 |  Sujet: Le seul mauvais choix est l’absence de choix Lun 6 Fév - 23:20 | |
|  ♠ Lorsqu'un choix est inévitable ♠
La dernière fois que j’avais vu Maden, c’était en décembre un peu avant le 25 décembre et Noël. Il faut dire que je n’étais pas dans mon assiette, ce jour-là. Trey venait de me jeter de sa chambre comme une vulgaire prostituée et m’avait clairement fait comprendre d’aller voir ailleurs. Mon meilleur ami avait été là pour moi, comme j’avais tenté de l’être pour lui avec cette fille, Skye, dont je lui connaissais des sentiments envers elle. On continuait à s’envoyer des messages bien sûr, mais j’avais eu peu de temps à lui consacrer en direct et il me manquait. C’est vrai, qu’entre son boulot, le mien, ma semaine au ski avec toute la tribu Chad and Co, et les autres péripéties, Maden était passé en second plan. Je savais qu’il n’aurait jamais cautionné mon attitude avec Trey. Déjà qu’il l’avait dans le collimateur vis-à-vis de Skye, alors si je lui disais qu’au lieu de faire une croix sur lui, je m’étais encore plus investie dans une « pseudorelation » vouée à l’échec, il m’aurait surement dit que je faisais une erreur et je le savais. Oui, Trey était une erreur, mais je ne pouvais contrôler les élans de mon cœur, et j’étais bel et bien amoureuse de lui. Mais je savais que derrière ses airs d’homme sans sentiment, sans attache, se dissimulait un Être qui méritait d’être connu et aimé. Mais je savais aussi que Trey était amoureux de la même fille que Maden, la dénommée Skye. Une jolie fille que j’avais eu l’occasion de rencontrer lorsque j’avais traîné mon ami dans son café pour qu’il se décide à l’inviter au restaurant. Dans un sens, je jouais un jeu dangereux, mettre la brunette et Maden ensemble, signifiait faire souffrir Trey ou pire encore faire souffrir Maden si la fille en question était comme je le savais encore amoureuse de l’homme que je convoitais.
Et puis…Qui me disait que Trey viendrait vers moi un jour ? Rien, malheureusement. Mais je gardais un petit espoir, surtout depuis qu’il avait fait son coma éthylique, il y a quelques jours. Trey était malheureux et lorsque sa vie n’allait pas, il buvait. Et cette fois, il avait vraiment abusé. Milo m’avait prévenue qu’il avait été emmené à l’hôpital et moi, et bien…En bon St Bernard complètement aveuglé par mes sentiments, j’étais sortie de mon lit à 2 heures du matin, fonçant pour savoir s’il allait bien. J’avais prétexté que j’étais là par hasard, que j’avais rencontré Milo et Chad en revenant d’une soirée et que l’information de son coma m’était parvenue. Lui avouer que j’étais là uniquement pour savoir s’il allait bien aurait été contraire à notre petite entente, mais cela faisait bien longtemps que de mon côté, il était branlant. Il était mal en point, trop…Il m’avait fait mal au cœur, mais comme à son habitude, il n’avait rien montré, sauf…que depuis notre séjour au ski, notre relation amicale avait évolué ou peut être autre chose, je ne sais pas. Je suis restée toute la nuit avec lui, parce qu’il me l’avait demandé, lovée dans ses bras, je me suis prise à rêver que quelque chose pouvait être possible, et lorsque je l’ai invité à manger un morceau le midi, il n’a pas refusé. Wow ! Vous imaginez ma surprise. Notre première sortie sans sexe, sans personne d’autre que nous deux, en tête à tête. Les règles étaient enfreintes, des questions sur la vie personnelle, des révélations que je ne voulais pas vraiment, mais que j’avais besoin de lui dire. Résultat…Ça faisait faire 15 jours que je n’avais plus de nouvelles ! L’ascenseur émotionnel, une chose pour laquelle Trey était passé maître en ce qui me concernait.
En plus, de tous mes soucis côté cœur, je m’étais retrouvée sous les barreaux à cause de mon frère. Mon visa avait été suspendu, tout ça parce que ce petit con avait attenté à la sécurité des États-Unis. Bravo, la famille ! J’avais besoin de souffler, de voir Maden, de passer un peu de temps avec lui, et d’oublier un peu tout le reste. Je profitais donc de mon jour de repos et d’une bonne nouvelle en poche pour aller lui rendre visite. Après un rapide coup de téléphone, j’arrivais dans son magasin sur la 5ème Avenue. Je le connaissais maintenant par cœur et même les employés savaient qui j’étais, ce qui me valait souvent des petits cadeaux sympathiques. Des jouets partout, des peluches géantes et une décoration sur le thème de la future fête de la St Valentin. Je m’attardais sur les boîtes de chocolats en forme de cœurs, comme c’était mignon. Une chose que chez moi, au Mexique, nous n’avions pas. Abigaël, la responsable des ventes vînt me chercher pour me dire que Maden ne serait pas disponible avant une petite heure. Je montais donc dans les étages pour aller voir les nouveautés lorsque j’aperçue une silhouette connue, cheveux d’un noir de jais, lisse et long, taille fine et ce visage qui me faisait bien comprendre que je n’étais pas à la hauteur dans la bataille pour obtenir, les avances de Trey. J’hésitais un moment avant de finalement aller vers elle, l’air de rien. Regardant les objets tout près de là où elle était, en réfléchissant à ce que je pourrais bien dire pour amorcer une conversation. Puis, lorsque je fus assez près, je fendais la surprise. « Skye ? Cé bien céla ? Tou es l’amie dé Maden…On s’est rencontré l’autre jour dans ton café…Jé souis Cheyenne, la meilleure amie dé Maden » Je lui tends une main qui était je dois dire faussement amicale, mais j’avais bien l’intention de profiter de ce moment pour pousser la brunette indécise dans les bras de mon ami. Maden m’avait plus ou moins parlé qu’elle avait repoussé ses avances et je me doutais du pourquoi. Trey. Et si mademoiselle était entre deux chaises, j’allais tour faire pour lui venter les qualités de Maden pour l’influencer et la forcer à choisir. |
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