« Le sentiment amoureux se mesure à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de l'autre nous plonge. »

Cela faisait plusieurs jours que je n’avais donné aucune nouvelle à aucun de mes amis. Je ne m’étais même pas rendu à ce bal costumé que l’université avait organisé. Ne vous méprenez pas, ce n’est pas que je ne voulais pas m’y rendre, non, j’en avais même très envie. J’aurais put essayer de troubler un peu plus mon ancienne amie, Judith et ainsi encore plus l’éloigner de son petit ami. Et puis, j’aurais passé toute une soirée en compagnie de la belle blonde qui occupait désormais sans cesse mes pensées, mais malgré toute mon envie, je ne puis m’y rendre.

Que s’était-il donc passé ? Rappelez-vous, je vous avais déjà fais part il y a quelques temps de mon état de fatigue à chaque fois que je sortais de mes entrainements de baseball. Et bien, cette fois-ci cela m’étais arrivé après un geste anodin : je n’avais fais que me lever de mon lit… Ou en l’occurrence, de celui de la fille avec qui j’avais passé la nuit. Cela passait encore, mais c’est lorsque j’ai eu un malaise, que cela m’a alerté. Suite à cela, je me suis rendu auprès de mon médecin traitant, qui n’a rien vu de spécial, mais qui m’a tout de même envoyer en urgence à l’hôpital. Résultat, j’ai passé trois jours à l’hôpital pour des examens approfondis, les médecins n’ont rien trouvés, je n’avais même pas de problème neurologique. Ils m’ont tout de même prescrit deux semaines de repos, ce qui signifiait pas d’entraînement de baseball.

Cela faisait une journée que j’avais quitté l’hôpital, et la première que j’eus prévenu de mon absence, fut Kimberley, ma meilleure amie. Mais la première personne que je décidai de voir n’était autre que Dolce. Elle devait m’avoir cherché durant toute la soirée, mais je lui réservai une soirée spéciale, plus un cadeau qu’elle allait probablement appréciée. C’est donc pourquoi je lui ai envoyé un texto, lui expliquant la raison de mon absence au bal et ces trois jours sans nouvelle. Je lui donnai ensuite rendez-vous sur le toit de l’université à vingt et une heures et de venir habiller comme au bal costumé.

J’avais passé toute ma journée a préparé le toit pour notre rendez-vous. J’avais reçu l’aimable autorisation du gardien d’avoir accès au toit, et j’avais également demandé à une agence de décoration de l’aide, car sinon je ne m’en serais jamais sortis. Nous avions finis la décoration à dix-sept heures. Des tonnelles en structure de bois et au « toit » avec du tissus blanc, recouvraient presque tout le toit. Ce qui allait nous servir de piste de danse se trouvait être un coin du toit où une terrasse en bois avait été posé spécialement pour l’occasion. Non loin de là, se trouvait une sorte de coin salon. Dans ce coin, était posé une table avec deux chaises où nous allions dîner (nous serions d’ailleurs servis par un très grand restaurant français), puis un peu plus loin était disposé des fauteuils, poufs et autres, où nous pourrions nous asseoir.

Le coin du toit où il n’y avait aucune tonnelles, nous donnait une vue imprenable sur tout New York City, nous pouvions même voir la Statue de la Liberté, au loin. J’ai oublié de préciser que l’équipe de décoration avait disposé des guirlandes un peu partout sur le toit, ainsi qu’à ma demande, des roses blanches qui signifient l’amour pur, l’authenticité des sentiments. Ce n’était qu’un infime détail, mais qui avait beaucoup d’importance pour moi.
Après m’être assuré que tout était à sa place, je suis retourné à ma chambre, en m’assurant de bien fermer la porte du toit à clé (je ne remercierai jamais assez le gardien pour m’avoir prêté ces clés). Je devais me préparé pour cette soirée, et enfilé le costume que j’aurais dut mettre au bal costumé. Je devais au départ mettre un costume avec un post-it avec marqué « Dieu » à l’intérieur de la veste, mais j’avais changé d’avis. Je m’étais acheté un déguisement de Dieu Grec, composé d’une toge, de tours de bras, ainsi qu’une couronne en laurier.

