| Sujet: River-Leaf Autumn Chase Dim 31 Juil - 1:13 | |
| [center] River-Leaf Autumn CHASE
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- NOM : Chase
- PRÉNOM(S) : River-Leaf Autumn
- SURNOM(S) : Rive
- ÂGE : 20ans
- DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 3juin 1991 à Seattle
- NATIONALITÉ : Américaine
- ÉTUDE : Arts Dramatiques UFR1
- GROUPE : Alpha
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Et si tu me parlais un peu de toi ?
« Tu veux pas me faire l’amour Bryan ? » Le dénommé lève de la tête de son paquet de Cheetos, fronçant des sourcils. La question l’étonnait pour plusieurs raisons. Premièrement, venant de sa meilleure amie, c’était toujours inenvisageable. Ensuite, il connaissait la préférence sexuelle de son amie. Elle était sortie durant une longue année avec une fille et elles avaient rompus trois mois plutôt. Et dernièrement, cela ne lui ressemblait pas de parler aussi librement et de mentionné sans pudeur quelque chose d’intime. Non, son amie n’était pas dans son état normal. Droguée ? « Arrête de me regarder comme ça, je vais finir par griller sur place. » Il détourne le regard en grimaçant une excuse. Certes, il l’avait légèrement menacé par son regard, voulant comprendre pourquoi elle parlait donc de ça. Elle avait vingt-deux ans, c’était une femme tout à fait charmante, peut-être la déprime de son célibat ? « Ecoute Naomy, tu sais que je t’aime beaucoup mais… Enfin, tu te rend compte de ce que tu me demandes ? On se connait depuis le berceau. Tu aimes les femmes et- » Elle lève la main pour l’intimer à se taire. « J’en ai marre Bryan. Carmen, cinq ans d’amour. Je me voyais loin avec elle. Je nous voyais fonder une famille, vivre dans une magnifique maison à Los Angeles. Et puis, elle n’est plus là. Sa perte a été douloureuse, mais, j’ai fais comme elle m’a demandé. J’ai avancée. Et puis, deux ans après, je rencontre Katie. Un an où je recommence à espérer, à croire en l’amour. Et elle se barre avec une autre. » Bryan prend la main de son amie pour lui montrer son soutien et de ce geste, lui donner sa force. « Je ne veux pas me dire que je vais devoir attendre encore longtemps avant de former ma famille. Je veux… Je veux que tu me fasses l’amour et que tu me donnes un enfant. » Son regard marron était sincère. Bryan l’a regardé avec de grands yeux. Faire l’amour d’accord, mais un enfant ? Il soupire, son amie était vraiment un bout de femme extraordinaire, mais il fallait l’a suivre. « Naomy… » « Quoi ? Je ne te demande qu’une petite participation quoi. Je veux cet enfant, et au lieu de me dire que ça viendra d’un inconnu, sans connaître son caractère. Non, j’aimerais qu’il ait tes yeux, ou ton caractère doux. Je ne te demanderais rien, pas de pension. Même pas de présence, ni même de reconnaître l’enfant. Je ne t’empêcherais pas de partir en Australie. Bryan… » Elle s’accroche à son tee-shirt en se mettant à genoux devant lui, l’observant de ses yeux marrons suppliant. « Ce n’est pas une chose à prendre à la légère Naomy. Enfin, on parle d’une conception là… Tu as toujours fait dans l’excès mais là, tu te surpasses ! » Il l’a repousse légèrement mais celle-ci le saisit par le col. « Mon excès t’emmerde Bryan. De quoi tu as peur exactement, car je sais que ce n’est pas ce que tu prétends. » Il soupire en la repoussant, remettant sa chemise en ordre avant de lever son regard vert sur elle. « Je ne veux pas disparaître de la vie de cet enfant. Je sais qu’on ne se sera jamais un couple, grand dieu merci. » Il sourit et son amie en fait autant. « Mais, je ne peux pas imaginer de savoir que j’ai un enfant, qu’il ne sache pas qui je suis, qu’il ne m’appelle pas papa et toutes ses choses. » Naomy s’approche de lui et lui relève la tête, elle sourit en plongeant dans le regard vert. « Alors, tu acceptes d’être papa ?! » Il sourit. Il hoche de la tête. Elle l’enlace avec joie avant de se remettre sur son lit en portant une canette de soda à sa bouche tandis que Bryan replongeant dans ses Cheetos, une émotion nouvelle au creux de son estomac.
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Naomy sort son téléphone et compose un numéro. Elle était dans un taxi, respirant le plus calmement qu’elle le pouvait malgré le stresse et la douleur qui lui sciait le bas du ventre. « Allo ? » Naomy pousse un juron à la suite d’une nouvelle douleur avant de dire d’une voix blanche « Je vais accoucher Bryan. Ramène tes fesses en vitesse. » « Tu es toute seule? » Bryan écarte le téléphone de son oreille lorsque le cri qui venait d’être poussé lui avait percé le tympan. « Non, je suis avec Annabelle ! Bordel, ça fait mal ! » Bryan grimace avant de lui dire qu’il arrive. Puis il raccroche. Il sort de sa chambre noir où il était en train de faire sécher des photos. Il traverse son immense appartement et une fois dehors, il hèle un taxi. Dix minutes plus tard, il franchit les portes coulissantes vitrées du Mercy Hospital de Seattle. Il se penche à l’accueil pour demander si Naomy est arrivé lorsque les portes s’ouvrent et la voix de son amie résonne contre les murs blancs. Il se retourne avec un sourire et s’approche d’elle. Plus de deux ans c’était écoulé depuis la demande de Naomy pour avoir cet enfant. Bryan avait du partir en Australie une longue année pour des clichés sur les animaux sauvages et quelques tribus. Puis, lorsqu’il était revenu, Naomy sortait avec Annabelle, une collègue et amie de longue date. Il avait pensé qu’elle ne voudrait plus faire ça, mais non. Naomy l’avait appelé un soir et lui avait demandé s’il était libre. A la fin de cette soirée, elle s’était blottie contre lui et il avait soupiré. Faire l’amour avec sa meilleure amie depuis l’enfance est une expérience qu’il ne voudrait jamais recommencé. Seulement, il savait que ce n’était que pour elle, pour lui donner ce qu’elle attendait. Il avait du recommencer trois fois sur quatre mois et finalement, elle lui avait enfin annoncé qu’elle était enceinte. Bryan avait été heureux pour elle et Annabelle, car celle-ci était au courant. Et même si elle le cachait parfaitement, il sentait sa jalousie chaque fois qu’il croisait son regard noir. « Arrête de rêver Bryan ! J’ai mal ! » Celui-ci se penche sur son amie, tandis qu’Annabelle souriait. Il suit le mouvement jusque dans la chambre d’accouchement. Il se retrouve dans une antichambre avec Annabelle, combinaison, calotte et gant à enfiler. Il tourne son regard sur elle, celle-ci l’observait depuis une longue minute, déjà prête. Il hausse un sourcil. « Oui ? Qu’est-ce qui se passe ? » Elle sourit. « Rien… Juste merci, pour elle. » Elle prend sa main et l’a sert brièvement avant de rentrer dans la salle. Bryan l’a regarde partir avant de mettre ses gants. Il rejoint les deux jeunes femmes ainsi que l’équipe et il se place à la droite de celle-ci. Elle noue ses doigts aux siens et Bryan dépose un baiser son front déjà humide. Et commence le travail.
