Leya & Amy

« Viens on va dominer le monde ! »

Real Wild Child – Sarah Harding

CRÉDIT - CSS

« J’arrive, j’arrive, pas besoin de crier comme ça !!!! » Je secouais ma longue crinière blonde en apposant la dernière touche de mon maquillage. Sobre, comme à mon habitude : un léger rouge à lèvre rosé/nude, un trait de crayon sous mes yeux, un peu de mascara et de blush, et c’était tout. Je me lançai un sourire dans la glace, avant de sortir de la salle de bain, pour regagner la chambre à côté, où Leya m’attendait avachie sur mon lit. Lorsque je débarquais dans la chambre, vêtue d’un jean moulant, d’une paire d’escarpins et d’un top gris, elle se redressa sur ses coudes, secouant la tête, l’air de dire : « non non, ça ne va pas ! » Je poussais un soupir. Leya et moi avions prévues de sortir ce soir, et il faisait froid ! J’avais donc opté pour un jean (moulant, quand même, j’étais une fille après tout !), et un top et puis une paire de talons hauts : mais visiblement, ça ne plaisait pas à Mamzell Leya… Je posais ma main sur ma hanche, la regardant.

« Bon, Ley’, ça fait trois fois que tu me fais changer de tenue… « pas assez sexy », « pas assez décolleté », « ne te mets pas assez en valeur »… Tu veux pas directement que j’y ailles à poil, comme ça, ce sera assez décolleté, sexy, et je pense qu’on ne pourra pas me mettre plus en valeur… »

Je secouai la tête avec un sourire, ôtant mon t-shirt en traversant ma chambre, le lançant sur le lit d’en face (celui de Jaylin, qui était sans doute avec Logan à l’heure actuelle –encore et toujours !), là où se trouvait déjà le reste de mes tenues non approuvées par Leya. La jeune femme m’avait envoyé un texto la veille, me suppliant presque d’accepter de passer la soirée du lendemain avec elle (si si, je vous jure, supplier ! Tout le monde me supplie, les gens ne peuvent pas se passer de moi !). Une soirée avec Leya… C’était toujours quelque chose de totalement dément, crazy, fou, le genre de soirée dont on ne se rappelle rien la veille… un peu à la « The Angover », si vous voyez ce que je veux dire ! (sans la partie « pilules magiques »). La dernière que nous avions faîtes ? Une soirée fille pour balancer des vacheries sur son ex, où nous avions bu beaucoup (beaucoup, beaucoup, beaucoup…) de vodka, où je crois me souvenir avoir chanté et dansé sur son canapé, et où j’étais rentrée chez moi vêtue d’un t-shirt et d’un tanga, perchée sur mes talons hauts, ayant oublié mon short et mon soutif (ne me demandez pas pourquoi, je n’en ai pas la MOINDRE idée…) chez elle. J’avais même eu l’excellente idée de me connecter sur FB, pour poster des messages sur les murs respectifs de ma coloc’ d’amour (alias Jaylin) et de celui qu’elle appelait « Monsieur Muscle », soit Jonathan… Je vous laisse imaginer l’état de ma tête, de moi tout entière en fait, le lendemain matin… Et ce soir… Oh et bien, je n’sais pas pourquoi, mais je sentais que ça risquais d’être « plus ou moins » (plutôt moins j’espère…) la même chose…
J’appréciais beaucoup Leya. Elle me permettait de faire ressortir mon côté foldingue et fêtarde, parfois à l’extrême (mais je l’adorais quand même !). Les soirées en sa compagnie étaient toujours très… intéressantes. Bien qu’elle avait une fâcheuse tendance à vouloir dominer le monde et, surtout, à vouloir me faire dominer le monde avec elle. Le seul truc, c’était que moi, la domination, à part au lit, c’était pas spécialement ma tasse de thé. Appelez ça comme vous voudrez, de la trouillardise (je sais, ce mot n’existe pas…), ou autre, moi j’appelle ça de la gentillesse. Un trop plein de gentillesse peut-être, mais c’était qui j’étais.

« Bon, au lieu de me regarder essayer toutes les tenues de mon armoire, t’as qu’à lever tes grosses fesses de mon lit, je sais bien que tu essaies de me faire passer un message en restant là, dans cette position, mais j’ai envie d’aller danser moi ! »

Je lui lance un clin d’œil et lui tire la langue, avant d’ouvrir mon armoire en grand, dévoilant au monde entier (bon, non, d’accord, juste à Leya…) le contenu de ma garde-robe plutôt bien fournie… D’ailleurs, lorsque j’étais venue m’installer dans la chambre la première fois, Jaylin avait tout bonnement poussé un hurlement cri de panique surprise, en se demandant comment on allait faire pour tout caser. La réponse avait été simple : on investit dans une autre armoire, puisqu’il était impossible pour nous d’obtenir une pièce en plus qui nous servirait de dressing (on voit bien que le doyen est un homme, il ne connaît pas les problèmes féminins comme le manque de place ! –et les règles). Je fis un signe de tête à Leya, m’écartant pour la laisser choisir ma tenue du soir : au moins, ainsi, elle serait satisfaite, et nous pourrions aller (enfin !) nous amuser…

Leya & Amy
« Viens on va dominer le monde ! »

Real Wild Child – Sarah Harding

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« PUTAIN AMY SI TU TE BOUGES PAS JE TE JURE QUE JE VAIS PARTIR SANS TOI OU UTILISER UN DE TES GODES AU MOINS JE ME SERAI PRIS QUELQUES CHOSES CE SOIR ! » Vous l’avouerez, il y a plus classe. Mais c’était Leya que voulez-vous ? Je passais la tête à travers la porte de la salle de bain.

