Je pousse le bouton du volume quand une bonne vieille musique d’ACDC résonne dans l’habitacle de ma mustang rouge. Bon dieu qu’ils sont bons. Du pur son, du rock, du vrai. C’est purement jouissif de rouler sur du bon son comme ça. Putain ! J’appuie sur l’accélérateur, faisant rugir mon bébé rouge. En moins d’une heure, je suis sur le parking de la Great. Ou j’étais ? Chez mes grands-parents. Ca faisait un petit moment que je n’y étais pas aller. Bon d’accord, que deux semaines mais c’est que ma grand-mère peut se montrer très convaincante pour obtenir ce qu’elle souhaite. En plus, je leur devais de l’argent donc j’en ai profité pour leur rendre. Enfin… Ma grand-mère m’a mis une claque parce que j’osais lui rapporter de l’argent et elle m’en a redonné. Je le referais ! Jake était là aussi ! Mon petit frère, il a tellement changé depuis qu’il fréquente Mia. Je le vois plus du tout et pour tout dire, ça m’emmerde pas mal. En plus de ça, mon pote Chad me déserte aussi. Il traîne qu’avec mon frère et Mia encore. Elle est partout cette brune aux formes généreuses. Et mon sex toys, ma sulfureuse Louann ne couche plus. Alors, je suis plutôt… Bon j’ai encore toutes les baises que je veux mais, ça m’emmerde qu’on m’enlève mes habitudes là. Enfin disons que la copine de mon frère commence à rentrer dans ma liste noir, gentiment certes. Ce soir, j’ai besoin de me défouler avec un pote. Je vais aller insister avec Chad pour qu’il sorte en solo avec moi. Sérieux, une bonne fête comme au bon vieux temps lui rappellera qu’il a tord de se caser, surtout avec Louann. Je ferais une pierre deux coups. Je récupère mon pote et mon sex toys à la fois. Futé non ?!

Une fois dans ma chambre, je pars direct sous la douche pour faire disparaître ma journée par l’eau bienfaitrice. L’air de rien, l’eau a été témoin de pas mal de chose chez moi. Notamment ma première branlette quand j’avais quatorze ans. Mais je ne sais pas, l’eau ça a toujours eu un sacré effet sur moi. Observons les femelles avec un maillot mouillé. Bon sang, j’ai la trique direct rien qu’en y pensant tellement c’est bon. Je ressors de l’eau, m’essuie avant d’enfiler un jean, un tee shirt et ma veste en cuir. Un peu de parfum et je suis prêt. C’est rapide mais t’inquiète que je vais réussir à avoir une nana, voir deux. Je quitte ma chambre et retourne à ma mustang pour aller jusqu’à l’appartement du pote Chad. Il était bien logé le salaud. Dans le quartier Est avec un appartement à faire pâlir n’importe quel couillon qui n’a pas de thune. Enfin, il est bien quoi. Mais avec le métier qu’il a choisis, putin le chien. Je gare la voiture devant et laisse les clés au portier avant de monter dans l’ascenseur que je connaissais bien pour en avoir prit une dedans. Une fois à l’étage, la cloche sonne m’indiquant que j’étais arrivé. Je rentre dans le salon désert ou en partie. Sur le canapé, le frère de Chad que j’avais rencontré à la fête mais dont j’avais déjà entendu parler. Pour ainsi dire, c’est comme si je le connaissais. Je lui fais un signe de la main en me raclant la gorge. « Chad est là ? » dis-je. Mais c’est Louann qui descend dans un short et débardeur. Bref, ce qu’il fallait pour me permettre de reluquer sans gène. Je lui fais un clin d’œil en m’approchant d’elle avec un sourire. « C’est une invitation ta tenue chérie ! » Elle roule des yeux tandis que l’intéressé descend enfin. Il semble surpris de ma visite mais c’est vrai que je n’ai pas prévenu en même temps. J’écarte les bras avec mon sourire taquin en place. « Je t’invite ma poule, habille-toi et on sort en amoureux ! »

Mais Chad me dit qu’il ne peut pas, qu’il a une soirée avec la jolie brune à ses côtés. Je tourne la tête vers elle avec un soupir. Bon sang, ils n’allaient pas me faire ça. Je demande quel genre de soirée et ce n’était pas de celle que je fréquentais. Un vernissage avec Jake et Mia. Encore une sortie avec mon frère et moi pas. J’ai l’air couillon du coup là, ma soirée est foirée. Bon, je peux toujours sortir tout seul mais comment dire ? Je me réjouissais à l’idée d’avoir mon pote pour compagnie et non, il préfère aller vers mon petit frère. Putain celui-là, va falloir que je lui explique qu’on a chacun ses potes. Bon, je suis un peu jaloux mais en même temps, faut me comprendre. Moi pauvre Trey isolé de tous pour seule compagnie les femmes et leurs cuisses chaudes. Bon, pas si à plaindre que ça mais MERDE ! « Bon je vois… Tu sais quoi, va falloir que tu me trouves une place et vite fait dans ton agenda mec. Tu fréquentes trop mon frère pour ton propre bien… » Je regarde la belle Louann un instant avant de tourner le regard vers le seul être vivant qui restait dans la pièce. « Hey Milo ? Tu sors avec eux toi ? … Non ? … Cool ! Va te préparer dude, je t’embarque avec moi ! » Je rigole avant de tourner la tête vers Chad qui ne semblait pas très chaud pour cette option. Je pose une main sur son épaule. « Relax Chad. Je sais que ton frère a des soucis mais t’inquiète, personne n’osera lui dire quoi que ce soit avec moi. Et puis, on va juste aller s’amuser en boîte, je le surveillerais et tu verras… Ca va lui faire du bien de sortir. Il est à New York craps, autant en profiter ! » Je tourne le regard vers le canapé où le frère de Chad n’avait toujours pas bougé. Je soupire. « Bon allez à votre vernissage de riche là, moi je m’occupe de ton frère ! » Je m’approche du canapé où était Milo et son livre entre les mains. Je me penche légèrement sur mes cuisses avec un sourire plus doux. « Ecoute Milo, on va juste sortir entre mecs pour faire plus ample connaissance. Je te donnerais pleins de conseils pour ta futur vie sur New York. L’air de rien, il va falloir que t’encaisses pas mal de chose tu sais ! Allez Dude ! Lève-toi et va te faire belle, je t’attends ici beauté ! » Je lui fais un clin d’œil avant de me redresser, me dirigeant vers la cuisine en lançant un « je me sers » à Chad. J’ouvre le frigo et prends une bière avant de fouiller dans ses placards pour prendre un paquet de chips.

Je m’étale sur le canapé, ouvrant ma bière et la sirote en attendant que Milo revienne. Pire qu’une gonzesse. Je soupire tout en mangeant mes curly, mes seuls amis pour la soirée. Chad et Louann passent devant moi, tout beaux. Je fais un clin d’œil à Chad et écoute ses recommandations puis je les regarde partir, enfin surtout le cul de la bomba Louann. Sourire rêveur, je retourne à mon paquet que je finis en même temps que ma bière avant qu’enfin, la belle Milo coquette ne redescende habiller. « Dude, tu vas pas sortir comme ça quand même ? T’es pas à Bouse-ville ici ! Rah, c’est pas vrai. » Je me lève du canapé et monte dans la chambre de Milo. J’ouvre son placard et observe ses vêtements. Après qu’il m’ait dit de ne pas les toucher, je regarde juste avant de lui montrer un jean « Tiens, prends ça.. et ça » fis-je en montrant un tee-shirt. Puis, je sors de sa chambre pour le laisser s’habiller et part piquer une veste dans le placard de Chad. Je redescends et ouvre la porte sans frapper. « Tiens, tu mettras cette veste aussi ! Maintenant, tu es présentable mec ! … Tu sais quoi ? Quand tu seras installés vraiment, appelle-moi qu’on aille faire du shopping un peu, histoire de te rhabiller normalement ! » Je lui fais un clin d’œil et quand Monsieur est enfin prêt, on peut quitter l’appartement de Chad pour se diriger vers le billard. Si je l’avais emmené en boîte, je pense qu’il aurait pêter un câble. Allons-y tranquille pour la première soirée ! De toute façon, avec Chad qui est en couple, je risque de devoir me trouver un nouveau compagnon et rien de tel que de faire sortir Milo de sa bulle et son cocon protecteur. Je suis sur qu’on peut en faire quelque chose de lui.

