cet homme qui lui faisait tourner la tête. Elle avait trébuché et s’était laissée porter pour un an et demi de relation sérieuse et tendre. Adam était sans doute l’un de ses premiers grands amours. Elle ne l’oublierait jamais. Jake et elle était devenus amis. Elle ne s’en était jamais douté mais le jeune homme avait lui aussi développé un certain béguin pour la belle. Et lorsqu’Adam et elle avaient rompu, il s’était dit que peut-être… Mais la jeune femme avait jeté son dévolu sur Aaron. Ce fut une belle erreur. Ils ne pouvaient que rester amis. Ils s’aimaient. Certes. Mais pas comme ça… Et alors, Jake avait tenté sa chance. Il avait déposé ses lèvres sur les siennes alors qu’ils passaient un moment amical de plus. Quelques temps après, ils s’étaient mis ensemble. Jugeant qu’ils ne perdaient rien à tenter cette nouvelle histoire.
Alors qu’elle marchait, Judith se retrouva sur un pont. Ce pont, elle le connaissait bien. Lorsqu’elle s’accouda sur son rebord pour regarder à l’horizon, des souvenirs vinrent l’englober. Elle se tenait là, accoudée, en compagnie d’Adam. C’était leur deuxième rendez-vous. Le jeune homme s’était penché vers elle et ils avaient échangé l’un de leurs plus beaux baisers. Ils avaient sourit. Ce moment resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Judith sourit. Adam… Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles. Elle ne l’avait pas croisé à la fête organisée par le doyen, ni à celle du lac. Il avait pourtant dit qu’il passerait. Elle ignorait qu’il était parti en France, pour des vacances. Saisissant son cellulaire dans son sac à main, la jeune femme composa le numéro qu’elle connaissait par cœur. Ça sonnait. Encore. Et encore. Finalement, elle entendit quelqu’un décrocher. Le réveillait-elle ? Quelle heure était-il là-bas ? De toute manière, elle n’avait encore aucune idée de son départ pour l’Europe !
« Allo ?... Adam ? C’est Judith. Je n’te dérange pas ? »
Dernière édition par Judith Lawers le Mar 19 Juil - 15:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 15:15
Adam avait grand besoin de vacances. L'an passé à pareille date, il travaillait dans un cabinet d'avocat de New-York. Il bossait dur, mais le soir, quand il rentrait, il avait une petite amie. Un an plus tard, la situation n'était plus la même. Il avait préféré prendre des vacances plutôt que de se taper un autre stage. De toute façon, il a déjà sa place pour le barreau et, miracle ou non, heureusement ou non, il était encore célibataire. Plutôt malgré lui dirait-il, mais en même temps, il n'a pas cherché à tout prix à se remettre en couple. Se mettre en couple pour se mettre en couple, ce n'est pas trop son truc. Si ça ne clique pas avec quelqu'un, autant rester célibataire et profiter des joies du célibat encore un peu. N'allez pas croire qu'Adam abuse des bonnes choses, mais disons ça comme ça, il vit, tout simplement.
Il avait passé la journée à Marseilles, chez lui, à se détendre chez sa famille. Il avait fait une balade en ville aussi, était passé par la plage, où il avait fait un peu de moto marine et en soirée, il était sorti en boîte, pour enfin finir la nuit dans une chambre d'hôtel avec une touriste de Norvège ou de Suède, il ne sait plus trop. Il dormait donc bien tranquille, il devait être quelque chose comme quatre heures du matin. Ailleurs dans le monde, il était plutôt dix heures du soir. Son téléphone sonne, cela le réveille et il ouvre les yeux, s'empresse de répondre avant que sa voisine pour la nuit ne se réveille aussi. Elle dormait à poing fermé celle-là. Adam file dans la salle de bain, tandis qu'il entendait Judith à l'autre bout du fil.
Judith, le coup de foudre devenu une belle histoire d'amour, qui eut une longue durée, mais ses erreurs vinrent à bout de leur relation, que ce soit le fait qu'il l'ait trompé et qu'après, il était incapable de se pardonner à lui-même, ou encore, le fait qu'il ait cru qu'elle l'avait trompé aussi. D'exs plutôt en froid, ils ont fini par devenir ami et depuis, elle sait qu'elle peut toujours compter sur lui. S'il avait laissé entendre sur facebook qu'il était rentré en France pour l'été, apparemment, Judith ne devait pas le savoir. Franc comme à son habitude, après s'être retrouvé sur le balcon dehors et avoir fermé la porte, il répond enfin:
-Je ne peux pas dire que tu me déranges vraiment... Je dormais en fait. Ici, à Marseilles, il est... quatre heures du matin passé, un truc comme ça.
Il eut un petit rire amusé, se doutant du visage qu'elle devait avoir à l'autre bout du fil. Il se marrait plus de la situation qu'il ne lui en voulait. Il connaissait Judith par cœur. Enfin, peut-être moins maintenant, mais quand même.
-Je vois que ça fait un moment que tu n'as pas été voir mon profil facebook...
Lance-t-il à la blague, pour ensuite ajouter:
-Maintenant que tu m'as réveillé, il va falloir que tu me parles longtemps, question que ça en vaut la peine.
Adam n'était pas trop gêné d'être en sous-vêtement dehors. De toute façon, à cette heure... Il s'installe sur une chaise et regarde la ville, puis la mer aussi, qui s'étend un peu plus loin.
-Ça va toi?
Il espère que oui, parce que sinon, il est assez loin pour l'aider.
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 20:38
« On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. » [Dominique Blondeau]
Judith avait le don de faire les pires maladresses au monde. Cela faisait partie de son caractère mais également de son charme. Il n'était pas rare qu'elle trébuche devant une foule qui bien évidemment la regardait, ou bien qu'elle fasse tomber son café lorsqu'elle commandait au Starbucks Coffee du coin... Ils avaient tellement l'habitude que généralement, ils l'invitaient à aller s'assoir et venaient eux-mêmes lui porter ses commandes. Elle avait une joie de vivre très communicatrice qui bien souvent lui attiraient les faveurs des petits commerçants et surtout de leurs employés. La jolie Judith avait un passé dont elle n'avait pas honte. Boursière de son pays, elle avait saisi sa chance en quittant l'Indonésie pour rejoindre les États-Unis et la Great Academy. De là, la jeune femme avait eu la chance de connaître le rêve américain. Douée pour les études, elle avait rejoint une fraternité célèbre pour les cerveaux de ses étudiants et avait rencontré le grand amour. Et même si elle avait perdu ce dernier en route, aujourd'hui, elle allait au devant du succès. Elle n'avait donc pas à rougir de son destin qui semblait à présent tout tracé. Mais l'avenir était plein d'évènements incertain qui venaient vous surprendre dans vos plus beaux jours, détruisant parfois les rêves pour les changer en de parfaits cauchemars. Le genre de cauchemar dont l'issue était difficile, voire impossible à trouver. Aujourd'hui, elle se tenait, là accoudée sur le bord d'un pont, téléphone dans une main, le regard plongé dans l'horizon. Un sourire s'était dessiné sur ses lèvres. Mais même avec une telle technologie, qui pourtant paraissait bien innocente, la belle étudiante avait réussi à commettre une bourde ! Adam avait bel et bien décroché. Mais il semblait avoir la langue pâteuse. Il n'y avait plus de doute, elle l'avait réveillé. Le jeune homme confirma son sommeil écourté et précisa qu'il devait être quatre heures du matin à...
