La vie de Ian Blackwood ces derniers temps se résumait a : Bordel. Il y avait tellement de choses qui occupait son esprit qu'il commençait sérieusement à péter un plomb, et du coup, le moindre petit truc de travers le mettait en rogne. Résumons la situation. Il y avait de cela presque un mois, il avait été prit dans une histoire de merde avec des mecs qui se battaient entre eux, il était intervenu et avait cogner par malchance un flic. Et comme il était ivre a ce moment là, il s'était fait embarquer au poste... il y avait passé plusieurs heures avant de pouvoir joindre quelqu'un, cette personne, ce fut son ex, Déli. Cette soirée lui avait complètement retourné la tête... Quoi que, ça ne fut peut-être pas la soirée elle même, mais la demoiselle. Ils s'étaient avoués s'aimer encore, s'étaient embrassé et bref, je vous passerai les détails... Le soucis? Sa petite amie actuelle qui flippait. Il devait nier, et pas évident a faire quand il était clair qu'il voyait son amante assez souvent.. Quasiment en tout bien tout honneur cependant... Et puis, il avait reçue une lettre pour une convocation au tribunal, entre temps il était aller casser la gueule avec Jon un mec qu'Amy connaissait. Bref, il s'enfonçait dans la merde. Il avait pensé aller en prison, pour l'histoire du flic, du coup il n'était plus a grand chose prêt, et autant faire quelque chose d'utile avant d'être derrière les barreaux... Finalement, il écopa ''seulement'' de trois mois de Travaux d'Intêret Général. Il avait pu obtenir une semaine de ''liberté'' et avait emmené Megan a Paris... pour quelle raison? Lui faire plaisir? La perdre la bas...? Non je plaisante.. il voulait juste se prouver peut-être qu'il n'était pas un monstre, qu'il pouvait lui faire plaisir, vraiment, malgré tout, malgré qu'il pensait a l'Autre brune chaque secondes... Et puis, il eut des nouvelles d'une de ses amies, anciennement '' sexfriend'' d'ailleurs, avec qui il avait garder de très bon contact, une bonne relation... Et même ça, ca n'allait pas. Il avait toujours sut qu'elle avait une vie... a part. Parce que ça ne datait pas de la veille qu'elle se droguait énormément. Au début ça l'avait amusé, se déchirer avec elle, c'était sympa, le sexe était vachement cool dans un état second. Et puis, il a stopper un peu, ne faisant plus grand chose contre sa santé, et voir celle de Stelly se dégrader n'avait alors plus rien d'amusant.. Mais là, ca devenait encore plus grave. Elle maigrissait. Trop. Beaucoup trop. Et elle en était fière en plus? Ca le rendait fou. Ils s'étaient beaucoup parlé sur Facebook, et ses propos le rendait hors de lui Il la considérait vraiment comme une amie, et elle donnait l'impression qu'elle allait mourir du jour au lendemain. Il lui proposa donc un rendez vous, officiellement pour faire la fête, officieusement pour qu'il constate son état, et qu'il lui fasse avaler quelques choses puisque cela faisait plusieurs jours qu'elle n'avait visiblement rien ingurgité. Ian était du genre très protecteur avec ses amis, et parfois même un peu dans l'extrême. La preuve, il n'avait pas hésiter a faire une viré pour casser la gueule a ce con de dealeur...

