Histoire : L'histoire d'Alekseï n'a rien de très palpitant, et encore moins d'agréable. Tout d'abord, les parents d'Alex étaient pauvres, et aucun n'avait de revenus fixes. Sa mère, Sasha n’était pas très belle. Elle avait la peau blanche et les jambes longues, et ça suffisait amplement à certains hommes qui payaient pour les écarter, et aller voir tout ça de plus près. La passion de la jeune femme ? La danse. C'est ce qui lui permit d'attirer Vassili Danielov, un jeune poète éperdu de tout et doué en rien. En un regard, et un poème, c'est le coup de foudre, et une véritable histoire d'amour qui naît entre eux. Et, en deux temps trois mouvements ils sont mariés. Pour le bien de son petit mari, Sasha change de façon pour gagner de l'argent, elle se met à cuisiner. Vassili aime sa cuisine, et elle a décidé d'en faire son commerce. L’arrivée de Piotr marque une période d’amour chez Sasha, et une période de dépression humaine chez Vassili. Cinq ans plus tard, Piotr dit à sa maîtresse : « La vie, je l’aime, parce que Papa aime l’écrire en plus triste, et maman veut toujours la rendre plus belle qu’elle ne l’est. » L'institutrice répète cette phrase aux deux parents, qui s'interrogent alors sur la santé mentale de leur premier fils. Cette nuit là fut conçut Alekseï. La nuit d’après, Vassili mourut sous les roues d’un métro. A cause d’une adolescente de quatorze ans, qui était trop pressée trop pressée. Par une bousculade, elle a fait basculer Vassili. Par une bousculade, elle a fait basculer les vies de Sasha, Piotr et du truc qui poussait sous le nombril de la première. Pour remplacer son mari, Sasha acheta un chat. Elle l'appella Bounine. C’était le poète préféré de Vassili (Ivan Bounine). Entre temps, elle avait réussi à se trouver un travail stable, en temps que secrétaire dans un bureau.
A cinq mois, Alekseï était laide comme un pou, et minuscule, dans le ventre déjà arrondis de Mme Sasha veuve-Danielov. Au bureau, elle était au téléphone, et se balançait légèrement d’avant en arrière sur son siège, racontant des sottises à sa meilleure amie, Eva. Elle se mit à rire, et Alex, toute ballotée, lui assèna un coup de pied d’une force appréciable. Sasha sursauta, porta la main à son ventre, et oublia un instant de tenir son équilibre. Chaise, téléphone, feuilles de comptes, chaussure à talon, Sasha, stylo, tout tomba par terre en roulant. « C’est ainsi qu’est apparue la débilité d'Alex », expliquera Piotr à qui l'écoutait.
Quatre mois plus tard, dans la famille Danielov, je demande l’idiote. Ben le voilà. Nous sommes le 24 avril 1991et Alexeï vient de se déchiqueter les poumons à l’arrivée de l’air glacé de son monde glacé. Alexeï, est-elle nommée, d’après son grand-père maternel. Pourquoi un nom de garçon ? Car c'est ce qui était prévu à la base. Vassilia, d’après son feu-père. Anna, parce que c’est le nom du doudou de Piotr, et que Sasha était encore un peu sous l’effet des anesthésiants. Super non ? De se faire nommer après le lapin en peluche dont son grand-frère mâchouillait les oreilles pour s’endormir le soir ?
Alekseï a un souvenir d’enfance marquant, voire même traumatisant. Âgée de six ans à l'école primaire. Elle portait des énormes lunettes, et un sweat rouge, à rayures vertes. Hideux. Par contre, elle n'avait pas de pantalon, on le lui avait volé dans les toilettes. Alors qu’elle était assise, le pantalon baissé, deux mains étaient venues attraper les deux bouts par en dessous, et avaient tiré. La fillette avait basculé dans la cuvette, s’était mouillé les fesses, et a vu son pantalon disparaitre sous la porte ; tout en ayant entendu les rires et les galopades de ses saloperies de camarades. Elle avait du retourner en classe en sweat-shirt, en slip et en lunettes, sous lesquelles, un flot incontrôlable de larmes. Alekseï déteste les enfants. Elle n’a jamais récupéré son pantalon. Elle se souvient aussi qu'il n'arrêtait pas de se battre avec Piotr pour un oui, ou pour un non.
Quand elle eut 14 ans, sa mère décida de l'envoyer continuer ses études aux USA, chez son oncle qui était promotteur immobilier depuis des années, et qui, par conséquent avait une bonne situation financière. Sergeï Grusskov était un homme charmant et plein de bonnes intentions, il paya donc des cours particuliers à sa nièce qui ne parlait pas un mot d'anglais à son arrivée. Pendant deux ans et demi, elle suivit tout un programme de remise à niveau, autant dans la langue locale, que dans les autres matières. Avec toute la bonne volonté de la jeune fille, elle s'en sortait plutôt pas mal. On pouvait même la qualifier de brillante, tant la vitesse à laquelle elle apprenait était impressionnante. Pour preuve, elle a même réussi à perdre son accent russe fort prononcé au début, même si parfois, il lui arrive encore de lâcher un juron dans sa langue natale. En la croisant comme ça dans la rue, et en l'écoutant parler, on pourrait la confondre avec une citoyenne américaine depuis toujours. Pour ses 17 ans, son oncle décida pour elle qu'il était temps d'intégrer une école, même si ce n'était que pour une année ou deux. C'est ainsi, qu'elle arriva dans son tout nouveau lycée, seule, nouvelle et perdue. Les gens la dévisageaient tandis qu'elle avançait dans les couloirs de l'endroit, et arrivait dans sa salle de classe. Seule, elle ne le resta pas longtemps, puisque Lucy, une jeune blondinette du même âge qu'elle vint lui parler. Et le moins qu'on l'on puisse dire, c'est que le courant est passé tout de suite entre elles. A la fin de l'année, elles décrochèrent toute les deux leur diplôme de fin d'étude, et comme le veut la tradition, pour cette occasion, il y a toujours une grande fête organisée par les élèves. Elles y allèrent, s'amusèrent et rentrèrent. Lucy laissa Alex devant sa maison et poursuivit sa route pour retourner dans son quartier.
Le lendemain, Alex n'arrivait plus à joindre son amie, et apprenait sa disparition. Inquiète, Alex la chercha sans relâche en même temps que sa famille, eppleurée et effondrée par tout ça. Deux semaines après, on retrouvait le cadavre de Lucy, encore dans la même tenue que lors de leur soirée de graduation. Inutile de décrire l'état lamentable de la pauvre victime, et tout ce qu'elle a pu subir avant de rendre l'âme.
Avec la disparition de la seule personne qu'elle considérait comme son amie, sa véritable amie, c'est un morceau d'elle même qui s'est éteint. Et la seule manière qu'elle a trouvé pour rester la tête hors de l'eau, ça a été de composer.
Elle entame sa deuxième année à la fac, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle s'est montrée très discrète.

Pseudo : Jil', ou alors Camille
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Impression : J'aime beaucoup le design =)
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Comment as-tu connu GA ? : Partenariat sur un forum sur lequel je visitais, et puis, coup de coeur sur le votre ^.^
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