« Rescue me, oh take me in your arms Rescue me, I want your tender charms 'Cause I'm lonely and I'm blue I need you, and your love too Come on and rescue me » Aretha Franklin

Spoiler:

Lou’ lève son regard vers Chad lorsqu’il s’approche d’elle pour la relever de son fauteuil. Il place une main à sa taille tandis qu’il glisse l’autre sous ses genoux et il l’a soulève. Elle enroule ses bras à son cou en posant sa tête sur son épaule. Il descend de l’appareil qui s’était posé au Kansas. Chad se dirige vers une voiture sombre garée qui n’attendait qu’eux. Un jet privé attire la foule, son père avait déjà tout prévu pour éviter qu’ils soient envahis par des curieux. Chad pose Lou’ en douceur sur les fauteuils avant de s’installer à côté d’elle. La porte se referme et après que leurs bagages aient été chargés, Chad donne l’adresse tandis que Lou’ regarde par la fenêtre. Le trajet est long, et se fait dans le plus grand silence. Aucun des deux n’essaye de le couper. Mais la voiture finit par se garer devant une grande bâtisse blanche. Lou’ observe la maison avant de sortir par sa portière quand elle est ouverte. La maison était isolée, plutôt grande et chaleureuse à première vue. Elle tourne son visage vers Chad qui l’observait avec douceur, sûrement un endroit où il avait grandit. Lou’ récupère son sac peut-être un peu trop brutalement mais il était son bien le plus précieux. C’était l’après-midi déjà. Chad lui fait un rapide tour des propriétaires, Lou’ observe sans rien dire. Elle sourit légèrement en voyant la chambre d’enfance de Chad. Elle se sentait attiré par cette pièce et cette maison vibrante de bonnes ondes et de souvenirs. Lorsqu’il lui demande si elle a faim, elle hoche négativement de la tête. Ils avaient grignotés dans l’avion et son estomac était trop serré pour qu’elle avale quoi que ce soit d’autre. Elle avait surtout envie d’une dose, chose qu’elle ferait s’il lui laissait un peu de tranquillité. Il lui montre sa chambre qui était juste en face de celle de Chad, petite mais confortable avec une salle de bain. Elle pose son sac sur le lit et observe les photos disposés dans la chambre, touche les meubles du bout des doigts avant de tourner son regard vers Chad.

Lou’ : J’aimerais être seule…

Elle pose ses mains sur son ventre plat tandis qu’il s’approche d’elle pour lui montrer les affaires de bain et autres choses. Puis il quitte la pièce en laissant la porte entrouverte. Elle se doutait qu’elle ne pourrait rien faire tandis qu’il serait dans la maison. Elle va vers son sac et l’ouvre, elle sort sa pochette contenant sa drogue et autre. Elle sort un sachet remplie de poudre ainsi qu’une seringue et de quoi s’offrir un voyage avant d’emballer le tout dans un sachet imperméable. Puis elle va dans la salle de bain et enfonce son bien dans la cuvette des toilettes. Elle vérifie que ce n’est pas voyant avant de se lever les mains. Elle se déshabille complètement et prend une longue douche. Elle ressort une heure après, essuie ses longs cheveux bruns avant de passer ses doigts dedans pour les frictionner. Elle en profite pour se refaire une beauté physique, entretenir sa peau puis elle sort de la salle de bain nue. Elle claque la porte avant d’enfiler un shorty blanc et un soutien-gorge de la même couleur. Elle entend alors quelques coups frappés à la porte ainsi que la voix de Chad.

Chad : Lou’ ? Tout va bien ?

Elle lève les yeux au ciel avant d’aller ouvrir la porte sans s’inquiéter de sa tenue et lui fait un sourire forcé.

Lou’ : Ca va, j’aimerais juste être tranquille !

Elle lui referme la porte au nez tout en soupirant. Elle retourne vers son sac et fouille pour dénicher une robe de créateur qu’elle avait acheté sur Paris. Elle sourit en touchant le tissu fin qui lui collerait à la peau. Elle retire son soutien-gorge et enfile la robe en la lissant légèrement. Elle se place devant le miroir et observe la forme reproduire ses ventre plat et ses côtes voyantes, elle grimace. Elle aurait été plus belle avec un peu plus de forme mais qu’importe. Elle tourne la tête vers la porte, elle ne pourrait jamais sortir par là. Elle glisse un regard vers la fenêtre et soupire. Elle l’ouvre et se retrouve sur le toit donnant sur le porche. Elle prend ses affaires pour se droguer ainsi que de l’argent et quitte la chambre, ses chaussures à la main. Elle passe une jambe par-dessus la fenêtre ainsi que l’autre et marche sur le toit pour aller au bord. Elle sent un vertige lui faire tourner la tête en voyant le sol si bas. Elle descend par la gouttière, des sueurs froides dans le dos avant de tomber à genoux sur le sol. Ce qu’il ne fallait pas faire pour une dose. Elle court sans se retourner pour chercher un endroit où aller. Elle grimace, ils avaient mis plus de vingt minutes pour arriver à la maison de Chad sans croiser rien d’autre. Elle prend la direction opposée par laquelle ils étaient arrivés. Elle sort une cigarette et l’allume avant de commencer à marcher.
Lou’ marchait depuis presque une heure, sur le bord de la route qui longeait des champs et des champs. Elle avait mal aux pieds et avait finit par abandonner ses chaussures sur la route. Plusieurs fois elle avait voulu faire demi-tour mais elle ne voulait pas rester avec Chad et son regard trop… trop. Alors qu’elle marchait, un klaxon l’a ait se retourner en sursautant. Un vieux pick-up s’arrête à son niveau et un homme barbu, au regard brillant l’observe de haut en bas avec un sourire appréciateur avant de demander d’une voix bourrue :

Homme: Tu t’es perdu ma jolie ?
Lou’ : J’en ai l’air ?! Je cherche un bar ou un endroit pour boire !

Celui-ci sourit avant de se pencher pour ouvrir sa portière. Il lui propose de l’emmener au seul bar du coin qui était de l’autre côté de la route qui montait. Elle hausse des épaules avant de s’installer sur le fauteuil non sans mal. Sa petite taille était handicapante parfois. Elle croise les jambes et montre une cigarette, l’homme lui fait un signe et elle l’allume. Il tentait de communiquer et Lou’ se contenta uniquement de lui donner son prénom ainsi qu’elle venait de New-York. Il lui dit alors que ce n’était pas étonnant, personne ne portait le genre de robe qu’elle avait et surtout pas pour aller dans un bar à moins de vouloir ne pas retrouver cette robe. Lou’ sourit, ainsi elle pourrait se trouver une chaleur corporelle en plus de se retourner la tête, bien. Il se gare après cinq minutes et Lou’ descend en se dirigeant vers la bâtisse à l’allure sinistre. Elle se dirige directement vers les toilettes et remonte sa manche avant de préparer sa dose. Elle n’avait rien prit pour se faire un garrot, elle grimace avant de taper sur son bras pour faire ressortir la veine, mais avec son bleu, ce n’était pas évident de la trouver. Elle jure entre ses dents. Elle allait devoir se piquer l’autre bras, avec sa main gauche. Elle soulève l’autre manche et en tremblant, plante l’aiguille en lâchant un petit cri de douleur. Elle laisse le sang perler et remplir la seringue en gémissant avant d’injecter le produit. Elle place un morceau de papier toilette dessus, tout en jetant sa seringue. Elle remballe ses affaires, se recoiffe avant de sortir pour aller directement au bar. La nuit commençait déjà à tomber et quelques hommes se retrouvaient déjà en train de boire des bières. Ca sentait l’alcool, la sueur. Les hommes étaient pour la plupart des routiers gras. Lou’ commande un verre de whisky et le boit cul sec en grimaçant. Si la drogue n’était pas montée aussi vite, elle serait partie de cet endroit minable pour éviter de coucher avec un des porcs présents. Mais bientôt elle ne sentit plus ses jambes et s’installe sur un tabouret.

Après plusieurs verres et la drogue, elle était sur les cuisses du fameux Bobby, dans son vieux pick-up à explorer son cou tandis que ses mains de frayaient un chemin jusqu’à son entre-jambe. Elle bougeait légèrement sur lui, se concentrant pour tenter d’y prendre du plaisir mais elle pensait plutôt à se faire une autre injection. Elle devrait pour cela retourner chez Chad. Valait mieux continuer ce qu’elle faisait. Lou’ sent les mains de Bobby dans son dos pour descendre la fermeture de sa robe. La jeune femme sourit en se redressant, enlevant ses manches et descendant la robe jusqu’à son ventre. Bobby pose ses mains sur sa poitrine en approchant ses lèvres des siennes mais Lou’ tourne la tête en fermant les yeux. Elle ne voit pas Chad qui ressort du bar après s’être fait indiqué où elle était. La portière s’ouvre et Lou’ se fait tirer hors du pick-up. Une veste lui recouvre les épaules.

Bobby : Hey mec, attends ton tour !

Le coup part et Lou’ recule en voyant Chad sortir Bobby de la voiture pour lui foutre encore un pain. Encore une fois, il venait de gâcher son voyage, elle redescendait plus vite que prévu. Elle se recule pour partir, mais elle sent une main l’a retenir par la veste et l’emporter dans un autre pick-up. Chad se place à côté d’elle et démarre en trombe. Lou’ sentait quelques fois le regard sombre de Chad sur elle mais il ne disait rien. Lorsqu’ils arrivent, la jeune brune se fait emmener jusque dans sa chambre. Elle soupire avant de se faire pousser dans la salle de bain. Elle se retourne pour lui faire une remarque mais le regard sombre de colère, de douleur qu’il lui renvoi lui fait ravaler ses paroles. Il lui enlève la veste et Lou’ remet le haut de sa robe pour cacher ses bras. Mais il avait déjà deviné. Il se penche vers la baignoire pour faire couler un bain mais Lou’ sort de la salle de bain. Elle était encore dans sa descente, elle voulait l’a savouré encore un peu puisqu’il en avait déjà gâché une partie. Elle s’assoit sur le lit, surprise qu’il ne l’a retienne pas. L’eau s’arrête et Lou’ regarde Chad sortir de la salle de bain sans un regard pour elle. Il ouvre la porte et la referme en la claquant, ce qui cause un tressautement de la jeune femme. L’avait-elle fait souffrir ? Certainement. Elle se passe une main dans les cheveux avant de se lever pour aller dans la salle de bain. Elle regarde la baignoire remplie d’eau qui n’attendait qu’elle. Elle passe une jambe dedans puis l’autre et se glisse sous l’eau chaude encore habillée. Sa robe se colle encore plus qu’elle ne l’est à sa peau et elle se blottit dans celle-ci.

Il voulait l’aider. Mais elle ne voulait pas. Elle était prête à coucher avec un homme gras et sale pour se détruire encore plus. Elle tourne la tête vers le grand miroir pour observer son visage pâle. Un trait noir descend de son œil droit pour se perdre dans son cou. Une larme. Elle enroule ses bras autour de ses jambes, tournant le dos à la porte de la salle de bain et pose sa tête sur son genou qui dépassait de l’eau. Pourquoi avait-elle envie de se détruire mais n’y parvenait-elle pas ? Pourtant elle essayait, elle faisait tout pour. Mais dans sa tête, il y avait Chad. Elle se raccrochait à lui et ce qu’elle ressentait sans s’en rendre compte. Elle voulait qu’il arrive à l’aider, et même si elle faisait tout pour contrecarrer tout ça, elle voulait qu’il réussisse. Elle était lasse de tout ça, lasse de sa vie. Elle en avait marre de se faire du mal, marre de se sentir sans arrêt inutile et insignifiante. Elle laisse un sanglot plus fort que les autres remplir la pièce en essuyant ses yeux déjà noirs du maquillage. Puis l’eau remue et elle sent deux bras s’enrouler autour de sa taille. Chad. Encore et toujours là. Ses sanglots deviennent plus forts à son contact et elle s’accroche à ses bras en posant son tête contre lui. Il lui caresse le front, la berçant pour calmer ses assauts. Elle reste ce qui lui semble une éternité avec son souffle chaud dans son cou. La seule chose dont elle se souvient, c’est de cette caresse contre son oreille. Un baiser chaud comme s’il était remplie de promesse. Puis le trou noir. Elle s’était endormie. Le lendemain matin, elle est allongée sur le lit dans un tee-shirt et un shorty, Chad qui dormait aussi contre elle. Elle se redresse du lit sans bruit et s’enferme dans la salle de bain. Elle sort son matériel des toilettes, sort le nécessaire avant de s’offrir un voyage. Elle remet le tout dans la cuvette. Elle entend des coups frappés à la porte quand elle enfonce l’aiguille. Elle prononce d’une voix douloureuse :

Lou’ : J’arrive… Deux minutes…

« Rescue me, oh take me in your arms Rescue me, I want your tender charms 'Cause I'm lonely and I'm blue I need you, and your love too Come on and rescue me » Aretha Franklin

Lou’ : Ca va, j’aimerais juste être tranquille !

La porte se referme sur lui, il reste un moment surpris, mais il fini par se faire une raison et se dit bêtement qu’elle a juste besoin d’être seule. Les portes étaient fermées, et il allait se mettre dans le canapé et se reposer un peu. Cela faisait pas mal d’heures qu’il n’avait pas fermé les yeux et il manquait cruellement de sommeil. Le jeune brune s’installe sur le confortable divan et pose sa tête sur le coussin, les yeux vers le plafond. Ses paupières sont lourdes, il ne tardera pas à trouver le chemin des jardins de Morphée. Sa main passa au travers de sa chemise et il en sort une chaine en argent avec un pendentif, celui que Lou lui avait offert pour son anniversaire. Il pense à elle toute seule dans son lit avec tout ce qu’elle a vécu. Peut être qu’elle viendra le rejoindre, mais Chad ne reste pas éveillé suffisamment pour le savoir, ses yeux clos l’emportent déjà loin de la maison familiale.

19h sonne à la pendule et Chad ouvre un œil en baillant. Il avait dormi au moins une bonne heure et cela lui avait fait du bien, il avait toujours beaucoup de retard dans son sommeil, mais qu’importe, il le rattraperait cette nuit. Il pose pieds à terre et va vers la cuisine pour préparer quelque chose, il y avait toujours des boîtes de conserve et des bocaux, en dépannage, le temps qu’il aille faire les courses demain. Il sort un paquet de chips au fromage et en prend une poignée. Peut être que Lou voudrait manger quelque chose, sans drogue, elle allait devoir compenser. Il monte les escaliers et frappe à la porte de son amie.

Lou ? Lou ? Tu dors ? J’entre !