On arrive dans ma mustang rouge et Milo rentre dans celle-ci en silence. J’espère qu’il n’allait pas rester muet toute la soirée sinon ça allait être sympa. Il claque la portière et je fais rugir mon moteur avant de m’engager sur la route tout en commençant à poser quelques questions au brun. Ben oui, je me renseignais sur l’engin de course. A savoir que j’avais du boulot bordel. Il ne sortait pas, aimant la compagnie des livres. Louann ne l’avait sorti qu’à la bibliothèque dont il avait eu un job. Il avait une maison et il attendait que ses affaires arrivent pour pouvoir emménager. En gros, c’était un vieux garçon quoi. Je tourne légèrement la tête vers lui. « Et les filles dude ? Tu t’en fais ? » Je le vois rougir tout en répondant un « roh non… » en rentrant la tête dans ses épaules avec un sourire niais. Je souris en retournant sur la route avant d’ajouter. « Dude, ne fais jamais ça. C’était bien quand t’avait dix ans mais là non… » Je le vois baisser la tête, merde je l’avais peut-être blessé. Il allait falloir que je fasse gaffe à ce que je dis quand même. Je grimace avant d’ajouter d’une voix un peu moins froide. « C’est rien mec, on va passer une soirée cool tu vas voir. Billard, discussion et bière. Je vais te montrer comment vivent les New Yorkais. » Je souris tout en continuant de rouler durant une bonne vingtaine de minutes. Je gare ma voiture sur le parking du billard et on rentre avec Milo à l’intérieur. J’étais un habitué de l’endroit, j’y allais facilement une à deux fois par mois. Amélie s’approche de moi avec son sourire charmeur. Elle se colle à moi en me glissant à l’oreille l’heure à laquelle elle finissait. Je souris en passant une main sur ses fesses. Amélie, c’était une grande cochonne. Elle se tourne vers Milo et fait son manège. Je regarde avec un sourire avant de voir Milo venir se cacher derrière moi. Je lève les mains en faisant un signe à Amélie avant de conduire Milo jusqu’à notre table. « Dude, tu sais, quand une fille se colle à toi comme ça, c’est qu’elle veut que tu utilises ta queue pour leur faire voir les étoiles. Tu vois ce que je veux dire dude ?! » … « Elle en veuuuux à ma queue ? Mais pourquoi ? » Non, il est sérieux ? Merde, c’est vrai que je n’avais pas pensé à demander à Chad si son frère était encore puceau ou pas. Puis, la lumière se fait dans son esprit puisqu’il se met à rougir en souriant. « Oh…Maiiis jeee…Veuuux pas moi ! » Je lève les yeux au ciel.

« Dude, leçon numéro un. Quand une fille canon s’approche de toi et que tu ne veux pas d’elle, tu te barres pas en courant en faisant ta vierge effarouchée. Tu la repousses gentiment en reluquant une autre nana, lui montrant que tu as déjà une autre cible mais que peut-être plus tard, elle sera la prochaine. » Je le regarde un instant avant de me tourner vers Amélie lorsqu’elle s’approche de nous avec un sourire et un regard curieux sur Milo. J’attire son attention et je demande d’une voix grave. « Apporte une bouteille de whisky et un pichet de coca. Deux verres… Merci ma belle. » Je la regarde partir en regardant ses fesses rondes avant de me tourner vers Milo qui semblait encore mal à l’aise. Je donne une tape amicale sur sa cuisse avec un sourire. « Détends-toi dude. Ici personne ne te jugera parce que soit il en aura pas le temps, soit il ne le remarquera même pas. New York comporte bien trop de monde pour faire attention aux petits défauts ! Allez, amuse-toi et laisse-toi aller. Laisse sortir ce que tu n’as jamais fait sortir ! Montre que tu as des couilles ! » Je souris à Amélie lorsqu’elle pose bouteille et le reste et je caresse sa cuisse sensuellement avant de servir un verre à Milo, le dosant doucement pour commencer. Pour moi, c’est whisky pure. Je lève mon verre, le cognant contre celui du brun avec un clin d’œil. « On va s’amuser mec, tu vas voir. Tu sais jouer au billard ? » Je le regarde boire son verre, ouvrir les yeux tandis qu’il tousse légèrement. Je donne une tape dans son dos avant de soupirer. « Deuxième leçon dude. Quand tu ne sais pas boire, tu prétextes avoir vu une bonne nana dans un coin, faisant croire aux autres que tu as bu de travers. » Il hoche de la tête et je souris, en buvant mon verre d’une traite. Finalement, j’étais certains qu’on allait passer une bonne soirée. Avec la gueule qu’il avait, c’était obligé qu’il arriverait à se coincer une fille à un moment.

Je tourne la tête surpris, lorsque Milo laisse exprimer son ventre par un énorme rot. Je hausse un sourcil lorsqu’il rougit en s’excusant. Je hausse des épaules, le réconfortant sur le fait que roter ne me gênait pas et pour clore cette conversation, je fais comme lui afin qu’il ne se sente pas seul. Cela a le mérite de le faire sourire. Je le voyais à ses yeux qui brillaient que l’alcool commençait déjà à faire son petit bout de chemin chez lui. Je bois un autre verre cul sec avant de me lever pour m’approcher d’une table de billard. Je prends deux queues et j’en tends une à Milo. « Donc….Llllleee but c’est deeee mettttttrre les boules dans les trous à l’aide de la queue….. » Il éclate de rire et je le regarde avec un sourire. J’étais clairement amusé de la situation et je fais un signe pour qu’on apporte d’autres boissons par ici. Puis, j’hoche de la tête pour répondre. « Yep Milo ! C’est ce qu’il y a de plus important ! Savoir maîtriser sa queue pour bien viser et rentrer dans le trou. » Salace à souhait. J’étais comme ça et au vu de son regard, il n’avait pas compris le double sens. Je place les boules au centre du billard et enlève le triangle. « Vas-y Dude, tire dans le triangle. » Encore un sourire et un sous-entendu. Bon sang que j’étais bon ce soir. Milo se positionne prêt à tirer mais deux magnifiques filles s’approchent de nous et demande à participer. Je me retourne prêt à répondre mais le petit Milo me devance. « Bien sur ! La soirée sera encore meilleures avvvec vous deux ! » Alors là chapeau mec ! Putain, fallait le dire si l’alcool te décoinçait. A moins qu’en contact avec une queue de billard, il avait retiré la sienne du fion. « Allez Dude, tire un bon coup, tu vas voir… C’est puissant ! » Je lui fais un clin d’œil et récolte les rires des deux jeunes femmes. Okay, on était pas tombés sur des lumières mais qu’importe. Un trou reste un trou !

Milo commence à jouer et casse le triangle, faisant rentrer deux boules. Il joue un autre coup puis c’est à la plus petite des deux filles « pourtant grande » de jouer. Elle se penche de manière suggestive en lançant un regard en coin vers Milo, sa langue se passant sur les lèvres et tire. Je la regarde, surpris. « Bon sang, tu sais manier les queues toi… » Elle me fait un clin d’œil que je lui renvois. Après deux coups, c’est à mon tour de jouer. Je me racle la gorge et boit mon verre d’une traite. Ce qui manquait là, c’était des clopes. Je fumais peu, mais j’aimais bien fumer quand je faisais du poker ou un billard. Je me tourne vers la plus petite et audacieuse et lui file un billet pour qu’elle achète un paquet dans la machine à tabac plus loin. Le temps qu’elle y aille et revienne, j’avais déjà fait tomber deux boules dans les trous. Je sors une cigarette et l’allume prestement, lançant le paquet à Milo avec le briquet. Je l’entends tousser et je lève les yeux au ciel avant de tirer, manquant mon coup. La dernière des deux filles avec un derrière à damner. Celle-là était pour moi. Je l’observe se déhancher pour viser et tirer. Elle marque trois boules. Bon sang, ça allait vite comme jeu avec de bons partenaires. Milo recommence à jouer. Je l’observe avec un sourire. Il semblait prendre plaisir à la soirée. La plus audacieuse se glisse derrière lui et je vois sa main frôler le derrière de Milo. Celui-ci se redresse surpris, ratant ainsi son coup. Je m’approche de lui avant qu’il ne fasse une remarque. « Dude, troisième leçon. Lorsqu’une fille te plote, tu te retournes et tu lui lances une remarque du genre « T’as aimé ? Attends de voir sans tous ses vêtements ! » Bref, un truc pour bien montrer que son geste n’est pas passé inaperçu. » Il hoche de la tête et je souris. Le jeu continue et c’est la plus audacieuse qui le termine.

