« Quand je vois tous ces couples fidèles je me dis que tout le monde peut se tromper. »

J'avais passé la nuit précédente avec Dolce, qui venait d'apprendre que son merveilleux ex-petit ami avait fait des avances à ma meilleure amie. Évidemment j'avais été là pour la jolie blonde qui était mon amie depuis quelques années déjà, je n'avais fait que la réconforter à ma façon nous allons dire... Mais cela m'avait fait comprendre à quel point je tenais à elle, et c'était beaucoup plus que de l'amitié pour moi, mais comment dire ces sentiments que je ressentais pour elle, alors qu'elle était encore amoureuse de cet imbécile de Matt? Et puis, même si nous avions été en couple, elle aurait sûrement été inquiète par rapport à ma réputation de volage... Oh, et puis je ne vois pas pourquoi je pense à ça, il ne se passera jamais rien entre elle et moi...

Je venais de sortir de mon entrainement de baseball, l'entraineur était une nouvelle fois fier de moi, et m'avais une nouvelle dit que j'allais devenir un grand joueur de baseball. Il était bien gentil, mais je connaissais déjà tout ça, et puis j'avais toujours été promu à ce grand avenir.
Après avoir pris ma douche dans les vestiaires, je me rendis dans ma chambre pour changer de vêtement, car rester en jogging toute la journée, ne me ressemblait pas. J'ôtai donc mon jogging noir, puis je m'emparai d'un jeans, d'un tee shirt blanc avec quelques formes abstraites de différentes couleurs, puis je chaussai mes converses noires, que je mettais tout le temps.
J'étais resté dans ma chambre durant près d'une heure, à faire mes devoirs, et à glandouiller, puis je me décidai à me lever et à aller faire un tour. Quand je fus hors de ma chambre, une idée brillante me vins: pourquoi ne pas aller voir cette chère Judith, que je n'avais pas vu depuis près de deux semaines? J'avais décidé de faire en sorte qu'elle pense que j'étais comme attiré par elle, et surtout de tout faire pour qu'elle quitte son petit ami, et pourquoi faire en sorte qu'il nous surprenne? Ce n'était pas dans mes habitudes de vouloir briser des couples, mais je devais avouer, que là, je n'avais pas put m'en empêcher.

Je me dirigeai vers la chambre de mon ALPHA préférée, puis je toquai deux fois, personne ne vins m'ouvrir, j'avais remarquer que la porte n'était pas fermer, j'en profitai donc pour entrer dedans, puis une idée lumineuse me vins à l'esprit, et je décidai de la mettre en application. Je me dirigeai vers la salle de bain de la jeune femme, en remarquant une photo de l'heureux petit couple Adam-Judith, un sourire moqueur s'afficha sur mes lèvres, franchement elle n'allait pas me faire croire qu'elle était tombé amoureuse de ce petit blondinet?
J'étais toujours sous la douche, lorsque quelqu'un ouvrit la porte de la chambre, mon plan allait se passer comme prévu, et le fait d'entendre l'eau de la douche coucher avait sûrement interpellé Judith. J'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir, mais étant de dos à celle-ci, je fis semblant de ne pas l'avoir entendu, en attendant de voir la réaction de la jeune ALPHA...

« Quand je vois tous ces couples fidèles je me dis que tout le monde peut se tromper. »

La jeune fille ouvrit la porte, et il n'y eu aucune réaction durant dix secondes (en clair elle m'avait reluqué avant de dire quoi que ce soit ), puis j'entendis une voix mélodieuse et aigu dire en haussant le ton: « TU PEUX M'EXPLIQUER CE QUE TU FOUS ?! ».
Je n'eus pas le temps de lui répondre, qu'elle fit une chose qu'elle allait regretter par la suite: tirer la chasse d'eau. L'eau bien chaude fut remplacé par de l'eau froide, à ce contact, mon corps réagit en dressant tout mes poils de mon corps. Je me retournai alors vers elle, en fronçant les sourcils, c'était quoi son problème? J'avais bien le droit de prendre une douche, et le fait que ce soit dans sa salle de bain, n'était certes pas anodin, mais je faisais ce que je voulais, non? Après tout, j'étais majeur et vacciné...
Judith me regarda droit dans les yeux, et avait mis ses mains au niveau de mon intimité, cette réaction me fis sourire, sérieusement, elle n'avait jamais vu le sexe d'un homme ou quoi?

