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Ou d'un instant de mélancolie.

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Mary Charlotte Taylor

Et si tu nous disais tout de toi ?
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MessageSujet: Ou d'un instant de mélancolie. Ou d'un instant de mélancolie. EmptyJeu 12 Avr - 17:42

Chapitre I
Le diapason de mon histoire.


Six heures cinquante trois. Voici l'heure à laquelle Mary se réveilla, alors qu'elle était dans un paisible sommeil, si profond, si pur. Un sommeil qui pourrait concurrencer la mort, offrant ainsi un repos bien mérité et restaurateur. Ses membres ne bougèrent pas d'un centimètre hormis sa cage thoracique qui se soulevait au rythme d'une respiration ralentie. Terriblement ralentie. Mais pourtant si naturelle car enfin, c'est un paradoxe et une logique que l'humain prenne moins d'oxygène lors de sa période d'hibernation fugace. Aussi, lorsque Mary ouvrit les yeux, elle prit une bouffée d'air plus grande que les précédentes. Le mécanisme s'enclencha. Elle se leva de son lit d'un pas nonchalant, les draps en vrac sur le matelas, l'oreiller trituré et les cheveux en bataille. Aujourd'hui était un jour idéal, elle le présentait. Ou du moins, les premiers rayons du soleil le lui indiqua. Son corps se souleva de cette léthargie, faisant un pas ou deux avant de se remettre complètement en marche. Elle sourit, entrant dans sa salle de bain afin de se faire une toilette des plus élémentaires mais aussi pour un brin de fantaisie. Ses lèvres seront peintes d'un rouge vif, en ce jour. Ce qu'elle fit après une douche, un séchage de chevelure trop chaud et une tenue pas très coquette mais néanmoins assez habillée que pour la tenir au chaud malgré le vent frais qui circulerait sur la baie de Brooklyn. Elle sortit de sa salle de bain d'un pas excité, joueur, bondissant sur son parquet d'un pied telle une marelle et Mary riait, s'en allant chercher son clavier. Pour la première fois, en ce jour, elle chanterait sa nouvelle composition. Française, bien sûr. Car chaque fois qu'elle voulait écrire quelque chose, c'est Paris qui lui revint en mémoire. Elle en a tant vu, tant ressenti. Donc, elle était en français, cette chanson. Mais ça, c'était d'une évidence euphémique pour Mary. La porte de son appartement se ferma à clé tandis que la blondinette écrasait sa paume sur l'appel de l'ascenseur. Diantre, ce que ça allait être beau. Du moins, elle l'esperait. Ses semelles s'écrasèrent sur le pavé du trottoir d'un bruit sourd, d'un choc sans conséquences pour ce corps de femme à l'âme de petite fille. Elle bondissait encore, de pavé en pavé, dans la rue et les gens pouvaient bien la regarder. Son naturel ne se ferait pas moins discret. Que leur noirceur de la routine les bouffe, seulement. Elle, elle ne sera pas grignotée par les encombres de la vie, de SA vie. Parce que celles des autres, elle s'en préoccuperait plus tard. L'important était de rejoindre la baie, ce qui fut un objectif accompli en quelques minutes par le biais d'un taxi.

L'amateure s'avança sur le béton qui enceclait le sable, les passants se demandant bien pourquoi elle trainait un clavier sous son bras mais quelle importance ? L'émotion pure n'était que l'essentiel. C'est donc avec un immense honneur qu'elle le déplia, insérant la batterie de six heures dans l'appareil, le régla sur le ton du piano classique (pour plus de réalisme) et... Joua.




« Le temps d’un souffle coupé, par un soir tardif d’été, les anges partirent avant. Et leurs visages tachés de blanc. Je crois qu’il est trop tard, pour te dire que ça fait mal à mon coeur mourant, et mes souvenirs tachés de blanc. Si l’on me perd, sache que je serai la tienne. Et au creux de ses bras, la mort nous bercera. Car si l’on me perd, c’est seulement pour rester la tienne. Et au creux de ses bras, la mort nous bercera. La pluie coule sur mes tempes, la foudre chante ta descente. Blottie contre ma vie, ton rire résonne et puis s’enfuit. Je crois qu’il est trop tard pour te dire que ça fait mal, mon cœur n’est plus comme avant. Car il s’endort tout doucement. Si l’on me perd, sache que je serai la tienne. Et au creux de ses bras, la mort nous bercera. Car si l’on me perd, c’est seulement pour rester la tienne, Et au creux de ses bras, la mort nous bercera...»
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Ou d'un instant de mélancolie.

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