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Curiosité & Quiproquo :: Judith

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MessageSujet: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyLun 27 Fév - 0:08


Aujourd'hui, 1h03

Les plus belles rencontres se font par écrit, c'est ce que j'ai toujours pensé et je l'aurais sans doute pensé encore longtemps si ce n'avait pas fait cette rencontre hier par hasard. Je vous vois rire en me lisant, du moins je peux l'imaginer. Vous devez penser que ma vie semble de plus en plus intéressante, vous devez avoir l'impression que je vous conte une histoire en essayant d'oublier ma vie, mais ce n'est pas le cas. Tout ce que j'écris sur ce blog, chaque mot, chaque ligne, n'est que vérité, une vérité voilée, parfois même une farce pourtant toujours aussi réelle. J'aime à dire la vérité, j'aime à l'écrire, j'aime garder ce contact entre vous et moi, sans vous connaitre j'aime savoir que vous êtes capable de lire, pour la plupart de comprendre ce que je ressens. Bref, je vais m'arrêter là, vous allez finir par croire que je suis devenu bavard, moi ! Tout ça pour en venir à cette rencontre...


Hier

A force de jouer Vivien, on en vient à penser qu'il n'est pas humain et on comprend tout de suite pourquoi c'est un sportif. Il ne cesse de se heurter à divers murs, que ce soit celui fait par l'équipe de football ou bien celui qui sépare l'université de l'extérieur. Il semble hyperactif, comme si on ne cessait de recharger sa batterie alors qu'elle est déjà pleine. Comme s'il était en surcharge et qu'il ne savait plus où donner de la tête. Tant d'énergie dans un seul corps, une énergie telle que Chris en avait des courbatures tout les matins. Cette douleur était un bien comme un mal, elle avait ses inconvénients certes, mais elle lui permettait de se souvenir qu'il ne devait pas oublier qui il était. Lorsqu'on s'habitue trop à un rôle, il arrive de s'y perdre, le personnage prend un pas sur notre propre "moi". C'est la un danger pour tout les artistes, surtout les artistes tel que Chris, lui qui se prend au jeu corps et âme, qui en oublie qu'il joue un rôle pour vivre sa vie même si ce n'est pas la sienne. Il en fait qu'un avec son personnage, il ne fait qu'un... non il devient, il est le personnage.

"- Hey Vivien, alors comme ça tu harcèle les jeunes femmes ?"

Un jeune homme, qui devait avoir tout juste la vingtaine sortie de nul part et vint l'apostropher sans aucune forme de politesse. C'était l'une des rares choses qui déplaisait à Chris et pourtant qui lui permettait de comprendre qui était Vivien. Néanmoins il avait du mal à assimilé, il harcelait quelqu'un ? Lui ? ou bien était-ce son frère ? Il fixait l'inconnu avec une telle expression de surprise et d'égarement que celui ci ne pu retenir de lui filer une tape dans le dos avec un grand sourire.

"- Il y a plusieurs gars qui ont faillis de tomber dessus et tu t'en souviens plus ? Je te savais tête en l'air mais là..."

Oh ! Cela lui revint enfin c'est vrai que quelque heure auparavant un petit groupe d'individus qui semblaient être de sa "fraternité" l'avait arrêté dans son élan. Mais il avait pensé qu'il s'agissait encore d'un étrange rituel entre les hommes de néandertal. Donc il avait eu des problèmes, c'était intéressant, pouvait on réellement avoir des problèmes sans s'en rendre compte ? Humm... il ne pu qu'en rire, c'était là la seule possibilité que son cerveau lui proposait. Puis il se retourna vers la personne qui venait de l'en informer, l'air de rien avoir des amis était parfois utile.

"- Et qui est cette personne que je harcèle ?"

Il continuait de marcher, se rendant une fois de plus non loin du cours de théâtre, cherchant du regard la jeune femme qu'il avait croisé la veille. Il n'arrivait pas à lui adresser la parole sans qu'on vienne s'interposer. A croire que Vivien connaissait toute l'université. Il s'arrêta alors qu'il l'avait enfin aperçu, cette jeune femme dont la voix lui rappelait étrangement quelque chose tant et si bien que sa curiosité avait prise le dessus sur sa raison.

"- Bah tu l'as trouvé toi même ta réponse... à ce qu'on m'a dit on lui a déjà expliqué que t'étais pas un danger, mais tu devrais faire plus attention vieux."

Comme une illumination il venait de comprendre, lui même aurait pensé qu'il était un dangereux psychopathe s'il avait vu quelqu'un le suivre. Il en aurait presque rit, mais là en plus de devoir chercher à comprendre qui était cette jeune femme, il allait devoir présenter des excuses. Seulement est-ce que Vivien était capable de s'excuser... mais était il seulement obligé de jouer son rôle, ne pouvait il pas tout simplement être lui même ? Il pouvait toujours inventer une excuse x ou y sur sa présence ici, non ? Tout en réfléchissant il s'était avancé jusqu'à la damoiselle.

"- Excusez moi..."

Comment était il censé s'adresser à une personne qui l'avait prise pour une menace ? C'était vraiment trop gênant et assez déstabilisant.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyLun 27 Fév - 16:17


    Les évènements récents avaient fait de Judith ce qu'elle était devenue. Elle avait beau avoir goûté à la reconnaissance de son talent, la gloire n'était toujours pas quelque chose qu'elle recherchait activement. Des pertes, des sacrifices lui avaient forgé un caractère des plus ancrés dans la réalité. La belle jeune fille connaissait maintenant le plaisir de se produire sur scène. Elle avait pu coopérer avec des photographes plus talentueux les uns que les autres, des techniciens plus professionnels qu'elle ne se l'aurait laissé croire, et des dizaines de personnes prêtes à travailler dur pour voir leur rêve persister. Alors bien sûr, tout cela avait remis en perspective son avenir. Judith était peut-être appréciée aujourd'hui dans le monde de la musique, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu'elle était à l'abri d'un quelconque revers de fortune ! Cela n'avait aucune importance. Judith ne désirait qu'une chose : en savoir plus sur elle-même. Elle voulait pouvoir écrire, chanter, faire passer un message. Là où la musique est un art, pour la belle étudiante, c'était également un outil formidable qui lui permettait d'extérioriser ses sentiments. Joie, peine, colère... Judith chantait. Elle oubliait un instant le monde qui l'entourait. Il n'y avait plus qu'elle. Les centaines de personnes dans la salle s'évaporaient dans les airs, la laissant ainsi seule avec son propre chagrin, sa propre joie. Il n'y avait plus qu'elle sous le projecteur. Cet instant magique, elle souhaitait égoïstement le préserver. La belle chanteuse ne pensait pas avoir plus de talent qu'une autre. Elle songeait simplement au bien qu'être sur scène lui procurait. Et lorsque c'était le cas, oui, elle refusait de partager ce moment privilégier.
    Mais comme bon nombre de personnes, Judith ne se satisfaisait pas de ce qu'elle semblait avoir déjà acquis. Depuis quelques mois, la belle étudiante désirait s'investir d'avantage dans le domaine artistique. Bientôt un diplôme de psychologie en poche, elle s'était dors-et-déjà inscrite aux cours d'art dramatique. Encore une fois, la belle jeune femme ne pensait pas détenir un quelconque talent pour l'art du comédien. Mais elle voulait participer. Elle ne réclamait pas la lune ou des montagnes ! Tout ce qu'elle désirait, c'était pouvoir se dire que oui, elle avait travaillé dur pour jouer plausiblement la comédie. Judith désirait se prouver qu'elle pouvait parvenir à son but en travaillant dur. Mais une ombre s'était soudain dressée au tableau. Un homme. Un jeune homme. Tout d'abord, Judith l'avait trouvé séduisant. Mais de jours en jours, il lui avait semblé étrange. Elle semblait le voir partout. La suivait-il ? Cette idée farfelue l'avait faite rire. Mais après réflexion, Judith s'était dit que peut-être... Alors, toute honteuse qu'elle avait pu l'être, Judith avait demandé à des amis de la renseigner sur sa personne. Bien sûr, le motif avait vite dû être révélé. On l'avait rassuré. Vivien n'était qu'un sportif amusant dont elle n'avait rien à craindre. Judith s'était excusée puis avait repris son quotidien sans plus se soucier du sportif en question.