J’écrase ma cigarette dans le cendrier et remet les boules dans le triangle. Je me tourne vers la grande aux formes que je rêvais de pouvoir parcourir de mes mains et mes lèvres. UNE BOMBA ! Celle-ci accepte. Je me tourne alors vers l’autre fille mais celle-ci propose d’aller boire un verre au bar en se tournant vers Milo. Une invitation pure et simple. Je souris et m’approche du pote. « Va donc faire connaissance avec la demoiselle dude ! N’oublie pas, personne ne te jugera ! Et si ça arrive, je viendrais lui pêter la gueule, tu peux en être certain ! Amuse-toi et apprends ! » Je lui donne une tape amical sur le cul avant de me tourner vers l’autre fille qui m’avoue enfin son prénom, Clara. Hmh… Elle avait un prénom comme une fille de porno, Clara Morgan. J’espère qu’elle est comme elle au lit. « Alors, vas-y Clara… Prends la queue et tire… Je te laisse mener la danse ! » Elle me regarde en se mordant la lèvre. J’étais face à elle. Elle se penche en avant, m’offrant une vue béante sur son décolté et sa poitrine pleine. Hmh. Un appel à la luxure cette fille. Je tourne la tête sur le côté lorsqu’elle contourne la table pour tirer à nouveau et observe Milo de loin. Voyons voir comment il allait se démerder celui-là.

Je regarde Milo suivre la jolie brune jusqu’au bar avec un sourire avant de me concentrer à nouveau sur la partie de billard, mais aussi sur le magnifique derrière de cette belle brune. Hmh. Pas besoin de seins, ses fesses faisaient l’affaire. Je me glisse derrière lorsqu’elle se penche pour jouer et mon corps se colle au sien. Je l’aide à tenir la queue de billard et mes lèvres se glissent jusque vers son oreille. « Une aussi belle fille ne devrait pas se pencher ainsi, surtout avec une chute de rein comme la tienne. » Je mordille son lobe et elle lâche un gémissement. Je me redresse et sourit avant de tourner le regard vers le bar pour voir comment s’en sortait Milo. L’audacieuse avait sa main sur son entrejambe. Et bien, il s’en sortait bien tiens. Elle le relève et le tire jusque vers les toilettes. Mon sourire s’agrandit et quand il regarde dans ma direction, je lève les pouces en mimant « Jackpot Dude » avec mes lèvres. Il disparait et je me retourne vers la brune avec un sourire. « Je crois que ta copine va prendre son pied en premier ce soir… » Elle sourit en posant la queue de billard sur le sol et hausse des épaules. « Pas grave, je prendrais une double dose. » Je me mords la lèvre inférieur avec un sourire et un hochement de tête signifiant clairement « oh oui babe, tu vas en prendre ce soir ». On continue la partie et je la laisse gagner par galanterie, même si j’avoue que son derrière n’y es pour rien. Non vraiment. Je me retourne lorsque je vois une ombre passer et je constate qu’il s’agit de Milo avec un sourire digne d’un mec qui vient de baiser. Je me tourne vers la brune qui s’appelait Emma et lui demande d’aller me chercher un whisky et de se prendre une boisson pour elle, c’est moi qui l’invite. Dès qu’elle part, je pose ma main sur l’épaule de Milo et lui dit d’une voix emplie de fierté. « Je suis fière de toi Milo. Tu fais fort… Vraiment ! » Je souris, sortant une cigarette pour l’allumer tout en relevant le regard vers le brun. « Est-ce qu’elle mmmaa petite amie mmmmaintenant ? » Je lève les yeux au ciel avant de serrer son épaule dans ma main. Bon sang, il fallait vraiment tout lui apprendre de A à Z. Pire que mon Jake, bien que… C’était différent, et je crois que ça me plaisait de m’occuper de Milo. C’est comme-ci j’étais à nouveau le grand frère trop protecteur. Mais j’avais besoin de ça. Et Jake me… manquait.

« Ecoute Dude, avec ce genre de fille, ce n’est pas une relation qu’elle cherche mais juste de la chaleur que tu lui as accordé. Coucher avec une fille ne veut pas dire que tu deviens un couple. Et heureusement parce que putain, je serais un beau salaud avec des centaines de relations. T’imagine mec ?! » Je souris avant de voir la brune revenir avec le verre de Milo. Celui-ci le boit et Trey sourit à Emma qui lui tend son verre, il trinque avec elle le regard brillant et prometteur de ce qui pourrait se passer. « Jjjje me sens bizarre…Je crrrrois que je n’aimmme pas faire ça…comme çççça. » Je me penche légèrement pour l’écouter lorsqu’il s’était rapproché de moi et je souris. Je me redresse et tourne le visage vers lui. Je passe une main dans ses cheveux pour les frotter légèrement, dans un geste d’affection. « Don’t worry Dude. Personne ne te juge, au contraire. Y’a plusieurs mecs qui ont un peu les boules parce que tu as baisé et eux non. Laisse passer, boit et n’y pense plus. Tu profites de la vie. Et ça, c’est ta quatrième leçon. Ne pense à rien qu’à te faire du bien ! » Je trinque mon verre contre celui-ci de Milo avant de l’avaler cul sec. Je se retourne vers le billard et propose une autre partie. Ils ont l’air chaud, tant mieux. Je mets en place le triangle et range les boules tandis que Milo attrape la queue. Sarah l’observait toujours et se collait parfois à lui. Elle en redemandait apparemment. Bon sang, c’était toujours les plus timides qui attiraient. Enfin, je n’allais pas me plaindre parce que j’avais une magnifique belle plante qui n’attendait que mon service pour la découvrir complètement. J’avais surtout hâte de pouvoir saluer de plus près son magnifique derrière. Hmh.

La partie est rapide et Milo remporte haut la main. Pour se faire, j’offre une tournée générale et on part s’installer sur les sofa. « Dude, tu sais chanter ? » Mon regard était sur Milo. Celui-ci dit qu’il se débrouille mais qu’il n’est pas chanteur. Je souris et me lève. « Je reviens… » Je quitte le coin tranquille pour me diriger vers le bar. Je demande une bouteille de whisky et la possibilité de s’inscrire pour chanter une chanson. Le barman à l’air plutôt heureux de pouvoir faire tournée le karaoké car ça avait toujours du succès. Il hoche de la tête et dit qu’il le mettra en route dans dix minutes. Je souris et inscris Milo sur le registre avec moi-même pour un duo sur les Blues Brother, Soul man. Je retourne jusqu’à notre table ou le pauvre Milo subissait encore l’audacieuse. Il tourne un regard qui disait clairement « aide-moi » vers moi et je le prends en pitié. J’appelle la fille et trouve une excuse pour qu’elle laisse mon pote un peu tranquille. Les deux filles finissent par nous quitter mais la brune me donne son numéro pour qu’on se voie après. Je lui fais un clin d’œil et après un baiser, je me retourne vers Milo en levant mon verre de whisky. « Alors ma couille, comment c’était cette partie de jambe en l’air ? » Mais il n’a pas le temps de me répondre puisqu’on est appelé par le barman à monter sur scène pour notre duo chanson. Je souris en me levant et tourne la tête vers Milo. « Allez viens beau brun, tu vas encore en faire tomber plus d’une en chantant. Et pas de refus ! » Je tire le bras de Milo pour monter sur scène. Je lui tends le micro et sourit dès que la chanson démarre. On allait se marrer.

Trey avait beau me dire que ce genre de choses étaient normal sur New York, je n’étais pas New Yorkais et encore moins habitué à ce genre de relation. Et pour être tout à fait franc, je me sentais plus sale que comblé. Ok, coucher avec une jolie fille était agréable, mais je n’imaginais pas les relations sexuelles de cette manière. Pour moi les sentiments devaient passé avant tout et même si je n’étais pas un expert dans ce domaine, je ne ressentais aucun plaisir à faire ce que Trey me faisait faire actuellement. Mon éducation avait certainement beaucoup à voir la dedans ou peut être avais je lu trop de livres qui m’avaient permis d’avoir un sens moral plus développé que mon camarade de soirée.