« Tu veux bien sortir de là ?! GROUILLE ! »

« A vos ordres, mademoiselle! »

Je sortis alors de la douche, et pris une serviette qui se trouvait non loin, elle ne m'avait pas dit de m'essuyer, mais de sortir, je mis donc la serviette autour de ma taille, pour ne pas choquer davantage la demoiselle, mais ne pris pas la peine de m'essuyer. Je m'approchai ensuite de l'ALPHA, puis je lui adressai mon plus beau sourire.

« Tu n'es pas contente de me voir? »

Je m'étais approché que de quelques pas, et Judith s'était déjà reculé, je fronçai les sourcils. Pourquoi agissait-elle ainsi? Je lui avais pourtant avoué les rumeurs qui courraient sur son petit blondinet, et moi qui pensais que cela suffirait pour qu'elle se jette dans les bras, je m'étais lamentablement raté. Je voulais absolument que la belle brune soit mienne, au moins une fois, pour son petit blondinet soit anéanti, et qu'il perde la chose la plus belle qu'il avait, même si cela faisait souffrir celle qui avait été autrefois mon amie, même si rien qu'à cette pensée mon coeur se serrait, car malgré tout, j'appréciais toujours la brunette, mais jamais elle ne reverrait le Aaron qu'elle avait connus, il ne manquerait plus ça!
Judith avait apparemment remarquer que j'étais perdu dans mes pensées, et comme tout le monde le faisait, j'avais regarder un point fixe, et je ne m'étais pas rendu compte que ce point fixe n'était autre que la poitrine de mon ancienne amie, la jeune brunette me regardait bizarrement, tandis que mon sourire s'agrandissait...

« Hey, si j'ai le droit à cette vue à chaque fois que je prends une douche dans ta chambre, je recommencerais cette exploit plus souvent . »

« Quand je vois tous ces couples fidèles je me dis que tout le monde peut se tromper. »

« Contente ? Non... C'est vrai que c'est pas le mot ! »

Je sentais dans sa voix comme de l’agacement, de l’exaspération. Je n’avais pourtant rien fait de mal, je n’avais fait que prendre une douche… Certes, je l’avais prise dans SA douche, sans SA permission. Et en plus de cela, elle n’était pas heureuse de me voir. Cela était un comble tout de même ! Toutes les filles, sans exception étaient heureuses de me voir, sauf elle ? C’était tout bonnement impossible, mais apparemment elle était plus que sérieuse.

« Hey, relaxe ! Je ne vais pas te sauter dessus, ni quoi que ce soit ! A moins que ce soit la vue de mon torse saillant qui te met en émoi ? » Je regardai Judith durant quelques secondes, et en voyant qu’elle n’avait aucune réaction, je toussotai avant de reprendre : « Apparemment, je me trompe ouvertement. Alors, je dois me contenter du simple fait que ma présence t’horripile. »

Après avoir fait remarquer que je viendrais plus souvent si j’avais le droit à la vue sur la poitrine de mon ex-amie, à chaque fois que je venais, l’Alpha passa derrière-moi, elle commença à me pousser vers la porte. Je me laissai faire d’un pas trainant, si elle pensait que c’était en me poussant que j’allais lui faire le plaisir de sortir de sa chambre, elle pouvait se mettre le doigt dans l’œil. Néanmoins, je n’avais pas envie qu’elle s’énerve de trop, sinon ça n’allait pas du tout se passer comme je l’aurais souhaité.

« Tu veux bien t'habiller s-il te plaît ? J'aimerais bien savoir ce que tu fiches dans ma chambre ! Vous n'avez plus d'eau les BETA ? Tu te crois tout permis, c'est pas possible ça ! »

« Pour répondre à ta requête, je le ferais dès lors que tu me laisseras une nouvelle fois accès à la salle de bain, puisque mes affaires s’y trouve. » Dis-je d’un ton las. Elle aurait dut savoir que j’avais laissé mes vêtements dans la salle de bain, car après tout, c’était d’une telle logique. Mais j’oubliais que j’avais affaire à un Kinder (surprise parfois x) ). En clair, elle était brune à l’extérieur, mais complètement blonde à l’intérieur, c’était donc pour cela qu’elle était tombée amoureuse de son blondinet.

