© Darkelune

NOM : Johnson PRÉNOM(S) : Benjamin SURNOM(S) : Benji ÂGE : 27 DATE ET LIEU DE NAISSANCE : Chicago, 11 Septembre 1983 NATIONALITÉ : Américaine ÉTUDE : Surveillant GROUPE : Professeurs et Personnels

11 Septembre, vingt-sept ans en arrière. Dans une petite ruelle parmi les grandes villes de Chicago, située à l'écart, presque invisible, un homme se tenait debout depuis une bonne trentaine de minutes déjà. De la sueur perlait sur son front, il ne cessait de jeter de rapides coups d'oeil à sa montre au poignet. Pressé ? Oui, il l'était. Sa femme était actuellement en train d'accoucher quelque part dans une des nombreuses chambres des nombreux hôpitaux de la ville, et il ne pouvait même pas la soutenir, étant bloqué ici pour un rendez-vous dont l'organisateur était lui-même en retard. Enfin, apparurent trois silhouettes, toutes vêtues de noir, comme le "futur" père. L'un est petit, l'autre de taille moyenne et enfin le dernier, un vrai géant. Ainsi classés, la vision de ces hommes aurait pu paraître comique, si seulement l'ambiance avait été plus joviale. En effet, si aujourd'hui Derek Johnson avait été convoqué, ce n'était certainement pas pour recevoir des félicitations à la perspective d'avoir bientôt un enfant. Les nouveaux venus étaient assez effrayants. Le plus grand s'adossa au mur, pendant que le plus petit sortait un cigare qui devait coûter une belle fortune à elle seule. Celui de taille "normale" s'approcha un peu; il semblait être le chef de ce trio. Il esquissa un sourire mauvais qui dévoila des dents jaunes, irrégulières et souillées par ce qui pouvait être de la nicotine ou autre substances de drogues. Brisant le silence glacial de sa voix grave et loin d'être bienveillante, il annonça :

Johnson, il serait temps de...

Je le ferai ! Accordez moi une dernière chance...S'il vous plaît.

Le ton de la voix de Derek était suppliant, mais ferme. Il ne tremblait pas et il maintenait son sang froid avec une parfaite maîtrise. Pourtant, ce n'était pas lui le maître de la situation pour le moment... Loin de là même. Le calme qui l'habitait n'offrit pas de sa présence au colosse gigantesque, qui riposta, apparemment sur la défensive dès le début. Il semblait très nerveux.

Ta gueule !

Goliath, calme toi.

Le plus petit était intervenu. Goliath n'était pas le vrai prénom du grand gaillard, c'était simplement un nom de code. Celui du petit était Stuart, quant au chef du trio, il s'agissait de Gin. Car oui, dans la mafia, personne ne doit voir son identité dévoilée. Nous n'étions qu'en 83, et une mineure partie de la mafia régnait encore en secret à Chicago. Johnson avait dû emprunter de l'argent à la mafia, dont le Parrain était son beau-frère (époux infidèle de sa soeur), qui ne lui faisait pas de cadeau. Bref, revenons-en à la conversation entre Gin et Derek.

Le Parrain commence à s'impatienter...Plus d'une fois nous t'avons sauver la mise.

Je sais bien. Mais j'accueille un nouveau membre dans ma famille.. Je n'ai toujours pas assez pour vous rembourser. Je vous promets de le faire à présent, j'économiserai, je..je me débrouillerais ! Laissez moi du temps. C'est ma seule demande.

A nouveau, un silence oppressant s'installa parmi ces mafieux. Le regard de Derek, dilaté par la drogue ne lâchait pas le trio. Un soupir se fit entendre, puis les même bruits que l'on peut capter lorsque l'on compose un numéro de téléphone. Dans les ténèbres de cette ruelle, la voix de Gin s'éleva, et la discussion qui s'ensuivit fut brève, entrecoupée de "Oui." "D'accord". Il raccrocha, et reprit :

Nous t'accordons treize ans. Ce délai passé, nous viendrons tout prendre chez toi. Ta vie aussi. Ne cherche pas à fuir. Si tu veux un conseil, commence dès maintenant à rassembler notre argent, et ne tente pas de frauder la mafia. Cela se retournera contre toi.

Marché conclu.