« Don’t worry Dude. Personne ne te juge, au contraire. Y’a plusieurs mecs qui ont un peu les boules parce que tu as baisé et eux non. Laisse passer, boit et n’y pense plus. Tu profites de la vie. Et ça, c’est ta quatrième leçon. Ne pense à rien qu’à te faire du bien ! »

Me faire du bien ?! Je me faisais du bien en restant à la maison avec un bon bouquin, à regarder la télé ou écouter de la musique. C’était gentil de la part de Trey de vouloir me sortir de m’aider à extérioriser, je ne lui reprochais rien de ce côté-là, après tout, j’étais sur New York et il est exact que je prenais un certain plaisir à me sentir enfin comme tout le monde, au fait que les gens ne me jugeaient plus comme à San Antonio. Mais cela ne retirais pas mon sens moral irréprochable. Qu’auraient pensé Maman et Papa en voyant faire ce genre de choses ? Ils n’auraient pas été contents ? Et Chad ? Je baisse la tête et regarde mes pieds avant que mon ami me donne un autre verre, je regarde le liquide opaque et presque noir et je soupire. Il buvait trop et moi…Je suis trop influençable, parce que j’en oublie mes pensées et n’arrive pas à dire non, je bois mon verre à moitié alors que le Sarah se frotte encore contre moi. Je regarde Trey en l’implorant de m’aider, ses frotti-frotta, très peu pour moi et puis quoi…Elle avait eu ce qu’elle voulait non ? Pourquoi est ce qu’elle me collait encore.
Heureusement je pouvais me donner de la contenance avec le jeu, mais…toute chose à une faim et la partie tourna plus court que je ne le souhaitais. Je suis Trey, courant presque derrière lui pour éviter les mains de Sarah qui n’arrêtait pas de me caresser les fesses. Je ne suis pas prude…Enfin si peut être un peu. Déjà que les contacts physiques étaient dur pour moi, mais alors lorsque je ne les voulais pas, c’était pire encore. Je me glisse sur le divan à côté de Trey et je respire un peu mien que mon derrière soit enfin dissimulé et hors d’atteinte.

Chanter ? Que voulait il qu’on fasse ? Que je chante pour lui ? Je me sens un brin nerveux et je savais que cela n’était pas très bon, mais rien à l’horizon, pas de sensation de contraction dans les poumons, pas de tremblements. Hum…l’alcool aurait il sur moi des effets plus ou moins positifs. Je hausse les épaules en lui disant que je chantais juste mais que je n’étais pas un pro de la chansonnette. Ma réponse semble plaire à mon ami qui se lève en me laissant tout seul avec les deux filles qui semblaient en pleine discussion sur les exploits des toilettes. Je rougis littéralement et tape du pied en observant Trey de loin, j’espérais sincèrement qu’il revienne vite, car je sentais que Sarah n’avait qu’une envie, se rapprocher de moi. Je ne suis pas encore doué pour les sentiments des autres, mais je n’étais pas stupide, les regards en coin, les sourires, je savais ce que cela signifiait. Trey revient enfin et m’aide avec la fille qui recommençait à me toucher partout. Je respire mieux lorsqu’elles s’éloignent et je me cale plus à mon aise dans le divan. Je porte mon verre à ma bouche qui était des plus sèches après ce que je venais de vivre et je m’étouffe presque à la question de Trey.

« Alors ma couille, comment c’était cette partie de jambe en l’air ? »

J’allais sans doute bêtement lui répondre que l’on ne parle pas de ce genre de chose, que ce sont des choses qu’on en se raconte pas entre mecs, enfin je ne l’avais jamais fait et même avec mon propre frère. Seulement, je n’ai pas le temps de m’exprimer et grand bien me fasse, on nous appelle pour monter sur scène. Sur le coup, je ne réagis et suis le pote bêtement. Puis lorsque je me rends compte que vais devoir être devant tout le monde, je me bloque et Trey me tire par le bras pour monter avec lui. Pas de refus ?! Mais c’est que je ne voulais pas, moi. Il me tend un micro que je prends sentant mes jambes tremblée sous l’émotion. Savait il que je pouvais péter un plomb à tout moment. Il ne m’avait jamais vu en crise, mais cela pouvait arriver, si on me poussait de trop. La musique débute et Trey semble à l’aise et content de lui, mais moi…J’ai la sensation que rien ne va sortir de ma bouche. Je ferme les yeux une fraction de seconde et réfléchis à ce que je pourrais faire pour me sentir mieux. Ce n’était pas la première fois que je montais sur une scène, je faisais du théâtre, mais avant de monter j’avais un temps de préparation, d’adaptation et…J’observe Trey qui se remue et m’invite à faire de même. Je reste pourtant bloqué la gorge nouée et tentant d’apercevoir les visages en bas, mais trop éblouie pas les lumières, je ne devine que des ombres. La musique…les blues brothers…Un grand un peu con et un petit gros qui aiment le jazz…Ok…Me mettre dans la peau du personnage. J’ouvre les yeux avec une assurance nouvelle et dans mon personnage et je me mets à suivre les mouvements de Trey qui se met à pousser la chansonnette. Wow ! Mais c’est qu’il avait la voix d’un blues man ! D’abord timidement, je me mets à chanter quelques paroles, puis je regarde l’écran et enfin je me libère d’un poids. Je chante vraiment, remuant les fesses comme si j’étais seul à la maison, chose que je savais faire, puisque je le pratiquais assez régulièrement. Ma voix moins rauque que de celle de Trey raisonne maintenant et je m’amuse, le sourire aux lèvres et une envie de continuer le jeu. J’entends même des cris d’encouragement de la part des filles plus bas et je regarde mon ami qui s’amuse aussi. Finalement, Trey était plutôt sympathique et il me faisait du bien. Il avait raison sur une chose personne ne me jugeait et mon handicap que je pensais écrit en lettres capitales sur mon front, ne l’était pas en fin de compte. Je profite jusqu’à la fin de la chanson et tout en riant, je descends les marches avec Trey.



Ouais, je sais, il y a mieux comme compliment, mais là sur le fait accomplie, je ne savais pas trop quoi dire d’autre. Et puis, c’est vrai, il avait tout pour lui ce mec. La classe, la beauté et le charisme, je voulais lui ressembler. En modifiant peut être certaines choses qui me déplaisais comme coucher avec les filles uniquement parce qu’elle te posait la main là où il fallait. Ca…je lui laissais volontiers. On reprend nos places dans nos sièges et je garde le sourire. Une étrange sensation de bien être dans mon corps. S’amuser ressemblait donc à ça. Je regrettais maintenant de ne pas l’avoir réalisé avant. Oh, bien entendu, je sortais de temps en temps au Texas, mais cela n’avait rien à voir avec la soirée que Trey me faisait passer. Je finis mon verre en observant mon voisin de temps en temps qui lui matait plutôt un groupe de filles qui gloussaient un peu plus loin. Je m’avance posant mes mains croisées sur les cuisses.

Apprends-moi ! A êtttre comme toi. Je vouddraiis pouvoir avoir de l’assurrrrance. Ne pas baisser la têtttte à chaque fois qu’on m’adresse la parrrole. Mais il fauuut que tu comprennnes que je ne suis pas…aussi facile que ce soir. Il m’arrive d’avoiiir des crises d’angoisse et je peux faiiire peur aux autres. Mais je te voulllais aussi te remercier deeee faire attention à moooi. De ne pas avoir honnnte de moi. Merciii.

Je faisais référence à mon frère bien évidemment, il n’était pas parfait et je le savais, mais je l’avais toujours vu ainsi. Chad était plus sensible qu’il ne le montrait et s’il était dur avec moi, c’était uniquement pour se protéger lui. Trey, lui ne semblait pas prendre mon handicap comme une fatalité, mais comme une chose qu’on change, comme une mauvaise habitude qu’on doit effacer. En cela, je lui en étais reconnaissant.