Spoiler:

Il ne me restais plus qu’une heure avant que Dolce ne me rejoigne, j’étais donc retourné sur le toit. Je m’étais assuré que tout était en ordre. J’avais branché mon Ipod sur la chaîne stéréo et avait sélectionné la playlist que j’avais créée pour l’occasion. J’avais posé mon cadeau non loin de là, puis en attendant vingt-et-une heure, je m’étais assis dans l’un des fauteuils.
Le temps passa lentement, ce qui me permis de rassembler mon esprit. Dolce était la seule personne que j’avais envie de voir ce soir-là, et c’était d’ailleurs la seule à me rendre aussi nerveux. Ces derniers jours je n’avais fais que penser à elle, et me dire que j’allais me retrouver seul à seul avec elle, me rendait plutôt heureux. J’aurais put profiter de cette soirée pour avouer ce que je ressentais à l’égard de la belle blonde, mais je savais que je ne le ferais pas. Ce qu’il s’était passé était encore récent pour la jeune femme, et je ne voulais pas la brusquer à cause de mes sentiments…

Je n’avais pas entendu la porte du toit s’ouvrir, étant dos à la porte, je ne m’étais donc pas rendu compte que Dolce était arrivée. Moi, je restais plongé dans mes pensées, me demandant si un jour j’oserais ce sentiment que je ne puis garder pour moi encore bien longtemps.

« Le sentiment amoureux se mesure à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de l'autre nous plonge. »

Je n’avais pas entendu la porte du toit s’ouvrir, et j’étais donc resté assis là où j’étais. Je n’avais fais que penser à comment j’allais accueillir Dolce, devrais-je la complimenter sur sa tenue ? Ou bien lui dire un simple bonsoir, ce qui ferait comme si je n’avais pas de conversation ? Ou bien encore, ne rien dire et resté planté devant elle comme un c*n, sans rien dire en attendant qu’elle dise quelque chose ? Ou alors tout simplement y aller au feeling, et ne pas préparer de discours plusieurs minutes avant l’arrivée de mon invitée.

Ce ne fut lorsque j’entendis un « Whaouu .. ! », son que je n’avais pas produit moi-même, bien évidemment. Je me retournai donc dans mon fauteuil pour voir si je n’avais pas affaire à l’un des habitués du toit. Qu’elle ne fut pas ma surprise lorsque je vis Dolce, plus belle que jamais. Ma bouche resta ouverte quelques instants, j’avais comme perdu le contrôle de cette dernière. En même temps, si vous auriez-vu, ce que j’étais entrain voir, vous comprendriez ma réaction.

Je me levai pour accueillir la jeune femme, que je trouvais encore plus belle qu’à l’ordinaire. Bizarrement, mon cœur commença à battre plus vite que la normale, et mes mains devinrent moites. Une boule se formait au creux de mon estomac, évènements qu’une seule fille arrivait à provoquer en moi. Oui, j’étais sûr de mes sentiments envers cette jeune femme, mais je savais pertinemment qu’elle ne m’aimera probablement jamais. Etait-ce réellement un rêve impossible à réaliser ? Allait-elle être amoureuse de cet imbécile tout le reste de sa vie ? Ou lorsqu’elle ne sera plus éprise de cet homme, je ne serais plus là, à l’attendre ? Car oui, j’étais bien décidé à attendre que Dolce oublie cet homme, mais tout de même pas toute ma vie…
Je m’étais donc dirigé en direction de la belle blonde, elle ne m’avait toujours pas vu, étais-je donc invisible à ce point ? Ou bien cette tenue de Dieu Grec ne m’allait tellement mal qu’elle ne m’avait pas reconnu.

« Permettez-moi, mademoiselle, de vous dire, que j’ai eu la même réaction que la votre, dès que je vous ai aperçu » Dis-je d’un ton impérieux. Bon d’accord, ce ton ne m’allais pas du tout, mais c’était dans le feu de l’action que j’avais dis cela, ne m’en voulez pas.

Dolce se tourna enfin vers moi, je lui adressai mon plus beau sourire, et lorsque je fus face à elle, je la pris dans mes bras avant de l’enlacer durant quelques secondes, qui furent pour moi très agréable. Je lui déposai un tendre baiser aux coins des lèvres, avant de la relâcher totalement, et de reculer d’un pas.