Il pousse la porte qui grince un peu et par manque de luminosité, il allume la lumière du plafonnier. Personne, le lit n’est pas défait, il va dans la salle de bain, le cœur battant et espérant qu’elle n’est pas fait une connerie. Mais là non, plus, il ne trouve personne. Sa mâchoire se serre naturellement, bordel, elle avait osé lui faire ça ! Sans chercher plus, il descend vers l’entrée et prend son portable, les clés du garage et fonce dehors. Il ouvre la porte coulissante et grimpe dans le pick-up. Jurant comme un Chartier, il prend la route vers le point civilisé le plus proche. Le Bar des motards à l'ouest, bon sang si elle était là-bas, il allait lui arriver des tuiles. Son cœur battait dans sa poitrine, de rage, de peur, peut être un peu des deux. 10 minutes plus tard, il gare son pick-up devant l’entrée sans arrêter le moteur et entre dans le bar, les motards se retournent sur lui et le toisent.

Je cherche une fille, petite, brune, bien…

Dehors avec Bobby ! Mais je ne sais pas s’il va être très content….il…Attend ! Gamin !

Chad est déjà dehors, il cherche dans le parking, derrière le bar, mais rien. La fureur se lie sur son visage et ses yeux. Et si ce type l’avait emmené pour la violer dans un coin ? Ses dents s’entrechoquent et ses yeux s’ils avaient pu être des armes auraient tués sans aucune hésitation. Les mains sur la tête, il pense au pire et puis là, il voit deux choses bouger dans une voiture. Il reconnait les cheveux de Lou et fonce tête baissée, sans penser un seul instant que le mec pouvait peser 2 ou 3 fois son poids. Il ouvre la portière et tire Lou plutôt violemment. Il retire sa veste et lui pose sur elle pour cacher sa semi nudité.

Bobby : Hey mec, attends ton tour !

Chad tournait le dos à l’homme, mais toute son appréhension et sa peur ressorte. Il ne sait pas comment, il attrape le type et le frappe, il le traine en dehors de son véhicule et lui en fout encore une, histoire de marquer la chose. Le temps qu’il redresse la tête Louann est déjà entrain de tenter de filer, il l’attrape par le bras voyant à son visage qu’elle était défoncée. Furieux, il l’assoit dans sa voiture et démarre, le type qu’il venait de mettre au tapis gueulant derrière eux. Ils ne prononcent aucun mot, il n’en avait aucune envie pour sa part, s’il le faisait, il aurait été blessant voir même violent dans ses propos. Une fois dans la maison, il ne parle pas plus, il la monte, ouvre la porte de sa chambre, puis va à la salle de bain, il allume l’eau et ressort. Il n’avait pas envie de parler, juste de laisser sa colère s’évacuer autrement que sur elle. Ses pas le mènent à la remise et il en sort une échelle qu’il met devant le toit, il va chercher des planches, un marteau et des clous. Il grimpe et condamne la fenêtre de la chambre de Louann, puis celle de sa salle de bain déjà close de l’intérieur. Si elle voulait filer, elle ne pourrait plus par ses accès là. Il jette furieusement le marteau dans le champ tout près et redescend pour voir, si elle va mieux, il allait falloir qu’il trouve où elle cachait ses doses si tenté qu’elle en avait emmené.

Il remonte les marches et ouvre la porte doucement, dans son esprit, si elle se piquait, il la surprendrait, mais au lieu d’une Lou droguée, il la trouve dans la baignoire complètement en pleurs, il s’avance doucement, son regard était attendrit plus qu’il ne l’aurait du. Mais sa détresse le faisait souffrir, il avait mal au fond de lui de la voir se détruire, souffrir et pire encore. Il rentre dans l’eau tout habillé et se place derrière elle pour la réconforter. Ses bras l’entourent, juste simplement, pour lui signifier qu’il était là, qu’elle n’était pas seule et qu’il n’était plus fâché. Il en oublie, la drogue, ce pourquoi, ils en étaient là. Il veut juste être là, juste pour ce moment. Chad n’était pas de ces hommes qui expriment leurs sentiments, comme pouvait le faire Jake avec Mia. Il n’était ni démonstratif, ni éloquent. Sa bouche s’approche de l’oreille de Lou, celle qu’il savait ne pas entendre et lui murmure 3 mots simples, des mots qu’il ne redirait plus. Parce qu’une fois qu’elle serait elle-même, elle reprendrait sa vie d’avant et ils ne seraient que des amis. Elle lui en voudra de l’avoir aidé et lui sera heureux de l’avoir fait. Alors qu’il caressait sa joue, il sent la tête de Lou tomber sur son épaule, elle venait de sombrer. Il la regarde et lui dépose un baiser sur le front. Avec précaution, il la sort de l’eau, la déshabille sur le lit et la met sous les draps. Il retire ses vêtements, va se sécher et revient avec un tee shirt et un caleçon. Le jeune homme s’allonge près d’elle et ses bras l’entourent pour la protéger, pour la rassurer, mais peut être aussi parce qu’il en avait terriblement envie.
Alors que le soleil passe à travers les volets condamnés, il s’étire et constate effrois, que Lou n’est plus dans le lit. Son premier réflexe est de regarder si elle est dans sa salle de bain.

Lou ? Tu es là ! Ouvres !

Lou’ : J’arrive… Deux minutes…

Sa voix, elle n’était plus la même, il était sur qu’elle était entrain de se prendre une dose peut être qu’il n’était pas encore trop tard. Tant pis si ce n’était pas ça, il ferait ses excuses mais pour l’heure. Il donne deux coups d’épaule dans la porte qui s’ouvre. Il voit Lou assise sur les toilettes une aiguille dans les mains. D’un seul homme, il fonce sur elle et lui arrache la seringue des mains, il prend la dose et soulève Lou pour tout jeter aux toilettes. Il se tourne furieux vers elle, elle avait intérêt à ne pas tenter quoi que ce soit.

Tu en as d’autre planqué ? Où, Lou ? OU ?

Voyant qu’elle ne disait rien, il ouvre prend son sac et le vide complétement dans la baignoire, renverse le contenu des armoires sur le sol, regarde dans la poubelle ne trouvant rien, il va dans la chambre et fait de même avec sa valise, l’armoire et les tiroirs des tables de chevets. Il soulève le matelas et vérifie partout.

Tu vois, Lou ! Tu n’as pas choisi le bon ami ! Parce que crois-moi ! je ne te laisserai plus jamais te droguer et tu vas me haïr pour ça, mais j’en ai rien à foutre !

Il revient vers elle et la secoue un peu alors qu’elle s’était rassise sur les toilettes.

Où tu as caché le reste ? Dans la maison ? Tu ne sortiras plus de cette chambre à présent ! Tu comprends !?

Le regard de Lou est furieux, mais en même temps, on dirait qu’elle le nargue sur une chose. Chad fronce les sourcils et regarde une nouvelle fois les bras de Lou maculés de bleus, son corps maigre et tellement faible qu’elle n’en était même plus désirable. Puis soudain, il se souvient d’un film, le drogué avait caché sa drogue….Il soulève Lou avec force et ouvre la cuvette au dessus des toilettes alors que Lou l’insulte et le frappe. Il se retourne et la maitrise contre le mur.

Si tu ne te calme pas, je te jure que je vais te faire du mal !!!!

Sa voix était sans détours, il ne céderait rien. Chad prend le sachet et va vers la porte de la chambre, Lou sur ses talons qui le supplie, qu’elle va mourir si elle n’en prend pas. Le jeune homme avait déjà du mal à faire tout ça, mais avec ses plaintes, c’était devenu intolérable. Pourtant il savait ce qu’il devait faire. Il baisse son regard sur Lou à genoux et lui indique le lit.

Je viendrais te donner à manger et à boire, il est inutile de t’enfuir, tu ne le pourras pas. Tu peux crier tout ce que tu veux, il n’y a pas une habitation à la ronde. Et détails encore plus important ! Je ne suis pas ton père ! Je ne cèderai pas !

Il lui tourne le dos et claque la porte. Il entend Lou hurler quand il ferme à clé et colle sa tête au mur du couloir. Bon sang que c’était dur. Ses mains se referment sur le paquet qu’il tenait et il serre les dents, si fort que sa mâchoire en devient douloureuse. Après quelques minutes, il finit par descendre et jette la drogue de Lou dans les toilettes du bas avant de mettre aux ordures le reste du matériel. Ses mains tremblaient encore, mais il avait besoin de parler, il prend son portable et téléphone à Mia. Celle-ci ne répond pas, il retente histoire de savoir si c’est lui qu’elle ignore ou si elle n’est pas là. Cette fois, c’est Jake qui prend l’appel. Le jeune bêta soupire de bien être, il allait pouvoir parler, même un peu. Il se pose dans le fauteuil, mais comme les cris de Lou étaient puissants, il décide de sortir pour parler plus librement. Il raconte à Jake ce qu’il vient de se passer, que Lou a perdu son bébé, là où ils sont et comment il doit gérer tout seul la situation. Jake est de bon conseil pour avoir souvent entendu sa mère psychologue parler de ce genre de choses. Il l’écoute, cela le rassure un peu, bien que les moments à venir allaient être plus durs encore, Jake lui parle de douleurs musculaires, de sensation de brûlure et de manque. Lou allait transpirer, avec mal, mais il allait falloir être là, la nourrir et lui donner de quoi la calmer. Mentalement, il prend note, se motivant à vivre une chose qu’il n’avait pas vraiment envie de subir. Mais à ce stade, il n’allait pas lui donner sa dose et lui dire, vas y, crève ! Je n’en ai rien à foutre ! Après 1h30 de discussion, il raccroche, Lou a cessé de crier. Il rentre et se prépare un verre, il allume la télé et passe le temps comme il peut en attendant les heures de repas pour Lou. Il allait falloir qu’il dorme ; parce que les nuits et les journées risquaient d’être courtes.

4h du matin, déjà une journée depuis qu’elle était sobre. Il se réveille en sursaute, des cris déchirants provenant de la chambre de son amie. Il se lève, prend une bouteille d’eau et des cachets antidouleur. Il tourne la clé et trouve Lou sur le sol se tordant de douleur. Il allume, referme la porte, la ramassant pour la poser sur le lit.

Ca va aller…Prends ça. Ca va arrêter un peu la douleur. Tout va bien, c’est normal, tu ne vas pas mourir. Tu…évacue la saloperie de ton corps.

Il la regarde tremblante et en sueur. Il se souvient alors de ce que lui avait dit Jake, il demande à Lou où elle a mal et lui masse les jambes, les bras, elle avait froid, même avec la couette. Chad se glisse sous la couverture et encercle la jeune brune de ses bras, il frotte son dos pour la réchauffer et murmure doucement.

Je suis là, je vais ne pas te laisser tomber. Tu n’es pas seule, Babe. Je suis là…

Chad passe le reste de la nuit et la matinée contre elle, puis doucement lorsqu’il voit que les douleurs ont stoppé pour faire place à d’autres symptômes, il redescend tranquillement. La voir ainsi, lui faisait mal, et même si c’était pour son bien, il n’aurait jamais imaginé que cela puisse être aussi douloureux pour l’un comme pour l’autre. Les trois autres jours se passent plus ou moins à l’identique, Chad passant beaucoup de temps avec elle, lui faisant sa toilette, l’aidant à se changer. Elle ne dormait que peu et Chad n’était guère mieux qu’elle. Les quelques heures volées, il les passait dans le canapé et il aurait tout donné pour une bonne et longue nuit de sommeil. Après lui avoir apporté le repas du midi, le jeune homme épuisé se pose quelques minutes sur la balancelle dehors et sans qu’il s’en rende compte s’endort profondément. Il était tellement exténué, qu’il n’avait même pas refermé la porte de la chambre de Lou à clé. Deux heures passent et Chad se réveille en attendant un avion verser des engrais sur les champs. Il s’étire doucement, son corps est douloureux de sa position inconfortable. Difficilement, il s’extirpe de son lit de fortune et retourne voir si Lou va bien. Mais en arrivant à la hauteur de sa chambre, il frisonne, la porte est ouverte et Lou n’est plus dedans. Une sueur froide coule le long de sa colonne et il regarde dans toutes les pièces en appelant la jeune femme. Non ! Elle n’allait pas replonger ! Pas si proche du but ! Il sort par la porte arrière et voit la forme de la jeune femme dans le kiosque au fond du jardin, il s’avance doucement de peur de découvrir Lou une seringue à la main et défoncée. Cette fois, il baissera les bras, il ne voulait pas revivre ça encore, il n’en aurait plus le courage.

« Rescue me, oh take me in your arms Rescue me, I want your tender charms 'Cause I'm lonely and I'm blue I need you, and your love too Come on and rescue me » Aretha Franklin

La douleur cuisante. Si forte qu’on hurle pour qu’elle arrête. Mais même le cri ne libère pas la pression, la brûlure lancinante. Ca ne soulage même pas l’esprit. Ca exprime juste ce qu’on ressent. Quatre jours que Lou’ hurlait à s’en déchirer la gorge. Parfois elle ne disait rien, serrait les dents mais quand ça devenait trop lourd, trop dur à contenir. Alors elle criait, elle se tortillait sur le lit, sur le sol, dans un coin de la chambre sombre. Elle n’avait jamais ressenti une telle douleur physique, à s’en taper la tête contre les murs si elle avait eu assez de force. La seule chose « agréable » c’était Chad. Lorsqu’il venait alerter par ses cris, qu’il lui donnait des cachets pour calmer les douleurs. Ca lui permettait de ne plus crier mais ça restait toujours lancinant. Il se collait à elle pour l’apaiser et sa simple présence suffisait parfois à oublier durant quelques instants à quel point c’était dur, à quel point c’était douloureux. Elle lui en voulait, oh oui au début elle l’avait détesté lorsqu’il avait refermé la porte, emportant son bien le plus précieux. Elle avait crié des heures, le suppliant de lui rendre sa drogue. Elle avait pleuré, casser tout ce qui était à sa porté dans la chambre. Mais il n’avait pas céder. Alors, elle avait du attendre. Et les premiers symptômes sont arrivés dans la nuit. Des tremblements, une douleur fulgurante à la jambe. C’est au troisième jour, quand elle fut dégoûtée par ce que la drogue avait fait d’elle que sa colère contre Chad fut oubliée. Au contraire.

Lorsqu’elle ouvre les yeux, la douleur n’est plus là. Elle se sent fatiguée, elle n’a pas dormi ou très peu. Elle a faim et soif, mais elle n’a plus mal. C’est un tel soulagement. Pourtant, elle a si soif que sa gorge devient douloureuse. Elle avait tant crié aussi qu’elle avait du se faire mal. Elle se lève en titubant jusqu’à la porte et cogne contre celle-ci en appelant Chad, mais sa voix refusait de produire un seul son. Elle tombe sur les genoux et rampe jusqu’à la salle de bain. Elle se relève avec l’aide du lavabo et ouvre le robinet. Elle boit de longue gorgée d’eau en sentant la fraîcheur apaiser la brulure de sa gorge. Elle se passe de l’eau au visage et sur les bras. Elle lève la tête pour s’observer dans le miroir. Ses cheveux étaient sales et emmêlés, des grosses cernes violettes sous les yeux, les lèvres gercés. Elle était laide. Elle retourne dans la chambre en ayant plus d’assurance sur ses jambes. Elle avait envie d’un bain, et en même temps, elle voulait appeler Mia. Elle avait besoin d’entendre sa voix, de s’excuser. Elle prend son portable et le rallume. Elle voulait sortir de la chambre, il fallait qu’elle prenne l’air. Elle retourne auprès de la porte et la tire en espérant attirer Chad en s’acharnant sur celle-ci mais elle s’ouvre. Il avait oublié de verrouiller. Elle sort en plissant les yeux, elle traverse le couloir et descend les escaliers en se retenant plusieurs fois. Lorsqu’elle arrive dehors, elle ferme les yeux, aveuglée par la luminosité. Après plusieurs minutes pour s’habituer, elle marche dans le jardin. Une balancelle plus loin avec Chad dedans. Elle le rejoindrait plus tard, il fallait qu’elle appelle Mia. Elle repère au loin un kiosque et s’y dirige en douceur. Elle s’installe au milieu et compose le numéro de son amie. Plusieurs sonneries puis le répondeur, Lou’ baisse la tête.