Je lance un micro à Milo une fois que l’on est sur scène et je lui fais un clin d’œil alors que la musique démarre. Je commence à remuer légèrement attendant que ce soit le bon moment de chanter. Je tourne le visage vers Milo et je sens qu’il stresse, qu’il n’est pas à l’aise. Chad m’avait dit qu’il lui arrivait d’avoir des crises. J’espère qu’il n’allait pas en faire une. Je n’aurais pas honte, ça non mais je ne savais pas comment le calmer. Je lui fais un signe pour qu’il fasse comme moi et il semble hésiter puis finit par reprendre de l’assurance. Je souris avant de faire un pas en avant en glissant légèrement, poussant ma voix rauque pour commencer à chanter. Bon sang que c’était bon. J’adore chanter. Avec Jake, ils nous arrivaient parfois de se faire un petit trip dans le garage, lui derrière la guitare électrique et moi derrière la batterie. Parfois Misha nous accompagnait à la basse. On avait pensé à se faire un groupe, juste pour le fun mais ça ne s’était jamais produit. Pourtant je suis certain qu’on en aurait fait baver plus d’une. J’entends enfin la voix de Milo me rejoindre et je souris tandis qu’on entend les filles crier pour nous accompagner. L’ambiance monte d’un cran dans la salle. Les chaises sont poussées et la piste de danse se remplit un peu. Milo s’éclate et j’en profite pour le pousser encore plus. On se marre légèrement, bref c’était puissant. Lorsque la chanson se termine, je pose le micro sur une basse avec celui du pote et on descend pour aller s’abreuver er rafraîchir le gosier. « C’était gééénnial ! Tu channnntes super bien » Je souris en haussant un sourcil. Certes j’avais une belle voix, mais lui aussi savait pousser la chansonnette. Petit enfoiré, il cachait bien des choses. Je l’attrape par la nuque pour l’attirer vers moi et frotte un instant ses cheveux. « Mais toi aussi ma couille. Tu caches encore pas mal de chose, bientôt je vais découvrir que t’es un vrai gangster ! » Je rigole et on retourne à notre table. Je commande deux bières et finit le verre qu’il me reste en observant un groupe de fille plus loin qui n’arrêtait pas de me mater. Certes, le fait d’avoir montré ma voix grave et mon déhancher, j’étais certain que j’allais obtenir des petits papiers avec un numéro. Ou pas, toujours est-il qu’elles étaient plutôt jolies. « Apprends-moi ! A êtttre comme toi. Je vouddraiis pouvoir avoir de l’assurrrrance. Ne pas baisser la têtttte à chaque fois qu’on m’adresse la parrrole. Mais il fauuut que tu comprennnes que je ne suis pas…aussi facile que ce soir. Il m’arrive d’avoiiir des crises d’angoisse et je peux faiiire peur aux autres. Mais je te voulllais aussi te remercier deeee faire attention à moooi. De ne pas avoir honnnte de moi. Merciii » Surpris, je tourne la tête vers Milo. Il voulait vraiment apprendre. Mais c’est ce que je faisais déjà actuellement. Okay, apparemment la baise n’était pas son truc. J’empêcherais toute fille de partir avec lui dans les toilettes s’il n’est pas à cent pour cent d’accord. Pas grave, les pauvres demoiselles devront se contenter de moi. Je souris en hochant de la tête et lui donnant une tape sur l’épaule. « Okay dude ! Je vais t’apprendre tout ce que tu veux ! Si t’as une crise, ce n’est pas grave. C’est pas pour autant que je vais te tourner le dos. C’est juste qu’il faudrait que tu me dises comment ça se gère… Tu comprends ? J’voudrais pas avoir ton bro sur le dos après ça ! … Et en ce qui concerne Chad, il n’a pas honte de toi. Parce que c’est ce que tu sous-entends et j’ai été très proche de Chad à un moment. Quand il ne me lâchait pas bassement pour aller retrouver sa femme Ian ! » Je lui fais un clin d’œil et attrape ma bière que je cogne contre la sienne avec un sourire. « A ton changement d’attitude Dude ! » Je porte la boisson à mes lèvres et en boit la moitié. C’était une bonne soirée et je ne regrettais pas de l’avoir passé avec Milo. Il n’était pas aussi fou que je pouvais l’être, mais ça me faisait plaisir d’avoir quelqu’un à gérer, à changer et lui aussi. On finit nos bières tranquillement et je me lève pour aller payer les consommations au bar. Lorsque je reviens, je fais un signe de main à Milo pour qu’il me rejoigne. « Allez Dude ! Je te ramène, je pense que ça ira pour ce soir ! » On sort du billard, et je glisse le numéro d’Emma dans ma poche, bien décidé à l’appeler une fois que j’aurais ramené Mirette chez lui. Le trajet se fait doucement, on discute légèrement de la soirée et de ce que je comptais lui faire découvrir. L’éducation de Milo commençait maintenant. Je gare ma mustang devant l’appartement de Chad et me tourne vers Milo avec un sourire. « Tu sais Dude, tu devrais prendre confiance en toi. T’es pas moche, t’es pas con. Tu as tout pour plaire ! Un brin de confiance et tu seras parfait ! » On se salut et je le regarde descendre de voiture avant de faire un signe de la main. Je sors mon buste de ma voiture, posant mes fesses sur la fenêtre et mes bras sur le toit de ma voiture. « Hey Milo ! La prochaine fois, je t’emmène faire du shopping parce que ta garde-robe craint ! Passe une bonne nuit ma couille ! » Je retourne sur le siège et fait grogner ma voiture, tapant un message à l’intention de la belle Emma pour terminer ma nuit en beauté.

Trois semaines plus tard.
Je sors de la douche, une serviette autour de la taille et j’attrape mon téléphone. « Trey ? » Je soupire en entendant la voix de ma mère à l’autre bout du fil. Merde, j’allais en avoir pour encore une heure. « Maman ! Je suis désolé, j’ai pas le temps là ! Je dois aller faire une course en ville ! On se rappelle ce soir ?! … Okay ! … Ouais ! … Moi aussi ! … Ouaiiiis ! … Salut ! » Dieu que c’était long avec ma mère pour dire au revoir. « Prends soin de toi. Je t’aime. Tu me rappelles hein ? Passe une bonne journée. Et bla bla bla » C’était interminable. Et dire que Jake était pareil parfois ! Mon frère. On s’est réconcilié depuis peu. Ah, il m’avait manqué ce grand nigaud. Et fou amoureux en plus. Okay, je suis assez batard avec Mia, mais au fond je l’aime bien. Elle rend mon frère heureux et c’est tout ce qu’il me faut. Chad. Toujours pareil. J’ai un peu plus de mal à laisser passer. Que voulez-vous, j’ai la rancune facile et ces soirées avec Ian n’arrangent rien. Monsieur préfère l’italienne, parfait. Moi, je m’occupe de son frère. Je retourne dans ma salle de bain pour enfiler boxer, jean et tee shirt. Un pull et ma veste en cuir. Je prends mes clés sur mon bureau ainsi que du liquide que je glisse dans la poche arrière de mon jean. En cinq minutes, je retrouve ma femme et monte à l’intérieur pour aller chercher Milo. Et ouais, aujourd’hui je l’emmenais faire du shopping. J’étais allé récemment chez lui et quand j’avais vu sa garde robe, j’ai failli faire une attaque. Je lui ai liquidé plus de la moitié de ses vêtements. Bref, il fallait remplir à nouveau cette armoire. Je me gare sur le bord de la route qui donnait sur les quais et attend le brun qui ne tarde pas à arriver. Inutile de klaxonner, mon bébé était assez remarquable. Je l’avais lavé et fait briller la veille. Lorsqu’il monte en voiture, je souris et baisse le volume de ma musique. « Alors ma couille, tu vas bien ? » Je m’engage sur la route et je roule jusqu’à un parking pour sortir et aller sur la cinquième avenue. Je n’allais pas habiller ma couille dans n’importe quoi non plus. Pour avoir la classe, il lui fallait un peu de marque. Et puis, les jeans étaient mieux. Je ferme ma voiture dans un bip sonore et marche en remettant le col de ma veste. « Alors, comment c’était ta journée hier ? T’étais avec la blonde non ? »

Lorsque j’avais salué Trey ce soir là après cette soirée dont je pense que je me rappellerais un long moment, je me sentais, un homme nouveau. Pas parce que je m’étais retrouver avec une fille inconnue dans les toilettes d’un billard, non, mais parce que pour la première fois de ma vie, je me sentais apprécié et aussi ordinaire que les autres. La perspective des choses, prendre du recule, Trey était de bons conseils dans ce sens. Toute ma vie, ma mère m’avait surprotégé en pensant m’épargné les coups durs et les obstacles, mais en réalité, elle avait fait tout le contraire et elle l’avait enfermé dans un monde clos et sans saveur. Je ne l’en blâmait pas, elle ne pensait qu’à mon propre bien, seulement j’approchais de mes 30 ans et je n’avais pas vécu, j’étais resté ce petit garçon fragile qu’elle ne voulait pas voir pleurer. Elle se sentait peut être coupable de ma différence ou de m’avoir si longtemps privé de sa présence. Quoi qu’il en soit, je me sentais bien mieux en rentrant ce soir là qu’en partant de l’appartement de mon frère. Je regarde la rue autour de moi, des gens, des visages impassibles ou en questionnement. New York s’offrait à moi et je devais enfin saisir ma chance devenir enfin celui que j’avais toujours rêvé d’être. Mais j’avais des barrières et j’allais lutter pour les faire disparaitre, je le savais. Je rentre alors dans le grand hall illuminé et m’engouffre dans l’ascenseur un sourire aux lèvres. Les portes se referment sur moi doucement.