« Cela me fais plaisir de te revoir. » Dis-je, en lui adressant un sourire. « J’espère que la décoration te plait, j’y ai passé toute la journée, mais je n’étais pas seul évidemment. »Affirmai-je sur un ton désinvolte.

Je ne savais pas quoi ajouter d’autre, je me contentai donc d’observer la jeune femme. Elle paraissait émerveillée par la décoration, j’aurais bien aimé avoir tout le mérite du travail, mais l’équipe de décoration y était pour beaucoup. J’avais simplement fais un plan avec tous les emplacements sur le toit, rien de bien difficile.

« Désires-tu boire quelque chose ? » Lui demandai-je, tout en la guidant le petit coin salon. Je m’installai dans l’un des fauteuils, et la jeune femme fit de même en s’asseyant en face moi.

« Le sentiment amoureux se mesure à l'ampleur du manque, à l'état fiévreux dans lequel l'absence de l'autre nous plonge. »

« Je suis si contente de te voir Aaron .. Tu m'as manqué .. Ca va toi ? »

Elle me demandait si ça allait bien? Je ne pouvais que lui répondre oui, j'étais en présence de la personne que j'aimais. Mais je ne pouvais certainement pas lui répondre ceci, elle partirait en courant et ne voudrait certainement me voir, une chose qui serait vraiment terrible pour moi.
A moins qu'elle me demandait ceci, par rapport à mon séjour à l'hôpital? Si tel était le but de sa question, je ne savais pas quoi lui répondre. En effet, j'étais privée de deux semaines de baseball, le sport dont je rêvais de faire mon métier, et en plus de cela, je me sentais toujours autant fatigué.

« Dans un sens je vais très bien, puisque je suis en présence d'une personne qui compte énormément pour moi. » Affimai-je avec mon plus beau sourire, puis ce dernier disparu lorsque j'ajoutai: « Mais d'un autre côté, je ne vais pas si bien que je le prétends... Je ne veux pas m'étendre là-dessus, du moins pas ce soir, mais depuis que je suis dispensé de baseball, je fais une sorte de dépression. » Dis-je sur le ton de la plaisanterie, puis je rajoutai sérieux cette fois: « Mais malgré cela je suis toujours autant fatigué... Mais bon, on est pas là pour s'apitoyer sur mon sort, non? »

En réalité, si je ne souhaitais pas parler de mon état de santé, c'était parce que cela m'inquiétait réellement. Car si j'étais toujours autant fatigué, comment allais-je faire pour devenir joueur professionnel? Allais-je devoir m'orienter vers une nouvelle orientation à la rentrée prochaine? C'était une chose que je redoutais, car après tout, vivre de sa passion était le rêve de tout le monde, non? Dolce me connaissait bien, même très bien, et elle devait forcément savoir ce qui se tramait dans ma tête. Mais n'étant pas de nature à parler de mon mal être, je ne me confierais pas plus que cela.

Dolce me caressa tendrement la joue avant de me faire un bisou sur la joue. Le contact de ses lèvres sur ma peau déclencha en moi une chaleur agréable. Je m'imaginai entrain d'embrasser Dolce à pleine bouche, mais j'essayai de contenir cette envie, pourquoi allait-elle me prendre, sinon?

« C'est vraiment magnifique Aaron ! Franchement ! Tu n'aurais pas du te donner tout ce mal tu sais .. Rien que le fait d'être avec toi me plait et me fait du bien ... »

« Rien que le fait d'être avec toi me plait et me fait du bien » Cette phrase tournait en boucle dans mon cerveau, qui semblait détraqué ce soir. J'avais envie de taquiner Dolce sur ce fait, mais je m'abstins, car après elle aurait put me prendre pour un gros lourd, non? Malgré moi, le fait qu'elle dise cette phrase me fit avoir un sourire béat, vous savez ce sourire qu'ont tout les mecs amoureux, on pourrait les insultés, qu'ils continueraient de sourire comme des c*ns.