    La jolie brunette discutait avec le professeur. Elle venait de rater une scène. Et en beauté s'il vous plaît ! Judith s'était trompée dans son texte. La soirée avait été longue et elle n'avait pas réussi à apprendre la scène toute entière. Face aux remontrances du professeur, elle ne dit rien. Consciente de sa faute, elle se contenta de s'excuser et d’acquiescer les remontrances qu'il lui fit. Après lui avoir promis de travailler son texte pour le lendemain, en plus des devoirs qu'elle avait déjà, Judith pu enfin échapper aux regards accusateurs de son professeur. Elle s'approcha du groupe d'étudiants encore présents. Récupérant son sac à main, elle fut interrompue par un jeune homme. Il faisait partie des étudiants de dernière année en la matière. Elle lui sourit et tous deux commencèrent à discuter. Gentiment, le jeune homme lui fit quelques remarques quant à sa façon de jouer. Toute critique était bonne à prendre. Loin de se vexer, Judith ne l'écouta cependant que d'une oreille. Quelqu'un venait d'attirer son regard. Le sportif ! Oui... il était séduisant. Mais Judith les préférait un peu plus intellectuels, plus artistiques. Elle n'était pas insensible aux muscles saillants d'un jeune homme mais si c'était là tout ce qu'il avait pour plaire, la conversation tournait très vite au court. Vivien de son prénom s'approcha. Il s'excusa et Judith dit au revoir au jeune homme qui lui parlait alors. Elle se tourna vers Vivien et sourit timidement. Avait-il eu vent des accusations pittoresques qu'elle lui avait portées ?

    « Salut. »

    Fit-elle simplement. Que dire ? La situation était des plus gênantes. Judith décida alors de briser la glace.

    « Je suis désolée... je... C'est juste que tu... enfin... Je me suis un peu trop inquiétée. Désolée. J'espère que tu n'as pas eu d'ennuis ? »

    La jeune femme espéra soudain que ses amis lui en avaient parlé. Dans le cas contraire, il la prendrait pour une parfaite folle, tout juste prête pour l'asile ! Judith sourit. Finalement, elle parvenait encore à distinguer le comique de la situation. Tout n'était peut-être pas perdu !

    « Moi c'est Judith. Judith Lawers. »

    Elle lui tendit une main qui se voulait chaleureuse.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyMar 28 Fév - 17:51

En vingt quatre belles et longues années, Chris n'avait jamais eu à supporter ces personnages gênants qu'étaient le reste du monde. Il s'était toujours débrouillé pour échapper à la foule, pour ne jamais se faire d'amis et encore moins d'ennemies. Pourtant vous me direz : mais, n'es-il pas acteur ? Certes, certes. Mais qu'est-ce qu'un acteur ? Un acteur n'est-il pas un outil capable d'incarner divers visages, divers rôles ? Comme chaque humain possède plusieurs personnalités, chaque acteur possède divers talents. Et celui que possédait notre jeune homme n'était autre que de pouvoir se forger une nouvelle identité sur mesure, à chaque situation une nouvelle identité. Et ainsi vous commencez peut-être à entrevoir le "pourquoi" Vivien a confié son existence à son frère qu'il connait si peu ! Peu d'Homme peuvent se vanter de pouvoir être, ou au moins paraitre ce qu'ils ne sont pas. Même s'il est facile de contourner la vérité, d'essayer de faire avaler je ne sais quels mensonges. Il est bien plus difficile de rendre le "mensonge" réel, à travers de simples gestes, de simples expressions. Mais aux yeux de Chris ce qui était réellement difficile n'était pas tant le travail de réflexion et la prise en main de sois, mais bien plus le fait de ne pas se perdre à travers toute cette panoplie de jeux qu'il devait incarner.

« Salut. »

Un seul mot, un mot qui le réconfortait en quelque sorte, c'était toujours mieux qu'être ignoré ou pire encore être injurié ou ne sais-je encore. Chris avait déjà eu affaire à des situations qui étaient proches de celles ci et cela s'était rarement bien fini, du moins pour lui. Néanmoins il offrit à la charmante damoiselle son plus beau sourire, essayant du mieux qu'il le pouvait de ne pas paraitre effrayant. Le seul problème c'est que s'il y mettait trop d'effort, il risquait réellement de paraitre bien trop chaleureux et amical. C'était encore là un de ses défauts, il était si doué pour entrer dans un rôle, pour incarner une émotion, un sentiment, qu'il finissait par trop en faire.

"- Bonjour."

Bien, ce simple mot prouvait qu'il ne comptait pas jouer le rôle de Vivien. Sinon il aurait lancé un : "Hey" ou encore un "Yo" qui n'avait vraiment pas sa place dans la conversation, mais qui aurait paru totalement banal pour le dénommait Vivien. Autour d'eux les étudiants commençaient à se disperser. Il ne restait que peu de monde à l'intérieur de l'amphithéâtre.

« Je suis désolée... je... C'est juste que tu... enfin... Je me suis un peu trop inquiétée. Désolée. J'espère que tu n'as pas eu d'ennuis ? »

Alors qu'il commençait lentement à essayer de se retrouver, il remarqua alors qu'elle était tout aussi gêner que lui et il y avait de quoi. Il souriait toujours, cette fois ci avec une pointe d'amusement. Puis finalement, les idées plus claire sur son propre "moi", il se décida à ouvrir les lèvres laissant passer quelque mot. Il dégageait une assurance qu'il ne possédait pas toujours, malgré tout ses efforts il ne pouvait pas être totalement lui même. Après tout s'il devait se comporter comme il le ferait d'ordinaire, il ne se serait même pas donner la peine de lui répondre et après l'avoir entendu s'excuser, il se serait simplement détourner comme s'il était venu pour l'entendre prononcer ces mots. Lui même avait parfois du mal à comprendre ses réactions, tout son être était comme programmé pour se protéger de toute menace, même infime. C'était là le résultat de la présence de son père dans son existence.