« Ce que je fiche dans ta chambre ? Je m’ennuyais, puis je me suis dis « pourquoi ne pas rendre visite à mon amie préférée » et c’est pour cela que je suis venue dans la magnifique maison des Alpha » je pris une bref inspiration puis je continuai : « Comme tu n’étais pas là, j’en ai profité pour prendre une douche. Mais je ne me doutais pas que cela te poserais un problème, après tout, nous sommes amis non ? »

Evidemment j’étais ironique, nous savions très bien tout deux nos sentiments. Si nous n’avions pas été tout les deux dans des fraternités ennemis, nous aurions put continuer à vivre notre belle histoire d’amitié, car malgré tout, notre amitié avait été l’une des belles que je n’avais jamais eu. Et puis, il a fallut que j’apprenne sa fraternité, pour que je joue au con, voilà où nous en sommes aujourd’hui. Car en y réfléchissant, nous aurions put rester amis malgré tout. Mais il était maintenant trop tard, et ce petit jeu pour essayer de faire séparer le blondinet de son Kinder, commençait à m’amuser. Surtout, que presque toute l’université pensait que j’avais des sentiments amoureux pour Judith, cela était forcément parvenue aux oreilles de ma Cocotte, mais je ne savais pas comment elle avait réagit à cette rumeur.

« Quand je vois tous ces couples fidèles je me dis que tout le monde peut se tromper. »

Pourquoi avais-je fait courir ces stupides rumeurs ? Mon but premier était bien entendu de séparer mon couple préféré. Pourquoi voulais-je donc à tout prix faire cela ? En premier lieu, à cause d’Adam qui avait osé prétendre que je puisse faire du mal à Dolce. Comment pourrais-je faire du mal à celle que j’aime ? C’était complètement stupide ! C’était la dernière personne que j’aurais souhaité faire souffrir. Et en deuxième lieu, à cause de la guéguerre entre les ALPHA et les BETA. Complètement stupide pensez-vous ? Je confirme, mais je ne peux m’en empêcher, car dans le fond, j’envie la relation que le blondinet et ma Cocotte entretiennent. Sérieusement, qui n’a jamais voulu connaître le grand amour ? Et voilà, que par ma faute, du moins à cause de mes révélations, leur petit couple si parfait est entrain de s’effondrer. Cela m’est tellement jouissif, même si j’ai de la pitié pour Judith, après tout, n’étions nous pas amis quelques mois auparavant ?
A cause de la rumeur que j’avais fait circuler, on me demandait souvent si mes sentiments étaient réels. Je répondais souvent avec le sourire aux lèvres, que c’était vrai, et je rajoutai parfois quelques petits détails, pour rendre ma rumeur encore plus crédible. Je voyais bien que parfois, on me dévisageait dans les couloirs. J’étais désormais surnommé le briseur de couple. Mais je n’avais encore brisé aucun couple, les gens se hâtaient un peu trop, même si j’espérais que mon plan puisse fonctionner…
Pour agacer ma très chère Judith, je lui fis remarquer que si elle désirait me voir me rhabiller, il allait falloir me laisser retourner dans la salle de bain, dont elle venait de me chasser. La brunette me toisa du regard, puis après que je lui ai expliqué ma présence dans sa douche, l’alpha se planta devant moi, les bras croisés.

« D'aussi loin que je m'en souvienne, lorsqu'on était amis, comme tu le dis, on n'avait pas dans l'habitude de prendre une douche chez l'autre sans prévenir et on se montrait un peu plus pudique si tu vois ce que je veux dire ! Dommage... ton explication sonnait si bien ! »

« J’avoue que j’étais plutôt fier de mon explication… » Dis-je d’une petite voix, ne m’attendant pas à ce qu’elle soit aussi sur les nerfs.

Judith se dirigea ensuite vers la porte, en me disant de sortir, et qu’elle me ferait parvenir mes vêtements. Mais il fallut qu’à ce moment-là, deux filles de la maison de Judith passent par là. Elles me reluquèrent durant plusieurs secondes, je leur adressai un sourire charmeur, dont seul moi avais le secret. Elles m’adressèrent un sourire séduisant, puis leur air devint narquois quand elles se tournèrent vers Judith.
Tout cela, était parfait pour mon plan, après tout, ces deux filles allaient faire courir le bruit que j’étais seulement vêtu d’une serviette de bain dans la chambre de la fille que « j’aimais ». Bien évidemment, toute l’école allait s’imaginer des choses, et c’était exactement ce que je voulais – en espérant que Dolce n’entende rien de cette rumeur.
Je sentis le regard de Judith sur moi, je lui adressai un grand sourire hypocrite, m’attendant à ce qu’elle se défoule contre moi, mais qu’elle ne fut pas ma surprise, lorsque je la vis assise contre la porte de sa chambre. Je fus encore plus stupéfait lorsqu’elle capitula.