« Je voulais simplement passer une soirée avec toi, et puis, je me suis dis pourquoi ne pas réaménager complètement le toit? Et puis l'idée du bal costumé m'est venu. Après tout, à cause de mon absence, je n'ai pas put y participer, et j'ai loupé une occasion de passer une agréable soirée en ta présence. »

Nous nous sommes ensuite retrouvé dans le coin salon, je surpris un regard de Dolce qui semblait regarder mon costume, je n'y fis pas plus attention que ça. Je préférai plutôt lui demander si elle désirait boire quelque chose, car après tout, elle pouvait très bien avoir soif.

« Que me proposes-tu ? »

« Alors tu as le choix entre de la tequila, du mojito, de la vodka, du champagne, du vin rouge, enfin, je vais pas te faire la liste de toutes les boissons alcoolisées. En clair, tu peux avoir ce que tu veux! »

En attendant que la belle blonde me réponde, je décidai de détailler son costume. Elle était déguisée en princesse, du moins c'était la représentation que je me faisais de son costume. Sa robe mettait en valeur toutes les courbes généreuses de son corps. Sans y faire attention, mon regard resta quelques instants orienté vers la poitrine de Dolce, lorsque je me rendis compte que Dolce avait remarqué mon regard, je ne pus que toussoter, détourner le regard et passé ma main dans mes cheveux, comme je le faisais à chaque fois que j'étais mal à l'aise.

« Euh... et sinon... comment tu vas, toi? » Dis-je pas du tout à l'aise. Autant engager la conversation, cela me permettrais de reprendre confiance en moi, du moins de penser à autre chose.

«Quand vous aimez quelqu'un pour sa beauté, ce n'est pas de l'amour, c'est du désir.
Quand vous aimez quelqu'un pour son intelligence, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'admiration.
Quand vous aimez quelqu'un pour son argent, ce n'est pas de l'amour, c'est que vous êtes profiteur.
Mais quand vous aimez quelqu'un mais que vous ne savez pas pour quoi, ça c'est de l'amour.»