"- Je pense que ce serait plutôt à moi de m'excuser... Votre voix m'intriguait et j'avais beau vous poursuivre je n'arrivais jamais à vous atteindre. "

« Moi c'est Judith. Judith Lawers. »

C'en était presque amusant, mais c'était bien la vérité, il fallait toujours que quelqu'un se mette en travers de son chemin. Il ne pouvait s'empêcher de vouer un dégoût profond pour la majorité des étudiants qui composaient le large cercle d'amis de Vivien. Et alors qu'il allait poursuivre sur sa lancée, le professeur l'aperçut. Chris mit quelque minute avant de le reconnaitre, il déposa une main sur son visage tout en se demandant s'il ne devait pas s'enfuir en courant. De tout les amateurs de théâtre, cet homme était de loin le type le plus ennuyeux qu'il avait pu croiser et c'était peu dire. Comment dire, il y avait les excentriques... mais eux on arrivait toujours à se moquer d'eux donc on pouvait les supporter. Il y avait les rabat-joies, mais sans eux où serait le plaisir de la proximité de ce qu'on pouvait appeler "perfection" ? Et puis il y avait LUI, le type barbant qui connaissait le grand patron et qui venait leur enseigner son savoir. Jusqu'à présent la seule chose qu'il avait apprise à Chris était qu'on pouvait s'endormir sur la scène, cela devant un public d'une bonne trentaine de personnes. Depuis lors il s'acharnait sur lui. En réalité, Chris en était persuadé, il était juste jaloux de son potentiel, de son talent, de ce que vous voulez... il n'y avait qu la jalousie pour rendre un type ennuyeux, invivable. Celui-ci s'avança vers lui et à sa grande surprise et surtout à son profond dégoût se vit gratifier d'une accolade.

"- Chris ! Que me vaut le plaisir de ta visite ? Tu t'es enfin décidé à découvrir ce qu'est un "véritable" enseignement d'art dramatique ?"

Le tout ponctuer un long et puissant rire, là Chris ne pu s'en empêcher, il se retourna vers la dénommait Judith, un petit sourire au visage. En réalité il venait tout simplement de supprimer l'existence même de cet individu, aussi facilement qu'il oubliait les noms des personnes qui n'avait pas croisé plus d'une centaine de fois. Heureusement pour lui que le cher professeur incompétent avait l'habitude de ce comportement qu'il trouvait entre parenthèse extrêmement impoli.

"-Chris, enchanté."

Il resta néanmoins là à dévisager les deux jeunes gens pendant près d'une minute, une longue et pesante minute, avant de se retourner vers Judith et de lâcher juste avant de partir.

"- Mademoiselle Lawers, puisque "Monseigneur Blessington" a validé votre existence sur Terre, vous devriez profiter de ce grand honneur qu'il vous fait pour lui demander de l'aide avec votre texte. Nous nous reverrons au prochain cours..."

Bien entendu puisqu'il n'existait pas, Chris ne se donna pas la peine de lui répondre ou bien même de confirmer qu'il pouvait l'aider si besoin. De toute façon on ne peut pas entendre ce qui n'existe pas ! Comment ? Il se comportait comme un enfant ? peut-être... Toujours est-il qu'une part de lui adorait voir ce cher professeur prendre ses réactions en dérision. L'entendre mettre l'accent sur tel ou tel mot, voir tout ses amples mouvements bien trop exagérer. S'il changeait d'avis et décidait que finalement il voulait bien de lui dans "son" monde, il en aurait presque rit.

"- Humm... je crois que vos amis m'ont confondus avec mon frère, mais je vous rassure, je n'ai encore tué personne et si je devais le faire, je me préparerai avant..."

Oui, il avait ignoré la réplique de "l'homme qui n'existe pas" et avait essayé d'être réconfortant, en étant bien malgré lui... étrange ?
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyMar 28 Fév - 19:07


    Pouvait-on sincèrement se retrouver dans une situation plus gênante encore que celle-ci ? Judith était une jeune fille maladroite. Parfois naïve, elle n'en était pas moins la gentillesse même. Pourtant, elle possédait son lot de misère, sa dose de bêtise. Elle avait fait des erreurs dans le passé et aujourd'hui, elle ne vivait que pour s'en amender. Tout ce que désirait la jeune fille, c'était d'oublier son passé pour pouvoir se concentrer sur son présent. Car à défaut de se projeter dans le futur, Judith tentait de vivre au jour le jour, de prendre connaissance du monde qui l'entoure et de sourire aux difficultés de la vie. On ne cessait de répéter que la tranche d'âge dans laquelle elle appartenait était faite pour s'amuser et faire de nouvelles expériences. Creusant un large faussé entre son ancienne timidité maladive, son côté intello et sa vie d'artiste, la jolie brunette voulait à tout prix s'ouvrir de nouveaux horizons. Elle n'était pas compétitive. Au théâtre, la gloire et la reconnaissance ne l'attiraient pas. Tout ce qu'elle désirait, c'était de pouvoir vivre avec la promesse d'avoir accompli quelque chose dans la vie. Judith voulait se réveiller un beau matin sans regretter la moindre chose. La jeunesse était une chose abstraite et malheureusement surfaite. Il ne fallait pas oublier qu'elle était éphémère ! Mieux valait en profiter aujourd'hui. Car on ne pouvait jamais prévoir l'avenir. La moindre chose pouvait survenir à tout moment et ainsi venir gâcher les promesses, les projets que l'on s'est faits. Alors oui, Judith voulait faire de la musique. Elle voulait voyager. Jouer la comédie aussi. La jolie étudiante voulait s'amuser, croquer la vie à pleine dent. Goûter aux mets les plus fabuleux. Faire connaissance avec des personnes qu'elle apprécierait vraiment. Mais tout cela ne serait possible qu'avec le travail. Car Judith n'était pas une utopiste ! Elle connaissait la valeur des choses et savait que tout avait un prix. Jamais elle ne serait autorisée à monter sur scène si son travail et son jeu d'acteur n'avaient pas été améliorés. Judith nécessitait de nombreux progrès. Mais cela ne l'effrayait pas. Elle espérait simplement pouvoir concilier toutes ses activités. Adam était parti, Aaron était mort, Jake avait également quitté New York. Éloignée de ses anciens intérêts amoureux, Judith s'était mise en tête de profiter de tout ce temps libre. Elle s'était donnée le droit à de nouvelles lubies. Loin des histoires de cœur et du lot de malheur qu'elles pouvaient apporter avec le bonheur.