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« Maman ! … MAMAN ! » Une petite blonde aux boucles anglaises, criait de tout son soul depuis une baignoire. Elle était dans l’eau claire, jouant avec différentes figurines. Elle était âgée d’environs quatre ans. Elle lève la tête vers la porte mais toujours aucune réponse, ni venue. Elle pose ses mains sur le rebord de la baignoire, vu que la première ne répondait pas. « MANA ! » Une grande brune aux yeux noirs rentrent dans la salle de bain, elle sourit en voyant la petite blonde lui fait une moue adorable. Elle l’aide à sortir du bain, l’essuie et lui enfile un pyjama avant de l’a laissé descendre. En bas, se trouvait Naomy, allongée sur le canapé les yeux clos. La petite blonde s’apprête à aller lui sauter dessus pour lui faire un câlin, mais Mana l’arrête en lui prenant la main. « Non River… Attention ! Maman dort, elle est fatiguée alors laisse-là tranquille ! » Elle se baisse pour être au niveau de la belle petite blonde et dépose un baiser sur son nez. Celle-ci sourit avant d’aller jouer avec les chiens dans le jardin.
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L’enfance de River-Leaf se passe sans encombre. Ses deux mamans l’a protègent et l’aime. La couvrant de cadeaux sans en faire une enfant trop gâtée. Mais sa douceur naturelle et sa gentillesse faisait qu’elle ne prenait pas un caractère d’enfant pourrie. Elle subit durant un temps, les moqueries à l’école à cause de ses deux mamans, mais elle s’en moque. Elle est fière d’avoir deux mamans et un papa. Celui-ci, elle le voit aussi souvent qu’il le peut. Pas autant qu’elle l’aimerait mais dès qu’il est là, il est son roi. A l’âge d’entrée en collège, elle rentre dans une école privée sur Los Angeles. Elle y pratiquera la danse et le chant. Mais, ce ne sont pas ses études principales. Elle étudie beaucoup le théâtre et c’est ce cursus qu’elle souhaitera suivre à l’Université. Elle se passionne également pour la photographie comme son père. Elle espère par cela qu’il sera plus présent pour elle, et qu’il soit fier qu’elle aime les mêmes choses que lui. Naomy, la maman de River-Leaf est écrivain. Elle gagne aisément sa vie grâce à une série de livre fantastique. Elle est assez reconnu dans le monde d’ailleurs et bientôt, cette série devrait se faire en film. Mana, un mélange de Maman et Annabelle, est musicienne. D’où les études de celle-ci car elle se relève avoir une voix douce et agréable ainsi qu’une facilité pour la guitare acoustique. A l’âge de douze ans, elle rencontre Cliff. Un jeune homme qui a le même âge qu’elle. Il tombe rapidement amoureux l’un de l’autre et leur relation durant six longues années. River étant une fille qui se respecte, elle avait promis qu’elle se donnerait physique à Cliff dès l’âge de ses dix-huit ans. Hors, un homme reste un homme. Le jeune homme n’a pas bien tenu longtemps dès que les hormones ont fait surface. River était la fille la plus cocue du lycée, et aussi la seule qui ne s’en rendait pas compte.
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Je crois que je n’ai jamais eu aussi mal quelque part. La douleur est atroce, lancinante, cuisante. Elle me mange de l’intérieur, semblant prendre chaque partie de ma peau, l’a passant dans l’eau bouillante et y versant de l’acide par-dessus. J’aimerais que cette douleur disparaisse mais non, ce que j’ai vu faire revenir une avalanche de souffrance en moi.
River-Leaf était une fille populaire à son lycée. Elle avait de bonnes notes, elle était souvent choisis pour les premiers rôles lors des comédies musicales ou était au devant de la scène pour les chorégraphies. Elle avait un physique avantageux. Elle n’était pas très grande, mesurant un mètre soixante cinq. Mais pas trop petite non plus. Elle avait un corps qualifié de souple et attirant par les autres. Elle avait des jambes fines et musclés, un ventre plat et des bras finement musclés. Un corps de danseuse. Une poitrine convenable, une chute de rein renversante. Elle était ce qu’il y a de plus appréciable. Et sur ce corps, une tête légèrement ronde aux formes et regard si doux. Dee grands yeux magnifiques, un vert et un autre marron clair qui vous donne envie de protéger ses deux perles. Un nez fin et droit, une bouche légèrement pulpeuse qui avait fait fantasmer plus d’un mec. River-Leaf était une des plus belles filles de son lycée, elle le savait. Seulement, son physique n’était pas ce qu’il y avait de plus important chez elle. Son apparence comptait beaucoup certes, mais elle ne passait en prime. River était après-tout une jeune fille qui possédait un père photographe. Il était décalé et elle avait hérité de sa folie. Elle avait hérité d'un oeil vert et de sa douceur. De sa peau de pêche et ses cheveux blonds également. Tout le reste de son caractère venait de sa maman ainsi que son oeil marron (où alors était-ce le destin), et des habitudes de Mana. Elle se montrait aussi têtue que Naomy, ce qui leur valait de belles disputes qu’Annabelle tentait tant bien que mal d’apaiser. Elle était téméraire, ne réfléchissant pas toujours avant d’agir. Elle avait fait beaucoup d’erreur, et son père lui avait dit que c’était comme ça qu’on apprenait. Elle était impatiente, ayant du mal à tenir en place lorsqu’elle voulait quelque chose et qu’elle devait attendre. Et surtout, elle était très mélodrame. Elle envenimait toujours les choses, leur donnait des grandeurs qui n’avaient pas lieu d’être. Chaque chose devenait dramatique, elle jouait parfaitement la comédie pour parvenir à ses fins. Mais à côté de ça, sa douceur et gentillesse qui charmait déjà à l’enfance, faisant oublier tous ses défauts. Elle se montrait attentive envers ses amies, ayant de bons conseils et possédait une tactilité sans borne, aimant le contact. River-Leaf n’était pas une fille parfaite, mais elle était beaucoup appréciée.