« Si tu as besoin de quoi que ce soit, sache que je serais toujours là pour toi Aaron .. Toi aussi tu comptes énormément pour moi … »
Je ne lui répondis rien, mais la remercia par un simple sourire. Le fait qu’elle m’ait avouée que je comptais énormément pour elle, me suffisait. Mais, je ne ferais jamais appel à elle, pour ce genre d’histoire. Pourquoi ? Car depuis longtemps déjà, je m’étais habitué à régler mes problèmes par moi-même. Et je détestais par-dessus tout parler de mon mal être, mon père m’ayant toujours dit qu’un homme, un vrai, ne se plaignait jamais, et surtout il résolvait ses problèmes lui-même.
Depuis combien de temps étais-je amoureux de Dolce ? Probablement quelques mois… Et pourquoi l’aimais-je ? Je ne pouvais pas répondre à cette question. Certes, elle était belle, et surtout elle avait les plus beaux yeux que je n’avais jamais vu, en clair elle me plaisait physiquement. Mais le physique ne faisait pas tout, j’aimais aussi sa façon d’être, son caractère, tout ça, mais cela ne m’expliquais pas pourquoi j’étais amoureux d’elle… Mais une chose était sûr, je ne pourrais jamais lui faire du mal, du moins jamais consciemment, elle avait déjà assez souffert avec cet imbécile de Matt. Je ne voulais pas la rendre malheureuse, non c’était complètement l’inverse. Mais comment dire à une fille qui ne vous aime même pas, que vous êtes carrément fou d’elle ? Ce n’était pas un sujet de conversation courant, et je n’aurais probablement, jamais l’occasion de lui avouer. Et si jamais je le faisais, je n’avais aucune envie de devenir le « mec de transition ». Vous savez, le petit ami temporaire, avec lequel la fille oublie son ex…
Après avoir énuméré les différentes boissons que j’avais fait acheter et apporter sur le toit, Dolce opta pour le champagne. Avant de m’asseoir j’apportai donc nos boissons, j’avais également choisis de prendre du champagne, après tout, j’avais ouvert cette bouteille, et je n’avais aucune intention de la gâcher pour un simple malheureux verre.
« Voilà, pour vous, mademoiselle. » Dis-je en tendant sa coupe de champagne. Je m’asseyais ensuite dans le fauteuil face à celui de la belle blonde. Je détaillai ensuite le costume de mon invitée, et mon regard se posa sur la poitrine de Dolce. Même si, nous avions couché déjà pas mal de fois, je ne pus qu’être gêné lorsque la jeune femme remarqua mon regard. Il ne m’était jamais arrivé d’être gêné dans ce genre de situation, je pense que c’est parce que les femmes que je regardais ne comptaient pas pour moi, enfin ce devait être un truc dans le genre. Je toussotai gêné, et pour me changer les idées, je relançai la conversation, pour paraître de nouveau sûr de moi, même si Dolce avait remarqué que j’avais été gêner.
« Bien bien ... Enfin, beaucoup mieux maintenant que tu es là. Je m'ennuyais sans ta présence… Alors j'en ai profité pour travailler un peu sur mes cours… Ca ne peut pas me faire trop de mal après tout... Et... Ma cousine a débarqué dans ma chambre… Je l'ai fait garder par Judith pour la soirée. Elle a six ans, je ne pouvais pas me permettre de la laisser toute seule… Je te la montrerai, tu vas l'adorer, elle est vraiment adorable ! Elle s'appelle Casey... C'est d'ailleurs elle qui m'a aidé à trouver ce déguisement... Elle se disait que ça allait te plaire... »
« Tu t’ennuyais sans moi ? Vraiment… Pourtant, je ne te suis pas indispensable, à moins que je ne sois ta bouteille d’oxygène ? » Dis-je en plaisantant, blague pas drôle, mais tout le monde savait que j’avais un humour à deux balles, non ? En tout les cas, savoir qu’elle s’ennuyait sans moi, me rendit ce sourire béat que j’avais quelques minutes auparavant. « Je crois que je l’adore déjà, ta cousine… Car elle ne s’est pas tromper, ton costume me plait énormément. » Rajoutai-je avec toujours ce sourire débile, qui ne me quitterait probablement pas de la soirée, ou bien, que très rarement.
Puis je repensai alors aux cadeaux que j’avais prévu d’offrir à Dolce, je ne savais pas si cela allait lui plaire. J’avais prévu de lui offrir à la fin de la soirée, mais autant le faire tout de suite, car je n’y penserais plus par la suite. « Attends, je reviens tout de suite. » Je n’attendis pas qu’elle me réponde, car j’avais déjà posé ma coupe de champagne sur la table la plus proche. Je me dirigeai de l’autre côté du toit, là où j’avais déposé une boîte rouge, qui reposait sur une enveloppe. Je me saisis des deux présents, puis repartis en direction du coin salon. Je sentis le regard interrogateur de Dolce, mais elle découvrirait bien assez vite ce que j’avais préparé.
« Permets-moi d’abord, de t’offrir ceci… » Dis-je, avant d’ouvrir la boîte rouge qui contenait un pendentif en forme de cœur en or, avec le prénom de la jeune femme gravé. « Si il ne te plaît, je peux très bien le rapporter au magasin et en choisir un autre, aucun souci… » Dis-je, devant le manque de réaction de la jolie blonde. Je gardai toujours l’enveloppe avec moi, attendant de voir comment elle réagirait d’abord à ce simple présent…

«Quand vous aimez quelqu'un pour sa beauté, ce n'est pas de l'amour, c'est du désir.
Quand vous aimez quelqu'un pour son intelligence, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'admiration.
Quand vous aimez quelqu'un pour son argent, ce n'est pas de l'amour, c'est que vous êtes profiteur.
Mais quand vous aimez quelqu'un mais que vous ne savez pas pour quoi, ça c'est de l'amour.»