    Bonjour. Ce mot paraissait innocent. Simple peut-être. Mais il montrait bien des choses. Il y avait dans l'intonation de sa voix quelque chose d'inhabituel pour un jeune homme de son âge. Il était poli. Peut-être trop. Dans son attitude, quelque chose jurait parfaitement avec la description qu'on lui avait faite de sa personne. Il souriait. Judith ne put s'empêcher de remarquer qu'il avait un merveilleux sourire. Ses dents blanches, parfaitement alignées éclairaient son visage doux et délicieusement masculin. Il avait un très beau regard. Ses yeux étaient très expressifs. Il était bel homme. Son corps ne semblait rien envier à la réputation sportive qu'on lui prêtait. Vivien, si sa mémoire était bonne, semblait cependant renfermé. Il semblait connaître la solitude et le quotidien d'une vie passée sans véritable ami. Il était pourtant censé être populaire, adulé pour son statut de sportif, de fêtard. Voilà tout ce qu'un "bonjour" lui avait permis de voir. Judith était observatrice. Mais parfois, sa naïveté venait empiéter sur son intelligence et ses capacités d'Alpha à raisonner. La jolie brunette le gratifia une nouvelle fois d'un sourire tandis qu'elle regardait autour d'elle. L'amphithéâtre se vidait de ses étudiants. Le professeur rassemblait ses affaires. Elle allait sans doute devoir s'occuper de fermer la salle. Cela lui arrivait parfois, lorsqu'elle restait quelques minutes de plus pour travailler. L'université lui laissait la possibilité d'avoir le matériel approprié et Judith savait profiter de telles occasions. Ce constat fait, la jolie étudiante s'excusa. Le silence s'était installé et la jolie Judith se sentait plus mal à l'aise qu'il ne semblait l'être permis à un être humain. Elle avait donc parlé la première. Déstabilisée par ce "bonjour", elle ne savait comment le jeune homme allait réagir. Allait-il lui donner une tape amicale dans le dos, comme le faisaient tant de sportifs, ou bien allait-il s'excuser à son tour ? Il pouvait tout aussi bien s'en aller, sans ajouter un mot. Elle le regarda un instant quand finalement il prononça quelques mots. Il s'excusait à son tour et parla de sa voix. Il lui confessa être intriguée par celle-ci et lui confia ses vaines tentatives de l'approcher. Ce n'était pas une surprise, la jolie brunette, s'étant rendue compte de son étrange présence, l'avait fuie comme la peste. Honteuse, elle piqua un fard avant de l'interroger :

    « Je n'comprends pas... ma voix ? »

    Puis, elle se présenta. Cela paraissait sans doute un peu étrange mais c'était ainsi que la belle Judith fonctionnait. Elle était du genre sociable. Et comme les explications commençaient peu à peu à se préciser, elle n'était plus mal à l'aise. L'attention du jeune homme fut néanmoins attirée par le professeur de théâtre. Ce dernier ne tarda pas à s'approcher. Il semblait avoir reconnu Vivien. En tout cas, c'était ainsi qu'elle pensait qu'il se prénommait. Il lui accorda une accolade, ce qui ne manqua pas de tirer une grimace du jeune homme. Judith due se retenir pour ne pas pouffer de rire. Chris ? Judith le regarda sans comprendre, l'air amusé. Le professeur devait faire erreur. Aussitôt, Judith s'imagina mille et un scénario. Le beau sportif prenait-il une autre identité pour faire du théâtre ? Ou bien avait-il un frère jumeau ? Toutes ces suppositions eurent pour effet de la faire sourire. Le jeune homme se tourna alors vers elle et se présenta.

    « Moi de même, Chris. »

    Elle haussa volontairement un sourcil. Malgré tout, son air interrogateur se vit rapidement remplacé par la honte quand son professeur afficha sa nullité devant le jeune homme. Répondre ? Pourquoi faire ? Il partait déjà. Judith le regarda s'éloigner. Si cela était possible, ses narines auraient vite craché de la fumée ! Quelle saloperie ! Professeur à la gomme ! La jolie brunette se tourna lentement vers Vivien... ou Chris.

    « Je vois... C'est rassurant... Je vois que tu n'as pas amené de mallette pleine d'outils et d'armes alors j'imagine que je suis en sécurité. Le professeur a l'air de... t'apprécier. »

    Elle sourit, s'approcha d'une chaise pour y poser ses affaires. Avec ou sans Chris, le message était clair : Judith devait travailler.

    « Tu sais... tu n'es pas obligé. Je veux dire, m'aider, pour le texte. Je peux me débrouiller. »

    Ces deux-là n'avaient pas l'air de s'entendre. Et faire profiter à une personne supplémentaire de son incompétence n'était pas une chose qu'elle envisageait au quotidien. Sortant son texte de son sac à main, la jeune femme eut le malheur d'attraper quelques unes de ses chansons. Le tout lui échappa des mains et termina sa course sur le sol. Judith leva les yeux aux ciel. Dans sa tête, un sérieusement résonnait. L'étudiante s'accroupit et commença à rassembler tous les papiers. C'était bien sa veine ! Pouvait-elle se couvrir d'avantage de ridicule ? Son karma était-il si mauvais ?

    « Et comme tu peux le voir, je suis extrêmement maladroite quand je m'y mets. Je ne voudrais pas te blesser par mégarde ! »

    Elle lui sourit, l'envie de rire au bout des lèvres.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyMer 29 Fév - 0:20

« Je n'comprends pas... ma voix ? »

Chris esquissa un petit sourire, lui même ne savait pas exactement ce qui l'avait captivé exactement. C'était simplement une impression de déjà vu. Un autre de ses talents d'ailleurs, il avait un ouïe incroyablement fine et il mémorisait bien mieux les sons que les visages. Vous me rappelerez qu'il est incapable de se souvenir d'un nom. Et je vous répondrai alors qu'il y a toute sorte de mémoires différentes. Il aurait sans doute pu faire une très belle carrière en tant que musicien, c'était d'ailleurs un excellent guitariste. Il était juste dommage qu'il deteste véritablement cette discipline. En réalité il n'écoutait que peu de chansons, celle ci lui étant fourni par un ami du net avec qui il lui arrivait de discutter. En réalité il passait plus de temps à lire ce qu'il lui écrivait qu'à échanger je ne sais quoi sur leur vies inexistantes. Bref, Chris n'avait pas prêter attention au commentaire de ce sois disant professeur qui était peut-être doué, mais pas pour tout le monde. Comme l'aurait dit Vivien : On est compatible, sinon on l'est pas. Et Chris et cet énergumène ne l'étaient pas, mais pas du tout. Alors que le vieux préféré un enseignement plus "théorique", Chris lui pensait qu'il n'y avait que la "pratique" qui pouvait faire des miracles. Ces deux mots ayant un sens bien particulier mis dans la bouche du jeune homme. Il n'accorda pas un regard à ce misérable et resta concentrer sur la conversation.

« Je vois... C'est rassurant... Je vois que tu n'as pas amené de mallette pleine d'outils et d'armes alors j'imagine que je suis en sécurité. Le professeur a l'air de... t'apprécier. »

Chris pencha la tête sur le côté, son regard s'asombrit soudainement, son sourire se fit plus froid. Il s'impreignait d'un rôle, le rôle d'un assassin sanguinaire, un assassin sûr de lui, sûr de ses capacités, persuader d'avoir toutes les cartes en main. Il adorait vraiment ça, pouvoir changer d'expression à sa guise, pouvoir se mouvoir dans le flux constant des emotions qui le parcouaient. Il se sentait ainsi plus maître de lui même que quiconque, il se sentait à l'abris, malgré cette peur constante qui le tenaillait. S'il n'était pas né acteur, cela ferait longtemps qu'l se serait fait écraser. Le monde était si vaste, mais simplement dans sa petite cage doré, enfant il le savait... le danger était partout. Chez les Blessington on ne peut faire confiance à personne, les fils vous poignardent dans le dos, les pères vous réduisent plus bs que terre. Les mères restent esclaves de l'attrait qu'ont l'argent et le pouvoir...etc Et si on ne peut faire confiance à sa famille, à qi peut on réellement faire confiance ? C'est ainsi que le jeune héritié complètement fauché avait fini par se créer un blog, un blog qui a attiré l'attention de tout les depressifs de New York. Comme on dit, qui se ressemble s'assemble. Puis finalement il acheva son rôle de "grand méchant" sur une froide, lâcher lentement et avec une froideur effrayante.