Et puis, finalement, l'Anorexique avait annulé le rendez vous, lui interdisant de venir. Lui interdire quelque chose? Elle pensait sérieusement qu'il allait sagement l'écouter? Il plaisanta plus ou moins sur le fait qu'il viendrait de gré ou de force, quitte a défoncer sa porte, et elle avait l'air de l'avoir pris au sérieux. Non mais sérieusement? La faim la rendait idiote a ce point ? Visiblement oui. C'est ce qu'il comprit lorsqu'il se retrouva nez a nez avec la porte de sa chambre, fermée a clé. Il tenta de l'appeler et lorsqu'il entendit son téléphone sonner a l'intérieur, du mouvement et sa voix qui ronchonnait, il fit preuve de beaucoup de sang froid. De une, elle refusait vraiment de lui ouvrir, de deux elle se foutait royalement de sa gueule et de trois, si elle voulait simuler son absence, elle aurait au moins pu travailler sur le silence... Il toqua a nouveau a la porte et se risqua a une voix douce et amicale : «  Stelly, ouvre s'il te plait... » mhhh, on entendait clairement au son de sa voix qu'il était un peu énervé. Visiblement ça ne lui plaisait pas, puisqu'elle ne bougeait pas. Ça va, de quoi avait-elle peur? Qu'il lui mette un entonnoir dans la bouche et qu'il la gave comme une oie? Il soupira, posant la bouteille qu'il avait dans sa main droite, ainsi que le sachet de nourriture.  «  je ne vais pas réellement défoncer ta porte Stelly... » soupira-t-il. Non il avait eu dernièrement tellement d'emmerde quand a un mauvais comportement qu'il ne voulait pas recevoir d'avantages de sanctions. Trois mois de TIG c'était suffisamment long surtout quand on ne pouvait plus manquer une seule heure de cours … Il attendit un certain moment, adosser a la porte, avant d'apercevoir au loin la derniere personne qu'il aurait aimé croisé, mais pourtant, qu'il fut bien content d'entrevoir. Jayson. Ce gros con qu'il ne pouvait pas voir en peinture. A chaque fois qu'il le rencontrait il avait envie de lui coller sa main dans la gueule. C'était physique, mais surtout justifié. Enfin bref c'est une autre histoire. Il avança vers lui, lui demandant la clé de sa chambre, prétextant qu'il avait laisser un truc a Stelly qu'il devait récupérer, faire croire qu'il parlait de drogue fut très crédible et a contre cœur sans doute, Jayson la lui donna, trop pressé pour l'accompagner juste pour lui ouvrir. Il la lui redonnerait par le biais de leur amie commune. Parfait. Il retourna en direction de la chambre et fourra la clé dans la serrure. Elle allait l'entendre gueulé, ça c'était clair et net. Il la tourna, ouvrit la porte avec ses petites courses en main, et entra, qu'importe ce qu'elle faisait. «  Putain tu sais que t'es vraiment trop co- » il s'arrêta en pleine phrase lorsqu'il la vit, choqué. Ce fut étonnant que sa bouche ne se décrocha pas d'ailleurs. C'était quoi, ça? Cette fille allongée sur le lit? Il eut du mal a voir si elle était complètement droguée, ou si c'était sa perte de poids qui lui donnait cet air affreux. Choc passé, il referma la porte derrière lui après avoir posé les sacs, et croisa les bras en la toisant du regard, méchamment, presque : «  OK, j'écoute tes explications là. J'suis curieux de savoir ce qui te pousse a être si stupide, tu franchis des sommets là... sans rire, regarde toi... » soupira-t-il en perdant ce regard qu'il avait eut quelques secondes plus tot, le troquant par un peu de tristesse, de la désolation, et de l'inquiétude. Pourtant, il se refusait a la prendre en pitié...Mais elle avait trop mauvaise mine pour qu'il lui hurle dessus...

Ma vie ne se résumait pas à grand chose ses derniers temps. Sexe, drogue, alcool et engueulade. Ma vie devenait de plus en plus pathétique, incompréhensible. Et puis, j'étais prête à l'avouer, mon anorexie était devenu un problème, un gros problème. Une obsession chez moi que de maigrir le plus possible. J'étais aussi prête à l'avouer, aujourd'hui, même si je l'aurais voulu, je n'avais même plus la force de mâcher quoi que se soit. Déjà deux semaine et quatre jour que je n'avais rien manger et à peine bu un peu d'eau pour être certaine de rester en vie. J'avais honte de moi même, honte de se que j'étais devenu, plus personne n'allait m'aimer.

J'avais fait part à mes merveilleux amis il y avait deux ou peut-être trois jours, que j'avais réussis à atteindre mon objectif, je pesais à peine plus lourd qu'un chien. Ma peau n'était même plus une protection pour mon corps, elle n'étais plus qu'un tissu recouvrant un corps étranger.

Ma vie se résumait maintenant à Ian Blackwood, Jonathan Weathy et Amy Eclipse Porter. Amy avait réussis à ''accepter'' le fait que j'étais anorexique et donc ne se souciait pas plus que ça de mon état de santé. Jonathan étant maintenant en nouvelle conquête, Amy, il ne se concentrait plus trop sur moi non plus. Mais il restait Ian... Ce mec avait pris beaucoup de place dans ma vie ces derniers temps, il avait presque pris la place de Jonathan durant quelque temps. Malheureusement pour lui, être mon ami venait avec des malheureuse responsabilité et ça, c'est se qui me faisait suer le plus chez lui. Ian était encore plus protecteur que Jonathan et cela faisait en sorte qu'il s'inquiétait encore plus. Il avait donc eu vent que j'avais un peu trop maigris et les problèmes s'étaient enchaîné. Ian avait compris que quelque chose de mauvais se passait et puisse que je lui avais interdit de venir chez moi, il avait eu la brillante idée de me menacer de défoncer ma porte. Malheureusement pour lui, je n'étais pas d'humeur à me faire menacer et j'avais donc eu la force de me lever et de fermée à clé ma porte. Si Jayson rentrait, il avait ses clés. Quelques heures après avoir barrer la porte, j'entendis la ''douce'' voix de Ian l'autre coté de la porte. Même si j'avais voulu la lui ouvrir, je n'aurais pas pu car je n'avais plus la force. Je sentais la vie quitter mon corps tranquillement. Je l'entendis cogner et me demander avec une voix qui était désiré tendre et gentille. Connaissant mon ami, il c'était vraiment forcer mais il était un piètre acteur. Je l'entendis à nouveau tenté de me convaincre qu'il n'allait pas défoncer ma porte. Je le savais puisse que s'il avait l'intention de le faire, il l'aurait déjà fait. Pendant un moment, le silence se fit et je me demandais s'il était partit. Je savais très bien que c'était impossible.

Évidemment, j'avais raison, et d'un autre coté, j'étais heureuse d'entendre la voix de Jayson au loin et celle de Ian qui lui demandais la clé. Parce que si je réussissais à me lever, à manger, j'allais promettre de manger correctement, du moins, déjà plus que ces derniers mois. Lorsque je vis la poignée tournée, je retint mon souffle.