Lorsque je lève les yeux sur ce lit, j’ai l’impression encore de voir ce cauchemar. J’entends sans cesse leurs voix, je vois leurs visages, je les vois bouger. Je n’ai jamais autant pleuré. Pas même lorsque j’étais enfant. Il m’a détruite. Est-ce que j’arriverais à me relever de cette trahison. Je ne peux pas. Mes jambes refusent de me faire sortir de cette pièce. Et pourtant je devrais car les démons s’acharnent devant mes yeux, voulant me rappeler le cauchemar que je vis.
River était populaire parce qu’elle sortait avec le garçon le plus populaire également. Cliff, un grand blond aux yeux noirs. Un sourire charmeur au visage et un physique de rêve. Il était plus grand qu’elle, l’a surplombait d’une bonne tête. Elle était sa petite créature fragile et frêle entre ses bras. River, c’était aussi le bon plan. Une famille riche, une jeune fille sexy et attirante à souhait. Il avait choisit le bon filon. Elle était vierge et se réservait pour lui. Cela valait bien six ans d’attentes ? Pas vraiment puisqu’il couchait avec toutes les filles du collège. Tout le monde le savait, mais personne n’osait le dire à River parce que personne ne voulait lui faire du mal. Pas même les autres filles qui l’a jalousaient. Alors, il laissait le couple passer. Il est vrai qu’ils allaient bien ensemble, mais rien n’était sincère, du moins pour Cliff. Et la belle blonde allait l’apprendre d’une bien triste manière. C’était un vendredi, les vacances et la fin de l’année approchait. Après, River rentrait à l’Université de New York. La Great Academy. Son dossier avait été accepté haut la main. Ses mamans avaient fait un aller-retour jusque là-bas pour lui acheter un appartement. Et bien qu’elle ait souhaité être en campus, elle les remercierait bien assez vite pour ça. La jeune blonde marchait dans les couloirs, à la recherche de son petit-ami. Il s’était disputé la veille. Elle avait eu dix-huit ans et il était passé par sa fenêtre, le sourire aux lèvres. La jeune fille avait tout de suite compris ce qu’il était venu faire. Il était venu pour que River tienne sa promesse, celle de s’offrir à lui à ses dix-huit ans. Tout se passait bien au début, ils s’embrassaient, ils se caressaient. Mais au moment de passer à des actes plus intimes, River avait pris la fuite, le laissant avec une incontrôlable envie. Elle voulait s’excuser, ça avait été trop vite pour elle et elle s’en voulait de l’avoir laissé. Seulement il était introuvable. Elle pose son bras sur Amanda, une de ses amies. « Tu n’aurais pas vu Cliff, je le cherches partout… » La jeune fille l’a regarde un instant. Puis, avec un sourire, elle répond d’une voix pleine de sous-entendu « Il est dans sa chambre… Il doit être prit… » River fronce des sourcils, il n’avait plus de devoir depuis une bonne semaine maintenant. Elle remercie Amanda avant de se diriger jusque vers la chambre de celui-ci.
Je me lève de cette chambre, j’avais envie de vomir, de me terrer au plus profond de mon lit pour ne plus jamais en ressortir. Mais avant, je devais affronter tous les regards. Je traverse les couloirs, les larmes sur mes joues, traçant de sillons noirs causés par mon mascara. Je ne marche pas droit, mais j’avance. Je sens une main se poser sur mon épaule, c’était Amande. Je l’a repousse d’un coup d’épaule avant de sortir par les grandes portes. Je lève la tête vers le ciel tandis qu’une nouvelle armée de larme glisse sur mes joues.