« Salut Mia… C’est Lou’ ! … Je … Je ne suis pas surprise que… tu me répondes pas… Même si j’espérais… C’est mieux comme ça… »

Lou’ soupire en se passant une main dans les cheveux, elle remarque alors la marque bleutée qui était devenu jaune. Elle touche celle-ci du bout des doigts en tenant son portable avec son épaule tout en sentant une larme coulée sur sa joue.

« Je n’ai jamais été doué pour parler de sentiments… Et encore moins pour m’excuser… »

Lou’ renifle en essuyant la larme avant de prendre son portable dans sa main en repliant ses jambes contre elle. Comme c’était difficile de s’excuser, de savoir qu’on risquait de perdre une personne à cause de ses conneries. Elle ne pouvait pas imaginer ne plus avoir Mia dans sa vie, car même si elle ne lui montrait jamais, c’était sa plus fidèle et seule amie. Elle se mord la lèvre en luttant contre les larmes qu’elle sentait venir.

« Je… Je crois que dire que je suis désolée ne sera jamais suffisant pour… pour ce que j’ai dit… Je regrette tellement Mia… Je… J’aurais jamais du le dire, le penser même… Je suis pitoyable… »

Lou’ tourne la tête sur le côté, la lutte était inutile, les larmes glissaient sur ses joues. Comment avait-elle pu dire quelque chose comme ça ? La drogue certes, peut-être la peur qu’on lui retire. Et aujourd’hui qu’elle ne l’avait plus… Non, c’était parce qu’elle en voulait à Mia, d’avoir eu des gens derrière elle. Elle se sentait ridicule, minable.

« Je ne remettrai pas la faute sur… sur la drogue… Parce que ce n’est pas le cas… Je… J’étais consciente… Pas entièrement… Mais… Je l’ai pensé. Et… Je suis jalouse en fait… Jalouse que tu ais eu des gens derrière toi, que tu es pu recevoir de l’aide. J’ai toujours tout fait pour qu’Il me remarque… Qu’Il m’aide mais… »

Sa voix se brise et elle éloigne le téléphone d’elle en sentant sa gorge se serrer. Elle pose une main sur sa bouche pour retenir l’étranglement de son sanglot. Elle essuie ses larmes avant de reprendre le téléphone.

« Je sais que tu me pardonneras pas facilement… ou peut-être jamais… Que tu te moques de tout ce que je dis parce que… Tu es blessée… Et je regrette d’être celle qui a jeté la pierre… Qui t’a atteinte… J’aimerais que tu me pardonnes un jour… Je… Tu es ma seule amie… »

Lou’ ferme les yeux une demi-seconde.

« Je t’aime Mia… Je ne le dis jamais, et je ne le dis pas uniquement pour que tu me pardonnes… Je le pense vraiment… avec toute ma conscience parce que… Je suis seine… Chad a… J’ai passé les quatre jours difficiles… J’aurais aimé que tu sois là… Je suis seule responsable. »

Elle prend une grande inspiration en allongeant ses jambes devant elle, son regard observe les champs qui s’étendent à perte de vue et l’avion au loin qui semble arroser les champs. Elle grimace avant d’ajouter.

« Je sais que tu me rappelleras pas, j’aimerais… Non… Je suis désolée Mia… Vraiment… Et je t’aime ! Prends soin de toi… Lou’ ! »

La jeune femme raccroche, regardant son téléphone entre ses mains. Elle relève le regard en soupirant, peut-être qu’elle lui pardonnerait à force qu’elle s’excuse ? S’il fallait qu’elle rampe alors elle le ferait, Mia était… importante. Elle regarde ses deux bras, observant les deux marques jaunâtres à ses plis, là où elle se torturait avant. Elle en caresse la peau, elle aurait toujours envie. Mais il ne faudrait plus céder. Pour Chad, pour Mia, elle devait revenir dans le droit chemin. Et un peu pour son père malgré tout, car enfin il avait remarqué. Il avait été là au moins une fois. Dans ses pensées, elle n’entend par les feuilles et les branches craquées dans son dos. Elle sursaute lorsque Chad se place devant elle en lui prenant les bras pour observer. Il regarde avec appréhension ses plis de bras et elle peut lire le soulagement sur ses traits tirés et fatigués. Il lève son regard vers elle et elle sent ses lèvres s’étirer légèrement.

Lou': Non, je ne l’ai pas fait…

Il hoche la tête, satisfait. Plus rien ne serait pareil maintenant. Peut-être avait-elle perdu quelque chose avec Chad, leur relation proche et intime qu’ils avaient étaient peut-être partis en même temps que toutes les toxines de son corps ? L’avenir nous le dira. Ils rentrent à l’intérieur et passe les deux jours suivants à dormir. Lou’ s’étaient incrustés dans le lit de Chad une fois qu’il s’était endormi et elle s’était collée à lui. Elle avait besoin de sa présence, de le sentir contre elle. Le temps qu’elle prenne une douche pour évacuer les quatre jours, il avait déjà sombré. Elle n’aurait jamais assez de mot suffisamment fort pour le remercier de ce qu’il avait fait. Ce n’est pas n’importe quel ami qui ferait ça. Peut-être parce qu’il savait que Lou’ avait des sentiments, et que lui aussi. Aucune relation ne serait possible entre eux, parce que Lou’ n’était pas comme ça et même si la drogue était peut-être loin derrière elle, sa peur des relations seraient toujours présentes.
Plus d’une semaine qu’ils étaient au Kansas. Lou’ avait reprit des couleurs, ses cernes avaient presque disparu. Elle avait reprit un peu de forme, et elle se sentait bien. Chad avait alors qu’ils partaient. Elle avait hâte de retourner à New-York parce que la grande ville lui manquait et puis, elle voulait se mesurer à ses démons. Trop tôt peut-être ? Elle voulait se montrer forte. Mais en même temps, elle était terrorisée. Et si elle replongeait ? Non, elle penserait à Chad. Dans la voiture depuis presque deux heures, Lou’ observait les paysages sans un mot. Le pick-up avait simplement une musique en bruit de fond. Ils ne s’étaient pas vraiment adressé la parole depuis longtemps. Sauf de simples mots. Elle soupire avant de se tourner légèrement vers le jeune homme, il tourne son regard en même temps, elle sourit.

Lou': On rentre sur New-York dans cette voiture ?

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Lou': Non, je ne l’ai pas fait…

Le cœur du jeune brun se relâche comme si durant un bref instant, il avait arrêté de respirer, comme si, si sa réponse avait été positive, il aurait très bien pu ne jamais reprendre son souffle. Il tend une main vers elle en souriant, il était fier d’elle. Très fier, même. Il lui dirait, peut être ou peut être pas. La fatigue, l’épuisement, les poussent à garder le lit durant les deux jours qui suivirent. Peu de paroles fusaient entre eux, mais il n’y a en avait pas besoin en fait. Tout se passait par le regard, des non dits délicats et intenses. Il adorait sentir Lou contre lui, lorsqu’il s’éveillait pour mieux se rendormir. Ils avaient même rient lorsqu’il avait fait une omelette et l’avait malheureusement fait échouée sur le sol de la cuisine. Ils étaient coupés du monde, peut être un peu trop. Il voulait l’entrainer avec lui, un peu plus loin, là où lui reprenait des forces en temps normal, si cela marchait pour lui, cela devrait aussi marcher pour elle. Le bêta se félicitait que Lou reprenne forme humaine, il était temps pour eux de prendre la route, s’éloigner et tourner une page en écrire une nouvelle, peut être meilleure, peut être mieux, pour eux. Alors un matin, il l’avait attendu debout, une valise à la main, ils s’étaient tout simplement sourit et elle l’avait suivit, peut être persuadée qu’il l’a ramenait chez elle, à New York, alors qu’ils allaient tout simplement chez lui.

Lou': On rentre sur New-York dans cette voiture ?

Chad se tourne vers elle un demi-sourire aux lèvres. Pensait elle que son vieux pick-up tiendrait jusqu’au nord. Son bras avance vers l’autoradio et le baisse légèrement pour pouvoir lui parler et surtout qu’elle l’entende.

Non, on va dans un lieu où on pourra tout les deux se remettre de cette semaine. J’ai pensé que ce serait un bon début. J’ai peur que si je te ramène si vite à New York, tu sois tenté. Tu as accomplie des choses ici, je ne risquerai pas de mettre tes efforts par terre en allant trop vite…

Il remarque un changement de visage sur les traits de Lou et s’en inquiète, était elle contrariée de ne pas retourner à NY et de ne pouvoir se redroguer. Non, il se faisait des idées, elle en était sortie, même si la drogue n’est pas une chose qu’on oublie facilement. Il pose sa main, qu’il veut rassurante sur celle de Louann.

Je suis là, Lou. Je veux juste qu’on prenne notre temps pour rentrer. La où je t’emmène tu pourras reprendre goût à la vie à ton rythme, la rentrée n’est que dans plusieurs semaines. Mais si tu ne veux pas venir avec moi, je peux aussi te laisser dans une grande ville ?

Louann ne réagit pas et semble prendre en compte ce qu’il et entrain de lui proposer, ce n’est que bien plus tard alors qu’ils sont à 40 kilomètres de chez ses parents qu’elle finit par lui demander où ils vont vraiment. Chad redoutait cette question, il se doutait un peu que Lou, flipperai à l’idée d’être en face de ses parents. Il savait la relation qu’elle avait avec les siens, alors avec la famille des autres…Pourtant, Chad était resté tous les jours en contacte avec Paul Molesworth et il l’avait trouvé, conscient de ce que sa fille était, et heureux qu’elle soit mieux maintenant. Nerveux, il prononça entre ses dents.

Au Ranch familial…

Son regard inquiet se tourne vers Louann, qui le fusille du regard. Il se passe la langue sur ses lèvres et une main dans les cheveux.

Oui, je sais ce que tu pense ! Ce sont mes parents, mais ce n’est pas une présentation, j’ai déjà emmené des amis chez eux et ils sont très…gentils. Ils ne te jugeront pas, je te le jure.

Mais Lou s’énerve et se met à crier dans la voiture, Chad tente de se contrôler, mais, elle avait le don de le mettre en colère. Elle appuyait toujours là où ca faisait mal. Tout comme avant Mia avant leur départ.

Lou…Lou….Non, je ne te laisserai pas sortir, on est au milieu de nulle part et on est seulement à quelques kilomètres de chez moi !

Lou lui donne des coups et Chad est contraint de se garer sur le bas côté, il voit une furie descendre de son pick up et en sort aussi pour tenter de la faire remonter.

Enfin, ce ne sont que des parents ! Rien de plus, ne fait pas l’enfant ! Lou ! Bordel ! Tes affaires sont dans la voiture ! Lou !!!!!!

Mais elle marche déjà le long de la route. Le jeune homme excédé remonte en voiture et roule vers la brune en ouvrant la glace pour lui parler.

Grimpe ! Si tu veux que t’emmènerais à l’aéroport…Non, je ne mens pas pour te faire remonter.

Vu l’entêtement, Chad finit par comprendre qu’elle méritait bien une leçon et même si le fait de la laisser seule sur al route ne lui plaisait pas, il se dit qu’il irait la chercher dans une heure ou deux et qu’elle se serait calmer. Il envoie un juron et remet sa voiture sur la route et fonce sans ralentir. Il tape sur le volant de l’attitude de son amie et se maudit de ne pas lui avoir menti sur leur destination. Une demie heure après, il stationne son véhicule devant un grand ranch, il voit sa mère en sortir et venir vers lui, il avait prévenu la veille qui viendrait et qu’il expliquerait tout à sa mère. Elle semblait heureuse de le voir, lui qui n’était revenu depuis des mois, peut être même une bonne année. Il serre sa maman contre lui un bon moment avant de lui embrasser la joue.

- Tu n’étais pas censé venir avec une amie ?

Chad semble un peu gêné et entre dans la maison pour expliquer au frais à sa mère ce qu’il s’était passé. Il lui parle de Lou, qui elle est et sa mère ne s’étonne pas. Elle connaissait bien les Molesworth et leur fille pour les avoir fréquenter lorsqu’elle était à NY. Puis la question que Chad redoutait arriva sans qu’il l’attende alors qu’il buvait un peu d’eau fraiche.

- C’est ta petite amie ?

Il faillit avaler de travers et toussa.

Dieu m’en garde, non ! Louann est…une amie…une bonne amie.

- Humm…Bien sur…Tu devrais peut être allé la rechercher, il est tard, non ?

Chad regarde l’heure, cela faisait déjà 45 minutes qu’il était arrivé et il avait roulé avant pendant 30 minutes, oui, il était temps qu’il aille chercher Lou. Mais alors qu’il prend congé de sa mère, une voiture s’arrête devant chez lui et il voit Louann sortir de la voiture. Sa tête se baisse vers le sol et il sourit en faisait un non de la tête, ses mains sur les hanches. Pas possible…

Salut, Joshua ! Je vois que tu as trouvé une chose à rétablir dans le droit de chemin sur ta route.

Il s’approche de son ami d’enfance et lui serre la main. Il regarde Lou et dans son regard il lui fait passer ses excuses et son attachement.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Chad : Non, on va dans un lieu où on pourra tout les deux se remettre de cette semaine. J’ai pensé que ce serait un bon début. J’ai peur que si je te ramène si vite à New York, tu sois tenté. Tu as accomplie des choses ici, je ne risquerai pas de mettre tes efforts par terre en allant trop vite… […] Je suis là, Lou. Je veux juste qu’on prenne notre temps pour rentrer. La où je t’emmène tu pourras reprendre goût à la vie à ton rythme, la rentrée n’est que dans plusieurs semaines. Mais si tu ne veux pas venir avec moi, je peux aussi te laisser dans une grande ville ?

Lou’ ne dit rien, les yeux rivés sur la main de Chad qu’il avait posé sur la sienne. Elle la retire doucement en se demandant si elle n’allait pas accepter l’offre de se faire poser dans une grande ville. Ainsi elle pourrait rentrer plus facilement sur New-York, bien que sans Chad, elle n’était plus vraiment sûre d’aller affronter ses démons. C’est que sans lui, elle ne se sentait plus aussi forte. Elle soupire en se passant une main dans les cheveux et allumant une cigarette. Elle regarde le paysage défiler en silence, la musique étant le seul bruit qui habitait la voiture. Le trajet est long et elle commençait à avoir mal au ventre. Mais surtout qu’elle se posait des questions. Ou pouvait-il l’emmener. Ils étaient dans sa maison familiale au Kansas, est-ce qu’il avait une seconde maison ? Elle se redresse dans son fauteuil avant de tourner son regard vers Chad.