« Eh oui, tu m'as manqué... Ça faisait bizarre que tu ne sois pas là… Oui je m’ennuyais… J'aime beaucoup être avec toi tu sais… » Je remarquai que Dolce avait rougis, mais je ne lui fis pas remarquer, ayant peur de la mettre dans l’embarras.
« Toi aussi tu m’as manqué… Et je suis encore désolé de ne pas t’avoir prévenu pour mon séjour à l’hôpital, mais je ne voulais pas t’inquiéter… »
Dolce posa ensuite sa coupe de champagne sur la table d’appoint, pendant ce temps, je pris le temps de boire un peu de champagne à mon tour gardant ma coupe à la main, n’ayant pas encore prévu à ce moment-là d’offrir mes deux cadeaux à la jeune femme.
« C'est vrai tu aimes ? Dans ce cas, je ne manquerais pas de lui dire alors... Ou alors tu le feras toi même quand je te la présenterais... Elle est venue au bal costumé, je lui ai offert un déguisement de Peach, tu sais, la princesse dans Mario. Elle adore Peach, alors je savais que ça lui plairait... Et pour tout t'avouer, je n'étais pas déguisée ainsi pendant cette soirée mais en Geisha... Je voulais voir si tu arriverais à me reconnaitre... »
« Oui, j’aime beaucoup. » Dis-je avec un sourire. « Je le ferais moi-même dans ce cas. Je suis sûr que son déguisement lui allait à ravir. Eh merde ! Il a fallu que je manque ça, sérieux ! Je pense que j’aurais réussi à te démasqué, après tout, je te connais par cœur… Ou presque » Avouai-je toujours avec un petit sourire.
En ayant été à cet hôpital, j’avais probablement manqué l’une des meilleures soirées de ma vie. J’aurais put la passer avec la femme que j’aimais, et par extension avec mes amis –ou ennemis pour certain. Il y avait apparemment du grabuge, du moins à ce que j’avais appris. Mon blondinet préféré et ma Cocotte s’étaient apparemment disputé, ce qui aurait put me faire extrêmement plaisir, une fois sur place. Quoi que, j’aurais peut être pas réagit de la façon que je m’imaginai, puisque j’aurais été en compagnie de Dolce, et je n’avais aucune envie qu’elle sache que je voulais faire séparer le couple « parfait » de l’université, surtout qu’il s’agissait de son cousin et une de ses bonnes amies… Déjà que Dolce n’était apparemment pas au courant de l’histoire de la rumeur que j’avais fait courir, comme quoi j’étais amoureux de Judith. Et elle ne devait pas savoir non plus, que deux filles ALPHA m’avait vu à moitié nu dans la chambre de cette dernière, du moins je l’espérais…
J’appréhendais la réaction de Dolce face à ce premier cadeau, son manque de réaction me parut d’abord comme un mauvais signe. Je lui avais alors proposé de l’échanger au magasin, si cela ne lui plaisait pas, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle me dise qu’il soit magnifique, loin de là.
« Aaron c'est magnifique ! Mais tu n'étais pas obligé tu sais... Il ne fallait pas... » Me dit-elle en me regardant, puis elle m’adressa un grand sourire, que je pris comme un remerciement.
« Je voulais simplement t’offrir quelque chose… » Puis elle me prit ensuite dans ses bras, j’aurais bien voulu l’embrasser, mais cela m’aurait également paru déplacé, je ne le fis donc pas, mais je me contentai de lui faire un bisou sur la joue.
« Tu me le mets ? »
« Euh… Oui, bien sûr… » Dis-je un peu surpris par cette demande, même si j’aurais dut m’y attendre. Je retirai donc le pendentif de la boite, je me mis derrière Dolce, puis je lui mis le collier. Elle se retourna ensuite vers moi, je lui adressai un sourire admiratif. Le collier lui allait à merveille, du moins à mon humble avis de mortel.
« Wow… Il te va à merveille… » Dis-je en lui adressant un grand sourire. Je regardai ensuite sur la table d’appoint où j’avais laissé ma coupe de champagne, ainsi que l’enveloppe, que j’avais déposé là pour pouvoir mettre le collier à mon amie. Je me saisis ensuite de l’enveloppe, que je tendis à Dolce.
« C’est un deuxième cadeau, mais celui-là, tu n’es pas obliger de l’accepter… Il s’y trouve deux billets d’avions pour Hawaii… J’avais pensé que l’on aurait put y aller tout les deux… Juste une semaine ou deux… Mais euh… si tu ne veux pas, je comprendrais… »

«Quand vous aimez quelqu'un pour sa beauté, ce n'est pas de l'amour, c'est du désir.
Quand vous aimez quelqu'un pour son intelligence, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'admiration.
Quand vous aimez quelqu'un pour son argent, ce n'est pas de l'amour, c'est que vous êtes profiteur.
Mais quand vous aimez quelqu'un mais que vous ne savez pas pour quoi, ça c'est de l'amour.»

