Assez tôt ce matin là, retentit dans l'appartement de Noah un bruit de dispute violente qui avait surement lieu entre la femme de l'appartement d'à côté et soit son petit ami, soit un de ses amants. D'habitude, Noah aurait été de très mauvaise humeur d'avoir été réveillé si tôt, mais aujourd'hui, ce fut avec le sourire qu'il releva la tête de son lit et s'appuya sur ses coudes. Il fallait s'attendre à avoir pour voisin des gens particuliers quand on habitait dans un appartement d'un quartier comme celui de Noah. Effectivement, celui ci était réputé pour être un quartier riche où l'on y faisait beaucoup la fête, une ambiance qui ne dérangeait pas vraiment Noah, au contraire. Sa voisine se disputait souvent avec les hommes de sa vie, que Noah avait comptabilisés à cinq pour le moment. Le premier, son petit ami officiel - ça se voyait parce qu'il avait les clés de l'appartement lui aussi et qu'elle ne paraissait pas craindre de s'afficher avec lui - son amant principal, celui qui venait le lundi soir et le jeudi après-midi et qui avait lui aussi une femme - Noah le savait grâce à quelques conversations entendues, non pas qu'il les ai espionnés, mais personne ne pouvait rater ces gens là quand ils parlent. Ensuite, il y avait un autre homme qui venait exclusivement le matin et qui désirait ardemment que la femme quitte son petit ami pour lui - surement celui qui avait causé cette dispute - un autre qui n'apparaissait que le week-end et qui offrait beaucoup de cadeaux à la demoiselle, et enfin un dernier, très jeune, qui ne faisait que sonner à la porte, et c'était la dame qui sortait et qui l'accompagnait on ne sait où. Noah avait appris tout ça à force de temps, même sans le vouloir. C'était le genre de femme qui exposait sa vie sans qu'on ne le lui demande, et Noah en était comme victime, même s'il s'en moquait un peu. A vrai dire, il se demandait surtout comment une femme aussi peu attirante pouvait avoir quatre amants. C'était une chose qui le dépassait.
Il pensa alors à sa propre petite amie, une femme magnifique qui lui avait tapé dans l'œil dès le premier jour à l'université. Elyabella avait la peau claire, des yeux noisette et de doux cheveux bruns. Elle était la plus belle femme que Noah est vu, ou bien était-ce l'amour qui lui faisait dire ça ? Non, elle était vraiment très belle. Et surtout, oui surtout, elle avait un caractère en or. Chaque instant passé à ses côtés étaient magnifiques, car tout ce qu'elle touchait devenait plein de joie et d'amour, comme elle. Pour Noah, Elya était la femme parfaite, et il savait qu'il l'aimerait toute sa vie. Il c'était d'ailleurs fiancés sur une plage, au clair de lune, et Noah savait qu'il ne regretterait jamais d'avoir arrêté sa vie passé, où les femmes étaient nombreuses et où les sentiments étaient rares, pour rester à jamais avec elle.
Noah pensait donc à elle lorsqu'il entendit une porte claquer, ce qui le tira de sa rêverie. Il se redressa donc et regarda l'heure. Il était un peu plus tôt que l'heure où il se levait d'habitude, mais il décida de se lever quand même. Il sortit de sa chambre et ouvrit un placard de la cuisine. Il en sortit de quoi manger et alla s'installer sur la table, en allumant la télé. Il n'y avait rien de bien intéressant le matin, alors il mettait le plus souvent des chaines de musiques. Lorsqu'il eut finit de manger, il débarrassa la table et alla à la salle de bain, sans pour autant éteindre le téléviseur. Il alluma le robinet et se regarda dans la glace. Il mit ses mains dans l'eau froide et s'en passa un coup sur le visage. Puis, il ouvrit la douche et alluma l'eau. Il entreprit de se laver et ressortit trente minutes plus tard, tout propre. En se regardant à nouveau dans la glace, Noah pensa à la journée qui allait suivre. Il allait surement la passer à l'université, avec sa fiancée. Il sourit à cette pensée réjoissante qui éclairait considérablement sa journée.
Il finit donc de se préparer dans la salle de bain - brossage de dents, de cheveux, etc... - et alla dans son dressing. Il s'habilla rapidemment et passa par le salon pour attrapper son porte feuille, ses clés et son mateau, posé négligemment sur une chaise. Une fois sortit dehors, Noah regarda le temps qu'il faisait. Un grand soleil brillait dans le ciel, et pas un nuage n'arrivait à l'horizon. Le visage éclairé par le soleil, Noah se dirigea vers sa voiture, une belle porche grise métallisée, avec l'intérieur en cuir noir, et il monta dedans, démarrant le moteur, direction l'université. Au bout d'un quart d'heure de route à travers les bouchons, il arriva enfin à son lieu de destination. Il avait cours seulement une heure plus tard, mais il avait voulut venir plus tôt pour voir Elya. Il savait très bien où la belle se trouvait, car elle y était dès qu'elle pouvait. Sa fiancée avait une passion intarrissable pour la photo, et on la retrouvait toujours dans la salle de photos, à développer où travailler les portraits qu'elle avait pris un peu plus tôt sur son magnifique appareil, dont elle était très fière. Noah alla donc dans la dite salle et la trouva vide, avec une paire de chaussures sur le sol. Il sourit, car il savait à qui elle appartenaient. Il regarda donc la porte de la salle rouge et su qu'Elya était dedans. Il enleva donc son manteau et ouvrit doucement la porte en espérant qu'elle n'avait pas commencé à développer des photos, que la lumière du jour pourrait gacher.
Dans la pièce, on voyait tout en rouge, à cause de la lumière spéciale pour le développement des photos. Noah apperçut sa petite amie qui s'affairait près d'une table et s'approcha d'elle par derrière. Une fois arrivé à sa hauteur, il posa ses mains sur ses hanches et sa tête sur l'épaule droite d'Elya pour lui faire un bisous dans le cou. Il lui demanda alors :
« Coucou ma belle. Tu vas bien aujourd'hui ? »
Il tenait la femme de sa vie dans ses bras, la seule pour qui il avait eu envie d'arrêter de faire des bêtises et de flirter avec toutes les jolies femmes qu'il voyait, et lui, ne pouvait en être qu'heureux. Peut importait maintenant qu'il se soit un jour sentit mal, avec elle, seule une sensation de bien intouchable le pénétrait.