Ils s'en allèrent, et Derek se dirigea vers l'hôpital le plus proche. L'accouchement de sa femme devait sûrement être terminé depuis une dizaine de minutes. Il mit une demi-heure, à trouver le bon endroit et une fois arrivé, c'est avec le coeur battant qu'il poussa la porte de la chambre 11. Entré dans cette pièce, il accueillit la mort. Celle de sa femme, qui avait laissé sa vie pour en offrir une à son fils : Benjamin Johnson.

Treize années s'écoulèrent. Lentement, pour le jeune Benjamin, très rapidement pour Derek, son père. Depuis son arrivée dans ce monde, Benjamin ne fait que le regretter. Son paternel, seul tuteur, le bat, le prive de se nourrir à sa faim, le séquestre. A cause de ces traitements, l'enfant souffre de troubles psychologique. Il est persuadé d'avoir tué sa mère, et si son père lui fait subir de tels traitements, c'est qu'il le mérite. Cela aggrave son cas, car depuis sa naissance, il se trouve être un dyslexique. Heureusement pour lui, son père possèdait assez de pitié pour l'envoyer à l'école public, vêtu avec des vêtements normaux (non troués et propres). Pour ce dernier, tout ce qui comptait étaient sa télévision, son canapé ainsi que sa dose constante de boissons alcoolisées et substances illicites. Apparemment, il avait oublié le pacte conclu avec le Parrain de la mafia. Et quel jour étions nous aujourd'hui ? Le 11 Septembre 1996. A la sortie des cours, Benjamin marcha droit en direction de chez lui, la tête droite d'un air fier, traînant des pieds, et seul, comme d'habitude. Il s'attendait à la scène habituelle : une demi-douzaine de baffes, un regard et des paroles méprisants, et pour la soirée, ce serait tout. Et encore, si Derek était de bonne humeur... L'allure qu'avait le jeune enfant âgé de treize ans seulement était époustouflante. Il était l'un des plus grands de sa classe, ce qui déjà, le différait facilement des autres élèves. Son visage ne portait jamais la même expression joviale et heureuse que les jeunes ont lorsqu'ils partagent une journée en compagnie de leurs camarades. Pendant les interclasses, on ne le voyait jamais. Il s'enfermait dans les toilettes, et il fumait une ou deux cigarettes, parfois même de la drogue, sans le savoir. Il dérobait toutes ces substances à son père, sans que celui ci ne l'apprenne. (autrement dit, c'était la raclée assurée) Aux heures de sorties d'école, les rues étaient souvent bondées. Habituellement, les parents arrivaient devant le portail, avec une bonne demi-heure d'avance. Ensuite, ils accueillaient leurs progénitures dans leur bras, avant de se diriger vers le marchand de glaces le plus proche. Parmi cette foule, un petit âgé de neuf, ou dix ans bouscula Benjamin sans le faire exprès. Immédiatement, celui ci voulut s'excuser. Il ne put jamais le faire, car le jeune Johnson, doté du même caractère de son père, aggripa son camarade par le col de sa chemise, et lui lançant un regard noir et sombre, il l'insulta de tous les noms, avant de le relâcher. Jamais l'enfant ne pourrait oublier ce regard, glacial et froid, imperturbable. Regard de drogué. De loin, Goliath, Stuart et Gin assistèrent à la scène.

Les mains enfoncées dans les poches de son pantalon, Benjamin ne pensait plus qu'à rentrer chez lui, prendre sa raclée sans rien dire, et filer ensuite dans sa chambre. Il avançait d'un pas souple, et digne. Personne n'aurait pu se douter ce qui l'attendait réellement à sa maison. On aurait plutôt dit un enfant sur le point de monter dans une limousine. Cependant, sa démarche assurée fut rembarrée par un corps. Le plus grand que Benjamin n'eût jamais vu. Goliath. Fronçant les sourcils, il lui lança un regard se traduisant par un "Dégage de mon chemin, gros tas !". A sa plus grande stupéfaction, le grand gaillard s'exécuta. Un autre homme apparut, à peu près de la même taille de son père. En réalité, Gin avait poussé Goliath de son chemin, pour pouvoir parler au petit.

Qui es-tu ?

...

Je vois...Moi c'est Gin.

...

Tu n'es pas décidé à me parler ?