« C'est fini. J'en ai marre. Continue ta petite guéguerre avec ma fraternité si ça te chante. Mais moi je me retire de la partie. On est plus amis. Tu l'as décidé il y a longtemps. Alors... Je ne te le demanderais qu'une fois encore et je veux la vérité. »

Judith marqua une pause. Moi pendant ce temps, je ne fis que l’observer, ne sachant pas quoi dire, quoi faire. Cela ne faisait pas parti de mon plan, j’avais prévu chaque situation, sauf celle-ci, et l’expression de mon visage, laissait exprimer mon désarroi.

« Pourquoi tu es venu Aaron... Ici... Et si c'est pour me faire du mal, tu peux t'en aller. »

Durant un instant, l’envie de partir me démangea. Mais une partie de moi, me disait de rester près de celle qui avait été autrefois mon amie. Je ne devais pas la laisser ainsi, et je me devais de lui dire la vérité… ou en partie. Je toussotai, puis je partis en direction de la salle de bain, mais avant d’y entrer, je me retournai vers Judith.

« Je… je vais me rhabiller… »

Après m’être essuyer et revêtis mes vêtements, je ressortis de la salle de bain. Judith se trouvait toujours contre la porte, la tête entre ses mains. Je la regardai durant quelques secondes. C’était réellement à cause de moi qu’elle était entrain de craquer ? Cela aurait dut me réjouir, mais la voir ainsi, me remplissait de culpabilité. Après tout, à une époque, j’avais voulu son bonheur, et voilà qu’aujourd’hui, j’étais en parti responsable de son malheur. Pourquoi étais-je aussi con, sérieusement ?
Judith remarqua que j’étais sorti de la salle de bain. Elle me regardait, en attendant probablement mes explications ou que je m’en aille. Mais je restai coi. Que pouvais-je dire ? « Hey t’sais quoi ? J’ai fais ça pour faire souffrir ton copain ! C’est pas un bon plan tu trouves ? ». Cela aurait surtout fait qu’aggraver la situation, et tout ce que je voulais à ce moment là, c’était juste consoler mon ex-amie, ou bien tout simplement m’excuser. Mais bien entendu, je ne le ferais pas.

« Tu veux vraiment savoir pourquoi je me suis incrusté ? Car ça m’étonnerais que ça te plaise… »

« Quand je vois tous ces couples fidèles je me dis que tout le monde peut se tromper. »