« MARSEILLE ?????!!! »
Judith se retint de lâcher son portable pour se donner elle-même une tape sur le front. Elle fit la moue. Son sourire s'était changé en une mimique qu'elle arborait toujours inconsciemment lorsqu'elle faisait une bêtise. Non seulement son visage rayonnait et lui donnait un air mignon, mais en plus on avait envie de rire de sa bêtise. La jeune femme ne répondit pas tout de suite. Il s'en était fallu de peu pour qu'elle garde la bouche grande ouverte, l'air hébété !
« Oh ! non... désolée... Je... Je me disais bien que je ne t'avais pas vu depuis... quelques temps. Remarque, ma supervision inexistante ne couvre pas les autres continents... »
Elle sourit, amusée par la situation. Le jeune homme en conclut qu'elle ne devait plus souvent aller regarder sa page Facebook. Bien sûr, comme toute étudiante qui se respectait, la jeune femme avait le président des étudiants dans sa liste de contact. Encore plus lorsqu'il s'agissait d'un ex. Mais depuis quelques temps maintenant, elle s'était interdite l'accès à ce flot de nouvelles parfois trop personnelles. La jeune femme avait d'abord voulu s'épargner la souffrance et la douleur. Lorsqu'elle regardait cette foutue page Internet, son cœur se serrait à l'attente d'une nouvelle qui pourrait la concerner ou bien même l’intéresser. Mais d'un autre côté, elle avait peur d'y voir un jour son statut passer de "célibataire" à "en couple". Puis, elle avait pris l'habitude. Son cœur ne prenait plus - ou presque pas - de vitesse lorsqu'elle regardait sa photo de profil, mais elle préférait essayer de passer à autre chose. Garder un homme avec lequel on avait passé un an et demi de pur bonheur dans sa liste d'amis Facebook était loin d'être la meilleure des solutions !
« Arrête de te moquer ! Je suis pratiquement certaine que t'as ce petit sourire moqueur que tu as toujours ! »
Dit-elle en riant à son tour. Elle sourit, s'appuyant un peu plus contre le pont, se cambrant d'avantage pour trouver une position confortable. Ou du moins, autant qu'elle puisse l'être.
« Ou je peux te laisser repartir... dormir ? si tu veux... »
Dit-elle avec un autre sourire aux lèvres. Elle se redressa à son tour, prenant la route d'un marchand de café.
« Oui, oui ne t'en fais pas. Je pensais juste à toi en passant près de... enfin bref, je voulais juste avoir de tes nouvelles. Vu que tu as fui l'Amérique pour ton pays natal sans même m'informer-histoire-que-je-ne-passe-pas-pour-une-parfaite-maladroite... Et toi ? »
Bien entendu, elle plaisantait. Elle faisait simplement marque de sa maladresse maladive pour camoufler le fait qu'elle s'empêchait de visiter régulièrement la page Facebook du jeune homme. Maintenant ils étaient amis.
« Alors ces vacances ? T'as revu de la famille ? Tu leur diras bonjour à l'occase'. »
Elle sourit une fois encore. Le marchand de café ambulant la voyant arrivé sourit. Encore un vendeur qui la connaissait bien. Il fallait dire que quiconque connaissait un minimum la jeune femme se rendait compte de son penchant obsessionnel pour la boisson chaude.
« Un café avec peu de crème et sans sucre. Merci Benji'. »
Dit-elle tout sourire au vendeur. Puis, elle reprit à l'attention d'Adam :
« Je te prendrais bien ton café préféré mais j'ai peur qu'il refroidisse. T'es pas ce que je pourrais qualifier de disponible en ce moment Monsieur-je-me-dore-la-pilule-au-soleil-de-France ! »
Elle sourit de nouveau. Sa voix avait quelque chose d'entrainant. Elle avait toujours cette manie de donner des surnoms simplement ignobles en rapport avec la situation où elle se trouvait, elle et son interlocuteur.
Dernière édition par Judith Lawers le Lun 18 Juil - 21:08, édité 1 fois
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 20:58
Judith était assez étonnée d'apprendre qu'il était à Marseille. Adam distança d'ailleurs un peu son Iphone quand elle gueula le nom de sa ville natale dans son portable et il eut un rire amusé. Heureusement qu'il était dehors, sinon, il aurait réveillé la Scandinave dans le lit non loin. Installé sur le balcon, il se demandait bien pourquoi son amie l'appelait à cette heure. En même temps, tout le monde sait bien qu'on peut presque l'appeler à toute heure raisonnable et qu'il ne se couche pas avant 11h ou minuit, alors il est assez courant que les gens l'appellent, même vers 10h.
-Oui, Marseille. Tu sais, dans le sud de la France, la ville d'où je viens...
Adam en rajoute bien sûr, pour son bon plaisir. Peu après, son amie lui fait remarquer qu'ils ne se sont pas vus depuis un bout de temps et elle en comprenait maintenant les raisons. Non, Adam ne la fuyait pas le moins du monde. Après la session d'hiver, n'ayant pas de cours d'été, il a tout simplement pris un billet d'avion pour la France, décidé à passer l'été chez lui, en France, pour faire changement, après trois ans complets passé aux États-Unis, sauf deux ou trois semaines par année. D'ailleurs, son appartement, New-York, lui manque un peu, mais pas trop.
Sourire en coin à ce qu'elle dit sur sa supervision constante, il n'ajoute rien et s'amuse simplement de cette phrase. Il fait d'ailleurs remarquer que comme il est debout, la conversation aura intérêt à en valoir la peine. En tout cas, Judith semble heureuse et en forme. Tant mieux pour elle.
-Non non, tu m'as réveillé, maintenant, assumes darling.
Demain, il dormira un peu dans le jour, c'est tout. Il n'avait rien de prévu de toute façon. Elle l'avait appelé parce qu'elle pensait à lui. Elle ne finit pas sa phrase d'ailleurs, mais le jeune homme décide de ne pas se montrer curieux. Disons qu'ils ont tout les deux beaucoup de souvenirs en commun et il faut peu de choses pour que chacun se remémore les bons moments qu'ils ont passé ensemble.
-Je vais bien. L'air français change de l'air américain. Pas de folle maladroite là-bas, beaucoup de râleuses par contre, mais on s'y fait.
Petite pointe d'humour de sa part, il eut un rire amusé à sa propre phrase. Il adore les Françaises, il adore les Américaines aussi, mais choses certaines, elles sont assez différentes une de l'autre. Tout Great Academy devait savoir qu'il partait pour la France cet été, sauf Judith on dirait bien. Adam trouvait cela assez amusant. Depuis quand est-ce qu'elle ne fréquente pas Facebook? Alors c'est qu'elle a une vraie vie sociale elle. Il s'assoit un peu mieux contre la chaise et se gratte le ventre. Sourire en coin, elle lui donne l'occasion de décrire un peu ses vacances.