Lou’ : On va où exactement ?

Et la réponse arrive, dite avec nervosité par Chad. Au ranch familial. Elle le fusille du regard lorsqu’il tourne ses prunelles vertes sur elle. Comment pouvait-il l’emmener dans sa famille, elle, qui détestait toute relation familiale, père et mère. Il commence déjà à se justifier de son choix mais Lou’ ne laisse rien passer et prononce d’une voix froide.

Lou’ : Je m’en contre-fiche Chad. Je ne suis pas ta petite-amie, je n’ai rien à faire chez tes parents ! Je ne veux pas y aller, jamais même ! Fais-moi descendre de cette putin de bagnole tout de suite !

Mais il refuse, prétextant être au milieu de nulle part et pas très loin de chez lui. Elle l’insulte avant de venir lui donner des coups sur l’épaule pour le faire arrêter cette voiture. Elle ne voulait pas rencontrer sa famille, surtout pas comme ça. D’accord, elle ne ressemblait plus à un squelette mais elle n’en restait pas moins une droguée de physique. Et puis, c’était des parents. Avec des sentiments, rah non. Elle ne pourrait pas survivre à ça. Chad finit par céder et garer le pick-up sur le bord de route. Lou’ ouvre la portière et claque la porte avant de commencer à marcher en avant, sans se préoccuper de Chad qui l’a suit et l’appelle. Elle ruminait entre ses dents contre sa stupide idée de vouloir l’emmener chez lui. Elle avait déjà réussi à survivre une semaine loin de New York et il voulait maintenant pousser plus loin et l’emmener dans un trou paumé, dans une famille. Elle tourne la tête lorsqu’il roule à côté d’elle, la fenêtre ouverte et lui propose de l’emmener à l’aéroport. Il précise pourtant qu’il ne ment pas mais Lou’ se tourne vers lui et lui montre son majeur. Dans un crissement de pneu, il s’élance sur la route et part en laissant la citadine dans le désert.

Lou’ : CONNARD !

Elle continue de marcher de rage sur le bord, insultant Chad de tous les noms possibles avant de finir par s’arrêter au bout de dix minutes près d’un panneau publicitaire. Elle s’allonge sur le gravier fin et ferme les yeux. Il reviendrait la chercher pour la ramener à New-York ? Oui, il reviendrait. Mais plus elle y pensait, et moins elle y croyait. Occupé à trouver comment se venger de Chad, elle n’entend pas une voiture se garer, ni une portière claquée. C’est quand elle sent une main se poser sur son épaule qu’elle se redresse et frappe. L’homme se redresse en se tenant le nez et Lou’ soupire en se relevant complètement. L’homme se plaint en se touchant le nez avant de le bouger légèrement en tournant son regard clair sur Louann. Celle-ci lui fait un sourire d’amusement avant de croiser les bras.

Lou’ : Faut pas croire que je me laisse toucher facilement, sale pervers !

L’homme en face de lui, lève les sourcils avant de sourire.

Joshua : Non, pas du tout. Je ne voulais pas te toucher dans ce sens-là. Je voulais vérifier que tu n’étais pas morte. Je m’appelle Joshua…
Lou’ : Louann !
Joshua : Et… Que fais-tu allongée sur le bord de la route, en plein désert ?
Lou’ : J’ai été… abandonné !

Il sourit et Lou’ détourne le regard. Elle observe un instant la voiture avant de regarder vers la route pour espérer voir la voiture de Chad. Mais rien. Elle soupire en retournant sur le beau Joshua.

Joshua : Est-ce que je peux te déposer quelque part ?
Lou’ : New-York ?
Joshua : C’est pas sur mon chemin… Et ça risque de faire loin !

Il rit légèrement et Lou’ lève les yeux au ciel. Il se racle la gorge avant de montrer sa voiture d’un geste.

Joshua : Je vais te poser à San Antonio si tu veux, c’est une grande ville et tu pourras facilement retrouver celui ou celle qui t’a abandonné !
Lou’ : Pfff. Je suis pas sûre que Chad ait envie de me voir là tout de suite !
Joshua : Chad Cummings ?

Lou’ hoche la tête avant de froncer des yeux.

Joshua : Dans ce cas, je vais te déposer chez lui, c’est un ami ! Allez monte Louann !

La brune le suit jusqu’à sa voiture et grimpe à l’avant. Elle s’installe sur le fauteuil en croisant les jambes et observe le beau brun conduire. Il était grand, plutôt bien bâti et dégageait quelque chose de bestial. Et puis sa cicatrice au dessus de la lèvre le rendait si sexy. Lou’ se penche légèrement sur le côté et pose sa main sur la cuisse de Joshua. Celui-ci tourne brièvement son regard sur elle.

Lou’ : Alors, est-ce qu’un bel homme comme toi est accompagné ? Parce que je ne serais pas contre à ce qu’on s’arrête en chemin pour… faire plus ample connaissance !

Il sourit avant de porter une main à son cou, il écarte sa veste pour montrer son col blanc. Lou’ retire sa main en soupirant, manquait plus que ça, un prêtre.

Lou’ : Tu n’as rien d’un prêtre.
Joshua : Je ne l’ai pas toujours été…

Lou’ tourne la tête vers Joshua et c’est ainsi que passe le trajet. Il lui parle légèrement de son passé, puis comment il s’était tourné vers Dieu à un moment de sa vie. Il pose des questions à Lou’ qu’elle évite soigneusement. Elle évoque rapidement la drogue après qu’il ait vu les traces jaunâtres qui disparaissaient maintenant. Joshua se révèle être un bon compagnon de route, et Lou’ se surprend à apprécié rapidement sa compagnie. Ils arrivent au bout d’une trentaine de minute devant un grand ranch. Il gare la voiture et Lou’ sort de celle-ci pour voir la silhouette de Chad plus loin qui avance près d’eux. Il se tend vers Joshua et le salut, serrant sa main avant de lancer un regard d’excuse à Lou’. Elle l’ignore avant de contourner la voiture pour aller auprès de Joshua qui répondait à Chad.

Joshua : Une chose plutôt difficile d’après ce que j’ai aperçu mon ami. Ravi de te revoir dans le coin, je ne peux pas rester mais viens me voir si tu as l’occasion avant de repartir !

Il regarde la belle brune s’approcher de lui et accepte l’accolade rapide. Il passe une main sur sa tête avant de lui dire d’une voix complice :

Joshua : Tu pourras venir me voir, si jamais tu es à nouveau abandonné.

Lou’ lève les yeux au ciel avant de reculer en s’approchant de Chad. Quand Joshua les quitte, elle tourne la tête vers lui et croise les bras.

Lou’ : Ne croit pas que je vais te pardonner facilement ! Y’a un hôtel ou quelque chose comme ça dans le coin ici, je ne veux pas venir chez toi !

Mais Chad n’a pas le temps de réagir que son père Dean arrive près d’eux, revenant de quelque part. Lou’ tourne son regard vers l’homme qui s’approche d’eux, se sentait soudainement petite et maigre à côté de lui. Elle tourne la tête vers Chad, maintenant qu’elle allait rencontrer son père, il lui serait difficile de partir sans passer pour une malpolie.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Joshua : Une chose plutôt difficile d’après ce que j’ai aperçu mon ami. Ravi de te revoir dans le coin, je ne peux pas rester mais viens me voir si tu as l’occasion avant de repartir !

Chad : Je n’y manquerais Josh ! Je compte rester au moins deux semaines, je viendrais de te voir au presbytère.

Chad fait un signe de main à Joshua et ne regarde même pas Lou, qui semblait en colère contre lui. Lui, un peu couillon de l’avoir laissé aussi longtemps, mais en même temps, elle était une gamine pourrie gâtée qui obtenait toujours ce qu’elle voulait. Avec lui, elle n’aurait pas la tâche facile, c’était mal le connaitre. Mais après tout, ils ne se connaissaient pas véritablement.

Lou’ : Ne croit pas que je vais te pardonner facilement ! Y’a un hôtel ou quelque chose comme ça dans le coin ici, je ne veux pas venir chez toi !

Il ouvre la bouche pour parler en se penchant vers elle, mais son père arrive à ce moment là et il se met à sourire, cela faisait du bien de constater que les choses n’avaient pas changé ici. Il s’avance vers son père qui le soulève pour le serrer contre lui.

Mon garçon, tu te nourris mal à New York ! Regarde-toi !

Chad : Oui, la nourriture n’est pas aussi bonne qu’ici, mais personne ne fait aussi bien les travers que maman !

Ils prononcèrent les derniers mots ensemble comme si cela était répété. Dean se tourne pour regarder Lou qui semblait mal à l’aise ou peut être pensait elle qu’il allait la manger. Il va vers la frêle brindille et après s’être essuyé les mains sur un morceau de sa chemise, il tend la main vers Louann qui la serre.

Et bien, c’est un petit asticot que tu nous à ramener, ma parole vous voulez tous vous faxer à New York ?

Dean sourit et Chad entoure le large dos de son père, une main sur le torse de celui-ci.

Chad : Papa, je te présente Louann. Une très bonne amie, qui va loger avec nous durant quelques jours…semaines…Lou’, mon père, Dean. Il est bourru ne mâche pas ses mots, mais c’est l’homme le plus courageux que je connaisse.

Dean se tourne vers Chad qui lui sourit et il lui frappe un peu l’épaule signifiant qu’il était content de le voir.

Ta langue est aussi bien pendue qu’avant je constate ! Entrez, on ne va pas rester en plein soleil. Ta mère a du préparer des boissons fraîches.

Le père de Chad entre en premier et le jeune homme va vers Lou’ qui hésite encore à entrer. Il lui tend la main, pour la rassurer et l’inviter à entrer dans son monde. Leurs pupilles vertes se rencontrent et se parlent, il finit par gagner, car elle lui prend la main et il la tire à l’intérieur. Dans la cuisine, son père est déjà installé et boit un grand verre de thé glacé. Il pousse une chaise pour inviter Lou et son fils à prendre place.

Les chaises sont pas méchantes tu sais, M’amzell ! Elles n’ont jamais mordu les inconnues !

Dean ! S’il te plait, tu vois bien que Louann est un peu intimidé. Mon Dieu que tu as grandit, la dernière fois que je t’ai vu, tu devais à peine avoir…9 ans. Tu es devenue une ravissante, jeune femme.

Esmeralda était une femme grande, aux formes généreuses et aux yeux menthe à l’eau comme Chad. Elle n’avait pas vraiment, un visage fin, mais elle respirait le charme. Elle va vers Lou et lui tend la main puis lui montre une chaise.

Tu ne dois pas te souvenir de moi, je suppose…New York est une tellement grande ville.

Chad s’assoit et sert un verre à Lou avant de le faire pour lui et d’écouter la conversation en jetant de petits regards vers sa Mère et Lou.

Oh, tu peux m’appeler Esmé, personne ne m’appelle Esmeralda. L’Italie est loin derrière moi, à présent. Alors…qu’est ce que tu fais comme étude maintenant ? Est-ce que tu fais de la photo comme Alejandro ? Enfin, Chad…c’est un habitude, il faudra t'y faire.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Lou’ regarde l’échange entre le père et le fils. Ils ne se ressemblaient pas du tout. Son père était grand, les cheveux longs et une barbe. Il avait un grand sourire doux malgré ses airs bourrus. Il s’avance vers elle et tend une main que Lou’ saisit tout en levant le regard sur lui, intimidée. Petit asticot ? Elle force un sourire tout en détournant le regard, lâchant la main par la même occasion. Chad s’approche de son père et fait les présentations. Elle fronce des yeux lorsqu’il parle de semaines, et plus de jours. Il croyait qu’elle allait rester plus d’une semaine ici ? Avec des parents autour d’elle ? Elle détourne le regard devant l’effusion de sentiment, aussi léger soit-il. Le père de Chad rentre dans la maison et Lou’ tourne le regard sur Chad qui l’affronte du regard. Elle ne rentrerait pas et le lui faisait bien comprendre. Mais il ne cédait pas. Il ne comprenait pas ce qu’il lui demandait, mais elle avait plus dur face à elle et elle finit par céder en attrapant la main tendue. Chad l’attire à l’intérieur avec un sourire. La cuisine était agréable, pas aussi rustique qu’elle l’imaginait. Mais la campagne signifiait moyen-âge pour Lou’, ou dans le genre. Le père de Chad pousse une chaise et l’invite à s’asseoir. Elle se raidit légèrement, l’humour des Texans certainement.
Elle tourne alors ses yeux vert sur une belle brune aux formes généreuses comme sa mère. Elle avait les mêmes yeux que Chad et respirait la bonté. Son visage ne lui était pas inconnu et d’après les dires de celle-ci, elle l’avait déjà vu quand elle était plus jeune. Il était possible qu’elle soit venue à des réceptions donnés par ses parents mais si la jeune brune devait retenir toutes les têtes qu’elle avait vu… Elle constate avec effroi que la mère de Chad est grande. Elle n’avait jamais souhaité être grande qu’à cet instant. Elle sert la main de la femme tandis avant de froncer du nez en demandant d’une voix cassée :

Lou’ : Esmeralda, vous êtes italienne comme ma mère… ?

Lou’ s’installe sur le siège qu’on lui montre mal à l’aise. Elle remercie Chad lorsqu’il lui pose un verre remplie de thé glacé et elle tourne son regard vers la mère de Chad.

Esmé : Oh, tu peux m’appeler Esmé, personne ne m’appelle Esmeralda. L’Italie est loin derrière moi, à présent. Alors…qu’est ce que tu fais comme étude maintenant ? Est-ce que tu fais de la photo comme Alejandro ? Enfin, Chad…c’est une habitude, il faudra t'y faire.

Lou’ hoche de la tête avant de croiser les jambes tout en répondant en détournant le regard sur son verre.

Lou’ : Non, pas la photographie. Je suis dans la même UFR que lui, mais j’étudie autre chose.

La brune sourit légèrement sans en dire plus. Elle n’aimait pas parler d’elle, et encore moins dire qu’elle faisait du piano. Elle observe un court instant Chad, Alejandro. Elle aimait ce prénom et trouvait qu’il correspondait mieux au visage détendu qu’il avait actuellement. Elle répond à deux trois questions avant qu’ils ne comprennent qu’elle n’en dirait pas plus sur elle. Esmé finit par se lever pour servir le repas tandis que Lou’ envoi un regard sombre à Chad. Elle n’était pas à sa place ici, dans une famille. Mais il ne fait pas attention à elle et discute avec son père. Lou’ se renferme dans un mutisme et mange en silence lorsque le père se lève et revient deux minutes plus tard avec ce qui l’a fit sortir de la pièce sans se retourner. Elle court dans la cours et monte dans le pick up. Les chiens, les créatures dont elle avait une peur bleue depuis petite, lorsqu’elle s’était fait attraper par l’un deux à la jambe. Elle avait encore la cicatrice qui semblait s’embraser dès qu’elle voyait, entendait une bête à poils. Chad monte à l’arrière du pick up vers elle et semble surpris.

