Fait chier. Fait chier. Fait chier! J'en ai ma claque de tout ces connards au camp qui m'empêche de vivre et de respirer. Oh mais quand j'entends "respirer" c'est me droguer quoi. Pour moi c'est naturel, comme si je respirais ou si je vivais. Au camp, j'ai beau me planqué dans tout les coin, je me fait toujours attraper. Putain j'ai 20 ans et je me fait crier dessus! J'y crois pas d'être descendu si bas. Le Texas me manque, mes "amis" me manquent et ma liberté aussi. Je suis enfermé de ce trou à rats avec ces tarés qui vivent d'amour et d'eau fraîche! Enfin bref, j'avais besoin de m'évader et de me droguer, de me soûler et de tomber alors je suis venu dans le seul endroit où je pouvait être plus ou moins libre et tranquille ; nul part. Ouais vous avez bien compris, je suis nul part là! Je me retrouve assis dans le sable, contre un arbre périmé et je regarde les girafes au loin en fumant un des derniers joints que j'ai emporté avec moi. J'ai vraiment l'air d'un con là. Enfin, j'essaie de profiter au mieux de ce que je porte maintenant à mes lèvres. La fumée épaisse coule dans ma gorge et fait dilater mes pupilles. Ça y est, j'oublie que je suis ici et j'oublie mes putains de parents qui j'espère sont tous crevés. Je rejette la tête en arrière, l'appuyant contre le tronc pourri derrière moi et entrouvre mes lèvres, laissant s'échapper avec un drôle de regret la fumée si apaisante que je viens d'aspirer. D'ailleurs je fume quoi là? Je sais même pas et je m'en tape. J'ai des fourmillements dans tout les corps et je continue mon joint. Je souffle la fumée vers les girafes au loin, comme si je pouvais les droguer elle aussi alors qu'elles doivent êtres à des centaines de mètres. Elles doivent être heureuses ces bestioles quand même. Elle font se qu'elle veulent et si elles ont envie de se droguer, personne leur disent rien, c'est génial. En plus, elles se font pas chier dans ce camp de mes couilles qui sert à rien à part me déprimer encore plus que je ne le suis. Je crie soudainement vers elle, comme si elles allaient me répondre ou comme si elles m'entendaient.
• -Hé bande de connasses! Vous êtes heureuse vous hein! Vous vous droguez quand vous voulez avec vos feuilles de palmiers ou je ne sais quoi là, vous prenez votre pied toute la journée et je suis sur que vous êtes carrément bourrées là. Non mais je vous jure, vous en avez de la chance- •
Je lève mon joint au ciel.
• -Vous en voulez les girafes?! Hé ben allez vous faire foutre!- •
Drôle ce joint, je sais même pas à quoi je marche là. Bien sur, les girafes ne sont même pas foutues de pousser un petit "meuuuh" et je me sens encore plus con.
Je n'ai pas encore finit mon joint qu'une fille s'assied à coté de moi en silence. Je me tourne vers elle et souris comme un imbécile et lui tendant mon joint.
• -Hé ma belle! T'en veux, les girafes n'ont pas envie apparemment, sont connes c'est tout- •