-Je loge chez mes parents pour les vacances. Ça me coûte moins cher comme ça. Tout le monde va bien, mon père a fêté ses cinquante ans, c'était super. Il y avait un groupe et tout, c'était sympa. On a travaillé fort pour lui faire un bel anniversaire. Sinon, je me tiens tranquille, tu me connais.
Ce qui veut dire qu'il n'est pas si tranquille que cela au fond, mais qu'il ne fait pas de grandes folies non plus. Il l'entend commander un café et voilà qu'elle lui en propose un. Nouveau rire de sa part, visiblement, le beau blond devait sonner détendu et de bonne humeur, lui qui a connu des périodes creuses cette année.
-Je suis certain qu'il fait beau à New-York aussi... Et toi? Qu'est-ce que tu fais de tes vacances? Est-ce que tu en as au moins?
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 22:24
« On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. » [Dominique Blondeau]
Le moins que l'on puisse dire, c'était que, comme à son habitude, la jeune femme ne s'était pas montré peu expressive. Judith avait quasiment hurlé le nom de la ville au téléphone. Non pas parce qu'elle allait dépenser une somme folle d'argent en téléphonant à l'étranger, non cela, elle s'en fichait. Son cachet d'artiste en vogue lui permettait de ne pas se soucier de ce genre de problème. La jolie brunette sourit une fois encore. Adam se moquait d'elle. Ainsi donc, il était reparti en France. Cela ne la surprenait pas. Le beau blond avait toujours parlé de son pays natal comme une contrée qu'il adorait voir et revoir lorsqu'il le pouvait. Le billet d'avion n'était pas donné. Surtout en période de vacances. Mais dans sa ville natale, Adam avait la chance de pouvoir crécher chez ses parents. Cela lui épargnait une poignée d'argent supplémentaire à dépenser ! Si elle s'en souvenait ? Oh ! que oui. Comment l'oublier lorsque l'on avait passé près de deux semaines à Marseille avec l'homme que l'on aimait... chez ses parents. Cet été-là, la jeune femme avait rencontré une partie de la famille d'Adam et il vice-versa lorsqu'ils étaient ensuite partis pour l'Indonésie : des billets fraichement payés par la famille de Judith. Son père était plein aux as. Elle n'avait jamais manqué de rien mais la jeune femme avait toujours vécu dans la normalité, détestant presque les filles à papa qui dépensaient leur argent parfois durement récoltés à coups de carte de crédit. La modération était le mot maître dans son attitude. La fièvre acheteuse, bien sûr, elle avait déjà connu. Mais elle savait faire attention et préférait subvenir d'elle-même à ses divers besoins. Ce souvenir en tête, la jeune femme avait de nouveau sourit.
« Oui bon ça va ! On va mettre mon attitude pas si... inhabituelle sur le compte de la surprise hein ?! »
Elle sourit, amusée. Ce n'était pas tant qu'elle avait plus de vie sociale réelle que les autres. C'était simplement qu'elle était très occupée ses derniers temps. Ça et le fait qu'elle évite sa page Facebook le plus humainement et socialement possible. Après tout, le jeune homme donnait parfois des informations essentielles pour le corps étudiant et lorsqu'elle se dirigeait vers les messages qu'il posait elle atterrissait forcément sur son mur... avec sa photo de profil. Judith allait devoir bosser cette attitude qui relevait de la fuite si elle voulait que leur amitié fonctionne !
« Dans ce cas, j'imagine que je n'ai plus le choix. Je vais assumer comme la grande fille que je suis devenue... »
Ironisa-t-elle. Elle souriait. Cette petite joute verbale lui plaisait assez. Ces petits moments privilégiés durant lesquels ils se taquinaient l'un l'autre s'étaient faits désirer. Elle comptait bien en profiter. À son grand soulagement, le jeune homme avait préféré taire sa curiosité. Elle n'allait donc pas devoir s'expliquer. Ce n'était pas franchement le meilleur moyen de garder une amitié solide. Il était bien sûr hors de question de la fragiliser alors qu'elle n'était encore que naissante ! Elle fut interrompue dans ses rêveries par l'une des remarques du bel Adam.
« Hum ! Excuses-moi, mais ma maladresse, elle est unique en son genre ! Merci bien ! Et puis, je te permets pas ! »
Judith rit à son tour. Aujourd'hui, ils étaient tous deux détendus. C'était peut-être parce qu'ils se parlaient au téléphone et que de ce fait, ils n'avaient pas à se soucier des réactions que reflétait le visage de chacun. Qui aurait cru qu'hier encore ils étaient gênés de se trouver dans une telle situation et que la conversation venait difficilement ?! Judith sourit une fois encore. Au moins, il avait l'air de passer de très bonnes vacances. Adam fit allusion à l'anniversaire de son père. 50 ans. Rien que ça ! La fête avait dû être grandiose. Elle pouvait compter sur Adam pour la rendre inoubliable ! Judith sourit une fois encore mais ne fit pas de commentaire lorsqu'il annonça se tenir tranquille.
** Bah voyons... ** Avait-elle pensé, levant les yeux au ciel.
La jeune femme sourit et l'interrompit pour lui demander une faveur :
« Tu lui souhaiteras un bon anniversaire de ma part. [...] Et bah... Ça m'a l'air pas mal tout ça. Je vais peut-être voyager moi aussi. »
Bien sûr, elle ne pensait pas franchement à la France. Ni même à l'Europe. Mais la situation faisait que ses derniers mots pouvaient porter à confusion. La jeune femme s'en rendit compte et très vite, un peu trop pour que cela ne soit pas remarqué, elle tenta de se rattraper.
«... EN INDONÉSIE. ... Ouais. Mes parents... réunions de famille... Hum... Oublie. »
Une fois encore, un sourire amusé pointa le bout de son nez, remplaçant un sourire habituel sur les lèvres de la jeune et jolie brunette. La jeune femme prit son café, paya la note, remercia le commerçant d'un regard et d'un sourire amical et prit une gorgée du doux nectar qui descendit dans sa gorge, lui procurant une douce chaleur. Tout en marchant, elle entreprit de ne pas paraître trop misérable.
« Très. Parfois trop... M'enfin, au moins, on peu profiter de la plage et de la piscine... Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire. Je suis passé à la fête de... Samuel. C'était sympa. Et le doyen organise la sienne ce soir. J'y vais aussi. Mais je suis pas mal prise par la maison de disque. Ils veulent que j'enregistre mon premier clip. Alors t'imagines ma réaction. Moi. En Vidéo. No way ! Je travaille pas mal mais je me garde de bons moments pour profiter du beau temps. Et puis, quand on fait ce que l'on aime. »
Judith sourit.