« Tu aurais quand même du le faire... Je serais venue avec toi ! Tu n'as pas le droit de me cacher un truc pareil Aaron ! Je tiens beaucoup à toi… Et je n'accepterais pas qu'il t'arrive quelque chose et que je ne sois pas au courant... Je t’aime... beaucoup... T'es une des personnes à qui je tiens le plus ici... On est ami non ? Alors la prochaine fois que ça te plaise ou non, tu me préviens ! »
Le fait que Dolce s’emporte quelque peu m’étonnait. Ce n’était pourtant pas si grave si je lui avais caché que j’ai été faire un petit séjour à l’hôpital, si ? Si j’avais su, je l’aurais prévenu au lieu de la laisser seule, puisqu’elle s’était vraisemblablement inquiétée pour moi, ce qui me touchait tout de même. Et le fait qu’elle m’ait dit qu’elle m’aimait, même si ce n’était qu’amicalement me convenait parfaitement.
« D’accord, j’ai retenu la leçon. Je te tiendrais au courant de mon état de santé, et je te dirais ce que je fais chaque jour aussi, voir même chaque heure, si tu veux ? Comme ça tu seras sûre que je vais bien… Non, je plaisante… Mais, la prochaine fois –s’il y en a une-, je te le ferais savoir… Et puis toi aussi, tu comptes énormément pour moi… »
Je ne rajoutai rien d’autre, faisant de même que Dolce, observant la décoration du toit, même si cela ne m’intéressait pas le moins du monde… Puis le sujet revint sur la soirée que j’avais manquée, suite à mon état de santé.
« Oui, elle était superbe dedans, une vraie petite princesse. Ah oui ? Tu me connais par cœur ? Alors à quoi suis-je en train de penser là par exemple ? »
« Je ne m’en doute pas, elle doit fortement te ressembler alors… Oui, j’te connais par cœur ! A quoi tu es entrain de penser, attends… » Dis-je avant de mettre mes mains sur mes tempes, et en faisant semblant de me concentrer. « Tu pense que… mon costume de Dieu grec me va super bien et que… tu souhaiterais passer toute la soirée et la nuit avec moi, voir-même tout le restant de tes jours, qui c’est ? » Je n’étais bien entendu pas du tout sérieux, et j’étais loin de me douter qu’une partie de mes propos étaient en réalité vrai.
Pourquoi avais-je offert ces deux présents à Dolce ? Ce n’était absolument pas pour me racheter de ma conduite envers Judith, car je l’assumais pleinement, même si Judith était loin d’être ma cible, puisque je voulais simplement m’en prendre à son blondinet de copain. Non, si je lui avais offert ces deux cadeaux, c’était simplement pour lui faire plaisir, et je ne m’imaginais pas une seconde, que le fait que je lui offre ces deux choses, puisse la rendre mal à l’aise, sinon je me serais abstenu…
« Franchement, je ne sais pas quoi te dire Aaron... Tu n'étais pas obligé de faire tout ça ! Évidemment je serais vraiment heureuse d'y aller avec toi... Mais je ne comprends pas pourquoi tu fais tout ça... Mais… euh... Je n’ai jamais pris l'avion… »
« Dis-moi tout simplement merci » Dis-je avec un sourire, puis je rajoutai : « Je ne veux en aucun cas que tu te sentes obligé d’accepter de partir avec moi… C’est juste que… je voulais me retrouver vraiment seul avec toi, loin de New York… Et puis, si je t’ai offert ce pendentif et ce séjour, c’était simplement pour te faire plaisir, mais si ça te gêne trop, je peux très bien rendre les billets d’avions…Je ne veux pas que tu te sentes obliger d’accepter… Et pour ce qui est de n’avoir jamais pris l’avion, ne t’inquiètes pas, il paraît que l’avion est le moyen de transport le plus sûr au monde, et puis je serais avec toi… »
Je regardai une nouvelle fois Dolce en souriant. Je savais bien qu’elle n’aimait pas vraiment recevoir de cadeau, mais après mon absence de quelques jours, je souhaitais rattraper le temps perdu, et surtout profiter d’elle un maximum. Le temps que je passais avec elle, me paraissait si précieux, que je n’aurais jamais voulu le gâcher. Et dire qu’avec ces stupides rumeurs, j’allais gâcher notre relation, car je savais pertinemment, qu’elle penserait que je me moquais d’elle, ce qui était loin d’être la réalité.