Le couloir des chambres étaient vides et pour cause, un magnifique soleil brillait. Comme souvent à Los Angeles, beaucoup profitait des jardins, d’autres étaient partis à la plage. Une après-midi de libre sous un soleil de plomb était vite occupée. River se place devant la porte de chambre de Cliff et frappe deux coups timides. Aucune réponse mais elle entend du bruit à l’intérieur. Comme le bruit d’un lit qui grince. Si elle n’avait pas été aussi innocente, elle aurait fait demi-tour, aurait compris et lui aurait évité ce spectacle. Mais River n’était pas ainsi. Elle ouvre la porte, voulant le réveiller en douceur seulement. Il ne dormait pas. Devant lui, Cliff était sur le corps nue d’une fille et ils dansaient tous les deux. La respiration de River s’arrête tandis que la porte claque légèrement contre le mur, ce qui a pour effet de les couper dans leurs ébats. Cliff tourne la tête vers elle et grimace avant de se lever en s’enroulant dans sa couette. « Ce n’est pas ce que tu crois Riv’. » River lève la tête vers lui, ses yeux verrons brillant de larmes. « Ce que je crois ? Et à ton avis, je dois croire quoi en te voyant sauter cette fille ? Qu’est-ce que tu veux me sortir comme excuse là Cliff ? Vous êtes nus tous les deux, et tu l’a sautais, je l’ai bien vu ! Merde… » Elle place une main sur sa bouche, sous l’effet de la douleur. Ses yeux vert trahissaient à quel point elle souffrait de ce qui se passait. La fille derrière s’était habillé et quittait la chambre en baissant la tête devant River. Mais celle-ci lui saisit les cheveux et l’a poussa avec force contre le mur d’en face, pointant un doigt haineux sur elle. « Espèce de salope ! Dégage où je te jure que je te défigure toi et ta sale gueule de pute ! » Jamais River n’avait parlé aussi mal, jamais elle ne s’était sentit autant en colère. Mais la colère laisserait bien vite place à un chagrin immense. Cliff se place devant elle et tend une main vers elle, ne supportant pas de voir autant de douleur. Mais elle recule contre la porte, ses yeux devenant deux fentes vertes dangereuses. « Ne t’avise pas de me toucher ! N’essaye même pas de m’approcher Cliff, parce que je te castre ! C’est tout ce que tu mérites !... » River se retourne pour quitter la chambre, et là elle voit au fond du couloir pleins d’élèves amassés, écoutant ce qui se passait. Beaucoup semblait navré pour elle, mais une chose fit retourner la jeune fille vers Cliff, ils semblaient tous s’attendre à ça. « Ce n’était pas la première, c’est ça ? » Cliff enfile un boxer et un pantalon avant de se redresser de toute sa hauteur devant celle-ci. Il en avait assez de faire semblant, et tant pis la richesse de celle-ci, il était jeune et voulant devenir libre. « Non, si tu veux tout savoir, j’en baisse des centaines depuis deux ans. Tu croyais que j’allais t’attendre bien sagement ? Franchement River, je suis un homme avec des besoins ! Je devrais être navré, mais en fait non… Parce que ça fait longtemps que je ne t’aime plus. Alors en fait, ça tombe à pic ! » Vous ai-je déjà parlé de la violence que River peut faire preuve parfois ? Non. Et bien, vous allez y assister. Elle s’approche de lui et lui donne une gifle, avant de frapper son torse de toutes ses forces. Celui-ci grimace, lui demandant d’arrêter. « Espèce d’enfoiré ! Je te hais ! JE TE HAIS ! » Cliff l’a pousse sans ménagement et quitte la chambre en fermant la porte derrière lui. Il traverse le couloir, poussant tout le monde en criant que le spectacle est terminé.
J’appelle un taxi, je monte à l’intérieur et ravale mes larmes durant tout le trajet. Arrivés dans les beaux quartiers de Los Angeles, je traverse le long trottoir pour rentrer dans ma maison. Je claque la porte et dévale les escaliers dans ma chambre sans répondre à mes mères inquiètes. Je ne devrais rentrer que deux heures plus tard. J’entends qu’on frappe à ma chambre alors je lève la tête et hurle. « LAISSEZ-MOI MERDE ! » Mais la porte s’ouvre.
La vie n’est jamais facile. Etre tromper après six ans de vies communes, d’amour. C’est des projets qui tombent à l’eau. C’est une grande tristesse qui s’installe, des regrets, une vengeance qui s’installe, de la colère. River-Leaf ressentait tout ça à la fois. Elle ne voulait qu’une chose, le faire souffrir autant qu’il lui avait fait mal. Alors, elle fit la chose qu’elle avait promis qu’elle ne ferait jamais. Elle envoie une lettre aux parents de Cliff. Celui-ci était supposé être en internat dans un collège pour garçon difficile. Seulement, il avait réussi à s’enfuir et obtenir une bourse pour le collège de Los Angeles. Alors, il falsifiait à chaque fois tout pour que ses parents ne découvrent pas ce qu’il faisait. C’était bas, c’était cruel et méchant, mais elle ressentait trop de rage pour y réfléchir. Une semaine après, elle reçoit un texto de Cliff qui l’insulte de tous les noms. Mais River se sentait mieux, elle s’était vengée. Mais à quel prix ? Il avait été renvoyé dans ce pensionnat, sous étroite surveillance tandis que ses parents avaient serré les boulons. Elle s’était sentit mieux les premiers jours mais maintenant, elle s’en voulait. River était bien trop gentille pour son propre bien. Alors qu’elle veut s’excuse auprès de Cliff, elle reçoit une montagne de message de plusieurs garçons différents, tous leur proposant des plans intimes. Elle fronce des sourcils et lorsqu’Amanda l’appelle, elle lui demande. « Et bien… Cliff a fait publier une photo de toi dans tout le collège. Il l’a fait envoyé et publié par Emmy. Je suis désolée River… » La jeune blonde sent sa gorge se serrée. Est-ce qu’il s’agissait ? « Quelle photo ? » La terre tourne lorsqu’Amanda lui dit qu’il s’agit d’une photo d’elle et Cliff, lors d’une soirée arrosée où elle s’était laissé aller. La photo l’a montrait en sous-vêtement, sur Cliff et on sentait bien qu’elle le chauffait. Et s’il n’y avait eu que cette photo. Elle qui ne voulait pas affronter le collège après sa rupture, elle ne voudrait jamais y retourner à présent. Elle raccroche au nez d’Amanda et descend rejoindre ses deux mamans. Elle se glisse entre elle sur le canapé et pleure à nouveau toute sa peine sur cette nouvelle.
Je lève la tête vers mes deux mamans qui étaient entrés, leur inquiétude visible sur leur visage. Et quand Maman vit que je pleurais, elle s’approche de moi, les bras ouvert. J’accepte son étreinte en déversant toute ma tristesse contre elle. Mana nous rejoint les larmes aux yeux et nous bercent. Je lève mes yeux vert sur son regard corbeau et mes lèvres tremblent. Alors, je commence à parler. Je leur dit tout ce qui vient de se passer, dans les moindres détails sous le silence de mes deux mamans qui me serrent.
