Heither avait une sérieuse envie d'aller faire du shopping, ce matin là. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais vu que son instinct lui disait de le faire, et bien elle obéissait. Et puis elle avait vraiment besoin d'une nouvelle robe, qui allait s'ajouter à la cinquantaine qu'elle avait déjà apportée. Donc, elle avait enfilé un jean, un débardeur, mis ses lunettes de soleil et était partie au parking pour prendre sa décapotable qu'elle n'avait pas eu l'occasion de sortir depuis plusieurs jours.

Donc, elle se rendit sur le parking qui était désert. C'était normal à cette heure de la matinée, vu qu'il devait être environ dix heures et demie. D'ailleurs, elle ne savait même pas pourquoi elle s'était levée si tot, aujourd'hui. Peut-être voulait elle éviter les embouteillages? Bref, elle mis fin à ses interrogations mentales, et chercha les clés de sa voiture dans son sac. Elle ne les trouva pas, donc elle déposa son sac sur le capot et se mit à fouiller de plus belle, ne vérifiant même pas si quelqu'un allait arriver . Donc, quand elle se fit percuter de plein fouet, elle ne vit rien venir.

Elle faillit tomber, mais se retint de justesse, puis ramassant tout d'abord son sac qu'elle avait laché et qui s'était déversé par terre, elle entendit une voix étrangement familière.

- Toi ! ? Mais qu'est ce que tu fais là ? !

Elle leva les yeux, un peu surprise que quelqu'un ose l'interpeller comme ça, puis reconnus immédiatement le propriétaire de la voix. Ils s'étaient déjà rencontrés. En boite, d'après ses souvenirs. D'ailleurs c'était à cause de lui qu'elle avait été obligée de jeter à la poubelle son jean préféré. Bon d'accord, elle l'aurait quand même jeté un de ses jours, vu qu'elle ne portait jamais deux fois la même tenue, mais elle aurait préféré le jeter en bon état. Un peu saoule elle aussi, elle avait déversé sur lui un flot d'insultes. Et elle avait souhaité de tout son coeur qu'elle ne le reverrai plus. Visiblement elle s'était trompée. De son ton le plus glacial elle dit:

- Ca t'écorcherai la langue de dire pardon?

C'est vrai quoi. Il la bousculait et après exigeait qu'elle lui dise ce qu'elle faisait ici. On aurait tout vu. Elle vit qu'elle avait oublié de prendre ses clés qui étaient tombées par terre et qu'elle n'avait pas ramassées. Elle se baissa pour le faire, et sentit un petit élancement au niveau du coude. Elle souleva la manche du pull qu'elle avait jugé bon de mettre vu que les températures matinales étaient un peu frisquettes, et vit que sa peau pale commençait à bleuir légèrement. Chouette! Voilà qu'elle allait avoir un bleu! Elle remit sa manche en place, et le foudraya du regard.

- Et puis je pourrai te poser exactement la même question.

Alors là, ça commençait à bien faire. Déjà, il la bousculait, et en plus, il se foutait d'elle. Tout ceux qui connaissait assez bien la demoiselle auraient pu affirmer au jeune homme qu'il allait passer un sale quart d'heure. Est-ce qu'il savait au moins à qui il était en train de parler? Vu son ton moqueur, il n'était visiblement pas au courant qu'elle était capable de passer un simple coup de fil à des personnes bien placées pour détruire sa petite vie bien tranquille d'imbécile heureux, en quelques secondes seulement.

-
Mais voyons je suis galant, je te laisse le droit à la parole... Vas y
dis moi se que tu fais ici !? En espérant que tu ne sois pas dans la
même université que moi ! Sa serait la meilleure !

Elle fit semblant de ne pas avoir entendu, en attendant qu'il lui adresse à nouveau la parole, rien que pour voir s'il le faisait exprès ou s'il était vraiment aussi idiot. En plus elle était sur le point d'éclater de rire. Lui, galant? Bah tiens, dans ce cas, il ne devaient pas avoir la meme définition de la galanterie.

- Oh mais je vois que tu as un bleu ! Je m'en excuse !

Heither ricana froidement puis répondit:

- Alors, premièrement, j'en ai absolument rien à faire de tes excuses. Deuxièmement, je ne suis pas une belle blonde, comme tu dis. La différence entre Barbie et moi, au cas où tu ne la verrais pas, c'est que j'ai été dotée d'un cerveau, contrairement à certains. Troisièmement, je ne savais pas que les gens ayant un QI inférieur ou égal à celui d'un chien allaient à l'université. Et quatrièmement....

Elle lui servit un demi-sourire, mais de ces sourires qui cachent tellement de choses qu'on a envie de le gommer sur le champ. Elle souhaitait de tout son coeur qu'ils ne soient pas dans la meme université. Ou alors, si, comme ça elle aurait un souffre douleur à portée de main. Le pauvre quand meme. En le regardant, on aurait dit qu'il était convaincu d'etre supérieur à elle. Ce qui était totalement faux, vu que le père d'Heither était plus que milliardaire, et que les Harris avaient la belle vie, et se permettaient de faire tout ce qu'ils voulaient, quand ils voulaient et avec qui ils voulaient.

- ... Rappelle moi ton nom?

Autant savoir avec qui elle parlait, parce que si ça se trouve, c'était aussi un fils de riches, comme elle, meme si c'était très peu probable, vu comment il était habillé. D'ailleurs elle fit promener son regard sur la tenue du garçon, et prit une expression dégoutée.

- Et pour répondre à ta question, je suis à Great Academy.