Lou’ : Je déteste les chiens et tout ce qui s’y rapproche. Je veux partir… Laisse-moi partir sil te plait.

Chad se penche sur elle, tentant de la rassurer. Il finit par mettre un compromis et Lou’ revient à table dès que le chien est attacher. Mais l’appétit n’était plus là. Elle s’excuse auprès des parents de Chad et s’exile à l’extérieur, observant le domaine en évitant le coin chien. Elle s’assoit sur une barrière en bois pour observer les chevaux au loin. Chad finit par la rejoindre une heure plus tard et propose de l’emmener en ville acheté des vêtements. Des boutiques. Une ville. Lou’ saute de la barrière et monte dans le pick up, prête à dépenser une fortune pour compenser. Ils étaient à moins d’une heure de San Antonio. L’endroit était juste magnifique. La belle brune tombe amoureuse de l’endroit au premier regard. Chad l’emmène dans certains endroits qu’il connait pour lui faire visiter rapidement puis ils arrivent enfin dans l’avenue des boutiques de luxes. Lou’ rentre dans la première boutique. D’après Chad, elle avait besoin de jean, chemise, tee-shirt. Des choses légères parce qu’il faisait chaud. Aucune robe courte, de talons. Elle s’approche de la vendeuse.

LLou’ : J’ai besoin d’une garde-robe qui va avec votre… pays.

Lou’ pose sa carte sans limite et la vendeuse semble aux anges. Elle embarque la belle brune et commence à lui montrer plusieurs vêtements. Au final, Lou’ sort de la boutique avec plusieurs sacs et de quoi tenir un mois. Ils retournent à la voiture poser les sacs puis ils vont faire un tour en mangeant une glace. L’après-midi passe doucement, les deux amis discutant comme s’il n’y avait jamais eu de dispute ou de conflit. Mais de retour à la demeure, Lou’ tourne son regard vers Chad. Il lui prend la main et lui dit que tout ira bien, qu’il est là. Elle soupire avant de se raidir lorsque le chien est en liberté et court jusqu’à la portière. Elle verrouille sa porte et reste droite sur son siège, reculant au fur et à mesure avant de pousser un léger cri lorsqu’il saute sur la porte, la langue pendue et la queue remuant.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Chad jette un œil surpris à la prote par laquelle Louann vient de s’enfuir et répond à son père par une moue muette.

Chad : Je vais voir ce qu’elle a…

La réaction de la brune était des plus surprenante, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle est peur d’un chien et surtout, de Spartacus, qui était le chien le plus doux du monde. Une grosse peluche qu’on a envie de prendre dans ses bras pour lui faire un câlin. Il retrouve Lou dans pick-up et avance vers elle, les mains dans poches. Il saute à l’arrière et s’assoit en la regardant interrogatif.

Lou’ : Je déteste les chiens et tout ce qui s’y rapproche. Je veux partir… Laisse-moi partir s’il te plait.

Le brune se passe une main dans les cheveux et se retient de ne pas éclater de rire. Il lui explique que Spartacus est un chien adorable qui n’a jamais été agressif, mais Lou semble prise d’une peur incontrôlable et obsessionnelle. Après lui avoir promis, qu’il resterai à l’arrière du ranch dans son coin, il retourne à l’intérieur expliquant à ses parents les raisons pour laquelle Louann avait peur de Spart’. Il revient avec Lou quelques minutes après, mais elle semble ne plus avoir faim, il la laisse donc quitter la table et Chad profite encore un peu de ses parents, aide sa mère avec la vaisselle avant qu’elle ne le jette pour qu’il aille rejoindre la brunette un peu perdue. Il s’exécute et retrouve Mlle New York pour lui proposer un petit après midi de shopping. San Antonio est une ville très particulière qui vaut vraiment le détour, elle a beau ne pas être la capitale de l’Etat, elle a par beaucoup d’aspects plus de charme que Dallas ou Houston. Chad l’entraine le long des canaux, lui montre les parcs et les endroits arborés de la ville, ils font même un tour en bateau bus qui les déposent vers la rue qui les intéressaient. Cela faisait du bien au brun de voir Lou, sourire, de la voir tout simplement bien, ils rigolent, ils parlent, laissant de côté les épreuves du Kansas, de New York et vivant seulement, l’instant présent, sans parler de dispute, de conflit ou même de retour. Chad savait que Lou ne se plairait pas forcément ici, mais…il avait juste espéré. L’après midi se déroule plutôt bien et calmement, tout est presque trop bien. Sur le trajet, Chad remarque qu’il y a une fête le soir même dans la grande ville près du Ranch, ses amis y seront surement et cela pourrait faire du bien à Lou d’être éloigné de l’affection familiale. Décidément, cette fille souffrait de beaucoup maux, mais il était heureux de ne pas être un de ses maux.

Plus il fréquentait, la Kappa et plus il voyait clair en elle. Ce n’était pas rose tous les jours avec elle, c’est certain et il avait su être là pour elle lorsqu’elle en avait besoin, mais il ne s’était jamais posé les vraies questions sur leur relation. Au début, il l’avait fait pour Mia, puis pour apprendre à connaitre cette fille qui était différente des autres, et enfin…il l’avait apprécié pour elle tout simplement, la petite Louann, brisée et écorchée vive qui ne voulait pas qu’on l’approche de peur de souffrir. Chose qu’il comprenait bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. Il s’était interdit d’aimer les femmes, parce qu’il en avait trop souffert, elle lui avait brisé le cœur. Mais c’était il y a longtemps, pourtant la blessure était toujours ouverte et plus encore lorsqu’il se trouvait ici, là où il avait crié sa douleur et aimer comme jamais, il ne pensait plus aimer. Dans ses pensées, il avait conduit machinalement, vers le Ranch et se gare près de l’entrée. Il tourne son visage sur Lou, qui regarde la porte comme si elle appréhendait de sortir de sa protection de fer, d’affronter l’endroit et les parents de Chad qui étaient pourtant, des plus gentils et accueillants. Il lui prend la main et lui sourit.

Chad : Tout ira bien, ils ne te mangeront pas et si tu es mal à l’aise…tu pourras t’isoler, mais ce n’est pas comme ça que tu sentiras moins nerveuse par la suite.

Alors qu’il s’apprêtait à avoir un geste tendre envers elle, Spartacus arrive en courant heureux que son maître soit déjà revenu et saute pour montrer sa présence tout heureux. Chad sourit et sort de la voiture.

Chad : Spart’ ! Viens mon chien ! Viens là mon beau.

Le brun s’assoit sur le sol et accueille son chien qui vient se mettre sur son maître et lui montre son ventre pour qu’il lui fasse des câlins. Après une séance grattouilles, plus courte qu’il ne le souhaite, Chad court avec son chien vers l’arrière de la maison et va l’enfermer dans son box sous le regard triste du toutou qui n’avait pas trop l’habitude d’être ainsi traiter. Une caresse sur la tête et le brun revient au pas de course vers la voiture et ouvre la portière.

Chad : Milady, le chien est partie. Tu peux sortir, il ne viendra pas vers toi.

Il l’aide à descendre ses paquets et l’emmène vers leurs chambres après un bref passage vers ses parents. Il pose les sacs de Lou qui viennent rejoindre son sac sur le lit et lui fait visiter rapidement la maison. 6 chambres, 1 bureau, 4 salles de bain, un immense salon de 70m2, la cuisine qu’elle connaissait déjà, le cellier et la cave où Lou refuse d’aller, sous les rires de Chad. Il la prend par la main et l’entraine dehors, lui présente, les écuries et les annexes du Ranch pour finir par les box des chevaux qu’il lui présent un pas un.

Chad : Voilà, le mieux. Je l’ai mis au monde avec mon père il y a 5 ans. Il s’appelle Rock’n’Roll, il est fougueux et on a du mal à le mater, mais, j’ai réussi. Tu veux lui donner à manger ?

Lou, fait non de la tête et Chad dodeline de la sienne amusé.

Chad : Tu sais, les chevaux sentent lorsque tu as peur, comme les chiens. Pourtant, l’un comme l’autre sont fidèle et…

Il prend la main de Lou et l’approche du museau du cheval, qui se met à bouger la tête. Louann pousse un cri et Chad la retient par les épaules.

Chad : Doucement, Rock…Doucement…

Il le caresse pour lui donner confiance et approche la main de Lou pour qu’elle le touche au moins.

Chad : Tu vois, il est gentil. Il faut que tu apprennes à ne pas avoir peur de choses qui te son inconnues, parce que tu pourrais avoir de belles surprises. L’inconnu n’est pas que négatif ou crainte, c’est aussi palpitant et on est heureux lorsqu’on l’affronte, non ?

Le visage de Chad est tout proche de celui de Lou, et il lit beaucoup de choses dans son regard, mais pas de colère. Il lui sourit et l’a fait caresser le cheval encore un peu tout en regardant ailleurs qu’elle. Et sur le ton de la conversation renchérit.

Chad : On va aller en ville après le repas, il y a une soirée, une fête foraine, je pense que tu vas aimer…

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Chad revient après avoir attaché le chien. Elle sent ses membres se décontracter et elle sort de la voiture non sans observer autour d’elle pour être sure qu’il ne viendra pas. Elle prend ses paquets et Chad l’accompagne jusqu’à la chambre qu’elle avait hérité. Une jolie pièce dont elle se sentit tout de suite à l’aise. La chambre de Chad était juste en face de la sienne et comme au Kansas, elle s’y sentait bien, comme si elle y avait vécu de bons souvenirs. Chad l’entraîne ensuite dans la maison pour lui faire visiter les pièces. Chaque endroit dégage quelque chose de différent et chaleureux. La brune se sent bien même si la présence des parents du brun serait difficile. Elle s’arrête un instant dans le salon et observe le piano près de la fenêtre. Elle s’en approche doucement et touche le bois du bout des doigts en sentant un frisson remonter le long de son dos. Elle ferme les yeux comme pour s’imprégner du silence de l’instrument, comme si elle faisait connaissance avec lui. Elle se tourne vers Chad et demande d’une voix lointaine :

Lou’ : Tu joues du piano ?

Il répond que oui et elle sourit. Elle aimerait beaucoup l’entendre, même s’il se montrait modeste. Le simple fait qu’ils partageaient tous deux quelque chose en commun lui fit quelque chose. Et même s’il ignorait que Lou’ était une sorte de virtuose de cet instrument. La visite continue jusqu’à la cave où elle refuse de descendre. Peut-être était-ce les trop nombreux films d’horreur ? Non, Lou’ était une froussarde de nature, et puis c’était l’inconnu. Elle qui était née avec une cuillère en argent dans la bouche n’avait jamais vraiment fréquenté les endroits simples mais surtout rustiques. Chad l’entraîne à l’extérieur de la maison et lui fait visiter les annexes et les écuries. Il l’entraîne d’ailleurs devant les box et lui présente son cheval, Rock’n’roll. La brune observe l’animal qu’elle n’avait jamais vu d’aussi près. A Paris, elle avait pu assister à des courses épiques, pariant sur le meilleur cheval mais là, elle en avait un en face d’elle, à seulement quelques centimètres et la hauteur de l’animal était assez impressionnante. Elle refuse de lui donner à manger et Chad lui explique alors qu’il sentait sa peur, comme le chien. Elle grimace tandis qu’il attrape sa main pour la poser sur le museau de l’animal qui pousse un léger soupire. Chose qui fait reculer Lou’ en lâchant un léger cri de frayeur, tentant de retirer sa main. Chad l’approche de Rock en la tenant par les épaules et rassure son cheval. Lou’ finit par poser sa main sur la tête du cheval, entre ses deux yeux tandis que Chad parle sur l’inconnu et ses peurs. Elle tourne le regard vers lui, en fronçant des sourcils. Il semblait y avoir un message caché dans ses paroles mais il évite de la regarder et observe autour de lui. Lou’ caresse encore l’animal avant de laisser sa main retomber à la proposition de Chad. Une fête, une soirée loin de l’ambiance familiale, elle ne pouvait pas refuser. Elle sourit au brun tandis qu’il l’entraîne à l’intérieur de la maison. Lou’ prétexte ne pas avoir faim pour éviter de se retrouver à nouveau à table avec la famille et s’installe dans la balancelle à l’extérieur. Son ipod sur les oreilles, elle écoute des mélodies de piano. Elle ferme les yeux en se laissant bercer par les sons. Elle avait une telle envie de jouer depuis un moment maintenant. Et le fait de savoir qu’il y avait un piano dans la maison était grisant. Elle se redresse lorsque Chad s’approche d’elle. Il dit qu’ils peuvent y aller.

Lou’ : Attends, je vais me changer !

Elle retourne dans sa chambre avant qu’il n’ait le temps de dire que ce n’était pas un bal costumé ni une soirée de New-York qu’elle est déjà dans ses sacs d’achats pour sortir un jean et serré qui lui arrivait au dessus des genoux et un tee-shirt col en V. Elle enfile une veste sans manche par-dessus et les bottes qui étaient à la mode dans cette ville. Elle s’observe devant le miroir et à l’impression d’être devant une autre fille que la New Yorkaise prête à faire tomber le moindre mâle. Elle aimait ce qui lui renvoyait ce miroir, une fille plus sûre d’elle et qui n’était plus qu’un simple reflet, elle était une âme. Elle retourne auprès de Chad et monte dans son pick-up en souriant. S’il ne fait aucun commentaire sur sa tenue, elle sent son regard avant qu’il ne démarre et l’emmène à une fête foraine. Le brun l’embarque jusque dans un coin où était son groupe d’ami composé uniquement de garçon. Pour faire les présentations, il y avait Mike, un grand blond plutôt mignon. Ensuite, Romualdo, un brun aux regards noirs et à la carrure imposante. Stefan, brun et mince avec un regard clair. Jazz, un brun avec un grand sourire sur le visage et il semblait être un peu niais à première vu. Puis, il y avait Tex, le plus intéressant de la bande aux yeux de Lou’. Sexy a souhait, et elle sentait bien que dans son regard, elle pourrait s’en faire une compagnie si elle le souhaitait. Seulement, Chad fait comprendre à ses amis que Lou’ est intouchable sans qu’elle ne le sache et ils passent la soirée ensemble. Si au début, la brune tente de faire du charme, elle voit que rien ne marche et finit par abandonner.