Trois semaines plus tard.
J’étais enfin chez moi, dans ma maison, avec mes affaires et mes repères. Rien de tel pour me sentir encore mieux dans la grande ville. Depuis la soirée avec Trey, beaucoup de choses s’étaient passées dans ma vie, tout d’abord mon déménagement, mon nouvel emploi à la New York Public Library, il y avait eu aussi mes nouvelles rencontres et le fait que me sentant mieux dans mes baskets, j’avais liés des liens amicaux avec d’autres personnes que mon cercle familial. Normal, pour certains, mais pas pour moi. Malgré tout cela, je me sentais encore parfois comme un gamin qui tentait de rattraper sa vie et puis…Changer du tout au tout, c’était dur aussi. Mes petites habitudes étaient bien encrées dans ma vie et j’avais beaucoup de mal à m’en défaire pour la plus part. Comme je l’avais lu un jour, les habitudes ont la vie dure. Je trouvais se proverbe assez bien adapté à ma situation actuelle, d’un côté, l’envie de changer et de l’autre, la peur de l’inconnu. Heureusement pour la première fois de mon existence, je n’étais pas seul, j’avais du soutien et des gens qui me poussaient vers l’avant au lieu de me freiner ou de me garder dans mes retranchements. J’adorais prendre le ferry pour gagner Manhattan, il y avait toujours beaucoup de gens et le trajet était agréable, j’adorais me mettre à l’avant du bateau, à l’extérieur bien entendu. Je passais tous les jours ainsi devant la statue de la liberté que je ne me lassais pas de contempler. Lorsque j’entends une voix demandant que les passagers gagnent le quai, je prends mon sac à mes pieds et je fais la queue pour descendre un étage afin de sortir. Le Hall est toujours blindé à cette heure ci et je dois jouer des coudes pour parvenir à sortir rapidement, je marche un peu et j’aperçois la voiture rouge de mon ami. Je fais le tour et grimpe à l’intérieur, il n’avait pas changé de style de musique. Ce n’est pas que je n’aimais pas, mais mes chansons à moi étaient bien plus douces, calmes et moins…agressives.

« Alors ma couille, tu vas bien ? »


Trey me répond toujours plein d’humour et très vague comme si répondre simplement n’était pas dans sa nature. Je souris à ses paroles et je regarde la route, les quais étaient de l’autre côté de la 5ème avenue où ils voulaient qu’on se rende, je regarde par la fenêtre le pont de Brooklyn, je n’avais pas encore pris la périphérique, Chad était toujours passé par les avenues de Manhattan. J’étais rassuré mais la conduite de Trey était de plus nerveuse et j’avoue qu’une conduite plus souple m’aurait tout aussi bien convenue. Alors qu’il se gare, j’observe les voitures autour de nous, on prend l’ascendeur pour remonter vers l’avenue et Trey me demande comment ma journée s’est passée hier. Il m’avait téléphoné alors que j’étais avec une amie. Trey m’avait alors questionné sur qui elle était, comment et surtout si je couchais avec. Bref, du Made in Trey. Je m’étais d’ailleurs montré évasif.


Je tourne la tête vers Trey pour le voir rouler des yeux, non je n’étais pas comme lui, pas de ce côté-là en tout cas. Une fois sur la grande avenue, il m’entraine dans un immense hall, les grands magasins, 3 étages de magasins de luxe rien que pour moi. Je monte sur l’escalator et j’observe autour de moi, les plafonds étaient hauts et m’émerveillais devant les décorations imitation baroque. Alors qu’on arrive au bout du tapis, je failli rater la marche et Trey m’attire alors dans un premier magasin et me demande d’aller vers les vêtements que je voudrais porter. Que voulait-il que je fasse, c’était un test ?

Je m’avance donc dans la boutique alors que Trey va directement vers la vendeuse au beau décolleté et commence une conversation sur…je ne sais pas sur quoi, mais elle semble apprécier. Je prends une chemise à carreaux et la montre de loin à Trey qui me fait une grimace, il laisse la belle brune pour me rejoindre et me fait la morale, comme quoi, il allait devoir changer mes goûts aussi, qui étaient pire que ce qu’il pensait. Bah quoi, cette chemise me plaisait et elle n’était pas moche, sinon pourquoi, les gens de cette boutique la vendaient. Il me tire vers la partie jean’s et me demande ma taille. Il en choisit qui semblent avoir déjà été portés et usés, même avec des trous. Puis, il me pousse dans les cabines d’essayage et m’apporte un tas de vêtements que j’essaie. Alors que j’enfilais un tee-shirt noir moulant sur mon jean délavé, Trey passe sa tête à travers le rideau et me demande de sortir pour qu’il me juge sur mon look. Je m’exécute docilement, j’avais parfois le droit à une grimace, parfois à un pouce levé. Et même ma vendeuse qui ne lâchait plus Trey s’y mettait aussi, elle me fit même un compliment qui me fit rougir, en parlant de mes fesses et du fait que j’avais un torse à tomber. J’enfile un costume gris anthracite avec une chemise turquoise et je sors pour voir la réaction de Trey.

« Tout roule oui ! J’ai la forme, Merrrci. Et toi ? » Je souris, tournant légèrement le regard vers lui en haussant presque des épaules. « Oh ben la routine Dude ! Je baise, je bois, toujours la même vie. » Je klaxonne pour faire avancer une camionnette qui semblait s’être endormi avant de finir par arrivé à l’endroit où je voulais emmener le brun. Il semblait pensif, comme toujours. « Oui, ma journée a été syyympathique. J’ai aidé Bridget en littérature. Elle est assez douée. Etttt ne me demande pas encore si je couche avec, ellllle a seulement 16 ans. Je l’aiiide pour ses études, c’est mmaaa voisine. » Je soupire. Une fille de seize ans. Okay, il ne risquait pas d’aller saluer son entre-jambe. Bien qu’il y avait des jeunettes qui n’avait pas froid aux yeux. Il m’était déjà arrivé de coucher avec une fille de dix-sept ans. Mais soyons honnête, elle en faisait plus de vingt et pour une gamine, elle savait y faire. Enfin bon, il fallait quand même qu’il pense à se faire du bien. C’est vrai quoi, on est des hommes et il a aussi une libido, même s’il avait « un problème ». On arrive donc sur la grande avenue et je l’entraîne vers un grand magasin que je connaissais bien pour y faire moi-même mes achats. On prend les escalators et j’entraîne Milo qui ne tenait pas sur ses jambes vers la première boutique d’homme. Je me tourne vers lui une fois à l’intérieur et montre les rayons d’un regard. « Vas-y, va chercher ce qui te plait mais tu te montres avant ! » Je le laisse s’avancer vers les vêtements tandis que je vais saluer Karine, la vendeuse. J’avais déjà couché avec elle dans une cabine d’essayage et c’était un bon coup. Mais maintenant, elle était fiancée, chose qu’elle s’empresse de me montrer lorsque je pose mon bras sur le comptoir. Je souris, écoutant d’une oreille lointaine ses projets. Bref, rien d’intéressant. Je me tourne vers Milo lorsqu’il me montre une chemise de grand-père. « Bordel… » Je quitte Karine pour aller le retrouver en levant les yeux au ciel. « Tout une éducation ma couille. Même niveau vestimentaire, tu manques d’expérience ! C’est pas possible. Ca, ça se porte peut-être chez toi mais ici, t’es à New York et si tu veux te mêler à la foule et être comme moi, tu oublis ça ! »

Je l’entraîne jusqu’au jean, observe un instant sa taille avant de lui demander confirmation. J’étais spécialisé dans l’esthétique alors honnêtement, je pouvais trouver la taille d’un vêtement au simple regard. Je prends plusieurs jeans et l’entraîne vers les cabines. Je le pousse dans une tandis que je pars chercher pull et tee-shirt. Bref, de quoi le garnir complètement. On passe plus d’une heure à faire des essayages. Moi et mon esprit critique. Même Karine était venue donner son avis. Elle parlait des fesses de Milo et franchement, j’appuyais son avis. Je mets une pile de jeans, tee-shirt et pull de côté, c’est ce qu’on allait acheter. Après deux essayages de costume sobre, il ressort dans un costume qui mettait en valeur ce qu’il était. A damner. Et j’étais pas gay mais je savais reconnaître la beauté de quelqu’un. « Franchement Dude, tu es à tomber ! Et dire que tu ne te rends même pas compte de ton potentiel ! Hein Karine ? » Je tourne la tête vers elle qui ressemblait à un poisson hors de l’eau. Je souris, c’était l’effet recherché. Je rajoute donc le costume à la pile et donne un jean, une chemise et une veste en cuir à Milo pour qu’il le garde sur lui. On choisis plusieurs paires de chaussures et je souris. « Tu sais ce qu’on dit… Grand pied… Grande… Tu vois ?! » Je souris devant son rougissement et lève le doigt. « Dude, cesse de faire ta vierge là ! Arrête de rougir pour un rien. C’est normal de parler de cul, de sexe ! C’est naturel ! N’ais pas honte ! Ceux qui en ont honte, ce sont les gens qui ne l’ont jamais fait ou les coincés. Tu sauras qu’une fille qui rougit dès que tu parles de sexe, c’est soit elle est vierge. Soit tu lui plais et elle aimerait avoir du sexe avec toi. Ou alors, elle est timide. Ou catholique. Plusieurs options ! » Je pars à la caisse pour aller régler l’adition. Une bonne petite somme, mais j’avais des économies. Et puis, ça me faisait plaisir.