« Putain tu sais que t'es vraiment trop co- »

Il ne finit pas sa phrase. Pourquoi? Parce qu'il me vit à l'instant même où sa bouche s'ouvrit aussi grande qu'une bouche d'aération. Lorsqu'un presque calme s'installa sur son visage, il referma la porte derrière lui et posa ses sacs tout en croisant les bras. J'étais presqu'heureuse de le voir fâché. Il allait peut-être pouvoir m'aider, j'avais à peine la force de tourné mon regard vers lui. J'étais couché sur mon lit.


« OK, j'écoute tes explications là. J'suis curieux de savoir ce qui te pousse a être si stupide, tu franchis des sommets là... sans rire, regarde toi... »

J'arrivais presque à sourire, j'étais tellement heureuse que des larmes coulaient sur mes joues. Tranquillement je tentais d'articuler la demande de m'aider. Mais je n'avais pas la force de parler assez fort pour qu'il me comprenne. Je regardais les sacs pour lui faire comprendre que je voulais manger mais que je n'avais pas la force. Je voulais tellement qu'il m'aide.

Spoiler:

Ian ressentait un truc étrange en lui qui le rendait fou. De la colère, de l'angoisse, de la tristesse, de l'impuissance. Impuissant devant ce qu'il voyait. Cette fille qui se brisait sans raison valable. Ou probablement en avait-elle, mais il ne le connaissait pas. C'était tellement lourd comme sentiment. Encore, ça serait une fille qu'il ne connaitrait pas, qu'il croiserait juste dans la rue, il penserait : qu'elle pauvre conne. Là il pensait plutot : Qu'elle pauvre conne... Aussi infime soit-elle, il y avait une nuance. Dans la première possibilité, il y avait de l’indifférence. dans la deuxième, de l'implication personnelle et sentimentale. Elle lui faisait de la peine. Elle qui autrefois débordait de vie, elle semblait déjà morte dans son lit. S'il était plus courageux, il aurait fait demi tour en l'envoyant chier, appelant simplement une ambulance pour qu'il vienne la chercher. Là, il se surprit a en vouloir a tout le monde. A elle, de s'infliger ça, a lui, de n'avoir rien fait, a Jayson, de l'avoir sous les yeux et de ne pas bouger le petit doigt, a John' de ne pas avoir été présent - la même culpabilité qui était sienne - et a ses amis en général, pour n'avoir rien fait. Au lieu de faire ce qu'il aurait du faire ce soir là, appeler les secours, il écarquilla les yeux en la regardant. En s’apercevant que sur son visage creusé roulait quelques larmes, il se secoua mentalement et avança vers elle, posant avec hâte les sacs sur le lit, s'asseyant a coté d'elle dans le même mouvement, et enroula ses bras autour de son corps rachitique. " Hey, non non non, Stelly... s'il te plait.. ne te met pas a pleurer.." Il ne s'était pas rendu compte que c'était une forme de joie chez elle. En même temps, comment déterminer le moindre sentiment sur ce visage lissé? Il déposa un baiser sur sa tempe, resserrant son étreinte. Il ne savait résister a une fille qui pleurait, son plus grand défaut. Il s'en voulu alors d'avoir hausser le ton sur elle quelques minutes plus tot. Il fit son câlin plus léger, se mettant a craindre désormais de la briser dans ses bras. Pas qu'ils était un étau autour d'elle, mais elle semblait si.. fragile. Voilà, Ian était maintenant mal a l'aise, ne sachant plus ou se mettre, quoi faire, quoi dire... Il lui sembla alors qu'elle regardait les sacs, et que ses doigts squelettique les désignait. Il fut prit d'un coup de jus, et s'activa enfin. " Oh, bien sur ! " formula-t-il a voix basse, plus a lui même.

Il s'empara des sacs en papier Kraft, et sorti quelques aliments. Avant de venir il savait qu'elle avait des soucis d'alimentation, mais il n'avait pas mesurer a quel point. Ses yeux alternait entre elle et ce qu'il déposait sur le lit. Pourquoi avait-il prit ses conneries? Que des trucs caloriques, étant donnée qu'elle n'en ingurgitait aucune... Et puis, la colère revint alors, surmontant étonnamment l'inquiétude. Il lui tendit une tartelette au Kiwi, et quelques autres cochonneries, ayant un minimum conscience de ce que son amie aimait. Il la fixait dorénavant d'un regard accusateur et caressait sa main qu'il avait prit entre ses doigts. Un geste tendre qui nuançait son regard froid. Il était mécontent, mais ne pouvait lui en vouloir entièrement... Il avait l'impression de l'avoir abandonné ces derniers temps, et visiblement, il n'était pas le seul. " Mange ça, s'il te plait..." déclara-t-il d'une voix douce et tranchante a la fois. Elle n'avait pas besoin de tartelette ou autre gâteau, ni même de l'alcool qu'il avait emmené.. elle avait besoin d'un médecin, d'une perfusion, d'un psy et d'amis.. Il se souleva alors a peine afin de sortir son téléphone dans sa poche arrière de pantalon, et composa le numéro des secours, lui confirmant son geste tout en portant son iphone a son oreille : " j'appelle une ambulance, tu peux pas rester comme ça..." Il y avait de la tristesse et de la culpabilité dans sa voix, mais plus de colère. Pas pour le moment. Plus maintenant. Mais elle était pourtant encore en lui et ne tarderait pas a s'exprimer si elle n'avalait rien... " t'as besoin que je t'aide?" s'inquieta-t-il en rabaissant le mobile, annulant l'appel. Idiot? Ouais, sans doute. Mais il les appellerait. Il ne voulait pas la lâché dans les bras des ambulanciers sans avoir fait quelque chose pour elle... il ne voulait pas la laisser toute seule, encore une fois. Il tenta de lui sourire, pour la rassurer et se rassurer, se dire que tout allait bien se passer... Elle n'était pas mourante non plus, juste mal en point? Il avala la boule qui s'était formée au fond de sa gorge, et prit un kinder bueno. C'était plus facile a manger que la tartelette non? S'installant alors un peu mieux sur le lit, il lacha sa main et passa son bras autour de sa taille et s'y accrocha, fronçant les sourcils a ce contact osseux; et fit avancer près de sa bouche avec son autre main la barre de chocolat. L'avantage d'être ami avec une femme avec qui on a déjà couché, c'est que les contacts physique ne sont pas ambigüe, ni même hésitant. Après tout, il la connaissait...