Après trois jours, River revient au collège comme si jamais rien ne s’était passé. On l’a regarde, certains avec pitié, d’autres avec tristesse ou encore haine pour le renvoie de Cliff. Mais River n’y fait pas attention. Plus deux longues semaines et ce sera la libération. Heureusement, beaucoup de ses amis étaient restés fidèles à la jeune blonde. Lorsqu’un mec s’approche d’elle par rapport aux photos, elle place un sourire aguicheur aux lèvres. « Tu aurais aimé que ce soit toi, hein Tony ? Peut-être la prochaine fois… » Et elle lui fait un clin d’œil. Non, River n’était pas une allumeuse. Mais, avec ces photos, elle ne pouvait pas nier qu’il ne s’était rien passé. Et même si sa virginité criait en elle, elle jouait le jeu de cette même allumeuse qu’elle était sur les photos. Durant les deux semaines elle se comporta ainsi, allumant tous les mecs sans jamais passer à l’acte. Et c’était un comportement qu’elle allait adopter. Elle ne voulait plus souffrir pour un mec comme elle l’avait fait. Alors, elle décide de se créer sa propre réputation. Ainsi, elle serait tranquille.
Après deux longues heures de larmes et de paroles, je finis par m’endormir contre ma maman. Je l’a sens m’allonger et se glisser à mes côtés sous la couette. Puis, je sens Mana faire de même de l’autre côté et je souris avant de sombrer dans les limbes des songes.
Deux ans après, vous retrouvez une jeune étudiante à la Great Academy avec toujours son physique de rêve et son visage angélique. Sa réputation de fille facile ne s’est pas amoindrie puisque Cliff a été jusque à la Great Academy pour l’enfoncer davantage. Mais River a appris à faire avec, et elle profite de cet avantage. Alors, elle chauffe les mecs, les allume mais les laisse toujours en plan et remplie de désir. Elle ne songe pas à une autre relation. La jeune fille est chez les Alpha, parce que son avenir est grand devant elle. Elle étudie les Arts Dramatiques (UFR1] et a prit option photographie. Elle possède un grand appartement sur la cinquième avenue.
Un peu plus sur toi
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| - COULEUR PREFEREE : Rouge
- FRUIT PREFERE : Fraise
- STYLE DE MUSIQUE : Tous les styles
- VOS PEURS : Requins
- VOS SECRETS : Je suis toujours vierge malgré ma façon d'agir et les rumeurs
- VOTRE PLUS GRAND RÊVE : Jouer à Brodway
- CE QUE TU AIMES : La musique, la danse, manger, dormir et le théâtre
- CE QUE TU DETESTES : L'homophobie, l'hypocrisie, la tromperie...
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- PRENOM / PSEUDO : Pépé
- AGE: 21
- SEXE : F
- FRÉQUENCE DE CONNEXION [/7] : Always
- COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM : PUB
- QUE PENSES-TU DU FORUM ? : : Il est très sympa
- MULTICOMPTE : Maybe
- PERSONNALITÉ DE VOTRE AVATAR : Dianna Agron
- CODE DU REGLEMENT :
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OK BY DOLCE
- EXEMPLE DE RP :
- Spoiler:
Assise à une table, dans un fast-food sur une des routes du Minnesota, Lili regarde le journal pour se tenir informé si jamais elle devait prendre la route pour une chasse. La solitude commençait à peser sur ses épaules depuis que Susie était partie, mais elle ne voulait pas prendre le temps d’y penser. Ses yeux étaient sans arrêt gonflés et rouges, comme si elle pleurait sans cesse. Ses cheveux noirs autrefois noir corbeau était plus pâle que d’ordinaire, terne tandis que ses iris vert semblaient vides. Son poids avait baissé dangereusement et son visage avait une couleur blafarde. Mais Lili ne prenait plus d’importance à son apparence, plus rien ne comptait. Elle tourne la page, tombant sur le sport avant qu’un nom ne fasse revenir des souvenirs en elle. L’équipe de Baseball du Texas venait de gagner. Lili pose un billet sur la table, n’ayant rien touché à son déjeuner avant de prendre le volant de sa Volvo rutilante. Elle pousse la cassette de musique avant que le son entraînant d’ACDC ne retentisse dans sa voiture. Elle appuie brutalement sur eject et lance la cassette au fond de sa voiture tandis qu’une larme glisse sur sa joue. Elle l’essuie rageusement avant d’ouvrir la fenêtre et fumant des cigarettes pour ne plus pensez à son frère.
Après trois jours de routes, des arrêts pour dormir et manger, Lili gare sa voiture devant la maison qui fut un jour la sienne. Elle consulte son téléphone, voyant plusieurs appels en absence d’Helen et un de Sam. Elle appelle Helen, lui laissant un message vocal pour lui dire où elle était et qu’elle viendrait lui rendre une petite visite après. Elle reste un moment sur le nom de Sam avant d’éteindre son téléphone. Elle tourne son regard sur sa maison, une foule de souvenir revenant à sa mémoire. Lorsqu’elle entend une porte de voiture claquer, Lili sent son cœur se serrer lorsqu’une petite fille rousse court en direction de la maison, un homme brun au visage mal rasé lui court derrière. Son cœur semble saigner de douleur quand la femme les rejoint, blonde comme l’était sa mère. Une larme glisse sur sa joue, tandis qu’elle suit des yeux la famille rentrée dans la maison, ressentant cela comme du vécu.
Flash-back
-Maman ! Maman ! "Doucement Honey, tu vas te faire mal."
La petite fille rousse court en direction de la maison, ayant hâte de découvrir où elle pourrait jouer, où dormira telle. Sa mère lui prends la main avant d’ouvrir la porte, elle est soulagée de constater que les déménageurs ont respecté son plan de maison pour les meubles, elle n’aura plus qu’à ranger les cartons. Tandis qu’elle monte Lili dans sa chambre, lui sortant quelques jouets d’un carton, elle commence par déballer ses vêtements, les rangeant dans son dressing, avant de sortir les cadres et posters, les peluches et tous les jouets. La grande pièce est bientôt remplie de tout ce que Lili aimait. Cela lui prend deux heures, elle descend en cuisine, sortant avec sa fille manger dans un restaurant non loin avant de coucher sa fille. Pendant les trois heures de sieste de Lili, Tamara range la cuisine, le salon avant de s’amuser au réveil de sa fille. Elle range sa chambre, lui donnant un bain avant de lui mettre un dessin animé pendant qu’elle lui prépare un petit plat rapidement. Elle revient et une heure plus tard, Lili s’endort profondément. Le réveil du lendemain est accueilli par l’arrivée de son père, John Winchester. Il passe la journée entière avec la petite Lili, la dorlotant et lui offrant son premier cadeau, un bracelet en argent. Lili regarde son père, tandis qu’ils sont dans le jardin sur la balancelle.