Je salue Karine et on quitte le magasin sous les remarques de Milo du au fait que j’ai payé. « Mais t’inquiète pas, c’est mon cadeau pour ton évolution ! Allez viens, je vais t’inscrire dans une salle de sport ! Faut te gonfler un peu ça… » dis-je en touchant son torse. On quitte donc le grand magasin pour se rentre dans une salle de sport à l’autre bout de la rue. Je souris à la belle blonde au comptoir et montre Milo. « J’aimerais inscrire Milo Cummings s’il vous plait ! … Ouais, voyez avec lui. » Je pousse Milo vers la blonde et constate que le style de Milo avait déjà de l’effet sur la gente féminine. Avec un sourire et un coup de coude, je lui montre les fauteuils. « Je t’attends, prends ton temps… » Clin d’œil et je vais m’asseoir, posant mes mains sur mes genoux en patientant que Milo termine donc de s’inscrire, et draguer par la même occasion. Quoi que, il n’avait pas besoin car à voir le visage de la blonde, elle avalait ses paroles. Lorsqu’il revient vers moi, je souris et montre le papier. « C’est son numéro hein ? Veinard ! » Je rigole tandis qu’on sort pour rentrer dans une parfumerie. « Alors ma belle, tu veux un petit soin ? »

« Ah moins que tu me prennes poouuuour une pooouuuule qu’on entretient ? » Je lève le sourcil avec un sourire. Il remonte son col de veste made in moi et rentre dans le magasin. Je ressentais une vague de fierté me submerger en voyant les résultats de ce que j’avais voulu travailler sur Milo. Il était plus sûr de lui, de son charme et moins confiné dans une bulle de protection. Le monde était cruel certes, mais New York était bien trop grand pour s’arrêter sur des bégaiements et un problème de sentiment. Je le laisse chercher un parfum, pas besoin de mes conseils sur ça. Une odeur, ça ne se forçait pas. Il fallait qu’il trouve lui-même l’accord qui irait avec l’odeur naturelle de sa peau. Le bon mélange. Je souris à la vendeuse qui était plus pas mal et elle s’avance vers moi avec son sourire commercial. « Besoin d’aide ? » Je souris, mon regard descendant un instant sur sa poitrine avant de remonter sur ses yeux bruns. « Ouais, j’aimerais trouver un parfum qui tienne longtemps en soirée et qui supporte les odeurs de clopes. J’ai souvenirs d’une fragrance de fruit dans ce parfum, légèrement poivré. » La vendeuse pose ses mains sur ses hanches en réfléchissant avant de me guider vers un rayon me montrant plusieurs parfums. Elle me laisse choisir quand je remarque que Milo passait en caisse. Je râle dans ma barbe, merde. Moi qui voulais lui offrir ça aussi. Je m’approche de lui en laissant tomber mes fausses recherches de parfum. Milo me montre son sac et je remarque qu’il a fait de bons achats. « J’apprends vite ? » Je souris en hochant de la tête. « Un peu mon neveu. Tu es prêt à sortir dans la fausses aux lions sans dompteur maintenant. » On commence à repartir lorsque la vendeuse court jusque vers nous, donnant un sac à Milo. Elle me regarde et je lui fais mon sourire charmeur et elle s’adresse à Milo. Parlant de revenir, avec moi et qu’elle ferait des prix. Je me mords la lèvre brièvement, avant de poser ma main sur l’épaule de Milo lorsqu’elle repart. « Tuuuuu sais que c’est la première fois que je me fais draguer autant. Je crrrrois que c’est parce que je suis avec toi. Tu es….commment on dit…Charismatique. » On sort du magasin, gardant ma main sur son épaule et la serrant légèrement avant de répondre d’une voix rauque. « Tu sais Milo. Le charme fait tout. Il y a des gens qui ne sont pas forcément beau, mais qui dégage quelque chose qui les rend charmant. Ne cherche pas à être beau. Cherche à charmer. Leçon numéro cinq Dude ! » Je souris, lâchant son épaule tandis qu’on marche dans la rue.

« Leçon numéro six Dude. Te montrer comme la fille voudrait que tu sois. Observe bien leur regard avant qu’elle ne s’approche de toi. Et tu verras ce qu’elles attendent. Désir, un homme viril et sûr de lui. Timide, elle recherche un mec qui la protégera. Fuyant, elle aime les hommes timides et rêveurs. Si elle sourit tout le temps, elle cache quelque chose et attende un homme qui cherchera à découvrir ce qui se cache. Une fille facile ? Un mec facile. Observe, et réagis en fonction. » Je sors mon portable pour vérifier mes messages avant de le remettre dans ma poche, on marche dans la rue et je continue sur ma lancée. « Leçon numéro sept. Ne jamais lui faire de promesse au début. Parce qu’elles croiront que tu es un homme de parole et soyons sérieux, on n’arrive pas toujours à tenir ses promesses. Alors, ne lui promet rien, avant d’être certain d’y tenir. Et leçon numéro huit, lorsque des filles posent des questions sur toi, ne te révèle pas entièrement. Le mystère attire et excite encore plus. Après ça, tu as des parties de jambes en l’air mémorable. » On longe l’avenue avant que Milo ne s’arrête devant un magasin de musique, observant une belle guitare. Il montre son intérêt et me demande si je joue. Je hausse légèrement des épaules avant de répondre d’une voix grave. « Je fais de la batterie depuis que je suis gamin. Et Jake m’accompagnait à la guitare électrique. Jouer d’un instrument attire encore plus Milo, inscris-toi et prend des cours si ça t’intéresse. En plus, la musique est un très bon moyen d’évasion. » Je souris avant de lui demander de m’attendre dehors. Je rentre dans le magasin et demande au vendeur de me donner la guitare qui était en vitrine. Il revient de derrière la boutique avec un grand carton et je tends ma carte pour payer la facture. Cher, mais j’aimais faire plaisir. Je ressors avec le gros carton et le tend à Milo avec un sourire. « Ne dis rien, contente toi d’accepter et de prendre des cours pour savoir en jouer ! » Je souris en reprenant la route. Milo marchait derrière moi en galérant pour tenir son carton. Je finis par prendre ses sacs de vêtements et de parfums pour qu’il tienne mieux sa guitare. Sur le chemin, je m’arrête et montre un couple plus loin. « Si tu commences à ressentir des sentiments envers une fille dude, fais lui savoir. Et je serais un très mauvais professeur pour toi de ce niveau là. » Je tourne le visage vers lui avec un demi-sourire. « Je ne suis pas capable de ressentir des sentiments autre que sexuels envers une fille mais… Si jamais tu deviens proche d’une fille, que tu commences à l’aimer, alors ne fais pas le con et dit-lui. Mais… Assure-toi que ce soit réciproque pour éviter de te prendre un râteau en pleine poire. »

On fini le trajet pour retourner jusqu’à ma mustang toujours stationné à sa place. Je l’ouvre de loin et rentre dedans après avoir réussi à caser ses affaires dans le coffre et la guitare sur les sièges passagers. J’allume la musique, ouvre les fenêtres pour fumer une cigarette avec Milo et je roule jusqu’à Staten Island, prenant le pont pour faire le tour. Plus long, mais j’aimais conduire mon bébé. Je tourne légèrement le regard sur Milo en tirant sur ma cigarette avant de sourire en baissant le son. « Tu sais Dude, toutes ses leçons. Tu en fais ce que tu veux, je ne te force en rien mais… Tu n’es pas obligé de te cacher derrière ton sourire et tes fringues. Si on t’a fait du mal par le passé, tu dois te montrer plus fort que ça. On t’a surprotégé et c’est un tord, parce qu’au contraire. On apprend à la dure parfois. Je ne critique pas l’éducation que tu as reçu mais… T’es bientôt un vioc dude, et tu dois sortir de ta coquille. Alors j’en viens à ma dernière leçon. » Je jette mon mégot de cigarette et m’arrête au feu, tournant le buste sur le côté pour l’observer de face, mon coude poser sur la banquette de mon siège. « Leçon numéro dix, sois-toi-même. Le vrai Milo que tu caches derrière tout ça. Le mec qui aime sortir, qui aime rire et déconner. Le mec qui a envie de se faire plaisir, qui a envie d’être comme tout le monde et qui n’a honte de rien. Soit ce mec là. Et je serais là pour t’aider à le faire sortir. C’est ce qu’on fait entre pote, on s’entraide et… on s’apprécie comme on est. N’ai pas peur du jugement, parce que t’en auras toujours. Y’aura toujours des connards, ça changera jamais. Mais, t’as du monde derrière toi et faut pas que tu l’oubli. Okay ?! » Je souris, revenant sur la route pour démarrer quand ça passe au vert. « Sois-toi-même ! »

« Tu sais Milo. Le charme fait tout. Il y a des gens qui ne sont pas forcément beau, mais qui dégage quelque chose qui les rend charmant. Ne cherche pas à être beau. Cherche à charmer. Leçon numéro cinq Dude ! »

Trey et ses leçons, cela m’amuse, mais je retiens tout. Le charme fait tout. Mais est ce que moi je possédais ce charme, cette manière d’être et d’attirer les gens comme pouvait le faire Trey. Il avait la gueule qui allait avec le reste lui et une bonne répartie. Je me tourne vers lui lorsqu’il continue avec ses leçons et je souris, dodelinant légèrement de la tête.

