Tu n'es pas la première fille avec qui j'ai terminé dans un lit. Mais il y a peut-être une petite différence avec toi. On s'est clairement bien amusée ce soir-là. Il y a cependant un mais, je ne suis pas sure de t'apprécier pleinement. C'est donc pour cela que je ne préfère pas être ton amie et d'ailleurs c'est bien le contraire qui nous uni. En fait, ceux avec qui nous ne faisons pas de soirées pourraient croire que ne s'entend pas du tout. A chaque fois que l'on se croise dans l'Académie ou dans la rue, c'est plus fort que nous, nous nous provoquons. Ennemies la journée oui, mais avouons que les soirs sont tout autres...

On croit toujours que les amis c'est pour la vie, ce n'est pas vrai, sauf peut-être avec toi. Les correspondants c'est bien, mais ce n'est pas pratique, et pourtant, je suis tout simplement heureuse de l'avoir fait. T'écrire était pour moi quelque chose d'important. Le lien que l'on a sut développé est assez rare pour des personnes ne s'étant jamais rencontrée. Tu connais à peu près tout de ma vie, puisque cela fait presque dix ans que nous correspondons ensemble. Et maintenant, il s'avère que nous étudions dans la même université. Ce fut pour moi une surprise de la découvrir mais surtout un plaisir. Bien entendu que cela me plait, une meilleure amie telle que toi en chaire et en os devant mes yeux, c'est tout à fait fabuleux. Tout ce que j'espère, c'est que le mystère de nos faits et gestes qu'on avait grâce aux lettres, ne nous empêche pas de rester aussi liées et surtout de continuer à nous aimer autant.

Toujours faire attention où l'on met les pieds, même dans l'urgence. C'est bien ce dont j'aurais du me souvenir. Mais quand je suis stréssée, j'oublie tout. Et donc j'ai également perdu de vue que je n'étais pas seule dans la confrérie. Dès que je mis un pas dehors, il a fallu que je te fonce dedans. Oh bien sur, ce n'était pas volontaire et tu l'a compris. En même temps qu'elle en serait l'intérêt. Après mes jolies excuses et observations, je me suis occupée de te nettoyer un peu. Cela n'a heureusement pas duré trop longtemps et j'étais même très détendu du fait de réparer mon erreur. Et pour finir nos grandes péripétie de ce matin-là, nous rejoignîmes la fac sous une conversation bien intéressant. Depuis? Et bien je ne te fonce plus dedans et je te connais beaucoup mieux.

Certaines personnes sont proche de nous sans qu'on ne s'en aperçoive. En fait, je peux dire que déceler la gentillesse trop grande chez quelqu'un est assez facile. Il ne m'a donc pas fallu trop longtemps pour que mes soupçons soient fondés. Il fallait absolument que je t'en parle, je doutais que ça te faisait plaisir. Bien sur que tu peux aimer aider, mais se faire manipuler un peu moins tout de même. En parlant pour la première fois avec toi un jour dans un bar, j'ai vite compris que tu avais un caractère similaire au mien sur certains points, et bien sur, ceux qui m'intéressaient. Mais me connaissant, qu'une inconnue me fasse la morale, je n'aurais pas cautionné. Voilà pourquoi j'essaie de voir comment je peux faire passer ma remarque en douceur. Je ne veux en aucun cas te faire de la peine, parce que maintenant que je te connais, je t'apprécie. Et retourner les gens contre moi, ce n'est pas dans mes priorités.