-Je t’aime beaucoup papa !
John sourit, attendri avant de déposer un baiser sur le front de sa fille. Il repart le soir, serrant fort Lili contre lui avant de disparaître dans le noir.
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Lili sort de sa voiture, s’approchant près de la porte. Elle essuie ses yeux, redonnant un coup de neuf à sa toilette avant de frapper légèrement à la porte. C’est le père qui ouvre, la regardant un instant surpris avant d’afficher un sourire de bonté.
Que puis-je faire pour vous ?
Lili le regarde un instant, se perdant dans les yeux bleus foncés de l’homme, se retenant de plonger dans ses bras, pleurant toute la misère qu’elle avait sur ses épaules.
Excusez moi de vous déranger, je suis Lili Daniels, l’ancienne propriétaire de la maison avec ma mère Tamara Daniels… Vous avez du acheter cette maison et parler surtout avec notre notaire, Clark Bouton.
Oh oui en effet ! Je suis enchanté de faire votre connaissance Melle Daniels !
Lili affiche un sourire forcé sur son visage clair tandis qu’un éclair roux attire son attention entre les jambes du père. Elle se baisse pour être à la hauteur de la petite fille, un sourire plus chaleureux au visage.
Hello petite fille ! Je suis Lili…
La petite cache son visage contre la cuisse du père, intimidée. Lili se relève avant de dire franchement sur un ton doux, mêlant l’angoisse d’un refus.
Je suis vraiment désolée de m’imposer comme ça, mais serait-il possible que je visite un peu les pièces, juste pour les bons souvenirs que j’en ai… Je comprendrais si vous refusez…
Non non ! Aucun problème Melle ! Entrez !
Lili sourit avant d’entrer dans le couloir au couleur chocolat blanc. Elle sourit, il n’avait pas changé la peinture de cette pièce. Le père l’accompagne jusqu’à la cuisine et Lili se stoppe à la porte, voyant la mère de dos devant la gazinière, préparant certainement quelque chose pour sa famille. Elle reste bloquée ainsi, ne se souciant pas du regard que peut lui porter le père tandis qu’un souvenir pénètre dans son esprit, rendant le réel brumeux.
FB
Maman ! Est-ce que je peux te parler ?
Tamara se retourne de la gazinière, faisant face à sa petite fille de neuf ans. Elle pose la cuillère en bois recouvert de chocolat sur le comptoir avant d’hocher de la tête vers sa fille.
Je me demande ce que Papa fait réellement comme métier ? Un mécanicien ne peut pas être absent pendant des mois et des mois non ? Enfin, il est là tellement rarement…
"Je me doutais bien que tu me poserais un jour cette question Lili… John est gérant de son garage, ce qui implique beaucoup de responsabilité, de plus, il doit parfois partir en déplacement et ne m’en demande pas plus, je ne suis pas au courant de tout non plus. Ce que je sais, c’est dès qu’il a du temps libre, il vient te voir… Ne le blâme pas Honey ! Il fait ce qu’il peut…"
Ce n’est pas assez murmure la jeune fille en repartant dans sa chambre.
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Lili revient à la réalité lorsque le père l’appelle, lui proposant quelque chose à boire. Lili refuse poliment, souriant à la jeune mère qui prépare du chocolat. L’odeur sucrée vient lui chatouiller les narines, mais elle ressent plutôt une nausée qu’une envie. Elle demande à visiter les pièces et le père, Arthur lui donne champ libre. Lili se dirige vers le salon, recevant un choc électrique en voyant que les meubles étaient dans la même disposition que dans sa maison, sauf que ce n’était pas les mêmes. Elle ferme les yeux tandis qu’un souvenir lui revient en mémoire, de plus en plus douloureux.
FB
"Lili ! Viens là stp !"
Lili descend les escaliers rapidement tandis que sa mère lui lance un regard méchant, tenant la poubelle dans ses mains.
"Je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre, plutôt mal je dois dire ! Comment ce fait-il que la poubelle soit remplis des assiettes que je te préparais à dîner tous les soirs ?"
Je…
"TU ? Je ne trouve pas ça amusant du tout jeune fille ! Regarde-toi ! On dirait un squelette, tu vas finir par te casser si tu ne manges pas plus… Je te préviens Lili, si je revois et je vais surveiller, compte sur moi, ne serait-ce qu’un seul aliment dans cette poubelle, j’appelle ton père et-"
Et ben appelle-le ! De toute façon, il ne viendra pas ! Il n’est jamais là !
"Comment –"
Je constate seulement Maman ! Quand est-il là ? La dernière fois que je l’ai vu, j’avais dix ans et j’en ai douze aujourd’hui ! Ca fait deux ans que je ne l’ai pas vu et je m’en fou de ses cartes pour Noël et mon anniversaire, ce que je veux, c’est le voir ! Qu’il soit présent dans ma vie comme le sont tous les papas chez mes amies ! J’en ai marre !
Lili lance un regard furieux à sa mère avant de monter dans sa chambre, claquant la porte par la même occasion.
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Lili sort du salon, lançant un regard rapide dans les toilettes, se souvenant des soirs où elle se faisait vomir après avoir été forcé de manger toute son assiette. Elle monte les escaliers, allant directement dans la chambre qui risquait de lui faire moins de souffrance, la sienne. Lorsqu’elle rentre, elle constate que ce sont les parents qui s’y sont installés, c’est la plus grande également. Elle regarde la décoration, voyant plutôt la sienne, à l’époque, bien que cela date d’à peine plus d’un an…
FB
Lili ? J’aimerais te parler…
Lili lève le regard vers son père qui était arrivé le matin. Elle ne lui avait pas adressé la parole de la matinée, celui-ci avait comploté avec sa mère, et Lili l’avait royalement ignoré. Son absence devenait de plus en plus difficile, ses amies parlant de ce que leur parent faisait ensemble. Elle tourne la tête tandis qu’il s’assoit sur le bord du lit.
Qu’est-ce que tu veux ? T’excuser ? Je connais le refrain !