«Quand vous aimez quelqu'un pour sa beauté, ce n'est pas de l'amour, c'est du désir.
Quand vous aimez quelqu'un pour son intelligence, ce n'est pas de l'amour, c'est de l'admiration.
Quand vous aimez quelqu'un pour son argent, ce n'est pas de l'amour, c'est que vous êtes profiteur.
Mais quand vous aimez quelqu'un mais que vous ne savez pas pour quoi, ça c'est de l'amour.»

Quand j’avais dit ce à quoi pensait Dolce, je ne me rendais pas compte que j’avais en parti raison. J’avais sortis cela comme ça, juste pour dire quelque chose et surtout comme ça me venait. Certes, je connaissais Dolce –presque- par cœur, mais de là à savoir tout d’elle, ce n’était pas réel. J’avais probablement juste eu un coup de chance.
« Bien vu... C'est un truc dans ce genre là oui... Arrête de lire dans mes pensées ! »
« Hey ! Ce n’est pas de ma faute si je te connais par cœur ! » Affirmai-je en plaisantant. « Non, sérieux, je te connais bien, mais pas jusqu’à savoir toutes pensées… »
Je lui avais donc offert ces deux présents, elle pouvait penser tout ce qu’elle voulait pour moi, mon intention était clair : je voulais simplement faire plaisir à celle qui comptait le plus pour moi, et il fallait croire que cela lui faisait plaisir, malgré son embarras. Après tout, qui pourrait s’attendre à recevoir de tels cadeaux lors d’un « simple » rendez-vous ? Je ne sais pas vous, mais moi ça ne m’aurais même pas effleuré l’esprit.
« Non non ! Ca me plait, vraiment ! Et je serais vraiment heureuse d'y aller avec toi. Et pour ce qui est de l'avion, si tu es près de moi, tout ira bien... C'est juste que mes parents biologiques sont morts dans un crash d'avion quand j'avais trois ans, donc ça me fait un peu peur à vrai dire… Mais si tu es là, ça ira mieux… »
« Ne t’inquiètes pas, je serais toujours là pour toi…Et encore plus, si tu as peur de l’avion… »
Je ne dis pas un mot de plus. Je ne voulais pas lui parler de ses parents, puisqu’elle-même ne m’en avait que très peu parler, ce qui signifiait qu’elle ne voulait pas aborder le sujet. Moi-même je ne parlais que très peu de mes parents, du moins de père. Ce dernier, avait toujours espéré que je suive les pas de mon père, et que je devienne joueur de basketball professionnel, mais le fait que je choisisse le baseball lui avait fortement déplu. Et lorsque j’avais parlé de mon état de santé à mes parents, ma mère avait compatis, mais mon père s’était bien moqué de moi. Comme si le fait que je ne puisse peut être pas réalisé mon plus grand rêve, ne lui faisait ni chaud ni froid.
C’est alors que Dolce vint se blottir contre moi, tout en me regardant les yeux en me souriant –sourire que je lui rendis sans hésité. Elle me déposa ensuite un tendre baiser sur la joue. Comme toutes les autres fois, je ressentis comme un électrochoc, des frissons parcoururent tout mon corps, et je ressentais comme des papillons dans l’estomac. En un mot, j’étais heureux. Si seulement, je me doutais que dans à peine quelques heures, ce sentiment s’envolerait pour laisser place à la culpabilité, et tout cela à cause d’un stupide article écrit par une stupide fille…
« Je me sens si bien avec toi Aaron... »
« Je…moi aussi je me sens bien avec toi…J’aimerais tellement pouvoir arrêter le temps, pour pouvoir profiter de ce moment aussi longtemps que possible… »
Bon d’accord, je n’avais pas voulu prononcer la dernière phrase, mais un élan m’y avait poussé. Avec du recul, cela me paraissait tellement…niais ? Oui, ça doit être le mot. Si vous voulez paraître débile devant la personne que vous aimez, faites appel à Aaron Dawson…