Ils font quelques attractions amusantes, notamment la maison du rire où Lou’ se retrouve les quatre fers en l’air à cause d’un tapis infernal. Ils font également beaucoup de jeu de tir ou autre avant d’aller manger dans un genre de restaurant bar au centre ville. C’était le restaurant de l’Oncle de Chad et il faisait des sandwiches à tomber à la renverse. Sceptique au départ, elle finit par se laisser entraîner par le brun à l’intérieur. Si au départ, elle refuse de commander quelque chose, après une partie de billard qu’elle gagne haut la main devant les potes de Chad, elle mange volontiers son sandwich appréciant le goût. Les deux étudiants se comportaient presque comme un couple, Lou’ s’asseyant sur lui ou Chad essuyant sa bouche avec son doigt. Si cela l’aurait gêné à New-York, la brune ne ferait rien contre ses attentions à San Antonia. Au contraire, elle les provoquait elle-même. Ils finissent par quitter les amis de Chad et celui-ci l’emmène jusqu’au quai pour lui donner un aperçu de ce qu’elle pourrait bientôt découvrir. Si son amour pour la ville était arrivé dans l’après-midi, elle était littéralement sous le charme de San Antonio la nuit avec les quais éclairés. Ils discutaient beaucoup, se confiant l’un à l’autre. Lou’ l’avait enfin remercié de l’avoir aidé au Kansas et Chad avait apprécié qu’elle le remarque, qu’elle lui dise. Le sujet du départ est évoqué par la brune. Chad comptait rester jusqu’à la fin des vacances mais Lou’ lui dit qu’elle préférait rester qu’une semaine et elle repartirait ensuite. La présence de sa famille la rendait vraiment mal à l’aise. Il accepte sans rechigner bien qu’elle sentait qu’il aurait préféré qu’elle reste.

Il retourne à la maison de Chad et il est plus de deux heures du matin. Lou’ s’endort contre Chad durant le trajet, épuisée par sa journée et toutes les diverses émotions qu’elle avait vécu. Chad l’a porte jusque dans sa chambre et part prendre une douche. C’est le bruit de l’eau qui réveille la belle brune. Elle hésite longuement avant de finir par le rejoindre sous l’eau chaude. Si au début, il accepte qu’elle soit avec lui sous la douche, sans arrière pensée. Elle avait juste envie de le sentir contre elle, il quitte rapidement la salle de bain, ne pouvait contrôler son envie. Lou’ continue sa douche toute seule avant de le rejoindre dans le lit. Ils échangent un long regard avant que Chad n’aventure sa main sur le bras de Lou’ dans une douce caresse. L’accord était donné et ils commencent à se découvrir avec leurs mains, uniquement sur les endroits les plus simples, sans se montrer intime. Pas un seul instant Chad ne touche sa poitrine où son triangle. Il se contente d’effectuer des caresses douces et légères, délivrant des messages de tendresse à tous les membres de Louann. Mais l’émotion s’installe entre eux et il finit par se redresser au dessus d’elle. Lou’ baisse le regard sur son cou et remarque les plaques en argent ainsi que la chaîne qu’elle lui avait offerte le soir de son anniversaire, où elle avait fait une apparition discrète. Les sentiments qu’elle ressent à cet instant sont puissants.

Alors, elle offre la seule chose qu’elle refuse à tout autre homme. Un baiser, lèvres contre lèvre. Un baiser qui devient de plus en plus puissant et profond. Il s’offre l’un à l’autre au travers de leurs lèvres, comme s’il tentait de se dire des mots interdits. Les sensations pour la belle brune sont électriques. Elle savait maintenant pourquoi elle avait toujours refuser d’embrasser le bel italien. Parce que ça aurait confirmé cette boule douloureuse dans son ventre. Ca aurait confirmé tout simplement ces putin de sentiments qu’elle ressentait pour lui depuis le début des vacances. Elle avait tenté de l’oublier dans la drogue et ça n’avait fait que les accroître. Leur baiser dérape et Chad lui dit avoir envie d’elle, qu’il avait besoin d’elle. La brune n’avait plus eu de rapport depuis longtemps maintenant, enfin presque deux semaines équivalaient à une éternité pour celle-ci. Seulement, si elle se donnait à Chad, elle savait qu’elle y perdrait quelque chose de précieux, quelque chose qu’elle refusait depuis longtemps à donner. Son cœur. Et pourtant, elle l’embrasse à nouveau, scellant l’accord de s’unir au brun. Alors, très vite, leurs vêtements disparaissent et bien qu’il tente d’être lent pour profiter au maximum l’un et l’autre, la frustration et le désir prend davantage de place et Chad finit par l’envahir plus rapidement, en laissant tomber le préservatif sur le sol.

Leur danse sensuelle n’est pas très longue, elle est intensive dans les sentiments et les émotions. Ils sont très vite portés au sommet du plaisir, leurs lèvres s’unissant dès qu’elle le pouvait, les gémissements remplissant la pièce. Chad tentait, voulait donner plus mais, Lou’ l’emporte avec elle dans les limbes du plaisir dans un coup de rein puissant. Il se repose sur elle et attend un mot, plutôt un geste qui montrerait qu’elle ne regrettait pas, qu’elle avait aimé. Lou’ lui fait un sourire rassurant, encore ivre par ce qu’elle venait de vivre. Elle s’allonge sur lui complètement pour profiter de sa chaleur mais surtout pour le sentir encore, il était devenue sa drogue. Il avait voulu effacer la poudre blanche de sa vie, seulement, elle était de nouveau addict de quelque chose, et c’était lui. Son oreille contre le cœur du brun, elle finit par s’endormir rapidement. Le sommeil l’emporte dans un rêve étrange qui lui montre en pleine face ses sentiments. Elle se réveille et sort du lit sans un mot, Chad encore endormie. Maintenant que c’était fait, elle se rendait compte qu’elle était amoureuse, et plus encore de Chad. Une chose qu’elle ne pouvait pas accepter. C’était souffrir à nouveau, se faire avoir. Elle ferme les yeux en rentrant dans sa chambre et prend une douche. Elle enfile un jean et une chemise avant de sortir à l’extérieur, s’installant dans la balancelle. La mère de Chad finit par la rejoindre et elle lui fait un sourire avant de l’ignorer en observant autour d’elle.

Esmé : Tu sais, mon fils est un gentil garçon. Et tu sembles être une jeune fille très gentille mais complètement effrayée par tout ce qui t’entoure. Et plus encore quand cela peut te rendre plus faible, plus ouverte… Je me trompe ?

Lou’ tourne un regard surpris sur la mère de Chad, comment pouvait-elle lire aussi facilement sur son visage qu’elle tentait de faire impassible. La mère du garçon du lire dans son esprit car elle hausse des épaules à ses questions silencieuses.

Esmé : Je disais juste ça comme ça…

Elle se lève et quitte la balancelle tandis que Lou’ s’avance près des barrières pour observer le père de Chad avec les chevaux plus loin. Elle sent quelqu’un se coller à elle et enserrer sa taille. Elle sursaute et se retourne face à Chad. Elle lui fait un micro sourire avant de s’éloigner doucement, retournant en cuisine pour proposer de l’aide. Chose qu’elle ne voulait pas faire mais tout était bon pour s’éloigner du brun.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Une soirée parfaite en compagnie de ses amis, Lou’ à ses côtés que pouvait il vouloir de plus. Il se sentait bien, le mois de juillet était derrière lui maintenant, et les peurs qui l’avaient jonché s’étaient éclipsées pour laisser place à ce moment de bonheur chez lui avec elle. L’un près de l’autre dans ce lit, il n’avait pas réfléchie, il avait juste envie d’être avec elle et les choses étaient allées bien au-delà de ce qu’il avait voulu au départ. Elle n’avait pas refusé, mais les choses étaient différentes, il sentait qu’elle avait des sentiments et il ne trouvait plus la force de se refuser à elle, surtout qu’il en mourrait d’envie. Leurs ébats avaient été courts, mais si intenses qu’il n’avait rien regretté. Il s’endort contre elle, caressant son dos nu et sentant sa respiration contre lui, apaisante. Ses rêves ne sont pas agités et pour tout dire, il ne s’en souvient même plus. Chad rouvre les yeux lorsque le chien se met à aboyer dans la cour, il a du mal à émerger, et passe sa main près de lui dans le lit, mais au lieu d’un renfoncement et d’un corps chaud, il n’a que le vide et les draps. Les cheveux complètement décoiffés et les yeux encore plein de sommeil, il se redresse et scrute la chambre vide avant de s’étirer et de sortir de son lit. Lou devait probablement être allée faire un tour ou prendre le petit déjeuner. Il allume la lumière et la douche dans la salle d’eau et se glisse sous le jet d’eau chaude qui embue toute la pièce. Après une courte préparation à la salle de bain et un jean surmonté d’un tee-shirt blanc, il descend les quelques marches de la maison et va dans la cuisine où il ne trouve personne, la lourde porte en bois bouge lorsqu’il la pousse et voit Louann au loin près des chevaux. Il s’approche d’elle et pose son coude sur la barrière près à lui dire qu’il était heureux, mais elle ne semble pas de cet avis, car son sourire et son départ pour la maison, le font froncer les sourcils. Avait-il fait une erreur ? Est-ce qu’elle ne voulait juste que coucher avec lui et c’est tout ?! Il voit la silhouette disparaitre dans la cuisine et il ne comprend pas. Il reste interdit le regard lointain et les pensées moins belles qu’à son réveil. Pour lui, c’était une nouvelle vie qui devait commencer, pas un nouveau problème. Mais connaissant Lou, il devait s’attendre à ce genre de situation, à moins qu’elle regrette d’avoir franchit le pas avec lui ? Tout cela allait peut être trop vite pour la brune ? Chad décide donc de laisser Lou revenir vers lui, lorsqu’elle en aura l’envie. Après tout, il savait qu’elle avait des problèmes avec les sentiments, il va donc vers son père et passe la matinée avec lui sans même retourner vers celle avec qu’il avait passé la plus merveilleuse des nuits.

Après le repas du midi, il proposa d’aller faire un tour dans la ville voisine, où un vide grenier était organisé. Elle ne refusa pas, c’était bon signe, c’était les premières paroles qu’elle lui adressait depuis la veille au soir. Mais dans la voiture tous les gestes qu’il fit envers elle, furent repoussés, gentiment certes, mais repoussés tout de même.

Chad : Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’as contrarié ? Parce que tu sais que tu peux tout me dire ?

Pour seule réponse, il eut le droit à un « non, rien, tout va bien ». Génial ! Si tout allait bien pourquoi était-elle si distante alors que la veille, elle était collée à lui tout le temps. Il soupire et décide de ne rien dire d’autre. Une fois arrivé sur place, il gara la voiture dans un champ et marcha le long de la route pour arriver dans le centre de la ville qui était bondée. Les stands étaient nombreux et beaucoup de gens des villes avoisinantes étaient venus pour trouver leur bonheur dans ce bric à brac. Lou alla vers un stand lorsque Chad leva le visage sur…elle. Celle qui lui avait brisé le cœur alors qu’il n’était encore qu’un ado. Elle était toujours aussi belle malgré les 5 années qui étaient passées depuis leur dernière rencontre. Enfin rencontre…Elle l’avait plaqué, sans raison, enfin si pour un homme plus vieux et plus riche que lui. Son univers s’était alors écroulé et si ses amis n’avaient pas été là, surtout Joshua, il ne serait peut être pas devenu celui qu’il était aujourd’hui. Il s’avance vers elle qui ne l’a pas encore remarqué et se place devant elle attendant qu’elle relève les yeux.

Kat : Vous voulez un renseignement ? Quelque chose vous tente ?

Elle redresse enfin le visage et blêmit. Chad ne se pose pas la question, si c’est la surprise, la nostalgie ou autre chose. Il se contente de la regarde un petit sourire aimable sur les lèvres.

Chad : Non, plus maintenant, Kat. Mais je constate que si tu es là…à vendre tes…bibelots, c’est que le riche et séduisant Daryl n’a pas été l’homme que tu espérais…

Son ton est amer et froid, il avait eu mal et pourquoi, pour un caprice de cette femme. Elle était son professeur d’arts plastiques et puis un gamin de 15 ans qui voulait et pensait qu’il vivait quelque chose de grand avec elle, une femme de 10 ans son aîné. Leur histoire avait presque durée 2 ans, et il avait cru et aimé comme jamais. Alors lorsqu’il l’avait surprise avec Daryl sortant d’un hôtel, il avait eu mal, très mal et elle avait continué à lui mentir jusqu’à ce que finalement, il crache le morceau et l’oblige à lui dire la vérité. Il y avait eu des larmes, des cris et puis elle l’avait quitté en lui disant qu’il n’était qu’un gamin rêveur. Elle lui dire ça, la femme vénale et qui voulait à tout prix se prouver qu’un jeunot pouvait l’aimer.

Kat : Chad ? Tu as…changé. Regarde-toi, tu es un homme maintenant…Ouhhha.

Il allait lui répondre lorsque Louann arriva à leur hauteur. Il tourna son visage vers elle lorsqu’elle fut à sa hauteur et la présenta d’une main.

Chad : Kat, ma prof d’arts plastiques au lycée. Louann, une amie de la Great à New York.

Kat : Oh, tu es à New York, maintenant ! C’est bien…tu es là pour voir ta famille, je suppose ?

La conversation tendue dura un petit moment avant que Chad ne l’écourte prétextant une chose à faire qui ne pouvait attendre. Cette journée qui s’annonçait pourtant parfaite jusqu’à son réveil tournait au pire moment de sa vie. D’abord Lou et ses crises de conscience et maintenant, elle. Deux femmes qui le faisaient souffrir alors qu’il avait juré que cela ne lui arriverait plus jamais. Après un tour rapide, il évita de revenir par le même chemin pour ne pas recroiser Kat. Il remonta en voiture, le silence régnait encore entre lui et la brune. Ce n’est qu’une fois à la maison, avant de repas que Lou le rejoignit sur la terrasse et se plaça en face de lui. Il était taciturne, et n’avait rien du Chad de la veille. Elle croisa les mains devant et elle et finit par lui demander si avec Kat il s’était passé quelque chose. Le regard de Chad se fit dur et cinglant.

Chad : En quoi, cela importe, hein ?! Qu’est ce que cela peut te faire ! Tu ne m’adresse pas la parole de la journée ! Tu me repousse dès que je tente un geste envers toi ! En quoi, le fait que j’ai eu une histoire avec elle t’intéresse ?! Je n’ai pas envie d’en parler !

Sur ses paroles, il se lève et va marcher tout seul alors que le ciel devenait menaçant, d’un de ces orages fort et rapide qu’il y avait souvent à cette période de l’année. Il avait besoin de passer sa colère, mais seul. Il marcha pendant un moment dans les champs près de la propriété et lorsque l’orage arriva, il resta sous la pluie l’accueillant comme une amie.

Esmée était assise en face de Lou dans la cuisine et regarda le ciel sombre et la pluie faire rage.

Esmée : Je vais devoir aller chercher Chad, est ce que tu sais où il est ?

Lou haussa les épaules et finit par dire qu’elle allait le chercher. Elle trouva Chad la tête en l’air et la bouche ouverte qui buvait l’eau de pluie. Elle lui lança qu’il fallait qu’il rentre, mais il ne lui répondit pas et la chassa en marchant en sens inverse.

Lou : Bordel, Chad ! C’est quoi ton problème ?