"-On est jamais en sécurité... nulle part..."

Puis il se mit à rire, passant d'un visage froid au regard sombre, à un visage chaleureux au regard pétillant. Il n'y avait rien d'aussi amusant que changer de rôle, mais il le savait, il ne devait pas trop en abuser, sinon il risquait de se faire prendre. Surtout qu'il avait comme une étrange impression. Certes il savait que beaucoup se poser des questions sur lui, mais il y avait autre chose, comme si on l'espionnait sans vraiment être sans cesse dérrière lui. Une ombre au tableau dirait on, une ombre qui se cache dans votre ombre, attendant patiemment le moment tant attendu pour se révéler à vous. Mais peut-être se méfiait il un peu trop de tout ?

"- Nous ne sommes pas vraiment proche, il aime simplement à venir nous "éclairer de sa lumière théâtrale"... on y a droit tout les samedi, plusieurs heures enfermer dans le théâtre, avec interdiction de quitter la scène... à devoir l'écouter..."

On aurait dit alors qu'il allait bientôt se mettre à hurler d'effroi tant cela semblait l'affecter. Là encore il ne faisait qu'en ajouter une petite couche, jouant des expressions de son visage, de la clarté de son regard, du son de sa voix. C'était tant de petits détails qui faisait de lui un bon acteur, un acteur qui malheureusement avait beaucoup de defauts à corriger. Comme sa manie à hurler sur toutes les personens "incompetentes". Il savait très bien pourquoi on lui avait demandé de l'aider, il espérait qu'il lui hurle dessus à quel point elle était "nulle". Mais chacun a sa façon de voir les choses et d'évaluer les niveaux, si étant qu'il y ait différents niveaux. Il la suivit jusqu'à une chaise, s'asseyant sur celle juste dérrière.

« Tu sais... tu n'es pas obligé. Je veux dire, m'aider, pour le texte. Je peux me débrouiller. »

Il esquissa un petit sourire, il était hors de question qu'il laisse à cette personne l'ocassion de le piétiner à nouveau. Même si Chris n'était pas prompt à la violence envers autruis, lorsqu'il ne supportait pas quelqu'un cela se voyait peu importe ses différents visages. Il posa un regard perçant sur Judith, la fixant droit dans les yeux un long moment, y cherchant quelque chose en particulier, quelque chose que tout le monde devrait avoir.

« Et comme tu peux le voir, je suis extrêmement maladroite quand je m'y mets. Je ne voudrais pas te blesser par mégarde ! »

Sans montrer la moindre expression sans la quitter du regard il l'aida rapidement à ramasser ses notes, prenant note dans un coin de sa tête qu'il s'agissait de chansons, du moins c'est ce qui lui semblait. Il les lui rendit, le visage toujours sérieux.

"- Laisse moi deviner, il t'as hurlé dessus... répétant sans cesse à quel point tu n'arriverai à rien si tu ne travaillais pas plus ? Te persuadant à quel point tu étais... incompetente ?"

Il poussa un court soupir, avant de sourire à nouveau.

"- Il m'a traité MOI d'incompetent. Et je peux te dire que si JE suis un incompetent, le reste du monde n'est que poussière face à moi."

Il s'était levé sur sa chaise fixant la scène un peu plus bas.

"- Je suis d'une arrogance... peu importe. Quelle est cette pièce que tu dois jouer, ton rôle, ta tirade. S'agit il d'un monologue, d'un dialogue. Est-ce un drame, de la comedie, de la tragicomédie peut-être ?"

Chaque petit détail compter, après tout on ne s'improviser par acteur, on le devenait.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptySam 10 Mar - 17:11


    Judith était une fille simple dans le fond. Elle n'avait jamais senti le besoin pressant d'être reconnue de tous. Sa popularité n'était pas fondée sur la méchanceté. Bien au contraire. Elle n'avait pas besoin de se montrer cruelle comme cette Olivia ou bien cette Blake. Tout ce qu'elle faisait, elle le faisait sans intérêt. Parfois, cela lui jouait des tours. Quelques uns avaient sans doute déjà abusé de sa naïveté. Malgré tout, Judith avait toujours conservé ses principes intacts. Tout ce qu'elle désirait, c'était s'amuser et faire plaisir aux autres. Un boutentrain dans ses meilleurs moments comme dans ses plus tristes jours, Judith était sans doute un peu trop gentille. Parfois, ses actes étaient mal interprétés. Des personnes la pensaient sans doute hypocrites. Mais elle s'en fichait pas mal ! Tout ce qui comptait, c'était qu'elle puisse se regarder dans le miroir sans éprouver de honte. Cela n'avait sans doute pas toujours été le cas ! Elle était gentille mais n'était pas à l'abri d'éventuelles erreurs. Parfois de grosses ! Mais c'était sans doute celles-ci qui faisaient d'elle un être humain comme les autres. Sa vie valait la peine d'être vécue du moment qu'elle pouvait chanter et se trouver de nouveaux objectifs dans la vie. Judith était une fille qui malgré les apparences se satisfaisaient d'un rien. Pourtant, dans toute sa contradiction de jeune femme, la jolie brunette cherchait toujours à se prouver des choses. Ces temps-ci, elle s'était attardée sur son côté artistique. C'est ainsi que la comédie était naturellement venue se glisser dans l'enjeu. Elle voulait exploiter son potentiel. Elle n'avait pas de mal à jouer la joie. Le naturel venait alors à son secours et la faisait éclater de joie. Le rire était facile, le sourire aussi. L'œil pétillait aisément et la joie se montrait alors clairement ! C'était bel et bien le tragique qui lui posait problème. Elle ne parvenait pas à jouer juste. Tout de suite, elle surjouait ou bien ne mettait pas suffisamment d'émotion dans ses répliques. Pourtant, elle avait un passé qui aurait pu lui servir. Elle ne savait tout simplement pas encore puiser dans sa peine passée. Et au lieu de l'y aider, son professeur l'enfonçait. Il était parfois à deux doigts de l'insulter purement et simplement. Judith avait toujours le droit à son regard noir et parfois, il semblait à la jolie étudiante que la torturer était un plaisir qu'il se réservait comme une délicieuse friandise dont il prenait grande joie à abuser. Judith n'était pas du genre à déclarer forfait. Ce n'était pas parce que cet homme lui disait qu'elle n'arriverait jamais à rien qu'elle allait forcément suivre le sombre chemin qu'il lui dressait. Mais la jeune fille était débutante. Parfois, lorsque son morale n'était pas au plus haut point, elle se laissait diminuer par le professeur. Elle n'allait pas jusqu'à avoir envie de fondre en larmes... Mais parfois, elle se laissait prendre au jeu et n'osait même plus prendre la parole. C'était sans doute une erreur. Et c'était pour cela que la brunette revenait toujours. Il n'était pas né celui qui parviendrait à la détourner de ce qu'elle désirait vraiment. Et aujourd'hui, elle désirait absolument faire ses preuves dans le monde du jeu de scène.