Qu'est-ce que tu me veux ?

Un rictus mauvais apparut alors sur le visage de Gin. Jetant un regard autour de lui pour s'assurer que personne ne les observe, il souleva l'enfant, de la même manière que celui ci avait faite sur l'autre petit. Par le col de la chemise.

Il va falloir que tu apprennes à me respecter. Ton prénom maintenant. [/center]

Il le reposa au sol, avec la même douceur qu'un lion délaisse sa proie au sol, après l'avoir longuement chassée. Le jeune Johnson arrangea son col avec une expression de dégoût peinte au visage.

Benjamin.

Benji, suis nous.

Qui êtes-vous réellement ?

Sans le montrer, Benjamin admirait Gin. Il avait réussit à se faire respecter du petit brutal, en quelques mots à peine. C'était impressionant. De cette homme émanait une certaine réputation, effrayante et époustouflante à la fois. Et le petit Johnson comprit rapidement qu'il pourrait trouver sa place parmi eux, et peut être avec quelques années d'expériences, dégager la même aura que ces trois ripoux. C'est d'ailleurs pour cela qu'il les suivit, sans même avoir obtenu sa réponse, chose qu'il n'aurait toléré auparavant. Après quelques minutes de marche en silence, Benjamin remarqua qu'ils suivaient le chemin de sa maison. Et son arrivée devant la porte en bois éloigna tout ses doutes. Brutalement, il en fut éloigné par Gin. Goliath s'avança, et défonça la porte avec la même facilité que si on lui avait donné une boîte à ouvrir. C'est à ce moment précis que Benjamin comprit qu'il était en danger. Lui et son père aussi. Apparemment, Derek avait quelque chose à voir avec ces trois bonhommes à l'allure pas très nette. Ils puaient l'alcool, la cigarette, la drogue en gros. C'est en partie pour ça aussi que le jeune enfant les avait suivi, espérant en acquérir par le simple fait d'avoir intégré leur bande. Il réalisa qu'il était loin de la vérité, et que en fait, ils s'étaient simplement servi de lui pour retrouver la trace de son père. Des coups de feu retentirent, tirant Benjamin de sa rage et de ses pensées. A l'intérieur, dans son chez lui, il semblait y avoir du grabuge. Il eut simplement le temps d'hurler un "Papa!" affolé, puis il s'évanouit. On lui avait asséné un coup.

Une dizaine d'année plus tard, on pouvait voir bien souvent un homme à l'allure digne et fière dans les rues. 1m88 pour un poids parfaitement proportionné à sa taille, ayant pas mal de tatouages sur le corps, musculature développée ainsi qu'un visage pas mal, une chevelure noire de jais mi-longue aux mèches rebelles pour chatouiller sa nuque et son front. Benji Johnson, en personne. Il s'habille la plupart du temps d'une chemise noire sur un pantalon noir aussi. Au bout, des converses propres, couleur ténèbres toujours. Cependant, il en avait marre qu'on le prenne pour un emo/gothique. Comment pouvait-on oser le classer dans ces groupes de suicidaires à mèches qu'on adorerait brûler ou encore, tailler les veines ?! Alors, pour casser le mythe, il ne sort jamais sans sa cravate rouge. Assez originale, c'est son style bien à lui et il en est fier. Niveau caractère, les traits les plus apparents sont la provocation, son côté bagarreur et colérique. Il a arrêté la drogue depuis qu'il s'est fait adopté par la soeur de son père défunt et qu'il a quitté Chicago pour se rendre à New York. Il continue toujours autant la cigarette ainsi que l'alcool. Il travaille en tant que surveillant de nuit à la très réputée Great Academy (qui n'en sait rien à propos de ses origines, plans avec la mafia etc). Pour subvenir à tout ses besoins, la journée, il répare des véhicules : mécanicien. Depuis qu'il connaît sa tante, il est d'une galanterie infinie avec toutes les filles qu'il croise, les jugeant telles que "créatures les plus belles au monde". Il aime bien les séduire, mais une fois qu'il a sa copine, l'infidélité n'existe plus. De toute façon, Benji n'a jamais été un grand coureur du jupons. Sa vie a prit un nouveau tournant. [/center]

Bienvienduuue ! :D
(Oui... je suis en retard... )