Lentement, il se rendit compte qu'elle pleurait.
Lentement, il avança vers elle.
Lentement, il se pencha sur elle.
Lentement, il l'entoura de ses bras si rassurant, si chaleureux.
Lentement, il embrassa sa tempe.

''Hey, non non non, Stelly... s'il te plait... ne te met pas a pleurer...''

Lentement, il serra.
Lentement, il se rendit comte qu'elle tentait de regarder les sacs.
Lentement, elle comprit...

Oh non... Non... il ne fallait pas... pendant qu'il sortait quelques aliments des sacs, je me rendis compte... Ian avait pris beaucoup de place dans ma vie... mais jamais... jamais je n'avais cru un jour penser que je pouvais ressentir... ressentir cette chose... Non c'était impossible... je ne pouvais pas aimer Ian... Pas dans ces moments... pas après avoir coucher avec lui pendant une si longue durée et n'avoir eu aucun sentiment... Même avec Jonathan... jamais je n'avais sentit... c'était peut-être la joie de me faire sauvé? Non... Non c'était plus... beaucoup plus...

Lorsqu'il me tendit une tartelette au kiwi, je souris faiblement, il savait tant sur moi. Je tentais de lever mon bras pour m'en emparé... Impossible.

Lentement, il s'empara de sa main.
Lentement, il lui lança un regard accusateur.
Lentement, il caressa sa main.
Lentement, elle ressentit encore la même chose inexpliquable qui la faisait croire qu'elle avait maintenant des sentiments pour Ian...

" Mange ça, s'il te plait..." dit-il d'une voix douce mais sans réplique.

Si tu savais comme j'aimerais manger... Je tentais de lui dire mais n'en eu pas la force... tenta une fois de plus de lever mon bras... effort inespéré, impossible...

Lentement, il se leva.
Lentement, il sortit son téléphone.
Lentement, il composa le numéro.
Lentement, il prononça les mots.
Lentement, elle sentait la vie la quitté.

Je tentais encore une fois de prendre la tartelette au kiwi, effort en vain encore une fois. Lorsqu'il s'aperçu que je ne pouvais pas, que j'en avait pas la force, il raccrocha, a mon pure plaisir et m'offrit son aide. Je vis son effort pour me sourire. Je vis l'inquiétude dans ses yeux... J'eu envie de lui dire de ne pas s'inquiéter, que tout allait bien se passer... mais même si j'en aurait eu la force, c'était un mensonge...

Lentement, il prit un kinder bueno.
Lentement, il s'installa a ses cotés.
Lentement, il passa son bras autour de sa taille.
Lentement, il tenta de mette la barre de chocolat dans sa bouche.
Lentement, elle sentait la force la quitter.

Je tenta d'ouvrir la bouche... pas plus d'énergie. Maintenant, les larmes se mirent à couler à flot... c'était maintenant de la tristesse... mais qu'est-ce que j'avais fait? Oh Ian... pardonne-moi... pardonne-moi d'avoir oser une telle chose... Je te promet que si je m'en sors, je vais manger se que tu veux, quand tu veux... Ian... pardonne..

Lentement, ses yeux se fermèrent.
Lentement, elle sombrait dans l'inconscience.
Lentement, elle entendait la voix incompréhensible de Ian.

Je ne pouvais pas le laisser... Je ne pouvais pas le laisser tomber. Et pas seulement lui, Jonathan, Amy, Leya, Logan, tout ceux et celles qui tenaient un minimum a moi... Il fallait que... Quelques secondes passèrent, sans que j'arrive à me réveiller. Puis je tenta de ramener se que j'ai ressentit en voyant Ian arriver, la chaleur, le sentiment de perdre mon coeur, de m'envoler. Aller pige l'énergie là-dedans Stelly... Puis...

Lentement elle ouvrit les yeux.
Lentement, elle vit l'inquiétude dans les yeux de Ian.
Lentement, elle trouva l'énergie de lever le bras et lui caresser sa main.
Lentement, elle trouva l'énergie de lui parler.