    Judith observait le jeune homme. Chris d'après le professeur. Comme si son secret avait été dévoilé, Chris se présenta à son tour. Cela fit sourire la jolie brunette. Il paraissait lassé du professeur qui malgré tout s’évertuait à le prendre en témoin, à lui parler et lui faire part du manque de progrès de son étudiante. Judith aurait pu avoir envie de se terrer sous terre, de se planquer derrière une chaise en priant pour ne pas être découverte, mais non. Chris semblait la rassurer, l'amusant de son attitude, il lui montrait que finalement, ce professeur qui lui faisait si peur parfois n'était rien d'autre qu'un homme mesquin qui lui tapait sérieusement sur les nerfs. Judith se surprit à avoir envie de sourire. Elle observa les deux hommes quelques instants supplémentaires avant que le plus vieux des deux lui demande de travailler son texte avec Chris. Judith ressentit une nouvelle fois le désir de se cacher mais encore une fois, elle était restée clouée sur place. La brunette attendit que son professeur se retire de l'amphithéâtre pour finalement reporter son attention sur Chris. Ce dernier la réconforta en lui promettant qu'il n'avait pas l'intention de la tuer. Judith plaisanta. La réaction du jeune homme fut des plus étranges. Elle lui parut réelle. Son regard et son visage s'étaient assombris et Judith crut un instant qu'il avait bel et bien l'intention de la torturer avant de la tuer... Comme dans un de ces films d'horreur des plus sanglants ! Il déclara même que l'on était jamais en sécurité. Cette phrase ajoutée à l'expression de son visage eurent pour effet de lui déclencher la chair de poule. Le jeune homme éclata alors de rire. Son professeur avait laissé sous-entendre que Chris jouait la comédie depuis un certain temps. Et Judith venait d'avoir la preuve de son talent. Chris était doué. Très doué. Judith sourit alors, comprenant qu'elle s'était faite avoir.
    "Éclairer de sa lumière théâtrale". C'était bel et bien une des phrases favorites de ce très cher professeur. Il ne cessait de se répéter, les traitant d'incapables, leur rappelant qu'il était le seul ici à pouvoir prétendre connaître l'art de la scène et de la comédie. Ils n'étaient alors que de simples étudiants dénués d'un quelconque talent. Pitoyable ! Comment pouvait-on mettre autant d'égo dans un seul être ?! Judith sourit une fois de plus.

    « C'est tout à fait ça... »

    Oui, ils devaient rester sur scène. Pratiquement jusqu'à ce que mort s'en suive. Il était sévère. Et Judith devait l'avouer : pas franchement pédagogue ! Chris la regarda un instant. Comme pour changer de sujet, la jeune femme le rassura en lui rappelant que rien ne l'obligeait à l'aider. Si le manque de travail était le coupable dans cette histoire, et bien Judith ferait en sorte de le condamner ! Elle allait travailler deux fois plus dur pour contenter son professeur. Enfin ! Chris ne répondit pas. Il se contenta de la fixer. Judith fuit un moment son regard mais finit par plonger le sien dans ses yeux. Il la regarda ainsi pendant quelques secondes. Il semblait chercher quelque chose. Judith n'aurait su dire quoi. Pour sa part, elle se contenta d'admirer son regard. Il était perçant et d'une beauté impressionnante ! Et comme à son habitude, Judith trouva un moyen de se couvrir plus encore de ridicule... en admettant que cela était possible. Elle fit tomber toutes ses feuilles. Aussitôt elle s'était baissée pour les ramasser. Chris se baissa à son tour et entreprit de rassembler les feuilles diverses. La plupart étaient des morceaux de musique accompagnées de leurs paroles. Il les lui rendit tandis qu'elle lui faisait part de sa maladresse maladive. Il ne l'avait pas quitté du regard. Judith ne put s'empêcher de sourire. Chris lui demanda comment le professeur l'avait traité jusque-là. Judith ne put s'empêcher de froncer un sourcil. Il avait visé juste. Était-ce si prévisible ?

    « À peu de choses près... ce sont ses mots exacts. »

    Judith lui sourit et entreprit de ranger les feuilles précédemment tombées dans son sac. Lorsque ce fut chose faite, elle récupéra son texte en regardant Chris. Ce dernier soupira et s'exclama tout en souriant qu'il l'avait lui-même traité d'incompétent. Judith sourit. Elle haussa de nouveau un sourcil. Son attitude ne la vexait pas. Elle ne le considérait pas pour autant comme un être imbu de lui-même. Il était ainsi. Voilà tout. Elle ne put s'empêcher de rire lorsque ce dernier se dressa, debout, sur sa chaise. Lui-même plaisanta sur son arrogance avant de l'interroger sur la nature du texte qu'elle devait travailler. Judith lui sourit avant de lui porter son texte. Ce n'était pas une œuvre classique. La jeune femme ne connaissait cependant pas suffisamment Chris pour dire si oui ou non il connaissait le texte en question. Elle le regarda tout en lui présentant le dit texte. Elle le connaissait par cœur. C'était plus le jeu et la mise en scène qu'elle peinait à mettre en place !

    « C'est un dialogue. Pénélope vient d'apprendre que son fils est mort par la faute de son mari, Martin. Et j'avoue que... j'ai beaucoup de mal. Je crois que je tombe tout de suite dans le sur-jeu ! »

    Judith sourit s'approchant de la scène, s'attendant à ce qu'il la suive.

    « Toujours prêt à aider une parfaite inconnue qui t'a accusé de la harceler ? »

    La jeune femme sourit tout en le regardant dans les yeux.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyLun 12 Mar - 23:35

Chris se sentait bien, debout sur sa chaise en hauteur, lorsqu'il était plus jeune il rêvait d'être un oiseau et de pouvoir s'envoler très loin. Malheureusement il était toujours enfermer dans sa cage, une cage doré, qui ne l'était pas tant que ça. Chaque jour il allait à sa fenêtre, montant debout sur une chaise pour pouvoir voir au dessus de la balustrade. C'était un paysage magnifique qu'il pouvait alors admirer, le jardin, même ce lieu il ne pouvait espérer l'atteindre. Néanmoins de là il arrivait toujours à apercevoir Vivien qui courait comme un fou à travers les rosiers. A l'époque déjà il n'arrivait pas à être jaloux de son frère, il avait très bien compris que ce n'était pas sa faute si leur éducation était si différente. Au fond, il ne pouvait lui en vouloir de s'amuser à l'extérieur, alors que lui était sans cesse dans cette chambre, à devoir étudier. Au fond, il était heureux qu'au moins l'un d'eux puisse vivre à l'extérieur, puisse déployer ses ailes et peut-être un jour s'envoler haut dans le ciel. Chris avait toujours été calme, il n'aimait pas courir, il ne riait pas pour un rien, il devait paraitre mature et responsable. Malgré tout, il n'en était rien, des deux jumeaux il était peut-être le plus enthousiaste et le plus gamin. Seulement la solitude et la peine qui l'animaient... étaient comme deux murs infranchissables qui l'empêchait d'être totalement lui même. C'est sans doute pour cela que Vivien était si soudainement réapparut.