Baisse d’un ton avec moi veux-tu ! Je m’excuse oui, mais j’aimerais surtout te dire quelque chose qui ne va pas te plaire, j’en suis certain mais c’est comme ça. Ta mère et moi ne sommes pas mariés, nous ne sommes pas en couple donc il est normal que je ne vives pas ici. Deuxièmement, tu parleras quand j’aurais fini ! J’aimerais que tu arrêtes de jeter la pierre à ta mère, elle a toujours été là pour toi, de plus, j’aimerais que tu sois un peu moins impulsive… Ensuite, cette après-midi, je t’emmène avec moi quelque part et tu n’y changeras rien, ce sera comme ça, est-ce que c’est clair ?
-Je ne vois pas pourquoi je t’écouterais… Tu es présent une fois par an et encore, qui te donne le droit de me commander ? Mieux, de faire partie de ma vie aujourd’hui alors que demain, ce sera ton dos que je verrais ?
Lili !
Non ! Il n’y a pas de comment tu oses me parler comme ça ! Je constate simplement. J’ai peut-être douze ans mais je ne suis pas bête, si tu t’intéressais à moi tu verrais mes résultats et tu te dirais que ça ne sert à rien d’me parler comme si j’étais une gamine ! Je sais bien que tu n’es pas marié à Maman ! Et je comprends que tu ne vives pas à la maison, ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi tu es absent si longtemps entre chaque visite. Pourquoi quand je t’appelle, je tombe toujours mal ? Et pourquoi tu reviens avec des cicatrices ? Ton garage est si dangereux ?
John soupire en se passant une main dans les cheveux.
Tu lui ressembles tellement parfois…
A qui ?
A mon père, aussi têtue…[Il parle de Sam en fait] Ecoute moi jeune fille, ce que je fais comme métier, c’est dangereux parce que je suis entouré d’incapable. Tu crois que ton vieux père te mentirait ? Je sais que je suis beaucoup absent, et je le regrette mais je n’ai pas le choix. Alors s’il te plait, fait des efforts.
Non !
Lili ! Maintenant ça suffit ! Tu me demandes de te traiter en adulte et ton comportement est celui d’une enfant ! Tu n’auras pas le choix de toute manière ! C’est ainsi que ça se passe et ça restera comme ça ! Maintenant prépare ton sac !
Lili le regarde avant de tourner le regard, croisant les bras, sachant qu’elle ne pourrait rien dire. Son père se lève, posant une main sur son épaule mais elle le repousse avant de se placer devant sa fenêtre, serrant une peluche entre ses bras. John soupire avant de sortir de la chambre. Elle s’installe sur le rebord de sa fenêtre en serrant son ours contre elle. Elle ne voit pas sa mère entrer et c’est lorsque le grincement habituel de son armoire résonne qu’elle tourne la tête vers Tamara.
Qu’est-ce que tu fais ?! … Maman !... Oh, j’te parle là !... Vraiment ridicule…
Lili parlait toute seule, sa mère se contentant de lui remplir un sac d’affaire avant de sortir de la chambre. Lili aurait juré voir des larmes couler sur les joues de sa mère. Elle hausse des épaules avant de rester ainsi durant plusieurs heures, ignorant les appels pour le repas. Et finalement, son père vient la chercher et l’oblige en le portant jusque dans la voiture.
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Lili sort de la chambre, ne voulant pas se mémorer son arrivée à l’hôpital. Les examens, les médicaments, les effets secondaires, les nourritures qu’elle refuse, puis finir par être nourris par perfusion. Elle referme la porte en silence et va au fond du couloir, pose une main tremblante sur la poignée. Elle ouvre la porte et pose son regard instinctivement sur le sol. Ce qu’elle y voit l’a fait reculer et se cogner contre une commode, faisant tomber le vase qui se brise. Son corps entier tremble lorsque le père vient la trouver, Lili se reprend dès qu’elle le voit en s‘excusant, l’aidant à ramasser les bouts de verres. Elle tourne à nouveau son regard vers la chambre et sent son cœur ralentir, ce n’était qu’une vision mais elle avait été si réelle. Sa mère allongée sur le sol, la tête gisant plus loin et une marre de sang sur le sol. Elle ferme la porte, ne voulant pas subir une nouvelle vision et descend les escaliers, retrouvant la famille en cuisine, s’amusant avec la petite rousse en mangeant du chocolat fondu.
Je vous remercie de m’avoir laissé revoir cette maison, je suis désolée pour le vase, je peux vous dédommager si vous voulez…
Oh non M’selle ! Ce n’est pas grave, pour tout avouer, je suis ravie, il était si moche ! Hey Darling ! Il appartenait à ma grand-mère… Justement !
Lili sourit avant d’ajouter : Vous vous plaisez dans cette maison ?
Oh oui ! Cette maison est parfaite pour une grande famille ! Revenez quand vous voulez Melle Daniels ! C’est un plaisir…
Merci ! Au revoir !
Lili sort de la maison rapidement avant de courir jusqu’à sa voiture. Une fois à l’intérieur de sa coquille de protection, elle laisse éclater sa peine, elle n’aurait jamais du revenir ici. Les larmes glissent le long de ses joues avant qu’elle ne prenne le volant, conduisant jusqu’au motel. Elle se prend une petite chambre avant de s’allonger dans le lit, pleurant toutes les larmes de son corps. Elle finit par s’endormir au bout de quelques heures, épuisée par cette journée d’émotion…
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Lili regarde de loin Dean se battre contre sa mère, en goule. Elle ne peut pas bouger, elle peut juste voir la scène se dérouler sous ses yeux. Des larmes glissent en abondance sur ses joues, obligé de regarder la scène qui lui fait vivre ses plus gros cauchemars. Tandis que Dean se fait avoir, prit au piège par la goule, elle se voit elle-même récupérer le poignard long sur le sol, s’approcher de la goule et lui trancher la tête. Le sang gicle sur son visage tandis que la tête roule sur le sol, le visage si beau de sa mère a jamais éteint dans une expression sauvage. L’image s’efface légèrement, restant seulement elle-même face à la tête à ses pieds. Lili baisse le regard, regrettant ce qu’elle avait fait même si ce n’était pas vraiment sa mère… La tête bouge avant qu’elle ne plante ses yeux dans ceux de Lili :
"Tu m’as tuée Lili ! Tu as tué ta propre mère…" Non ! Ce n’était pas toi Maman, tu n’étais plus la même… "Tu m’as tué, mon sang et ma chair m’a tué… Je suis morte par ta faute, jamais je n’aurais du te donner naissance. Une Winchester n’apporte que des ennuis, et je suis morte, à cause de toi…" Maman ! Non… "TUEUSE !"