« M'enfin... je ne t'apprends rien je suppose. »
La jeune femme s'engageait maintenant sur la terrasse d'un magasin, elle s'assit devant une table, téléphone porté à l'oreille.
« Sinon t'es en France jusqu'à la fin ou bien tu reviens quelques temps avant de reprendre ? »
Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 22:48
Évidemment que Judith sait où se trouve la ville de Marseilles, contrairement à une majorité d'Américains sans doute. Disons que le fait qu'ils y aient passé une partie des vacances d'été il y a un bon bout de temps a dû y aider. Ensuite, ils avaient été en Indonésie. C'était sympa là-bas aussi, un peu «tiers monde» par moment, mais voilà, tout les pays du monde ne sont pas riches et confortables, il faut s'y faire. Cependant, les parents de Judith étaient certainement plus riches que ceux d'Adam, qui a un père homme d'affaire et une mère avec un métier un peu plus modeste. Ils sont dans la classe moyenne aisée, mais rien de plus, pas de quoi se proclamer prince de la République.
Sourire en coin, au téléphone, il acquiesça à ce qu'elle dit, même si elle ne pouvait pas le voir.
-Je vais faire ça alors.
Il fera comme si Judith est une fille normale finalement. Peu après, il lui suggère d'assumer le fait qu'elle l'ait appelé à dix heures du soir, heure de l'est de l'Amérique, donc, aux petites heures du matin en France. Elle aurait eu beau raccrocher, Adam aurait mis un moment à se rendormir et il se serait demandé pourquoi Judith l'a appelé. Mine de rien, il se fait encore un peu de soucis pour elle et si elle évite soigneusement sa page facebook, de son côté, on serait surpris d'apprendre à quel point Adam se tient au courant de ce qui se passe dans la vie de son amie, qui se trouve aussi à être son ex'. Il lui souhaite simplement d'être heureuse en fait et s'il peut l'aider à l'être, réparant un peu de ses tords au passage, il va le faire.
-De rien Judith.
Répond-t-il simplement en se retenant de bailler un moment. On l'avait quand même coupé de ses heures de sommeil. Peu après, il raconte ce qu'il fait, grosso modo, de ses vacances jusqu'ici. Rien que le fait de ne pas avoir à aller en cours, de ne pas avoir de devoir, c'est déjà une libération en soi et il est bien heureux de ne rien avoir à faire par moment, alors que quand il va à l'université, il est du genre à participer à mille et uns projets. Le défilé de mode qu'il a organisé avec Amy en étant un bel exemple. D'ailleurs, au début de la prochaine session, il va annoncer qu'il ne se présentera pas aux prochaines élections comme président du conseil étudiant de la fac de droit. Il va laisser cela à d'autres. Il a apporté ce qu'il pouvait à Great Academy. Pensif un instant, il ne perdait pas le fil de la conversation pour autant.
-Tu veux venir en France?
Adam interromps Judith, qui n'avait pas terminé de parler semble-t-il, mais c'est qu'avec cette histoire de voyage, le jeune homme a cru qu'elle voulait le rejoindre. En même temps, il n'aurait rien particulier contre, enfin, ce sont ses affaires, mais ça ferait un peu bizarre quand même. Judith voulait donc aller en Indonésie, faire un peu comme il fait en ce moment. Voilà, c'est plus clair maintenant. En réponse à tout ça, il lâche un simple «ok», ce qu'il fait souvent quand la fille ne semble pas vouloir s'éterniser sur un sujet et se comprend elle-même. Inutile pour lui de tout comprendre, on ne peut jamais vraiment arriver à comprendre complètement les gens vous savez.
Du côté de Judith, c'était la continuité de la route d'or, au bout duquel, elle trouvera le magicien d'Oz sans doute. Sourire en coin, à tout cela, il ne répond qu'un mot:
-Effectivement.
Les yeux fermés un moment, il baille un peu, met sa main devant sa bouche et écarte le téléphone quelques instants. Puis, il le porte à nouveau contre son oreille et répond à la question de son amie.
-Je ne sais pas encore. Je vais certainement revenir au moins cinq jours avant, le temps de m'installer, d'acheter les livres et tout. Je rentrerai plus tôt si je m'ennuie en France, sinon, je vais y rester. Je prends mes vacances une journée à la fois.
Il ne se prenait pas la tête avec cela. Pour l'instant, il est très bien là.
-Je te manque à ce point?
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Lun 18 Juil - 23:58
« On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. » [Dominique Blondeau]
Adam eu la gentillesse d'accepter sa proposition. Ils allaient faire main basse sur la réaction un peu trop... expressive de la jeune femme et mettrait son trait de caractère sur le compte de la surprise. Elle avait bon dos la surprise ! Judith sourit une fois encore. Adam avait le don de la mettre de bonne humeur. Lorsqu'elle parlait avec lui, elle avait le sourire encore plus facile que d'habitude. Et pourtant, ce n'était pas une mince affaire : Judith était une fille qui souriait beaucoup. Judith allait donc tout faire pour que la conversation soit agréable. Elle lui devait bien cela, après tout, elle l'avait réveillé ! La jeune femme n'était pas prête de se le pardonner. Maintenant, elle allait attendre que l'heure soit propice aux deux fuseaux horaires pour lui passer un coup de fil. Au moins, elle serait sûre de ne pas se faire avoir par le décalage et ne risquerait pas - ou du moins risquerait beaucoup moins - de le déranger en pleine activité nocturne : fête, sommeil, et tout ce qui allait avec. Elle espérait qu'Adam ne comprendrait pas qu'elle évitait soigneusement son profil Facebook. Après tout, c'était une histoire débile qui risquait de le contrarier. Pouvait-elle seulement prétendre être son amie si elle ne pouvait même pas se résoudre à visiter une page web retraçant sa vie ? Judith le connaissait bien pourtant. Elle aurait dû se douter qu'il finirait par se poser des questions. Après tout, elle était sans doute la seule à ne pas visiter régulièrement sa page ! Il était tout de même le président du conseil des élèves de la fac que droit ! Judith avait le don de se mettre dans des situations impossibles. Elle sourit lorsqu'il répondit simplement un "de rien" ironique. Il était vrai que l'idée de pouvoir se prélasser au soleil, se baigner à toute heure ou bien se pavaner sur la plage et faire des grasses matinées quand l'envie vous en prenait était déjà, en soit, très relaxante. Toute la pression des cours qu'il fallait suivre et des devoirs qu'il fallait rendre s'envolait très vite. Et si Judith était occupée, elle faisait tout cela dans la plus grande des relaxations, le sourire aux lèvres. Judith s'interrompit. Elle resta quelques secondes silencieuse. Que pouvait-elle bien répondre à sa question ? Décidément, elle avait la mauvaise habitude de parler plus vite qu'elle ne pensait. Il n'était pas rare qu'elle se mélange les pinceaux. Elle était étrangement tiraillée par l'envie de dire oui. Après tout, de véritables vacances en bonne compagnie n’étaient pas de refus. Mais il était encore un peu trop étrange de les passait avec un homme comme Adam.