-Oh allez, donne-moi un peu de vodka?

Je souriais un peu... l'amour que j'avais maintenant pour Ian... c'était ça qui me gardait en vie... alors je regardais la barre chocolaté.

-Tu m'aide à me remettre sur pieds et je vais devenir aussi grosse qu'une patate géante, je te le jure.

Je tenta un rire tranquille, mais n'avais pas assez d'énergie... Seulement assez pour lui sourire.

Ian avait un sérieux doute. Oui, des amies anorexiques il n'en avait pas milles, et n'avait jamais gérer ce genre de situation. Alors effectivement, lorsqu'il voyait ainsi Stelly, il doutait. Faisait-elle exprès d'être si lente, si réticente, ou était-elle vraiment dans un état proche de la mort? Il la tenait contre lui, attendant qu'elle daigne avaler quelque chose. Elle se remit a pleurer, et l'Italien la berça alors doucement dans ses bras. Mon dieu, mais mon dieu, ce qu'il avait horreur de ça? Parfois il se demandait ce qu'il l'avait traumatisé durant son enfance pour détester autant voir une fille pleurer. Ça aurait pu lui tenir 1 an de psychothérapie pour trouvé la vrai réponse. Pour sa part, il imaginait que c'était depuis qu'il avait quitter New York - la première fois - a son adolescence. Déli était partie en courant, et il avait été impuissant. Peut-être que depuis, il craint inconsciemment de revivre ça, alors il fait tout ce qu'il peut pour éviter qu'une femme pleure. Le problème? C'est que finalement, il est tout aussi impuissant face a ça qu''à Délilah qui partait en pleurant toutes ses larmes... Il posa son menton sur son épaule et leva les yeux vers les siens, déclarant d'une voix douce " faut que tu mange..." . Il fronça les sourcils en voyant qu'elle les avaient fermés . "Stelly?" s’inquiéta-t-il en la tournant vers lui. Il la secoua doucement, puis un peu plus fort, mais rien. Il répéta son prénom plusieurs fois, paniqué. Elle venait de faire un malaise entre ses bras, qu'est ce qu'il devait faire? Il l'allongea sur le lit, lui laissant la place qu'il occupait derrière elle pour l'allonger, et pour une raison inconnue, il tenta de prendre son pouls a l'aide de l'index sous la gorge. Il ne savait pas le faire, mais il avait vu des films, des séries... C'était ridicule. Il prit son téléphone est fit ce qu'il aurait du faire depuis le début, il composa le 911 et patienta au bout du fil, surveillant la jeune femme...

Quelqu'un prit son appel, et il expliqua la situation. La femme lui annonça qu'il pourrait envoyé une ambulance mais pas avant une heure. Une heure? Ian s'emporta au téléphone : "Une heure connasse? Mais tu sais tout ce qui peut se passer en une heure? J'veux une ambulance dans moins de 10 minutes ou ça va chier pour les ambulanciers qui vont arriver ! Et pour vous ! J'me suis bien fait comprendre?" Elle renvoya chier le jeune homme en toute politesse, lui expliquant que ça ne servait a rien de s'énerver, qu'il avait des cas bien plus grave et - il raccrocha après avoir donné l'adresse, sans écouter un mot de plus. Putain, pays de merde, pensa-t-il en lançant son téléphone un peu plus loin sur le lit. Il n'allait pas rester une heure ici, comme ça, a attendre qu'elle sombre un peu plus dans l’inconscient? Il prit la main de la jeune femme et lui demanda : " réveille toi s'il te plait Stelly... " Il la regardait , comme si elle allait se réveiller pour ses beaux yeux et se mettre a rire , du genre : ahaha je t'ai bien eut ! Il lâcha sa main, et les passa sur son visage, soupirant dans ses paumes. Merde merde et merde ! Qu'est ce qu'il devait faire? Pour une fois, il regretta que le coloc de la jeune femme ne soit pas la, peut-être qu'il aurait sut, lui... Il ne pouvait pas non plus attendre une heure comme ça ... Appelé encore et encore n'aurait servit a rien. L'y emmener en voiture alors? Sauf qu'il ne serait pas aller plus vite, c'était bien connu que les urgences n'avaient jamais été une urgence si l'ambulance ne nous y amenait pas elle même...