Lili tombe à genoux devant la tête, son cœur battant rapidement tandis que la tête disparaît, ainsi que le décor. Elle lève le visage pour voir son chasseur, lui faire un sourire. Lili sent son cœur se calmer légèrement tandis qu’elle se relève, s’approchant de son chasseur, Aaron. Elle pose ses mains sur ses joues, tandis qu’une bille argentée coule sur le visage de son chasseur. Il grimace, son souffle devenant erratique, elle baisse le regard et voit sa main en sang, contre l’estomac d’Aaron. Elle la retire rapidement, sortant un poignard du corps de son chasseur. Elle recule, laissant tomber le poignard d’entre ses mains tandis que le chasseur tombe à genoux, levant un regard déçu, douloureux vers Lili. Celle-ci ne bouge plus, choquée par ce qu’elle venait de faire. Elle reste ainsi durant plusieurs minutes, jusqu’à ce que son chasseur laisse son dernier souffle s’exprimer. Lili s’approche de lui, se baissant pour être près de lui et pose une main sur la sienne. Celui-ci lui prend la gorge, la serrant tout en lui lançant un regard haineux.
"Je ne t’ai jamais aimé Lili ! J’ai su à la première seconde que tu étais amoureuse de moi, mais moi non. Jamais je n’aurais pu t’aimer, tu es repoussante, tu es une Winchester !" Aaron… "Tu m’as tuée sans aucune pitié… Tu n’es qu’une tueuse ! Tu as tuée ta mère, tu m’as tuée… Je ne me contrôlais pas… Tu m’as dit que tu ne m’en voulais pas Aaron ! Je t’en prie, ne me dis pas ça… Jamais je n’aurais souhaité mourir !" Tu m’aimais, tu me l’as dis ! "Comment pourrais-je t’aimer ?" Non je t’en prie ! "Tu n’es qu’une tueuse !" Aaron…
Lili tremble de tout son être, tandis que le souffle lui manque, son visage prend une couleur légèrement violacée avant qu’Aaron et le décor disparaisse. Elle se retrouve devant sa maison, à regarder la petite fille rousse courir jusqu’à la maison, sa mère lui courant derrière elle. Plus loin, elle voit ses deux frères descendent de voiture, accompagné de John Winchester. Il retrouve la petite rousse, la serrant contre eux. Lili regarde cette scène, son cœur se brisant sous la douleur de cette image. La petite rousse tourne son visage vers Lili et un sourire malsain éclair son visage.
"C’est ce que tu n’auras jamais Lili ! Une famille comme celle-ci… Tu n’auras jamais de famille, tu n’auras rien… Jamais rien…"
Lili se réveille en criant de tout son être, les draps trempés de sueur, ses coussins mouillés de ses larmes. Son corps entier tremble alors qu’elle a chaud, elle sort des couettes, ouvrant une fenêtre pour laisser sécher tandis qu’elle se fait couler un bain chaud, pour calmer les tremblements. Elle rentre dans l’eau chaude nue, levant la tête pour respirer plus calmement. Elle résiste pour ne pas fermer les yeux, les images de son cauchemar sont trop douloureuses et elle sait qu’elle les reverra. Alors qu’elle baisse les yeux pour prendre le savon, elle voit l’eau de son bain complètement rouge de sang, tandis que la tête de sa mère émerge de l’eau, la regardant de ses yeux noirs. Une seule voix résonne dans la salle de bain, celle de Lili qui hurle de terreur en voyant sa mère lui rappeler que c’est une tueuse. Elle sort de la baignoire en vitesse, vidant l’eau en tremblant. Elle enfile rapidement un short en coton blanc avec un débardeur. Elle ouvre le robinet pour se mettre de l’eau sur le visage, mais l’eau est rouge, alors qu’elle relève la tête pour se regarder dans le miroir, elle voit en fond son chasseur. Elle se retourne pour le voir blesser au ventre, un poignard enfoncé profondément. Il lui hurle les mêmes choses que dans son cauchemar, Lili sort de la salle de bain en vitesse, trébuchant sur quelque chose. Lorsqu’elle se retourne, elle voit le corps de son frère Dean sur le sol, mort. Elle hurle, sa voix se brisant tandis qu’elle ouvre la chambre du motel avec fracas, elle dévale les escaliers pieds nus et traverse le parking en courant, elle se fait renverser par une voiture noir, tombant sur le sol lourdement. Elle se relève bien vite sans un regard sur la voiture qu’elle aurait reconnu et traverse le parking jusqu’à la forêt, n’entendant pas qu’on l’appelle. Elle court dans la forêt, sans se retourner tandis que les larmes dévalent sur son visage, semblant ne plus vouloir s’arrêter. Elle s’arrête devant un rocher, reprenant son souffle tandis qu’elle se retourne, pour voir qu’elle n’a pas été suivit. Elle ferme les yeux tandis que ses genoux la lâchent, elle tombe dans la terre molle, ses mains cachant son visage tandis qu’elle prit Dieu d’en finir, d’arrêter de la faire souffrir ainsi. Elle veut mourir, elle ne veut plus revoir ses démons de la nuit… Lili s’allonge dans la terre dans une position fœtale, ses genoux se replient contre sa poitrine tandis que les tremblements s’accentuent par le froid et la peur, par la douleur… Son cœur se réchauffe légèrement, mais elle ne peut le ressentir, de plus qu’elle ne peut voir cet aigle qui tourne en rond au dessus des arbres où elle se trouve. Elle n’entend pas non plus les pas qui se rapproche, elle ne voit pas les visages surpris de ses frères, ni les deux bras protecteurs qui s’approche d’elle. Elle n’est plus que souffrance…
- AUTRE(S) : PEACE
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