« Non... C'est pas... ce que je voulais dire. »
Réussi-t-elle à articuler. Elle posa la main sur le micro de son portable et fit une grimace. Quelle idiote ! Elle réussit, tant bien que mal à se rattraper. Un semblant de mots qu'Adam encaissa et auxquels il ne répondit qu'un "ok" significatif. Elle le connaissait suffisamment pour savoir pourquoi il lui répondait cela et elle l'en remerciait par la pensée. Elle finit par sourire à nouveau lorsqu'il lui répondit qu'effectivement, il voyait. Le beau blond qu'il était bel et bien au fait du travail qu'on prenait plaisir à accomplir. Judith l'entendit bailler malgré son mouvement pour camoufler sa fatigue. Elle se mordilla la lèvre, consciente qu'il était fatigué par sa faute !
« Vivre au jour le jour. Je crois que je vais en faire autant ce prochain mois. »
Elle leva les yeux au ciel, souriant pour elle-même. Elle attrapa un bout de papier dans son sac et se munit d'un stylo. Elle commença à griffonner. Judith était dénuée de talent pour la peinture ou le dessin. Elle était tout juste bonne à écrire ses chansons. C'était déjà pas mal. Elle dessinait alors des figures géométriques sans aucun sens. Elle donnait raison au proverbe qui disait que l'art était abstrait ! C'est alors que, une fois encore, Judith se figea net. Elle écarta le téléphone et le regarda un instant, comme si Adam avait laissé place à un meurtrier en puissance au bout du fil. Elle reprit le téléphone à la portée de son oreille et marmonna un :
« Non... enfin oui... enfin t'as compris... »
Puis, elle sourit, amusée.
« T'as de ces questions toi ! »
Elle sourit.
« Pourquoi ? C'est réciproque ? »
Le taquina-t-elle à son tour. Tel qu'elle le connaissait, il n'allait sans doute pas se montrer embarrassé ou bien surpris pour un sou. Il avait toujours ce self-control digne des grands politiciens qu'elle lui enviait tant !
« Je me suis excusée de t'appeler à une heure pareille ? »
Dit-elle, mine de rien.
« Parce que je crois que je vais me voir forcée d'organiser une fête un peu avant la rentrée. Et si tu reviens à temps, je t'invite. Je te dois bien ça... en échange des quelques heures de sommeil que je prends un malin plaisir à te voler... »
Une fois encore, ses derniers mots pouvaient porter à confusion. Elle s'en rendit compte et esquissa un sourire amusé. Un étudiant passa et la salua. Elle lui adressa un signe de la main et sourit. People Diaries... Qui s'en souciait ? Trop de gens à son goût. Maintenant, Judith riait des nouvelles de la jeune femme. Ou du jeune homme. C'était un mystère qui allait bien finir par éclater au grand jour ! La situation était cocasse. Adam était en sous-vêtements, sur la terrasse de sa chambre d'hôtel. Une chambre encore occupée par sa conquête de la soirée. Et Judith, elle, une ex, était assise sur une terrasse, tranquillement attablée devant des esquisses de dessins monstrueux et un café délicieux.
« Eh ! Tu n'es pas trop occupé à préparer ta prochaine campagne ? Comme chaque année ? »
Elle s'étonnait maintenant. Il était en France. S'amusait... et n'avait pas fait allusion à ses heures de travail acharné consacré aux élections de la rentrée.
Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Mar 19 Juil - 0:32
Judith s'empressa de mentionner que ce n'était pas ce qu'elle voulait dire, venir le rejoindre en France et tout ça. En même temps, la dernière fois, ils n'avaient même pas été à Paris. Il pourrait lui faire visiter Paris. Judith adorait Montparnasse si elle voyait, il en est certain. Sinon, la Provence, c'est bien aussi. D'un autre côté, il lui semble qu'elle ait un petit ami actuellement, ou pas, la vie amoureuse de la jeune femme étant un tantinet difficile à suivre depuis sa rupture avec lui. Qui lui reprocherait d'ailleurs? Il lâcha donc un «ah bon», avant de la laisser s'expliquer sur le fait qu'elle voulait plutôt visiter l'Indonésie, revoir sa famille justement. Grand bien lui en fasse.
Adam avait senti un cruel besoin de détente à la venue des vacances et prendre ses distances de New-York lui avait fait le plus grand bien. À la fin, il avait l'impression d'être arrivé dans un cul de sac à cet endroit. Maintenant, plus détendu, il était à même d'entrevoir un avenir paisible au-delà de la brume. Il devait terminer ses études aussi bien qu'elles avaient commencé et laisser à d'autres se surplus qu'il avait parfois pris sur ses épaules. Il sera encore dans l'équipe de foot, mais il en sans doute moins et pareille pour ce qui est des organisations étudiantes. Adam donnera moins de temps aux autres et plus de temps à lui. Autrement, il a l'impression qu'il allait devenir fou, ou tout simplement flancher dans les mois à venir. Trouver une fille aussi, bâtir quelque chose de sérieux, ce serait bien, mais chaque chose en son temps. Alors jusqu'ici, il avait profité de ses vacances une journée à la fois. Il ne pouvait que recommander à son amie de faire de même, sachant qu'elle a tendance à s'en faire plus qu'elle ne le devrait et bien qu'il le cache mieux, c'est un défaut qu'ils partagent sans doute tout les deux, chacun à sa façon.
Sur ses sages paroles, il semblait être arrivé sur un commun accord et encore une fois, Adam, qui a le sens de la répartie, semble poser une question qui marque un silence qui en dit long chez son interlocutrice. Sourire en coin, il attendait avec curiosité la réponse et il n'est guère surpris par ce qu'elle lui répond. Le non du départ l'étonna quand même un peu, mais c'était assez marrant de la voir patiner ensuite. On dirait presque une funambule sur sa corde. Quand elle lui retourne la question, à son tour, il y eut un petit silence, puis il répond:
-Tu sais, j'aurais aimé qu'on se voit un peu plus à la fin de l'année. Seulement, tu semblais occupée avec tes spectacles et tout, et puis de mon côté aussi, j'avais mes trucs. Du coup, je suis heureux que tu appelles. Je n'aurais pas osé. Alors «non, oui, enfin, tu comprends».
Ajoute-t-il sur une pointe d'humour finale. Il eut un autre rire amusé quand elle s'excusa de nouveau de l'heure à laquelle elle appelait. Il était d'ailleurs trop tard pour les excuses. Adam espérait quand même qu'il ne sonnait pas trop fatigué au téléphone. Heureusement qu'il n'avait pas trop bu dans cette histoire.
-Deux fois déjà. J'accepte quand même la troisième.
Évidemment, il blague encore. Voilà que c'est au tour de son amie de se lancer dans l'organisation d'une fête. Décidément, c'est la mode ses temps-ci. En même temps, les étudiants vous diront qu'il n'y a jamais trop de fête dans l'année. Toujours sourire en coin, il laisser aller sa tête un peu plus confortablement contre le dossier de la chaise et se prit à regarder les étoiles tandis qu'elle parlait. Où se trouvait-elle en se moment? Quelque part dans New-York, c'est certain, peut-être proche de Times Square, ou de l'académie.