« C'est un dialogue. Pénélope vient d'apprendre que son fils est mort par la faute de son mari, Martin. Et j'avoue que... j'ai beaucoup de mal. Je crois que je tombe tout de suite dans le sur-jeu ! »

Chris ne connaissait pas l'oeuvre, du moins il ne pensait pas l'avoir jamais étudier ni travailler. Néanmoins cela importer peu, il sauta à terre, marchant de long en large à travers l'allée principale. Il semblait réfléchir, faisant un pas vers l'avant puis se retournant à nouveau et faisant un pas en arrière, tout e parlant à voix haute, cela pour lui même.

"- L'amour d'une mère... l'amour d'une femme envers son époux... la peine de perdre l'être le plus précieux à ses yeux... la peine que ce crime ait été commis par un être aimé... la haine et la colère... réfréner par les larmes. Amour blessé, peine et colère."

Il insista sur la dernière phrase, s'arrêtant soudainement tout en fixant Judith. Il l'observait rejoindre la scène, pourquoi rejoignait elle la scène ? Il pencha la tête sur le côté quelque peu curieux, il n'était pas le genre de personne à rejoindre la scène pour de simples répétitions. C'était peut-être étrange, mais à ses yeux, la scène se méritait et tant que le rôle n'était pas acquis on ne pouvait réellement prétendre avoir le mérite de monter sur scène. Et puis, le monde n'était il pas une scène en sois ?

« Toujours prêt à aider une parfaite inconnue qui t'a accusé de la harceler ? »

Il se mit à rire, en effet c'était là une bien étrange situation, il la suivait par curiosité, elle l'avait prise pour un harceleur ou je ne sais quoi d'autre et finalement ils se retrouvaient à répéter une pièce de théâtre. Quelle ironie décidément, depuis qu'il côtoyer la Great Academy, il s'était retrouvé dans bien des situations étranges et peu commode. Certes il était sous les traits de Vivien, mais cette fois ci il était lui, du moins le Chris que tout le monde connaissait dans son entourage. Il n'aurait jamais penser que même en étant lui, il finirait dans une situation aussi particulière. Cela le fit rire encore davantage, il en essuya même une petite larme. Puis passant une main sur sa nuque, il dit avec un visage très sérieux :

"- Oh, oui... je suis si généreux, tu penseras à me remercier plus tard."

Puis posant un nouveau regard sur elle, il finit par la montrer du doigt et lui demander, alors qu'elle avait presque atteint la scène.

"-Par contre, où est-ce que tu t'en vas là ?"

Il s'assit de nouveau sur une chaise, passant son menton sur ses deux mains, coude sur la table. Il la fixa, attendant qu'elle revienne, tout en continuant à parler.

"- Si je monte sur scène je ne pourrais plus en redescendre... ce serait terrible..."

Il fixait la scène, vide, sa dernière phrase était une plaisanterie, enfin, en partie.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyLun 23 Avr - 22:36


    Tandis qu'il était perché sur sa chaise, Judith observait le jeune homme. Il lui semblait imprévisible, mystérieux. Pendant quelques secondes, il lui sembla qu'il évoluait dans un tout autre monde. Un endroit que seul lui connaissait et dont il était l'unique détenteur des clefs. Un royaume où tout pouvait arriver. Elle aurait aimé faire partie de ce monde. Elle aussi aurait désiré s'envoler, flotter dans les airs et côtoyer la brise légère. Mais son manque d'imagination, son manque de talent la clouait au sol. Du moins, c'est ce qu'elle pensait encore. Debout, le regard dirigé vers la silhouette masculine qui supplantait le reste de son champ de vision, Judith attendait patiemment qu'il prenne son envol. Métaphoriquement. Elle ignorait tout de ce garçon, et pourtant, elle lui faisait confiance. Il était capable de lui apprendre bien des choses sur le jeu d'acteur et sur la vie en général. Elle était toute ouïe, prête à s'imprégner de ses paroles, comme une éponge. Le résultat ne pouvait de toute manière pas être pire que la situation dans laquelle elle se trouvait. Son professeur d'art dramatique la haïssait presque, se permettait de la descendre en flèche. Judith le soupçonnait de mettre les bouchées doubles avec elle pour le simple fait qu'elle avait déjà un nom dans la chanson. Idée pittoresque d'une chanteuse en mal de reconnaissance vous direz-vous peut-être ? Malheureusement, non. Et s'il y avait bien un défaut qui avait fait que Judith ne se lance pas avant dans sa carrière musicale, c'était bien son manque de confiance en soi. Elle travaillait sur elle-même mais les résultats se faisaient ridiculement minimes. Aujourd'hui, on lui offrait la chance de travailler avec un acteur digne de ce nom. L'opportunité ne se renouvellerait peut-être pas de sitôt. Judith avec donc exprimé son désir de collaborer avec lui. Le professeur avait chargé le jeune homme de l'aider avec toute la condescendance dont cet homme abject était capable. Chris demeurait calme. Imperturbable. Elle admirait sa concentration. La jolie brunette s'était alors décidée à lui expliquer lui scène. Il la regarda un instant puis sauta sur le sol. Il fit quelques pas, en pleine réflexion. Chris parlait à voix haute. Judith tentait de suivre le courant de sa pensée mais il allait un peu trop vite pour elle. Malgré tout, elle pensait comprendre où il voulait en venir. Sa dernière phrase ressemblait d'ailleurs plus à une indication de jeu qu'à une réflexion personnelle faite à voix haute ! En disant ces derniers mots, Chris s'était stoppé net et avait commencé à la fixer sans bouger le moindre cil. Et même si elle s'était retournée pour marcher en direction de la scène, la jolie brunette pouvait sentir son regard pénétrant.

    Si Judith connaissait la philosophie de vie de Chris, elle y aurait sans doute porté plus d'attention. La vie était elle-même une scène. N'était-ce pas poétique, beau et terriblement vrai ? Ce fut son rire qui la fit se retourner et ainsi mettre un terme à sa trajectoire. Loin de se vexer, la belle brunette haussa un sourcil interrogateur mais son regard se voulait amusé. Et tandis qu'il s'enfonçait dans son fou-rire, la jolie chanteuse rebroussa chemin dans sa direction. Il sourit et s'exclama être généreux, lui conseillant de le remercier plus tard. Judith gloussa à son tour.

    « J'allais monter sur scène... pourquoi ? »

    Elle sourit, amusée. Revenant d'avantage sur ses pas, la jolie brunette enfourna ses mains dans ses poches et un sourire amusé aux lèvres déclara :

    « Oh! et bien je ne voudrais pas être responsable d'une telle tragédie ! Restons loin de cette scène. »

    Elle se rapprocha d'avantage et attendit ses directives.