Durant une infime seconde j’avais eu envie de franchir cette porte, et de la laisser là, sans aucune autre explication. Je n’avais pas envie qu’elle croit que je souhaitais lui faire du mal, ce n’était pas le cas, du moins plus maintenant. J’en voulais plus à son blondinet qu’à elle, après tout, elle avait toujours été là pour moi –du moins, avant que je ne devienne aussi… con, c’est bien le terme.
Après m’être habillé, j’annonçai à Judith que j’allais lui dire la vérité, mais que ça ne lui plairait sûrement pas. L’ALPHA fuyait apparemment mon regard, puisqu’elle se leva sans me regarder, et qu’elle préféra se tourner vers la fenêtre les bras croisés avant de dire : « Non... Ne te donne pas la peine... »
Je restai une nouvelle fois silencieux. J’allais vraiment devoir dire la vérité à celle qui fut mon amie ? En même temps, je n’avais pas vraiment le choix… J’en avais assez de lui mentir, du moins à elle, mais je craignais surtout sa réaction. Elle allait probablement m’en vouloir, que pouvais-je faire ? J’étais con, et cela depuis bien des années, même si ces derniers mois, j’étais devenu le genre d’homme que je détestais auparavant. Si Judith me criait dessus, je m’en fichais, ça ne me changerais pas. Si elle me frappait, tant mieux je le méritai. Si elle ne disait rien, je la harcèlerai. Et si elle se mettait à pleurer, je ne dirais rien. Et si c’était une combinaison de tout cela, vous pouvez être sûr que je ne tiendrais le coup, et que je partirais directement. En agissant ainsi, je serais vu comme un lâche, mais c’est ce que j’étais, non ?
Plusieurs minutes étaient passés durant mes réflexions, Judith commençait apparemment à s’impatienter, je devais désormais lui avouer tout ce que j’avais sur le cœur… enfin en parti. Je m’approchai prudemment de la jeune femme, puis je me mis également à contempler par la fenêtre, faisant semblant d’être autant captiver qu’elle par ce qui se passait dehors.
« Judith, déjà il faut que tu saches, que… Ce n’était pas toi que je souhaitais faire souffrir… Tu sais, malgré mon comportement de con, et bien je… tu comptes encore pour moi… ‘Fin tu vois, je t’aime bien… encore… dans le fond… »
Je ne rajoutai rien pour le moment, ayant déjà laissé beaucoup dans mes paroles. Je savais que cela ne lui ferait ni chaud ni froid, mais je voulais qu’elle sache que j’avais encore des sentiments amicaux à son égard. J’avais joué au con à cause de cette histoire de gué-guerre à la con… Vous avez remarqué le nombre de fois où j’ai mis con dans ce message ? Moi aussi ça m’étonne… A moins que je me rende compte, que je suis vraiment con, non ?
Je décroisai les bras, puis détournai mon regard de la fenêtre pour le porter sur Judith, qui n’avait apparemment pas changé de position, ou alors, je ne l’avais pas remarqué. Je toussotai pour éclaircir ma voix, et je me frottai les mains pour essayer d’évacuer mon stresse –car oui, je stressais par rapport à la réaction de mon ex-amie, et également face à ma propre réaction.
« Et si euh… tu veux savoir qui je voulais faire souffrir, et bien euh… ma cible était ton blondinet… je veux dire Adam…Si tu me demandes pourquoi, je ne pourrais pas te l’expliquer… Ou alors si, mais je devrais t’avouer autre chose, qui ne te regarde pas, et qui t’étonnerais certainement… » Je n’ajoutai rien, laissant ma phrase en suspens. Je n’avais alors avoué à personne que j’aimais Dolce, et si il fallait que je le fasses pour expliquer mon stupide comportement, et bien je le ferais…

J''avais laissé Judith cogité durant quelques minutes. Je lui faisais toujours face, sauf que j'avais laissé tomber mes bras le long de mon corps. J’étais toujours aussi anxieux, certes je pourrais toujours continuer de vivre, malgré ce que j’avais fait, mais je me rendais compte que je l’avais fais souffrir elle. Certes, je l’avais utilisé ou tout ce que vous voulez, mais elle comptait encore tellement pour moi, du moins au fond… Elle allait sûrement m’en vouloir, mais le fait de lui avouer mon « plan » me rendait plus serein, même si la culpabilité était toujours bien présente.
Mais mes explications eurent aucun effet direct sur Judith, du moins son visage restait impassible. Elle ne dit même pas un mot, aucun commentaire, rien. Puis, Judith se tourna enfin vers moi, elle avait alors les yeux pleins de larmes –larmes, dont j’étais en grande partie responsable-. Puis elle se rapprocha de moi et frappa mon torse –de toutes ses forces apparemment. Ces coups n’avaient aucune incidence direct sur moi, mais je la laissai faire, après tout, je le méritai probablement. Et puis, si cela lui permettait de se défouler d’une manière ou d’une autre…
Puis les coups cessèrent d’un coup, Judith se trouvait désormais à genoux à terre, la tête entre ses mains. Moi, j’étais resté debout, la regardant sans même faire un seul geste. La voir ainsi me fit ressentir un léger pincement au cœur, le sourire provoquant que j’avais eu auparavant, avait laissé place à un visage qui n’exprimait rien de bien précis, à cet instant du moins.
Je ne savais comment réagir, partir sans demander mon reste, tenter de m’excuser –même si cela servirait à rien-, tenter de consoler la jeune femme –même si mes tentatives seront probablement vaines- ou bien rester debout comme un con ? J’optai pour l’avant dernière option, même si cela ne servirait à rien, si ce n’est à me faire repousser.
Je m’accroupis alors au niveau de Judith, et posai une main hésitante dans le haut du dos de mon ancienne amie. Je laissai échapper un soupire, puis au prix d’un très grand effort, je pris la parole : « Ecoute, Judith, je suis désolé… Ça ne devait pas se passer comme ça… Enfin, je ne voulais pas que toi tu souffres, c’était le blondi… euh… Adam, que je visais… Si tu veux euh… Que je m’en aille, je… je le ferais… Tu n’entendras plus parler de moi si c’est ce que tu veux… » Dis-je d’une voix pas du tout assuré.