-Oh tu sais, ce n'est pas si pire... Je ne me plains pas.
Le jeune homme se gratta brièvement le ventre et change son téléphone d'oreille. À la question que son amie pose ensuite, il se racle la gorge. En voilà une qui le connait bien. Le Adam carpe diem qui ne parle même pas de ses projets pour l'année scolaire à venir, quelque chose clochait.
-J'ai réfléchi et, je crois qu'il est temps de passer le flambeau pendant que je suis encore au zénith de ma gloire. Non, sérieusement, je ne compte pas me représenter. Pour faire changement, à ma dernière année, je vais me concentrer sur mes études et ma vie personnelle.
Que pensait-elle de ce nouveau choix? Il le saura sans doute à travers la réponse de Judith, au téléphone bien sûr. De son côté, il croit que c'est une bonne résolution, de se la couler un peu plus douce pour une année, non la moindre d'ailleurs, puisqu'il s'agit de la dernière et de laisser la chance à d'autre de se démarquer. Une fois son année terminée, il devra se concentrer sur sa futur carrière. Il y eut une nouvelle pause, puis, comme ça, Adam demande à nouveau:
-Pourquoi tu ne viendrais pas me rejoindre en France? Paris est presque vide à ce temps-ci de l'année.
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Mar 19 Juil - 1:22
« On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. » [Dominique Blondeau]
La seule et unique fois où Judith havait mis les pieds en France, c'était pour passer les vacances avec son homme dans la famille de ce dernier. Elle avait eu l'occasion de rencontrer ses parents et ses amis d'enfance. Adam avait toujours été le genre d'homme amical qui collectionnait les relations à longue distance de son pays natal comme des petits pains. Il était un type qu'on qualifiait bien souvent de génial, de quelqu'un sur qui l'on pouvait compter quoi qu'il arrive. Il était là pour aider ses amis et sa famille. Et peu importe qu'il doive traverser la moitié de la planète pour cela. Il l'aurait fait sans hésiter si Judith avait appelé pour quelque chose de grave. Si elle avait eu besoin de lui, là, maintenant, malgré tout, il serait venu. Elle en était persuadée. Bien sûr, il avait ses défauts. Il n'était plus l'être idéalisé qu'elle s'était imaginée. Aujourd'hui, elle voyait l'homme qu'il était dans son intégralité : les défauts et les qualités comprises. Judith appréciait énormément la famille d'Adam. Elle avait fait l'impossible pour entrer dans les bonnes grâces de la mère du jeune homme qui pourtant l'avait accueillit à bras ouverts. Son père était un homme de goût qui possédait un grand sens des affaires. Il était bon vivant et ce trait de caractère facilitait énormément les relations que Judith et lui avaient eu l'occasion de partager. Elle était sincère lorsqu'elle avait demandé à Adam de souhaiter un bon anniversaire à son père pour elle. Et même maintenant qu'ils avaient rompu, elle continuait à ressentir énormément d'affection pour ceux qui avaient bien faillis être sa belle-famille. Célibataire... elle ne l'était pas pour autant. Judith avait maintenant une vie amoureuse tumultueuse. Mais c'était sans doute parce qu'elle cherchait à retrouver ce qu'elle avait eu par le passé. Et même avec Jake elle devait avouer que ce n'était pas encore ça. Mais elle voulait leur laisser une chance, voir comment le temps allait faire évoluer les choses.
Judith ignorait beaucoup de choses à propos d'Adam. À présent, ils perdaient, malheureusement contact. Il était logique qu'elle ne puisse pas être autant au courant de ses faits et gestes que lorsqu'ils étaient ensemble. Après tout, ils ne s'étaient pas parlé depuis quelques semaines déjà. Chacun avaient été occupés par leurs propres activités et les cours. Elle ignorait tout de sa situation amoureuse. Il pouvait bien draguer toutes les filles du coin s'il le voulait. Tant qu'il n'officialisait pas les choses en se considérant comme en couple avec une autre, elle ne voulait pas savoir. Elle ne voulait pas non plus savoir s'il avait réussi à passer à autre chose. S'il avait enfin réussi à trouver quelqu'un qu'il aimerait assez pour construire quelque chose de sérieux. Tant qu'elle ne le savait pas, tout irait bien. C'est alors qu'Adam l'avait surpris. Deux fois. La jeune femme ne savait que peu quoi répondre. Elle errait dans le silence, à la recherche d'une réponse potable. Serait-elle suffisamment claire ? Suffisamment crédible si elle était amenée à mentir ? Elle s'était épargnée la deuxième question en disant la vérité. Elle avait simplement omis de lui faire savoir une partie de ses pensées. Un mensonge en théorie, une facilité en pratique. Malgré tout, la réponse d'Adam résonnait dans la tête de la jolie brunette. "Ah bon...". Diable que le doute était agaçant ! Si au moins elle avait pu voir son visage, elle aurait pu deviner s'il était déçu ou bien s'il acquiesçait simplement. Pendant une fraction de seconde, elle se mit à haïr la distance séparant les deux continents. Une ballade en voiture plus tard, elle aurait pu débarquer, l'air de rien, histoire de vérifier ses hypothèses !
Une fois encore, Adam l'étonna. Il laissa aller un long silence. Il ne répondait pas. Judith vérifia que la ligne n'était pas coupée : non. Le jeune homme finit par lui avouer qu'il n'avait pas osé appeler et que, en quelque sorte, elle lui avait manqué. Il termina par citer sa propre phrase ce qui ne manqua pas de déclencher une rafale de sourires amusés de la part des deux jeunes gens.
« Oui... Je comprends. [...] N'hésite pas. Je veux dire, appeler. Je décrocherai. N'importe quand. Même à quatre heures du matin, histoire que l’on soit quittes ! »
Elle sourit une fois encore. Adam confirma qu'elle s'était déjà excusée à deux reprises. Judith sourit. Il se moquait :
« Et bien... Si tu te montres patient, je pense que la troisième excuse ne se fera pas prier... »
Avait-il été un bon garçon ? Le père noël passerait-il ? Voilà comment elle avait amené la chose. Souriante, elle reprit son entreprise de griffonnage. La jeune femme parla de son hypothétique fête. L'idée venait de lui venir en tête et elle avait saisit l'occasion. Après tout, pourquoi pas ? s'était-elle dit. Il était peut-être temps de montrer que les Alphas faisaient parfois la fête et n'avaient pas toujours la tête dans les bouquins. D'accord... certains étaient de ces gens-la, mais elle non. Adam finit par lui dire le plus naturellement possible que finalement, l'avoir réveillé n'était peut-être pas si mal. La jeune femme sourit mais ne répondit rien, l'écoutant. Elle jouait maintenant avec son crayon, le sourire aux lèvres.