Il se retourna violement et grogna presque contre elle.

Chad : Arrêtes comme si tu ne le savais pas ?! C’est toi mon problème Lou ! On a passé la nuit ensemble, et maintenant ?! Tu as eu ce que tu voulais et je ne suis plus qu’un mec de plus sur ta liste, c’est ça !? Tu es comme Kat !

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Esmé relève la tête lorsque Lou’ entre dans la cuisine. Elle fronce des sourcils mais Lou’ détourne le regard. Elle propose son aide, refusée. La brune finit par quitter la cuisine et monte dans la chambre. Elle regarde un instant le lit où elle avait partagé avec Chad quelque chose de fort. Elle grimace en sentant sa gorge se resserrer. Elle se passe une main dans la nuque avant de s’asseoir sur celui-ci, touchant les draps d’une main. Elle ferme les yeux avant de sentir quelque chose rouler sur sa joue. Sa mâchoire se contracte, son ventre se ressert et elle le sent remonter le long de sa colonne. Elle ferme les yeux plus fortement, tentant de retenir à grande peine les larmes traîtresses. Une simple nuit, avait suffit. Elle était consciente que si elle retournait vers Chad, si elle acceptait un seul de ses baisers, elle lui appartiendrait. Parce qu’elle était amoureuse, et complètement. Elle qui faisait tout pour ne plus ressentir des sentiments depuis Pieras, en débordait pour le bel italien. Elle se roule en boule dans le lit, et laisse ses pensées quitter son esprit.

La matinée passe ainsi, lovée dans le lit en tentant de ne pas penser à Chad. En essayant de retenir ses jambes de le retrouver et d’accepter ses sentiments. Pourquoi se compliquait-elle la vie ? Par la peur. Elle redresse la tête lorsqu’Esmé l’appelle pour manger, et elle descend. Chad et Dean sont déjà attablés. Lou’ s’installe sur sa chaise sans regarder le brun une seule fois. Elle mange en silence, ne répondant que lorsqu’on lui parlait. Elle débarrasse avec Esmée, l’aidant à faire la vaisselle. Celle-ci lui demandait ce qui n’allait pas mais Lou’ ignorait les questions, en répondant par d’autres questions sur des sujets différents. Chad finit par lui proposer d’aller dans une brocante dans la ville voisine. Elle relève le regard lui un court instant, croisant le regard vert d’eau et elle détourne les yeux en répondant d’une voix cassée :

Lou’ : Pourquoi pas…

Ce sont les seuls mots qu’elle prononce depuis la veille. Elle pose le torchon et monte chercher ses cigarettes et son portable. Elle glisse quelques billets dans sa poche de jean avant de redescendre rejoindre le brun dans le pick-up. Elle se glisse sur le fauteuil passager à côté de lui et ouvre la fenêtre pour fumer une cigarette, observant le paysage. Elle sent une main sur sa cuisse et croise les jambes, éloignant ainsi le geste tendre. Il tente plusieurs fois une approche, détourner à chaque fois par la brune et il finit par demander s’il se passe quelque chose, si il l’avait contrarié ou autre. Le regard toujours sur le paysage, Lou’ se passe une main dans ses cheveux ébouriffés par le vent.

Lou’ : Non, rien. Tout va bien !

Et le silence s’installe à nouveau entre eux. Ils arrivent, Chad garant la voiture et Lou’ sort de celle-ci en vitesse. Chad marche le long de la route et Lou’ le suit, quelques pas derrière lui. Elle observe les différents stands quand ils arrivent et s’approche d’un sans parler. Elle regarde les différents objets étendus sur un drap blanc. Elle relève le regard vers une vieille femme qui l’observait en souriant. Lou’ tourne la tête pour voir Chad s’approcher d’un stand où une belle femme blonde était derrière. Elle se reconnecte sur les objets étalés avant que son regard ne soit attiré sur un vieux médaillon. Elle se penche et demande le prix. La vieille femme explique qu’il est cher mais qu’il a une histoire. Lou’ sort ses billets donne le prix indiqué avant de mettre la chaîne autour de son cou, glissant le médaillon entre ses seins. Elle retourne auprès de Chad qui semblait en grande discussion avec la blonde. Chad lui présente Kat, son professeur d’Arts Plastiques. Lou’ hoche la tête sans un mot, écoutant l’échange entre les deux protagonistes. Elle voyait le regard qu’avait cette femme sur Chad, et la raideur qu’il avait envers elle. Il s’était passé quelque chose entre eux, c’était certain.
Ils finissent par quitter le stand et faire un tour dans la ville, observant les diverses objets étalés et vendus par leur propriétaire avant de retourner au pick-up pour rentrer. Il était presque dix-huit heures quand ils rentrent. Lou’ monte dans sa chambre pour troquer le jean par un pantalon en lin blanc qui serrait aux chevilles et un débardeur blanc, surmonter d’une chemise à carreaux rouges. Elle passe une main dans ses cheveux bruns avant d’enfiler des baskets. Elle voulait marcher un peu. Elle avait besoin de réfléchir, de se poser les bonnes questions et surtout, d’y trouver des réponses. Elle passe par la cuisine et fait un signe à Esmé avant de sortir par l’arrière pour marcher dans le grand champ où au loin, une petite forêt apparaissait. Elle marche, allumant une cigarette. Son esprit tournait, ses pensées vagabondaient sur Chad. Toujours et encore lui. Elle marche durant une bonne heure avant de revenir vers le ranch, passant devant la terrasse où Chad y était. Elle se place devant lui avec un petit sourire en coin avant de demander d’une voix cassée :

Lou’ : Il s’est passé quelque chose avec la femme du vide grenier… Kat ? Hein, il s’est passé quelque chose ?

Chad : En quoi, cela importe, hein ?! Qu’est ce que cela peut te faire ! Tu ne m’adresse pas la parole de la journée ! Tu me repousse dès que je tente un geste envers toi ! En quoi, le fait que j’ai eu une histoire avec elle t’intéresse ?! Je n’ai pas envie d’en parler !

Lou’ fronce des sourcils à sa réponse avant de reculer lorsqu’il passe devant elle et marche d’un pas énervé dans le champ. Lou’ lève la tête vers le ciel lorsqu’il gronde et rentre à l’intérieur sans demander son reste. Avec sa réaction, il était clair qu’il s’était passé quelque chose. Elle soupire et s’installe sur la table de la cuisine, regardant Esmé éplucher ses patates.

Lou’ : Est-ce que Chad a eu une histoire avec une femme qui s’appelle Kat ?

Esmé relève la tête, le visage montrant clairement ce que Lou’ avait posé comme question. Lou’ lève une main pour empêcher Esmé de répondre.

Lou’ : Non… Laisser tomber !

Lou’ détourne le visage et croise les jambes tout en observant la pluie tombée et cogner contre la fenêtre. Esmé tourne son regard vers la fenêtre également.

Esmé : Je vais devoir aller chercher Chad, est ce que tu sais où il est ?

Lou’ hausse des épaules avant de se lever de sa chaise, en expliquant qu’elle allait le chercher elle-même. Elle ouvre la porte et sort sous la pluie battante. Ses cheveux sombres lui collent rapidement au visage ainsi que ses vêtements. Son débardeur blanc devient transparent, laissant apparaître la peau de la jeune femme. Et sa poitrine pointée, caché par la chemise tout aussi collante. Elle traverse le champ durant une bonne dizaine de minute, perdant de vue la maison avant de voir la silhouette de Chad. Elle grimace en sentant un frisson parcourir son échine. Elle s’approche de lui et prononce d’une voix forte pour se faire entendre :

Lou’ : Il faut que tu rentres Chad…

Mais il l’ignore et part dans la direction opposée. Lou’ soupire, avant de faire plusieurs pas pour le rattraper. Elle était responsable certes, elle l’avait ignorée toute la journée mais elle n’avait rien signé en couchant avec lui. Elle se passe une main dans les cheveux pour les replacer en arrière avant de laisser sa voix coléreuse s’élever :

Lou’ : Bordel Chad ! C’est quoi ton problème ?!

Le brun se retourne alors violemment et fait quelques pas pour se retrouver face à elle, à seulement un mètre. Elle voyait bien dans son regard qu’il était encore en colère.

Chad : Arrêtes comme si tu ne le savais pas ?! C’est toi mon problème Lou ! On a passé la nuit ensemble, et maintenant ?! Tu as eu ce que tu voulais et je ne suis plus qu’un mec de plus sur ta liste, c’est ça !? Tu es comme Kat !

Elle grimace tout en détournant la tête. Alors le problème était là. Le fait qu’ils aient couchés ensembles et qu’elle l’ignorait. Elle soupire tout en se grattant la nuque, mal à l’aise. Que pouvait-elle répondre ? A dire vrai, rien parce qu’elle n’avait rien à dire. Elle était comparée à la femme blonde qu’elle ne connaissait pas, sans vraiment savoir pourquoi. Elle ne répond rien et Chad s’énerve encore plus.

Chad : C’est ça ! Tu as eu ta partie de jambe en l’air et maintenant je n’existe plus ?! Réponds !

Lou’ baisse la tête, tout en murmurant un « non » inaudible pour le brun avec le bruit de la pluie qui tombait sur eux. Aussi forte et intensive que leur conversation, elle tentait de réparer deux cœurs. Lou’ sent deux mains lui relever le visage et des lèvres s’appuyer contre les siennes avec rage. Le baiser n’était pas tendre, il était fort. Elle pose ses mains sur le torse du brun pour le repousser doucement et son visage s’écarte du sien.

Lou’ : Non Chad… Attends !
Chad : Je ne te demande pas la permission.

Et il l’embrasse à nouveau, l’emprisonnant presque dans une étreinte pour éviter à Lou’ tout échappatoire. Les mains de Lou’ se soulève, d’abord hésitante puis elles finissent par se poser sur la tête et l’épaule du brun tandis qu’elle répond à son baiser. Sa bouche s’ouvre pour accueillir la langue du brun et ils entament une danse, l’un cherchant à dominer l’autre. Mais Lou’ capitule finalement, le laissant prendre le contrôle. Il l’a soulève et ses jambes se nouent à la taille de Chad tandis qu’il plie les genoux. Lou’ force les choses pour se retrouver sur lui, ses mains glissant le long de son torse. Leurs lèvres se quittent quelques secondes pour reprendre leur souffle et se lient à nouveau. Leurs gestes sont rapides mais précis. La chemise de Chad s’ouvre et les mains de Lou’ parcourent son torse, avant qu’elles ne descendent à sa taille, déboutonnant le jean. Les positions sont vite inversés et Lou’ se retrouve sur le blé, sous le corps de Chad et son regard se perd un instant dans le sien. Puis, elle l’attire dans un baiser encore plus puissant et fougueux que les précédents.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Non, il ne lui demandait pas son avis. Ce qu’il voulait s’était elle et personne d’autre. Il en avait assez d’attendre le bon vouloir de Lou. Et puis cette journée avait été frustrante pour lui. L’incompréhension aussi vise à vis de Lou qui s’en raison semblait vouloir faire marche arrière. Non, il ne la laisserait pas partir cette fois et si pour cela il devait se montrer plus ferme, il le ferait. Lorsqu’il l’embrasse encore une fois allongé dans ce champ, il ne pense plus à ce qu’il fait, à ce qui pourra se passer après. Il voulait se perdre dans ses yeux, ne faire qu’un avec elle et lui prouver une fois pour toute qu’il ne la laisserait pas tomber. Leurs ébats cette fois ne seraient pas tendre comme la veille, cette fois, il voulait autre chose. Sa main longe son dos avant de se perdre sur ses fesses qu’il attire encore plus vers lui, Chad soulève le tee-shirt de la brune pour profiter de sa poitrine dont les mamelons étaient dressés à cause de la pluie fraiche qui s’abattait sur leurs deux corps. Avec une même envie, elle arracha presque tous les boutons de la chemise du brun qui l’attira avec force sur lui pour sentir leurs chairs brûlantes l’une contre l’autre. Toute sa colère s’était transformée en besoin, en besoin d’elle. Pouvait-elle seulement savoir combien il l’aimait. Non, elle ne pouvait le savoir. Il s’arrête de bouger, la laissant belle et désirable le souffle court et le regard interrogateur. Il lui sourit pour la rassurer et caresse avec plus de douceur ses cheveux noirs qui ondulaient avec la pluie, elle était si belle et si fragile à cette instant. Il aurait aimé pouvoir la prendre en photo, parce que ses yeux et son regard n’était que pour lui.

Chad : Je t’aime Lou

Il n’attendait pas de réponse, et il ne le disait pas comme tous ses mecs pour l’attendrir ou obtenir quelque chose d’elle. Non, il lui disait parce qu’il avait comprit qu’il en avait besoin autant qu’elle. Il avait besoin de se l’entendre dire, plus de sous entendu, plus de gestes pour le prouver. Ces trois mots avaient une signification et pour le jeune coureur qu’il avait été, il en avait encore davantage. Pour sceller ces paroles, il l’attira vers lui et il continua son ballet, laissant ses mains parcourir ce corps qu’il avait découvert dans la pénombre la nuit dernière. Il ne su pas si ce fut les mots qu’il prononça ou l’envie pour elle de se fondre en lui, mais Lou chercha rapidement la délivrance, en lui déboutonnait son jean, il retourna les positions pour pouvoir se débarrasser bien que difficilement de son tissu mouillé et en fit de même pour le pantalon en toile de Lou qui alla retrouver le reste de leurs vêtements. Il fit remonter les jambes de Lou autour de son torse et la fit sienne sous cette pluie d’orage torrentielle, se moquant éperdument que quelqu’un les surprennent. Le fait de lui avoir déclaré ses sentiments, fit battre son cœur deux fois plus vite, il en perdit presque la tête. Elle ne l’avait pas repoussé d’une part et elle voulait de lui, l’acceptant en elle avec une ardeur nouvelle. Ses mouvements allaient en accord avec ceux de Louann, et s’il ne la connaissait pas autant, il aurait juré voir dans ses pupilles vertes émeraude, une lueur d’espoir et de promesse. Encore une fois, leur étreinte ne dura pas longtemps, Chad prit d’un rire nerveux roula sur le côté alors que Lou, lui disait que c’était la première fois qu’elle le faisait dans un champ de blé. Prenant son visage d’une main pour la faire le regarder, il ajouta un baiser sur le nez.

Chad : Et j’espère que ce ne sera pas la dernière. Nous allons attraper la mort, nous devrions rentrer avant que ma mère ne fasse une battue.

