Ma vie ? Je la commence il y a vingts deux années de ça, en italie, près de Florence. Mes deux parents, Duncan et Alice Logan, vivaient dans une petit rue médiocre. A l'époque mon père avait un boulot pas très respecté et mal payé, heureusement il en a changé peu à prés. Enfin tout ça pour dire qu'ils étaient plutôt dans la précarité quand je suis arrivé, mais ça ne leur a pas empêché de m'accueillir à bras ouverts. Loin de là, j'étais un peu leur cadeau du ciel. Âgés tout deux de 38 ans, encore quelques années et avoir un enfant serait devenu un sujet palpable. Quoiqu'il en soit, j'étais là, et ils m'aimèrent. Mon père changea de travail peu après ma venue au monde, tout commença à aller un peu mieux pour nous. Je grandissais tout à fait normalement avec l'amour protecteur de ma mère, quelques jours avant mes un an, on déménagea dans un coin de la ville un peu plus favorisé, le nouveau salaire de mon père nous donnait cette possibilité. La nouvelle maison était un peu plus grande, et un peu moins salubre, il faisait meilleur d'y vivre. C'est là que se passe toute mon enfance.

A deux ans, je commençais à parler à peu prés assez pour être compréhensible et m'en sortait bien sur mes petites jambes. J'aimais tout découvrir, et courir, surtout courir . Mon père s'amusait souvent avec moi à ça, même dans les jardins publics. Bon j'étais pas le prochain champion olympique mais j'adorais ça, même avec les belles chutes que je me prenais. Mes pauvres genoux, le droit en garde une marque d'ailleurs. Mais passons, venons plutôt à ce jour que j'estime être le plus beau de ma petite vie, j'avais quatre ans, enfin plutôt cinq ans, à un mois prés. On se baladait avec mes parents sur la place, c'était un jour de fête. Et mon dieu, je dois dire que j'aurai voulu qu'elle dure toujours. Mes oreilles n'en pouvaient plus d'écouter encore et encore la musique. A cinq ans, on est peut être pas aussi mature qu'à vingts deux, mais je peux affirmer que ce jour là, ma vie avait trouvé sa voie. Je devais faire de la musique. Mes parents n'étaient pas musiciens eux, mais moi je voulais faire ça, que ça ! Jouer encore et encore..

Vous devinez alors pourquoi, pour mes six ans, j'ai eu le droit à avoir une guitare, j'ai tellement baratiner mes parents qu'ils ont fini par s'avouer vaincu surtout quand ils ont vu que mon voisin arriver à me calmer en m'enseignant quelques trucs sur sa propre guitare. Ah mais cet anniversaire là reste le plus inoubliable. J'ai vite commencé à prendre des cours bien sûr, les premières années, quelques uns par mois, mes parents ne roulant pas sur l'or..Puis après avec des amis, on a commencé à jouer ensemble, c'est enrichissant de partager ce qu'on sait faire ou pas faire. Puis quand j'ai pu travailler un peu, j'ai commencé à jouer sur d'autres instruments, comme le piano. Mais reste mon coup de cœur. Je suis passé devant une vitrine il y a cinq ans, d'un magasin assez connu pour vendre de bons instruments. Et là il y avait ce violon, ce magnifique violon, tout luisant, tout beau tout..ah j'ai rêvé sur l'instant, oui rêvé de faire danser une foule rien qu'avec ce violon.

Qu'est ce que j'ai fait ? Et bien, j'ai pris mon mal à patience et chaque soir après les cours, je passais devant cette vitrine, me fallait ce violon, je ne pouvais pas le laisser là dans cette . Nous n'avions pas assez d'argent pour l'acheter malheureusement c'est que c'est cher quand même.. J'étais capable de le contempler pendant deux heures d'affilée sans bouger. Je rêvais, la vie est un rêve, mais celui là..Et au fur et à mesure que le temps passait, que j'espérai d'avoir assez d'argent pour me l'offrir, je ne savais pas que mes parents avaient d'autres projets...Donc arriva enfin le jour où arrivé devant la vitrine, je découvrit tout de suite qu'il y avait un truc qui cloche..Elle était vide ! Vide je vous dis. J'ai certainement du pâlir sur le moment car un vieil homme a cru que j'allais me sentir mal. Oh ce ne fut pas loin d'être le cas. Mon cœur ratait des battements, mon souffle s'était accéléré et j'avais l'impression d'étouffer. Mais je ne voulais pas croire qu'il était perdu, il m'était destiné tout comme je l'étais pour lui.