« Et pour ma part... Je ne m'en veux pas plus que ça finalement... de t'avoir réveillé... [...] Pitié dis-moi que vous avez quelques degrés de moins qu'ici ! Le soleil nous brûle... littéralement ! Si je n'ai pas attrapé de coup de soleil, c'est un miracle ! »
Oui, bon, bien sûr, elle oubliait qu'il faisait nuit, là où il était. Adam se racla la gorge. Judith s'attendait à tout. Mais pas spécialement à cela. Elle considéra sa réponse durant chacune de ses paroles. Chacun de ses mots entrèrent dans sa tête pour y rester un instant. Elle finit par déclarer :
« Écoute. Je ne suis pas voyante - si, si je t'assure. Et je sais que je ne suis pas toujours la mieux placée pour un changement à 360° comme celui-là mais... Je pense que c'est peut-être pas plus mal. Je veux dire, si tu penses que c'est une bonne idée, fonce. Je suis avec toi... »
Elle sourit. Elle était sincère. Une fois encore, un léger silence s'installa. Judith regardait les nuages. Elle n'avait pas franchement envie de marcher. Elle était bien, là, attablée devant un café, parlant à Adam comme s'il était de l'autre côté de la table en compagnie de son bon vieux breuvage préféré. Puis, comme venu de nulle part, elle entendit une voix lui poser une question qui la projeta hors de ses pensées. Cette fois, elle ne mit pas longtemps à répondre.
« Euh... peut-être que parce que tu es à Marseille et que ça te forcerait à traverser... plus de la moitié de la France si mes souvenirs sont bons pour venir à ma rencontre... ? »
Judith eut une furieuse envie de se frapper. Ce voyage lui faisait soudain terriblement envie. Elle ne comptait plus le nombre de fois où des amis à elle lui avaient vanté la beauté de la capitale parisienne et de ses monuments.
« Remarque... Je... Peut-être... T'es sûr que t'as pas autre chose à faire ? »
Était-ce vraiment elle qui parlait !? Et Jake ? Et... Et... Oh ! et puis merde. Ils pouvaient bien ne pas se coller l'espace de deux semaines. S'il rechignait un peu trop, elle parlerait de sa carrière et prétexterait un voyage forcé par sa maison de disque. Mentir. Elle était prête à cela pour Paris ?! Quelle peste vous direz-vous. Mais bizarrement, elle n'arrivait pas à lutter contre l'envie d'accepter l'invitation... Judith commença à se triturer les petites peaux de la main, téléphone coincée entre son épaule et son oreille.
Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Mar 19 Juil - 1:46
Se parler au téléphone permet une distance sereine dans certaines occasions, une sorte de recul si on veut. Chacun peut marquer une pause, prendre le temps de répondre. Moins qu'avec msn ou le chat par exemple et en plus, on peut feindre de garder son calme et avoir un gros rictus sur le visage, l'autre ne s'en rendra pas compte. N'empêche, à quelques reprises, rien que par le ton de la voix de Judith, il arrivait presque à visualiser l'air que celle-ci devait avoir.
-Je n'hésiterai pas. Et je laisserai des messages sur ton facebook de temps en temps.
Dans les faits, une des raisons pourquoi Adam garde une petite distance de Judith, c'est parce qu'elle a un petit ami, du moins, selon les dernières nouvelles, alors même s'ils étaient amis, il sait, pour être un mec, que ce n'est jamais bien plaisant de voir l'ex rôder dans ses plates bandes, alors il préférait garder une légère distance et éviter de créer toute tension. Il était aussi très occupé, il n'exagérait pas en le disant et une fois en France, garder ses distances étaient assez faciles disons.
-Tu me connais, je suis un homme patient.
Ça dépend pour quoi, mais en général, il l'est. Un peu trop d'ailleurs selon certain. La maîtrise de soi, cela fait parti des caractéristiques d'Adam, qui n'explose qu'en de rares occasions. Judith rappelle qu'elle ne s'en voulait pas de l'avoir réveillé. Ah non? C'est quand même étrange, venant de celle qui s'est excusée déjà deux ou trois fois de l'avoir réveillé. Apparemment, il faisait beau et chaud à New-York. Il a entendu dire qu'il y a eu quelques orages aussi.
-Ici, il fait chaud aussi, mais c'est moins humide, plus sec, dont bien plus confortable. Et tu n'as pas attrapé de coup de soleil à cause de tes origines, Judith.
Peu après, le jeune homme raconte qu'il a décidé de prendre sa retraite comme président du conseil. Un virage à 360 degrés le ramènerait logiquement au point de départ, il sourit, parce qu'elle veut sans doute dire un virage à 90 ou 180 degrés, mais en tout cas, il croit que c'est juste se donner du repos, plus de temps libres. Rien à voir avec un changement de cap. Il vogue dans la même direction, mais avec moins de marchandise à bord du bateau. Cela le rend plus manœuvrable.
-Je pense que tu accordes plus d'importance à cette décision qu'elle n'en a réellement. La roue va continuer à tourner quand même et je serai juste bien heureux de ne pas avoir à diriger les assemblées étudiantes.
Il relativisait son départ. Oh, bien sûr, les gens seront surpris, lui qui semblait bien en selle et puis, on lui organisera sûrement une fête de départ, véritable triomphe du temps qu'il aura fait comme président. Mais après, il y aura des élections, un nouveau jeune sera nommé et bien vite, Adam sera oublié. Comment il le sait? La même chose est arrivé à son prédécesseur et c'est bien ainsi. De son côté, il sera bien heureux de passer le flambeau à un autre. Après quoi, il invite Judith à une semaine à Paris. Ça pourrait être marrant tiens. D'un côté, il était presque tout aussi curieux de simplement entendre sa réponse.
-Prends l'avion, ce n'est pas comme si tu n'avais pas les moyens. Dommage qu'il n'y ait plus le concorde.
De son côté, Marseilles-Paris, en tgv, cela se fait bien. Sinon, il ira en voiture, ce n'est pas si loin: une demi-journée de route environ. Patient, il sentait bien que Judith hésitait à l'autre bout du fil. Elle devait peser le pour et le contre. Il allait lui dire qu'elle peut bien sûre venir avec son petit ami. D'ailleurs, en attendant, il vérifiait un site des hôtels de Paris. Ils devront bien rester quelque part. À moins qu'ils iraient à l'appartement que le bureau de son père fournit à celui-ci quand il est en voyage d'affaires à Paris. Il en a un autre à Londres en plus. Si l'appartement est libre, il pourra y aller. Il faudra qu'il le demande.
-Certain... Soi on logera dans un hôtel pour une semaine, soit on sera à l'appartement de la compagnie de mon père. En tout cas, si tu veux, emmènes ton copain, ya pas de problème. Text moi ton heure d'arrivée à Charles de Gaulle et j'irai te ou vous chercher.
Sa copine d'une soirée semble se réveiller dans le lit et bientôt, elle s'entoure d'un drap et s'approche d'Adam, qui lui fait un petit signe de tête, pour lui indiquer que tout va bien. Elle lui fait quand même signe de revenir et lui indique l'heure. Effectivement, il était tard. Gentille quand même la fille, de penser à son bien comme ça. Ou bien elle a peur qu'Adam lui organise son enlèvement.