Il fut prit d'un sursaut lorsqu'il sentit quelque chose effleurer sa main. Une sensation qui le glaça, mais qui a la fois le sortie de cet état anxieux et terrifié lorsqu'il comprit que ça venait de Stelly. Elle venait de se réveiller et prit même la parole : " Oh allez, donne-moi un peu de vodka? " Il la regarda, stoïque. Il n'avait pas comprit l'humour - si il y en avait, compte tenu de la fille qui venait de dire ça - et a vrai dire, il ne comprenait plus grand chose." Tu m'aide à me remettre sur pieds et je vais devenir aussi grosse qu'une patate géante, je te le jure." fit-elle ensuite. Il la regardait toujours par cet air ahuri qu'il avait désormais depuis plusieurs longues secondes, et perdit ce visage sans expression lorsqu'elle lui sourit. Un sourire s'installa lentement sur son visage et il bredouilla : " t'es vraiment qu'une conne putain..." Il disait ça avec tellement d'affection que ça ne semblait même pas être une insulte. D'ailleurs, ça n'en était pas une... une façon particulière d'exprimer sa joie et sa peur à la fois. Il la regarda un instant avec des yeux brillants, soulagé. Son sourire se fit alors plus grand et il se leva, attrapant le visage de la demoiselle pour y déposer sur le sommet de sa tête une énorme bise, murmurant presque quelques mots étouffés contre son front et ses cheveux : " tu m'as foutu une trouille d'enfer future madame patate.." Il acceptait en quelque sorte sa proposition, a savoir, l'aider a se remettre sur pied. Après tout, il était là ce soir pour ça non? Il la dévisagea un instant avec ses yeux pétillants et l'abandonna un instant pour bientôt fouiller dans le mini frigo de la chambre, sortant une canette de coca qu'il ouvrit en revenant vers le lit, vers elle. Il la lui tendit après s'être ré-installé a ses cotés. " bois ça, t'as besoin d'un peu de sucre.. une ambulance va venir te chercher.. je.. je vais préparer ton sac, repose toi en attendant" l'informa-t-il. Bon, il avait une heure pour faire ses affaires, cela expliquait pourquoi il ne s'était pas encore levé, la regardant avec une émotion lisible sur le visage. Elle était prête a aller mieux, et ça, ca ne méritait pas qu'il abrège ce moment...

Les minutes s'écoulaient, mais quand bien même le temps s'égrainait lentement devant eux, Ian n'arrivait pas a détacher son regard de la jeune femme. Il craignait qu'à peine le dos tourné, elle recracherait son coca, ou pire, elle pourrait refaire un malaise. Il avait simplement peur qu'il lui arrive quelque chose de mauvais. Ses yeux n'exprimait rien d'autre que de l'inquiétude. Et cette expression s’amplifia lorsqu'elle se crispa dans le lit, se pliant sous .. la douleur? Il fronça a nouveau les sourcils sujet a l'incompréhension. Qu'est ce qu'elle avait maintenant? Il baisse une fraction de seconde les yeux sur sa montre pour voir dans combien de temps les ambulanciers arrivaient, et il déchanta bien vite en réalisant que ça ne faisait qu'à peine 10 minutes qu'il les avaient contacter. Une heure, lui avait dit la connasse... encore 50 minutes. Comment allait-il la garder en forme durant ce temps? Il fallait qu'il fasse ses affaires, elle resterait sans doute quelques jours a l’hôpital. Il releva les yeux sur elle, comme s'il la surveillait, jusqu'à ce qu'un voile se pose dessus. Il la regardait comme on regarde un point fixe au loin, perdu. Pourquoi n'avait-il rien fait avant ? Il savait pertinemment qu'elle avait des soucis de drogue, de bouffe... pourquoi l'avait-il laissé? Abandonné? Il tenta de se rassurer en se cherchant des excuses, il avait déjà ses problèmes a régler, pouvait-il porter cette épée de Damoclès au dessus de sa tete? Gérer les soucis des autres? Pourtant, il avait toujours honorer ses amitiés, il faisait toujours passé ce genre de lien avant tous les autres... Ses amis, c'était... tout pour lui? "Ian?" la voix de la demoiselle, aussi fébrile soit-elle, le rappela a la réalité. Se chercher des excuses ne servait a rien, c'était là, maintenant, qu'il devait agir, l'aider, et surtout, ne pas la laisser seule.

Il accrocha sa main autour de la sienne et lui lança un sourire réconfortant. Pour elle, ou pour lui ? " je suis là" répondit-il d'une voix douce. " je suis là..." répéta-t-il très bas. Il s'en voulait tellement... Sans doute avait-il le temps pour préparer ses bagages, elle avait besoin de sa présence, pas de le voir s'agiter partout. Et encore moins de le voir inquiet a mourir. Elle avait besoin de voir qu'il avait les épaules large et un moral de fer. Allez Ian, remue toi, si elle voit ton inquiétude, ça ne la rassurera pas. Trouver un truc drôle a dire... trouver un truc drôle a dire... Il prit doucement la canette de coca et souffla d'un air narquois : " mh, j'ai connu une époque ou tu partageais un peu plus tes boissons hein ...!" il avala une gorgée et s'installa a coté d'elle sur le lit, s'allongeant sur le coté. Tenant sa tête dans une main en s'appuyant sur l'oreiller de son coude, il passa ses doigts dans les cheveux fins de la demoiselle, après lui avoir rendu la boisson. " Tu te sens comment? Moi qui voulait te faire sortir ce soir comme au bon vieux temps..." la fin de sa phrase fut rapidement complété lorsqu'il comprit son ambiguïté. "au bon vieux temps" ils sortaient faire la fête et rentraient pour coucher ensemble, il ne voulait pas qu'elle pense qu'il était la que pour ça, enfin, qu'il attendait ça d'elle... " s'amuser, picoler...mais dans ton état ma pauvre fille ! " il rigola et lui fit une bise sur la tempe. Il soupira discrètement contre sa peau. Ca lui coutait tellement de faire comme si tout ça l'amusait, tourner tout a l'humour pour qu'elle soit rassurer, amuser, qu'elle pense a autre chose...Alors que son inquiétude a lui se dissiperait sans doute après quelques perfusions..