« Leçon numéro six Dude. Te montrer comme la fille voudrait que tu sois. Observe bien leur regard avant qu’elle ne s’approche de toi. Et tu verras ce qu’elles attendent. Désir, un homme viril et sûr de lui. Timide, elle recherche un mec qui la protégera. Fuyant, elle aime les hommes timides et rêveurs. Si elle sourit tout le temps, elle cache quelque chose et attende un homme qui cherchera à découvrir ce qui se cache. Une fille facile ? Un mec facile. Observe, et réagis en fonction. »

Lorsqu’il parle de sourire tout le temps, un seul visage me vient à l’esprit, celui de River. Mon amie, avait elle aussi une chose qu’elle voulait me dire, que je découvre et si c’était le cas, comment le savoir et comment lui faire avouer. Je n’étais pas doué pour ce genre de conversation. Etre à l’aise avec des sentiments alors que j’ai du mal à ressentir les propres miens. Le reste de la leçon n’avait que peu d’importance pour moi, bien qu’utile certes.

« Leçon numéro sept. Ne jamais lui faire de promesse au début. Parce qu’elles croiront que tu es un homme de parole et soyons sérieux, on n’arrive pas toujours à tenir ses promesses. Alors, ne lui promet rien, avant d’être certain d’y tenir. Et leçon numéro huit, lorsque des filles posent des questions sur toi, ne te révèle pas entièrement. Le mystère attire et excite encore plus. Après ça, tu as des parties de jambes en l’air mémorable. »

Non, ça je ne pouvais pas. C’est vrai, faire de promesse, je n’en faisais pas particulièrement, du moins pas du tout, étant donné que je n’avais aucune relation et pour le reste…garder le mystère comme si j’allais raconter ma vie à n’importe qui…surtout pour une partie de jambes en l’air comme le disait Trey. Et puis…rohhh…si maman me voyait, que penserait elle…Elle me dirait surement qu’on ne couche pas avec une fille sans sentiment, qu’on doit faire attention…que je ne dois pas être un…rohhh…un salaud avec les femmes…Mais, Trey lui n’était pas comme ça ? Enfin pas à ce qu’il me semblait.

« Je fais de la batterie depuis que je suis gamin. Et Jake m’accompagnait à la guitare électrique. Jouer d’un instrument attire encore plus Milo, inscris-toi et prend des cours si ça t’intéresse. En plus, la musique est un très bon moyen d’évasion. »

Mais je ne voulais pas jouer pour attirer l’attention des filles, je voulais le faire parce que j’aimais entendre le son d’un instrument. A la maison, grand-père avant jouait de tous les instruments et Chad avait pris le relais, mais depuis son départ, je ne prenais plus autant plaisir à écouter de la musique, surtout par le biais d’un appareil. Le son d’un instrument me manquait beaucoup. Je proteste lorsqu’il me dit d’attendre dehors, mais j’obéis tout de même et regarde ce qu’il se passe dans la boutique. Je tourne en rond, ronchonnant sur le fait qu’il était entrain de m’acheter une guitare.

« Ne dis rien, contente toi d’accepter et de prendre des cours pour savoir en jouer ! »

Je grimace et grogne dans ma barbe que je n’avais pas avant de prendre le paquet avec un sourire, j’étais content, mais je ne savais pas en jouer, j’allais devoir me trouver des cours.

Merci…Ca me touchhhhe.

Il m’aide avec les paquets que j’ai du mal à tenir et je me sens moins lourd, cette journée avait vraiment été très bonne et je me sentais maintenant tout à fait bien avec Trey, qui se montrait comme le frère que Chad avait refusé d’être pour moi durant toutes ses années. Ô bien entendu, je ne lui reprochais pas…pas vraiment. J’aurais juste aimé qu’il m’accepte, qu’il n’ait pas cette honte de moi parfois. Mon ami me sort de mes pensées en parlante et je retourne à la réalité, en l’écoutant.

« Si tu commences à ressentir des sentiments envers une fille dude, fais lui savoir. Et je serais un très mauvais professeur pour toi de ce niveau là.[…]Je ne suis pas capable de ressentir des sentiments autre que sexuels envers une fille mais… Si jamais tu deviens proche d’une fille, que tu commences à l’aimer, alors ne fais pas le con et dit-lui. Mais… Assure-toi que ce soit réciproque pour éviter de te prendre un râteau en pleine poire. »

Fallait il encore que je puisse moi-même comprendre ce qu’était les sentiments amoureux. Des autres et de moi-même. Mais comme le dire à Trey que je ne pouvais pas être comme lui de ce côté-là. Mais c’était un détail. Je monte dans la voiture et dépose les paquets à l’arrière, je regarde ma guitare toute neuve, j’avais hâte de lire tout ce que j’avais sur le sujet avant de prendre possession de l’instrument. J’allume une cigarette en ouvrant la fenêtre et je profite de la sensation de la nicotine qui commençait à me manquer un peu.

« Tu sais Dude, toutes ses leçons. Tu en fais ce que tu veux, je ne te force en rien mais… Tu n’es pas obligé de te cacher derrière ton sourire et tes fringues. Si on t’a fait du mal par le passé, tu dois te montrer plus fort que ça. On t’a surprotégé et c’est un tord, parce qu’au contraire. On apprend à la dure parfois. Je ne critique pas l’éducation que tu as reçu mais… T’es bientôt un vioc dude, et tu dois sortir de ta coquille. Alors j’en viens à ma dernière leçon. »

Je rigole à sa réflexion, mais Trey m’avait bien cerné, il était finalement doué pour voir à travers gens et je ne pouvais que plus l’en apprécier. Je le laisse continuer sa dernière leçon me demandant bien ce qu’il allait encore inventer.

« Leçon numéro dix, sois-toi-même. Le vrai Milo que tu caches derrière tout ça. Le mec qui aime sortir, qui aime rire et déconner. Le mec qui a envie de se faire plaisir, qui a envie d’être comme tout le monde et qui n’a honte de rien. Soit ce mec là. Et je serais là pour t’aider à le faire sortir. C’est ce qu’on fait entre pote, on s’entraide et… on s’apprécie comme on est. N’ai pas peur du jugement, parce que t’en auras toujours. Y’aura toujours des connards, ça changera jamais. Mais, t’as du monde derrière toi et faut pas que tu l’oubli. Okay ?! […] Sois-toi-même ! »

J’aimmmme beaucoup ta dernière leçon…Elle me montre que tu n’es pas un hommme si insensible quuue tu veux bien le dire. Chhhhad est un peu comme toi et je saiiis maintenant pourqqqquoi vous êtes amis. Merci pour tout ce queee tu fais pour moi, et pour ton amitié. C’est immmportant pour moi. Et j’aiii toutes tes leçons ennn tête maintenant, en plus des fringues et d’une belle guitarrrre.

Je tire une dernière fois sur ma clope et l’envoie dehors alors qu’on arrive bientôt sur l’île. La journée est passée rapidement et elle a été des plus agréables. Si je ne me retenais pas, je lui aurais moi aussi parlé de certaines leçons, mais je ne me sentais pas encore prêt pour jouer mon rôle de mec de 28 ans. Et oui, après tout, dans un sens il me devait le respect, bien que je me trouve bien plus gamin que lui. Vingt minutes se passent et il me dépose chez moi, je le remercie encore une fois pour tout et je récupère mes paquets. Après une accolade fraternel, je le laisse repartir et nous nous mettons d’accord pour une autre sortie prochainement. Après un signe de main, lorsqu’il démarre, je rentre chez moi et me laisse tomber dans mon canapé.