« Deuxième tiroir de ma table de nuit ! Amuse-toi bien ! », lançai-je avant de retourner à ma tentative d’habillage.

Leya se mit à grommeler une fois encore… « J’arrive, j’arrive… » Oui, pas la peine de crier bon sang de bon soir ! Sauf que bien entendu, ma tenue ne plaisait, une fois encore, pas à madame. Bah quoi, j’essayais des vêtements à l’heure actuelle, pas de la lingerie fine ! Mais ça, Leya ne semblait pas l’avoir compris. « Pas ma faute ma belle si tu ressembles à une sainte nitouche dans tes ensembles ! » Je levais les yeux au ciel. Sainte Nitouche, et puis quoi encore, non mais franchement ? C’était pas parce que mes jupes ne m’arrivaient sous et non au-dessus des fesses qu’il fallait me traiter de sainte nitouche ! Mince alors ! Mais je n’avais nullement l’intention de passer la soirée à essayer des vêtements pour le bon plaisir de madame, qui allait finir par me péter un câble, et eu la très mauvaise bonne idée de lui proposer de choisir ma tenue, histoire qu’on en finisse une bonne fois pour toute. « Tu veux que je choisisse ? Mmmh ok, mais tu enfiles ce que je te donne et tu n’as pas le choix. »

« Oui, oui, choisis, et grouille toi ! »

Peut-être aurais-je dû montrer un peu moins d’enthousiasme, ou de précipitation plutôt, à accepter qu’elle choisisse à ma place… Ou exiger un compromis ! Oui, en effet, peut-être… Parce que le « ahahah » qui retentit dans la chambre au moment où elle cessa enfin de faire cliqueter les cintres sur lesquels étaient accrochés mes vêtements qui n’étaient pas pliés à côté n’annonçait rien de bon. Mais alors, quand je vous dis rien, c’est un euphémisme ! Elle se tourna vers moi, tenant au bout de son bras une robe que je n’avais pas porté depuis des siècles, et que j’étais persuadée de ne plus avoir. Enfin, si on peut appeler ça une robe… « Tu te rapelles le deale tu enfiles et tu n’as pas le choix, et c’est soit ça soit tu y vas à poil, tu choisis mais vite j’entend déjà la bouteille de vodka crier mon prénom là ! » Mon regard passa de la robe à Leya, puis de Leya à la robe, et encore de la robe à Leya, et finalement, vaincue, je lui arrachais la robe des mains, ne prenant même pas la peine de retourner dans la salle de bain pour me changer, vira mon bas, mon haut, et me retourna pour ôter mon soutif par la même occasion (non, ce genre de robe ne se porte pas avec un soutif !), et enfila le morceau de tissu, qui retomba à la perfection sur mes seins, le long de mes côtes, et sur mes hanches. Une paire de bottine noire à talon plus tard, Leya me donna enfin sa bénédiction. « La tu es parfaite ! On peut y aller ! » J’attrapais mes clefs, et claqua la porte derrière nous deux, les donnant à Leya pour qu’elle les flanque dans son soutif vu que je n’en avais pas, et tenta de suivre son pas empressé dans les couloirs. « Putain comme ça si tu fait pas tourner toutes les têtes c’est qu’ils sont tous gay ! Même moi j’en deviendrais presque lesbienne tiens ! »

« Mince ! C’est pas déjà le cas ! Et moi qui comptais te violer ce soir ! Me voilà bien avancée ! » lançai-je en claquant des doigts, une moue visiblement dépitée sur le visage.

Des escaliers et encore des escaliers plus tard, nous atterrîmes sur le toit de l’immeuble que Leya et moi venions de parcourir de bas en haut, et je suivis la jeune femme, regardant à droite, à gauche, si des têtes m’étaient connues. Quelques visages repérés bien souvent dans l’un des clubs que j’adorais fréquenter me sautèrent aux yeux, et je les saluais d’un signe de tête et d’un sourire, restant cependant aux côtés de la blonde que j’accompagnais ce soir. « Fais pas trop de bêtise ce soir ma belle ! » J’eus un petit rire, et secoua ma crinière dorée.

« Tu te parles à toi-même maintenant ? »

Je lui lançai un sourire, et regarda tout autour de moi, sautillant doucement sur place pour me « réchauffer » un tant soit peu. C’est qu’il faisait froid quand on y pense dans cette robe. Le moins qu’on puisse dire… C’est que la population masculine qui peuplait ce toit n’était pas gaye. Au moins, Leya avait bien choisi ma tenue !

« Viens, j’ai envie d’une vodka, on ira danser quand on l’aura ! »

Je la pris par le bras, l’entraînant à ma suite sans grand ménagement vers le coin où s’entassaient gobelets en plastique. Une bande d’ivrogne était déjà sur place, et l’un d’eux eu cependant la décence de lever la tête vers nous lorsque nous approchâmes. « V’voulez quoi ? » demanda-t-il, d’une voix d’australopithèque. Oula ! En voilà un qui n’en est pas à sa première bière.

« Vodka et Vodka. »

Quelle question, non mais franchement ?! On avait des têtes à demander de la limonade aussi pendant qu’on y était ?! Nos deux verres plein de ce que nous avions demandés, je viens l’entrechoquer contre celui de Leya avec un clin d’œil, avant de porter le gobelet en plastique rouge à hauteur de mes lèvres, l’inclinant de sorte à ce que le liquide se mette à couler le long de ma gorge. Je m’humectais les lèvres avec délice. Ah, la vodka, il n’y a rien de meilleur. Et si nous allions danser maintenant ?

Toujours d'actualité ?

Si Amy revient j'y répondrais ... mais elle est toujours pas de retour pour l'instant ...