    « Alors ? Tu veux qu'on commence d'une façon en particulière ou bien tu veux que je me lance tout simplement ? »

    Judith le contourna en se remémorant son texte. "Amour blessé, peine et colère." avait-il dit. Ces sentiments, elle les connaissait au moins pour les avoir vécu. Adam et Delilah avaient été les responsables de ceux-ci. Devait-elle faire appel à cette histoire qui l'avait tant blessé ? S'il était possible de faire tout en s'en passant, elle n'aurait pas dit non. Mais cela restait sans doute la meilleure des solutions. Comment être plus vraie qu'en transmettant des sentiments déjà vécus au par-avant ?! Judith tourna son visage pour ne pas regarder Chris. Elle se concentra un moment. Puis, elle ferma les yeux et tenta de se remémorer les mots d'Adam. Elle voulait se rappeler l'incompréhension dans laquelle elle s'était perdue un temps. "Je ne te mérite plus Judith. T'es une fille super, mais notre relation... c'est un champs de ruine maintenant. Tu sais tout, je sais tout et je suis incapable de nous concevoir à nouveau ensemble.", les mots d'Adam résonnaient toujours dans sa tête. Elle pouvait se rappeler de chacun d'entre eux. Après qu'elle ait découvert toute la vérité sur sa tromperie, il l'avait rejeté, et ce, en dépit de sa mise à genoux. Judith s'était littéralement rabaissée pour lui pardonner, le reconquérir. Et au lieu de lui laisser le peu de dignité dont elle jouissait encore, Adam avait piétiné son cœur en lui affirmant que rien n'existait plus entre eux et que c'était mieux comme ça. "Tu crois vraiment que ton pardon ramènerait le beau prince charmant? Tu ne verrais plus qu'un homme avec des défauts, un homme qui t'a trahi. Notre couple ne serait plus jamais le même. On ne reconstruit pas des mois de relation quasiment parfaite Judith." Les larmes lui montèrent aux yeux. Ouvrant les yeux, Judith plongea son regard meurtri dans celui de Chris. Elle s'approcha.

    « Dis-moi la vérité Martin ! Comment as-tu pu nous faire ça ? À tous les trois ?! »

    Évidemment, elle récitait son texte.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyJeu 10 Mai - 9:59

« Oh! et bien je ne voudrais pas être responsable d'une telle tragédie ! Restons loin de cette scène. »

Il esquissa un petit sourire, en effet cela aurait été une véritable tragédie et c'était peu de le dire. Chris n'aimait pas vraiment être sous les projecteurs, bien au contraire. Mais la sensation qu'il éprouvait à se trouvait sur une scène, face à plusieurs personnes ou bien au silence, était tout simplement indescriptible. C'était en quelque sorte, au même titre que n'importe quelle substance illégale, sa drogue. On pouvait même aller plus loin encore en disant qu'il en était totalement addict. L'espace d'un instant il observa la scène, son esprit se remémora bien des choses qu'il préféra effacer en passant sa main sur son visage. Il jeta un coup d'oeil à sa montre, il lui semblait qu'il avait encore oublié quelque chose d'important. Et d'ailleurs plus il y réfléchissait et plus il avait l'impression qu'il avait déjà eu cette impression un peu plus tôt. Il secoua lentement sa tête pour chasser ses pensées et se concentra de nouveau sur la jeune femme. Il avait voulu lui demander quelque chose, sa voix lui semblait fammilière en quelque sorte. Et au lieu de lui poser la question, même si la réponse était pourant claire, il en était venu à lui donner des conseils en matière de jeu de scène. Alors que pourtant il savait pertinemment qu'il n'était pas doué en tant qu'enseignant, au mieux il pourrait peut-être prononcer quelque mot qui la mettraient dans la bonne voie.

« Alors ? Tu veux qu'on commence d'une façon en particulière ou bien tu veux que je me lance tout simplement ? »

Il s'installa plus confortablement, croisant les jambes, observant la dénommer Judith. Avait il réellement besoin de répondre à la question, le silence suffisait amplement pour toute réponse. Il esquissa un léger sourire et patienta, observant chacun de ses mouvements, chacune des emotions peintent sur son visage. Il se demandait si elle était capable de le faire correctement du premier coup. Etait elle aussi terrible sur scène ou bien était ce simplement parce que l'enseignant la déconcentrait ? Il patienta jusqu'à ce qu'enfin elle prononce sa seule et unique réplique. Son regard, ses gestes, sa voix... ce n'était pas mal, pour un jeu d'étudiant.

« Dis-moi la vérité Martin ! Comment as-tu pu nous faire ça ? À tous les trois ?! »

Il hocha la tête lentement de haut en bas, avant de sourire et d'applaudir avec légèreté. Les mouvements de son corps n'était pas en adéquation avec la douleur que reflètait son reard. Sa voix peignait plus la douleur que la colère, alors qu'il aurait été mieux d'avoir un juste milieu. Pour le reste ce n'était réellement pas mauvais, il fit apparaitre un mouchoir comme par magie et le porta à son visage pour y effacer une larme qui avait finalement roulé.

"- Le secret qui n'en est pas un, savoir utiliser ses expériences pour rendre un rôle plus réaliste. Un mauvais souvenir, un sentiment récurrent, une pensée systématique. Peu importe ce dont il s'agit, savoir la revivre avec la même force et la même passion. Que ce soit la joie ou la souffrance, l'amour ou la haine. La vie est une pièce de théâtre, le monde est une scène."

Il lui laissa le mouchoir que nous précision est en soie brodé de ses initiales, car bien sûr il va de sois qu'un Blessington ne se promène pas avec des mouchoirs en papier. Chris s'étira et déclara solennellement :

"- Bon après un premier pas, une pause s'impose !"

Tout en parlant, il accrocha une oreillette à son oreille et mit dans mp3 en marche. Il attrapa son sac et en sorti un paquet de bonbon qu'il présenta à la jeune fille.

"- Il me semble que certaine personne récompense leur élève avec des bonbons ? Tu peux en prendre un alors... dit toi que je te fais une énorme faveur en acceptant de t'offrir une de mes précieuse sucrerie. Je suis égoïste après tout. "

Ceci dit il prit un de ses délicieux bonbon au caramel foirrer au miel et le dégusta avec une telle lenteur que s'en était presque hilarant. Là encore il avait plaisanté, mais pas totalement car lorsqu'il s'agissait de sucreries, Chris pouvait être aussi épouvantable qu'un gamin. Puis après un moment il se mit à fixer Judith sans la lâcher des yeux :

"- Je suis trop curieux.... et trèèèès indiscret...."

Il mourrait d'envie de demander quelle pensée la faisait tant souffrir pour qu'elle arrive à se souvenir de la douleur que cela lui avait provoqué. Chris était dans un très bon jour puisque qu'il arrivait à plaisanter et qu'il montrait une forte énergie. Mais malheureusement il manquait terriblement de tact et il n'était pas capable de ne pas poser la question. Pourtant il se rendait bien compte que c en'était pas vraiment une question à poser.
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MessageSujet: Re: Curiosité & Quiproquo :: Judith Curiosité & Quiproquo :: Judith EmptyVen 29 Juin - 13:16

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