Pour s'assurer qu'elle buvait bien sa boisson, il s'empara a nouveau de la canette et la porte a ses lèvres " comme les enfants, une gorgée pour ian.... " il la fit boire et recommença " une autre pour iaaaan.." et ricana, pensant que la bourrer de boissons gazeuses n'était sans doute pas la meilleure solution. " tu sais que si tu n'es pas sage, je dirai aux beaux infirmiers de t'envoyer que les infirmières aigries et peaux de vaches ! Allez finit ça pendant que je fais ton bagage... " Il se releva lentement et se mit debout. Tout en se dirigeant vers son armoire, ne lui faisant plus face, son visage sombra dans l’inquiétude. Il inspira profondément et se retourna, il lui lança un regard espiègle : " voyons voyons les petites tenues affriolantes de mademoiselle Clermont..."

"voyons voyons les petites tenues affriolantes de mademoiselle Clermont..."

Je souris intérieurement. Ian, toi qui avait passé outre ma réalité, voilà qu'elle te frappait en pleine figure. La pire chose qu'on pouvait faire, s'était bien d'écouté une anorexique. Comme dirait l'autre, on apprend de ses erreurs... Un oeil s'ouvrit et glissa vers le beau brun qui fouillait dans mon armoire. Peu de chose décentes s'y trouvait. Surprenant ? Seulement pour qui ne me connaissait pas. Un bruit, semblable à un lion déchirant sa proie en grognant, s'éleva de mon estomac. Une gorgée pour Ian...

Je tentai de m'asseoir sur le lit, en vain. Mes bras tremblaient sous mon poid déjà infiniment insuffisant pour une femme de mon âge et je souffrais. Physiquement, mentalement ? Je n'en avait guère conscience. Peut-être les deux... Mais j'étais consciente d'une chose ; la faim qui me mordait de l'intérieur, douloureuse. Je voulais une pomme. Une pomme, tout de suite. Je regardai Ian, au bord du désespoir et me mis à franchement pleurer. Sans être capable de m'arrêter, je vidai mon corps de toute l'eau qu'il pouvait posséder. Pourquoi étais-je encore vivante ? Pourquoi souffrais-je autant ? Je voulais mourir. Mais pas seule. Je le voulais avec moi. À tout jamais. C'était lui qui m'avait "sauvé", mais il causerait peut-être également ma mort. Je tournai la tête vers lui, en souriant de manière très fausse.

« Ian... Viens t'asseoir près de moi...»

J'attendis qu'il soit assis à mes côtés et me blotti contre son corps. Son parfum enivrant, la chaleur de son corps... Il y avait de quoi pour rendre une fille folle. De me rendre folle. J'avais envie de me lancer dans un baiser infini, de gouter ses lèvres, toucher cet homme près de moi. Je n'avais plus que la force du désespoir qui me tenait en vie. Le désespoir était-ce l'amour ? C'était tout comme. Je glissai mon regard dans le sien, les yeux toujours mouillés de larmes, mais brillant d'une étincelle nouvelle. Coute que coute, j'allais l'avoir. J'allais obtenir ce que je voulais, avec Ian. Mon Ian.

« Ian... »

Trois lettres. Un effort suprême. La canette de boisson était allée s'échouer sur le plancher, mais ne fit pas de dégât majeur, étant presque vide. Ironie ; Le contenu se déversant goute à goute sur le plancher, tandis que mon désir grandissait de seconde en seconde. Mais qu'est-ce qui m'empêchait ? Simplement coller mes lèvres sur les siennes... J'étais purement conne, à ce moment. Coucher avec sans problème, mais d'écouter son coeur battre beaucoup plus rapidement que moi avait quelque chose de complètement... idiot. Puis, doucement, je pris son visage entre mes mains, mon regard toujours plongé dans le sien, et l'embrassai. Je fus prise d'une telle terreur, d'une telle colère envers tout, je me retirai plus vite que l'éclair et me roulai en boule, dos contre lui. Je l'avais fait. Mais ô combien douloureusement...