J'entrais donc dans le magasin, tremblant d'angoisse. Je me disais une chose inlassablement, s'il avait été vendu, je ferais tout pour le retrouver ! Je l'avais tant et si bien observé que j'étais capable de le reconnaître entre milles. Le vendeur, un homme âgé, ayant dépassé les quatre vingts ans s'approcha de moi avec une démarche lente et saccadée. Je déglutit, comment lui exploser mon soucis, que mon cœur venait de faire un saut vertigineux et que je me sentais pas bien ? Mais je n'ai eu rien à dire, au contraire il acheva de me déstabiliser en me disant qu'il m'attendait. A ce moment là, je crois que je renaissais dans l'espoir. Il m'expliqua qu'il avait vendu l'instrument à un homme le matin même. Déçu, terriblement déçu, je suis rentré penaud à la maison où mes parents m'attendaient. On partait. Perdre mon violon était une chose mais apprendre qu'on déménager pour aller à l'autre bout du monde en est une autre, laquelle de ces nouvelles m'a le plus touché ? J'en ai pas la moindre idée encore à ce jour. Mais nous sommes partis, j'avais 12 ans.

Je découvris donc les états unis peut après. Heureusement pour moi, ma mère était une anglaise, j'avais déjà quelques notions de la langue mais il m'a fallut m'intégrer dans un pays que je ne considérai pas comme le mien. C'est là que commença ma scolarité brillante et surtout l'ignorance totale. J'avais pas ou très peu d'amis, trop effacé, trop timide.. C'était moi. J'ai pas vraiment changé pour ainsi dire mais je me suis un peu affirmé depuis. Au bout d'un mois, nous étions enfin installé et mon père avait retrouvé son boulot dans une boîte internationale, vint mon treizième anniversaire. Mes parents me donnèrent un seul cadeau cette année là, mais pour moi le plus beau. Je l'ouvris avec précaution et fut à nouveau émerveillé..Il était là, prêt et m'attendait. D'un coup tout poids s'envola de mes épaules, j'étais libéré.. A partir de ce jour là, je ne l'ai jamais quitté. Cherchez pas, mon violon est toujours à mes côtés même si vous ne le voyez pas ! *dort avec*. J'ai pratiqué des journées entières pour arriver à mon niveau tantôt seul, tantôt prenant des cours, mais je ne me lasse jamais de faire vibrer ses cordes.

Aujourd'hui, je ne compte pas en faire mon métier, je vise plutôt une carrière autre que musicale, mais j'avoue que si une opportunité se présente,je la saisirai. Pour l'instant, je suis les cours à l'université et je m'y sens bien. C'est un autre décor que tout ce que j'ai connu jusqu'à maintenant.

Mis à part ça dans ma vie, il y a peut être quelque chose d'autres à noter. C'est mes amours pas conventionnelles comme certains se plaisent à les appeler..Et oui, je me suis découvert être bisexuel, c'est pas un choix..C'est je ne saurai pas l'expliquer , sauriez vous expliquer l'Amour vous ? Non, ben moi c'est pareil. Je suis tombe amoureux des hommes et pas uniquement des femmes. Et c'est pas déplaisant au contraire, je dirai que ça donne un peu plus de piment. Non en fait je sais pas trouver les mots, tout ce que je peux dire c'est que j'assume ce que je suis, et même si mes parents n'ont pas vu ça d'un très bon œil, je continue à aimer les hommes. Je ne vous raconterai pas ma première véritable histoire, elle m'est encore douloureuse mais un jour, je rajouterai un chapitre à mon histoire et je vous dirai tout, absolument tout ! En attendant, je vous laisse là sur le chemin de ma vie, vingts deux années sont devant vous, je n'ai pas détaillé, sauf ce que j'ai cru être le plus important pour moi, après si vous voulez en savoir plus, faudra trouver le moyen de me faire sortir de ma coquille..