-Judith? Je vais devoir te laisser et retourner me coucher. Tu me tiens au courant d'accord?
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Sujet: Re: All of my memories keep you near... |Pv-Adam| {Terminé} Mar 19 Juil - 14:50
« On peut détruire le souvenir avec des mots, mais non la beauté de ce souvenir. » [Dominique Blondeau]
Judith regrettait-elle d'avoir appelé Adam ? Après tout la conversation était riche en surprise et elle allait faire des choix qui allaient radicalement changer son été. La jeune femme souriait à en attraper des crampes. Ses joues commençaient à lui faire mal. Mais elle n'aurait même pas échangé ce moment contre un abonnement à l'année au meilleur Coffee Shop du coin ! C'était dire comme elle appréciait cette discussion. Adam lui promis de ne plus hésité. Il ajouta qu'il laisserait des messages de temps à autres sur son mur Facebook. Judith grimaça mais ne laissa rien paraître. Il était peut-être temps d'arrêter son comportement enfantin et de se comporter en adulte responsable ! Se rendre sur la page Facebook du jeune homme lorsqu'elle en aurait envie ne devait plus être une affaire d'état : elle se le promit. Judith préféra ne pas faire de commentaire particulier. Elle laissait cette promesse flâner dans les airs. Elle en profita longuement, souriante comme jamais. Puis il répondit qu'il était un homme patient. Judith aurait voulu le contredire avec une pointe d'ironie mais c'était impossible. Adam était de ceux qui vous énervaient par son self-control et sa patience à toute épreuve. Ou presque. Elle ne se rappelait que de rares moments où il s'était plein de devoir attendre après quelque chose. Encore un privilège que peu de personnes avaient eu la chance de partager. Judith se pinça les lèvres et finit par lui accorder cette vertu :
« C'est vrai... »
Avait-elle dit d'une voix douce. Voilà. Ce n'était pas plus compliqué que cela. Elle avait bien sûr réalisé qu'il gardait ses distances à cause de la vie sentimentale - plutôt trouble il fallait l'avouer - qu'elle entretenait. Ainsi donc, il préférait la préserver de toute tension supplémentaire en prenant ses distances. Personne n'avait oublié qu'il était son ex. Et si quelqu'un se permettait de le faire, n'aurait-ce été que pour un instant, la People Diaries le lui aurait rappelé à travers ses billets venimeux. Judith sourit lorsqu'elle avoue ne plus ressentir le moindre remord de l'avoir réveillé. À vrai dire, elle l'imaginait à moitié endormi dans son lit, le dos posé contre le lit, téléphone en main, le visage défait de fatigue. Elle se rappelait adorer caresser ses cheveux lorsqu'il se réveillait. Ils étaient décoiffés et lui donnait un air sauvage qu'elle gardait jalousement en mémoire comme un trophée de plus qu'elle avait eu la chance de posséder pendant des mois. Elle ajoutait à cette image un sourire le temps d'une phrase et dressait un portrait presque réel de ce qui aurait pu être. Mais Adam était sur sa terrasse, loin de sa dulcinée d'un soir, sans doute en boxer, assis d'une manière nonchalante sur une des chaises que l'hôtel mettait à disposition. Elle qui le croyait chez ses parents... Une fois de plus Adam se moqua d'elle en lui faisant remarquer qu'elle n'avait pas pris de coups de soleil à cause de ses origines indonésiennes. Judith fit la moue et répondit très vite :
« Merci Sherlock, le mystère est résolu ! »
La jeune femme sourit, une fois encore. Ils avaient parlé de la pluie et du beau temps. C'était vraiment une conversation variée... Ça, personne ne pouvait le nier. Pour preuve, il suffisait de remarquer que la seconde qui suivait, il lui parlait de son choix de quitter ses responsabilités. Il prenait une sorte de congé. Il voulait se recentrer sur lui même. Judith ne s'était pas trompée. Elle avait dit 360° parce qu'elle connaissait le jeune homme. Ce tournant ne symbolisait qu'un cercle vicieux. Adam ne pourrait pas s'empêcher de se redonner corps et âme dans une organisation du genre. Il avait un grand cœur et détestait l'injustice. Elle le voyait déjà grand avocat. Il allait sans doute se reposer un temps. Faire de nouvelles rencontres et prendre du temps pour lui. Judith ne pouvait qu'approuver et le féliciter d'une telle décision. Elle se contenta d'un :
« Unh-uh... »
Éloquent. Judith souriait. Il voulait du changement, et bien... que dire à part : c'est sans doute une super idée ?! Après tout, elle ne voyait pas le mal. Un autre prendrait sa place. Adam avait beau être unique dans son genre, ils étaient nombreux ceux qui avaient soif de pouvoir ou bien qui souhaitaient pouvoir aider les autres. Alors qu'elle était plongée dans ses pensées à tenter de l'imaginer se la couler douce, la jeune femme fut désarçonnée par la proposition d'Adam. Elle hésitait. Il avait dû le sentir. Il insista un peu pour qu'elle se décide à venir en France. Judith ne souriait pas. Bien sûr, cette proposition lui donnait envie de sauter de joie. Cette idée était géniale ! Mais d'un autre côté, sérieuse comme elle était, elle considérait le pour et le pour et le contre. Mais finalement, elle avait envie de prendre une décision inconsidérée. Elle sourit lorsqu'il parla du concorde.
« Je... C'est vrai que j'aurais pu te surprendre dès ce soir... »
Dit-elle en parlant du concorde. Louer un jet privé lui reviendrait-il cher ? Elle sourit. Mon dieu ! Elle n'allait tout de même pas jouer les divas ! Elle n'avait même pas encore pris de décision. Il fallait croire que si. Adam acquiesça en ajoutant qu'il était certain. Il l'invita même à inviter Jake. Judith sourit mais ne se montra pas convaincue. Elle n'avait pas spécialement envie d'emmener Jake dans cette aventure complètement loufoque et inconsidérée ! Preuve supplémentaire qu'elle ne partageait sans doute pas autant de sentiments avec lui qu'elle ne l'aurait dû.
« Je... Je lui en parlerai... Mais... euh... D'accord. Je t'enverrai un sms. »
Elle venait d'accepter. Et, tandis qu'elle réfléchissait à plein régime, Adam s'excusa : il devait la laisser pour retourner dormir. Elle sourit.
« Je... pas de problème. Bonne nuit Adam. Je te tiens au courant d'ici la fin de la semaine... »
Puis elle ajouta un "je t'embrasse" furtif qui paraissait poli mais sincère et raccrocha. Elle regardait son portable comme si c'était l'instrument du diable en personne. Lui avait-il fait faire ce qu'elle venait de faire ? Son discours ne paraissait même plus cohérent. Elle se décida à se connecter sur Facebook avec son cellulaire. Judith se dirigea vers le mur d'Adam et posta un simple :
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