Ian avait essayé de rendre la situation plus légère. Stelly n'avait pas besoin de quelqu'un qui lui fasse un mélodrame, a se morfondre d'inquiétudes quand bien même étaient-elles là. Cependant, n'allait-elle pa croire qu'il se moquait totalement de son cas s'il jouait un peu trop a l'imbécile? C'était délicat, de jongler entre les deux personnalité qui animait notre homme. Ian était un éternel tourmenté, a se demander si les personnes qu'il aimait se sentait bien, s'il ne faisait pas de faux pas, s'il ne les blessait pas, s'il arrivait a leur montrer réellement ses sentiments, mais a coté, c'était un grand fêtard, un fanfaron, un mec qui aimait simplement rire plaisanter et vivre, et qui, de ce fait, cachait bien souvent la réalité derrière un sourire ou une remarque drôle. De l'hypocrisie? Absolument pas. Il était certes du genre a s’inquiéter des tonnes pour ses proches, mais il refusait catégoriquement l'inverse. Causer du soucis a quelqu'un était une grande peur chez lui. Pas une phobie, mais disons qu'il n'aimait pas... Bref, on s'égare. Elle lui demanda de revenir vers lui, ce qu'il fit sans attendre. Se sentait-elle si seule qu'elle avait besoin d'une présence constante a ses cotés? Il posa les quelques vêtements qu'il avait oté de l'armoire en les pliant sur le bureau, prêt a être fourrer dans son sac pour l’hôpital. Il prit donc place a ses cotés, et l'observa. Elle et ses yeux humides. Un regard qui lui fit grincer les entrailles. Il avait tellement horreur de ça. De ces regards féminins larmoyant posé sur lui. Ca le rendait mal a l'aise, gêné, et coupable, lorsqu'il en était l'auteur. Lorsqu'elle soupira son prénom, il lui caressa l'épaule dans un geste plein de réconfort et murmura : " je suis là Stelly.. " Oui il était là, et prêt a l'aider. Il craignait qu'elle fasse a nouveau un malaise, qu'il ne sache que faire, qu'il ne puisse faire autre que de la regarder sombrer dans l'inconscient. Stelly lui donnait l'impression d'être une fleur de pissenlit, vous savez, pas la fleur jaune, l'autre sur laquelle on souffle. Fragile, au moindre coup de vent, s’effritant, s'envolant. La canette de coca tombant au sol eut pour effet de lui faire perdre le fil de cette conversation visuelle qu'ils avaient, il voulu la ramasser avant que le sol ne soit inondé de boisson sucrée, mais il n'en n'eu pas l'occasion. Alors qu'il se penchait sur le coté du lit pour la saisir, son mouvement fut avorté, la main de la jeune femme venant lui prendre la joue au creux de sa paume.

Il la regarda une fraction de seconde. Il savait. Il savait ce que ce regard intensif voulait dire, ce que ce silence promettait. Il savait. Il l'avait souvent créé, ce sentiment "d'avant". Il ne broncha pourtant pas et se sentit presque coupable de ne rien faire, mise a part d'avoir l'impression que le visage féminin de la demoiselle se rapprochait du sien, par sa faute. Comme si les yeux de l'italien avait enrouler un lasso autour de son cou, qu'il rapprochait de lui a chaque battement de cils. Et l'inévitable arriva. Elle l'embrassa. Dans un premier temps, il ne bougea absolument pas, l'espace de quelques fraction de seconde, et puis peut-être que par habitude, d'un point de vue générale, ou habitude avec elle, tout du moins, a une certaine époque, il répondit a son baiser, mouvant ses lèvres contre les siennes, tout en se demandant ce qu'il était en train de faire, là, tout de suite. C'était absurde, elle avait besoin d'une ambulance, pas d'un baiser avec un idiot. Un ami qui avait été incapable de prendre soin d'elle auparavant. Et elle se rétracta, le laissant perplexe. Avait-il mal agit? Aurait-elle voulu qu'il l'en empêche en lui disant que ça n'était pas ce dont elle avait besoin, s'accrocher un un mec qui ne l'avait embrasser que par habitude, ou pour lui apporter un réconfort moindre? Stelly devait être encore un peu chamboulée par sa perte de conscience, les idées pas très clair. Il la regarda se coucher en boule dans son lit. Elle allait si mal, c'était navrant. Il soupira doucement, et s'allongea a ses cotés, collant son torse contre son dos, l'enveloppant dans un bras protecteur, pour la décrisper. Logeant son menton sur la courbe qu'offrait son épaule et sa nuque, il resta là, elle dans ses bras, a attendre, silencieusement, murmurant cependant, de temps a autre, d'une voix quasi inexistante : " tout va bien se passer... je te le promet.". Ils restèrent probablement dix bonnes minutes allongés ainsi, sur ce lit, dans ce presque silence. A chaque fois qu'elle se détendait un peu, il resserrait son étreinte autour d'elle, pour lui montré qu'il était là, qu'il n'était pas parti, et qu'il allait l'aider. Lorsqu'on est le témoin d'un crime, on ne peut pas fuir. Ce fut sans doute pourquoi, a cette instant, il se promit de l'aider. Promesse qu'il ne formula qu'en son for inconscient, mais qu'il voulait tenir. Ian n'était sans doute pas le meilleur des amis qu'il soit, mais il avait certaine valeur qu'il respectait dans l'amitié, voir un peu trop parfois. Ses amis ou sa famille, le choix était vite vu. jamais il n'abandonnerait une personne en difficulté, encore moins s'il tenait a cette personne en question. Il serait là pour Stelly, et l'aiderait a aller mieux, quitte a se fâcher contre elle pour qu'elle mange, pour qu'elle reprenne sa vie en main. Il ne la laisserait pas tomber... De la fenêtre, il vit les gyrophares frapper leur lumières sur les murs, et il se redressa, déposant un baiser sur sa joue, lui annonçant : " ils sont là, ça va aller.. " ça ne pouvait que aller non ? Stelly allait aller a l’hôpital, recevoir les soins nécessaires pour la remettre sur pied, et en prime, elle avait un ami qui n'allait pas la lâcher. Oui, ça irait. Tout ira mieux après...













FIN ? ( ouais le mélodrame a assez duré et n'est franchement plus d'actualité XD )