Chad se releva cherchant ses vêtements détrempés et les enfila, non sans difficulté pour le jean. Qui aurait cru que ce genre de tissu soit aussi dur et lourd une fois mouillé. Amusés et à moitié rhabillés, les deux amants regagnèrent le ranch et lorsqu’ils passèrent devant la mère de Chad, il lui fit un sourire malicieux avant de grimper derrière Lou pour se changer. Les quelques heures qui suivirent entre leurs ébats pluvieux et le repas se passèrent dans le silence et pourtant leurs regards se croisaient souvent, sourires malicieux et coquins, lèvres qui se mordillent et autres clins d’œil. Après avoir aidé sa mère à débarrasser la table, Chad monte les marches pour aller à sa chambre et croise Lou qui sortait de la salle de bain, il ouvre la porte sa chambre tandis qu’elle se dirige vers la sienne. Il ne voulait pas être seul, alors au lieu de fermer sa porte, il la laissa entre-ouverte en espérant qu’elle comprenne le message. Mais ni pendant sa douche, ni pendant qu’il se changeait, elle n’entra. Alors après un soupire et un dernier regard vers la porte, Chad se coucha et regarda longuement le plafond et les ombres des lumières extérieures balayer l’intérieur de sa chambre. Puis une lumière différente filtra et il se redressa pour la voir referme sa porte et se glisser dans son lit. Il l’accueillit sans rien dire alors qu’elle mettait sur lui pour avoir un simple contact et entendre son cœur battre. Elle n’avait pas ça depuis le Kansas et il devait bien l’avouer, cela lui fit un point au cœur. Caressant ses cheveux, il sommeillait, la respiration lente et comme endormit. C’est alors qu’il l’entendit lui dire.

Lou : Je t’aime

Sans ouvrir les yeux de peur qu’elle ne fuit, il se contente de fermer les yeux encore plus fort et un léger sourire se dessine sur ses lèvres qui portaient encore le goût du baiser qu’elle avait déposé avant de s’allonger sur lui. il sentit pourtant une chose nouvelle dans son cœur et il se mit à battre plus rapidement que de coutume, laissant son amour pour elle remplir tout son être. Cette nuit là, Chad ne se réveilla pas, une nuit sans rêve et apaisante. Le matin, lorsqu’il ouvrit les yeux, il craint qu’elle est encore désertée le lit, mais à sa grande surprise, elle est là près de lui, le bras contre son torse et ses cheveux lui chatouillant la joue. Il prend une profonde inspiration et profite de l’odeur de vanille qui se dégage du corps frêle de son amante. Ne voulant pas encore la réveiller, il reste à l’observer jusqu’à ce qu’elle finisse par bouger. La tête appuyée son sa main, il sourit lorsqu’elle tourne le regard vers lui.

Chad : La belle endormie daigne revenir dans le monde des vivants…

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Chad : Je t’aime Lou’ !

Lou’ tourne le regard sur le brun. Ces simples mots l’a font presque décoller de l’endroit où elle se trouve, atterrissant dans un endroit de douceur, comme la caresse d’une plume sur la peau. Elle ferme les yeux une demi-seconde, prête à lui répondre qu’elle l’aimait aussi. Mais il l’attire vers elle et l’embrasse, continuant de lui enlever ses vêtements. Ses propres mains descendaient sur l’entre-jambe de Chad, ressentant son désir aussi puissant que le sien. Il inverse les positions, se retrouvant sous lui. Son pantalon disparait ainsi que son shorty tandis qu’il enlève son jean avec difficulté. Ses jambes se nouent à sa taille tandis qu’il s’infiltre en elle. Elle ferme les yeux en rejetant la tête en arrière, ses cheveux sombres frôlant les blés sur lesquels ils étaient, s’unissant avec ardeur et frénésie. Ils bougeaient chacun dans un même rythme, leur deux corps s’unissant avec ardeur, leur cœur battant à l’unisson. Ses yeux verts brillaient de sentiments interdits qu’elle ressente pour lui, et rien que pour lui. Bien vite, ils partent tous les deux vers le summum, le nirvana. Un ébat rapide encore une fois, mais intense. Lou’ était frissonnante et pas seulement à cause du plaisir. Mais les trois mots qu’il avait prononcé tournaient en boucle dans son esprit. Il roule sur le côté tandis que Lou’ prononce d’une voix cassée :

Lou’ : C’est la première fois que je le fais dans un champ…

Il rigole et lui promet que ce ne sera pas la première. Puis ils finissent par se rhabiller non sans mal et avec hilarité. Les vêtements mouillés n’étaient vraiment pas pratique. Ils retournent au ranch et passent la soirée tranquillement, devenant encore plus complice qu’auparavant. Quelque chose s’était liée ce soir-là. Ils étaient tous les deux amoureux, Lou’ en avait eu la preuve et même si elle ne lui avait pas dit, il le sentait. Elle monte à l’étage prendre une douche lorsqu’ils ont terminés le repas et reste un moment sous le jet pour se réchauffer et laisser ses pensées vagabonder. Elle avait été prête à lui dire « je t’aime ». Elle n’avait jamais ressenti ce besoin depuis si longtemps, et même avec Hector où c’était ambigu. Elle sort de la salle de bain et sourit à Chad qui remontait. Elle ferme la porte de sa chambre et sort un débardeur ainsi qu’un shorty. Elle l’enfile avant de se glisser sous la couette de son lit. Elle place ses mains derrière sa tête, réfléchissant à ce qu’elle devait faire. Aller vers lui où rester ici pour réfléchir ? Le problème, c’est que rester à réfléchir lui donnerait mal à la tête. Elle finit par se lever et sortir de la chambre. Elle ouvre celle de Chad et ils échangent un regard. Elle le rejoint dans le lit mais s’allonge sur lui, son oreille active se posant sur son torse pour écouter les battements de son cœur. Elle ferme les yeux, faisant abstraction de tout le reste pour se concentrer uniquement sur ce son paisible. Révélateur. Elle redresse la tête, Chad dormait déjà. Elle observe ses traits fins, ses paupières closes qui l’emportait dans un monde rien qu’à lui. Un endroit qu’elle aimerait se retrouver avec lui. Ses lèvres s’approchent des siennes et elle se pose en douceur. Puis, elle ouvre les yeux et murmure :

Lou’ : Je t’aime.

Elle repose sa tête sur lui, son oreille sourde sur son torse. Ainsi, elle ne put entendre le cœur de Chad s’accélérer, signe qu’il avait entendu ce qu’elle avait soufflé dans les ténèbres en secret. Ses paupières se font lourdes et l’emmène rapidement vers le repos. Une nuit complète sans mauvais rêve, sans stress, un repos réparateur et plaisant. Elle se réveille, allongée sur le lit, la tête vers le mur. Elle tourne le visage, les yeux encore endormis et croise le regard de Chad qui lui parle. Elle sourit, s’approchant de lui pour poser sa tête contre lui. Ses lèvres trouvent le chemin des siennes pour s’unir dans un baiser simple et pourtant intense. Louann l’aimait. Voilà ce qui changeait aujourd’hui. Elle l’avait avoué à voix haute, et même s’il ne le savait pas pour elle, elle se sentait libérée de l’avoir enfin avouer. Ils restent un moment l’un contre l’autre avant qu’il ne propose une balade à cheval. Une expérience nouvelle pour la jeune femme. Après un rapide petit-déjeuner, Lou’ s’habille d’un jean et d’une chemise à carreaux avant d’aller rencontrer Rock’n’Roll. Le cheval de Chad, imposant et doux comme un agneau. Chad lui montre comment seller le cheval, lui mettre le more et elle monte ensuite derrière lui. Elle se cramponne à lui tandis qu’ils sortent de l’écurie, marchant au pas en direction du petit bois. Il lui parle d’anecdote sur chaque endroit qu’il montre. C’était calme, tout en douceur et ça plaisait à la belle brune. Après un câlin au bord de l’eau, ils remontent pour le galop et la jeune femme sent son cœur s’emballer. La sensation était enivrante. Ils passent une partie de la matinée à cheval. Puis Chad part aider son père pour mater les jeunes chevaux et Lou’ repose ses doigts sur un piano pour la première fois depuis des mois. Elle joue tout ce qui lui passe par la tête, dans l’isolement de la grande demeure. Elle se libère de toutes ses pensées par ses mélodies.

Après le repas, ils partent sur San Antonio pour assister à un rodéo. Lou’ prenait plaisir à voir les cowboys tenter de mater les chevaux en furie. Elle commentait, ce qui fit monter une pointe de jalousie chez Chad. Il semblait vouloir être regarder comme Lou’ regardait les autres cavaliers, alors il s’inscrit. Lou’ l’observe faire son œuvre en maître. Elle discute avec ses amis, notamment Tex qui était avec eux. Et lorsque Chad revient, elle lui fait comprendre combien elle l’a trouvé beau et aussi, qu’elle a eu peur. Ils reviennent au soir au ranch et passent une soirée tranquille en famille avant que les deux amants ne se retrouvent dans la solitude de la chambre pour s’unir à nouveau avec plus de passion, mais ça restait toujours sauvage. Ils ne prenaient pas le temps de faire des préliminaires, bien trop frustrer de n’avoir jamais pu profiter ainsi avant. Et lorsque Chad finit par s’endormir, Lou’ lui souffle encore en secret ces trois mots. Elle se sentait niaise mais avait tellement besoin de lui dire, et pourtant, elle n’était pas prête à ce qu’il l’entende de vive voix. Mais en pleine nuit, Chad et Lou’ se font réveiller par Dean, le père de Chad. Une jument, SeaGreen allait mettre bas. Lou’ l’avait rencontré le matin même, touché en voyant l’animal enceinte. Un sujet sensible pour la belle et sulfureuse brune. Elle assiste donc à l’accouchement, accueillant le bébé avec miracle. Chad lui fait un cadeau en lui disant que ce bébé, cette jument miniature était la sienne. Elle tourne un regard humide vers lui avant d’aller rencontrer l’animal. Le premier contact est le plus important. Elle la baptise Lullaby.
Plusieurs jours passent, Lou’ passant son temps avec sa jument où faisant des ballades avec Chad. Deux jours avant son départ pour New York, Chad l’a laisse chez Joshua, à l’église tandis qu’il va profiter d’une journée avec ses amis. Lou’ regarde la porche s’éloigner avant de se tourner vers la grande bâtisse. Une église, endroit où elle n’avait pas mis les pieds depuis si longtemps. Elle soupire avant d’ouvrir les grandes portes grinçantes. Joshua s’approche d’elle en souriant et tend les bras. Elle lui fait une légère accolade tandis qu’elle observe l’endroit avec respect. Et oui, sous son apparence de fille facile, Louann n’en avait pas moins reçu une éducation catholique, ayant pour mère une Italienne catholique pratiquante.

Joshua : Ne t’inquiète pas, tu ne seras pas jugée en restant ici. Allez viens ma belle…

Lou’ se laisse entraîner par Joshua et ils vont s’installer dans le bureau du jeune homme. Ils passent leur matinée complète à discuter. Lou’ se confie beaucoup, sans complexe et tous les détails de son passé y passent. Ou presque. Elle tait volontairement les mauvais traitements de Pieras, en partie. Mais Joshua semble la deviner même s’il ne dit rien. Ils sortent manger dans un petit restaurant à l’extérieur avant de revenir dans l’église le temps que Chad revienne. Lou’ passe devant l’orgue et le regarde avec respect. Joshua lui demande alors si elle sait en jouer et la brune le regarde en souriant.

Lou’ : Je sais jouer n’importe quel instrument. Mais, je préfère et de loin, le piano.



Elle s’approche de l’instrument, s’installe devant et observe les nombreuses touches. Elle sourit avant de placer ses doigts au dessus et elle commence à jouer une mélodie religieuse qu’elle connaissait. Joshua l’observe beaucoup durant son jeu, spectateur d’une jeune femme complètement différente. Fragile, sensible, douce. Elle tourne le regard vers lui, l’église résonnant encore des dernières notes qu’elle avait jouées.

Joshua : Tu es étonnante Louann…

Elle sourit tandis qu’ils s’installent par la suite sur les bancs, continuant à discuter. Puis, Chad revient avec le sourire et Lou’ découvre qu’il s’est fait un tatouage. Il lui explique que lorsqu’il avait le cœur brisé, il jurait de ne plus retomber amoureux. Alors ses potes lui avait fait parier que s’il retombait amoureux, il devait se faire tatouer. Lou’ sourit en observant le tatouage sur le pectoral du brun, remontant jusqu’à son épaule. Ca le rendait encore plus désirable qu’il ne l’était. Ils proposent à Joshua de venir dîner avec eux le soir même dans un restaurant sur les quais. Et la soirée se passe ainsi, Lou’ et Chad entourés des amis de celui-ci. La belle brune ne pensait pas au fait que deux jours après, elle s’envolerait pour retourner dans sa vie, dans son monde. La drogue et le sexe facile en moins.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Après avoir laissé Lou à l’Eglise ou officiait Joshua, son ami prêtre, Chad avait prit la route de San Antonio. Depuis son retour, il voyait souvent ses amis là bas. Seulement, aujourd’hui, son programme était tout sauf agréable. Vous savez ce que c’est de faire des paries stupides lorsque vous êtes convaincu dur comme fer que ce que vous parier n’arrivera JAMAIS. Mais franchement, quel est l’imbécile qui a inventer « ne jamais dire jamais ». Celui-là, il ferait mieux de se planquer, car pour l’instant le bêta n’avait qu’une idée, ne pas honorer son stupide pacte. Voilà ce qui arrive d’avoir des potes qui ont une mémoire d’éléphant et de la suite dans les idées. Ô Chad ! Dieu du sexe et de la débauche te voilà prit à ton propre jeu, pensa t-il en écrasant encore plus la pédale du Pick-up qui au lieu de réagir comme sa porche à New York, cracha une épaisse fumée et n’accéléra pas vraiment.

Chad : Je te hais ! Tu ne pourrais pas…tomber en panne ? Pour moi. Allez un effort, juste cette fois et je t’offre une révision complète chez le garagiste.

Un sourire franc et amusé au visage, Chad laisse sa tête partir légèrement en arrière alors qu’il retourne son attention sur la route. Il était ridicule, voilà qu’il parlait à sa voiture pour ne pas aller se faire ce tatouage. Déjà, il ne savait pas absolument pas où il allait le faire, dans un endroit pas visible sans doute. Petit…Oui, cela était certain. Mais quoi ? Un aigle, un dragon ? Classique ? Non, il fallait un truc qui lui ressemble, qu’il ne regrette pas. Et puis, tous ceux qui en avait un l’avait ouvertement et gentiment rassuré en lui disant que la sensation était la même que lorsqu’on se coupe au cutter. Forcément, avec ça, il n’allait pas être fier et heureux de se rendre chez un boucher "tortureur". La ville grouillait en ce bel après midi d’été. Entre les touristes et les gens qui sortaient pour manger, San Antonio vivait. Comment ne pas tomber amoureux de cette ville où un melting pot de populations et de genres se côtoyait à chaque croisement de rues. Les places étaient chères et le jeune brun dût tourner pendant au moins 30 minutes pour trouver finalement une place presqu’à l’opposé de sa destination finale. Chad pose ses lunette de soleil sur son nez, et après avoir fermé la voiture, il marche le long de la grande avenue commerçante pour atteindre le tatoueur en centre ville. Tex était bien sur le premier à le charrier, en lui balançant qu’il ne le ferait pas, qu’il n’avait que de le gueule et rien dans le pantalon. Ah vraiment, c’était mal connaître le nouveau Chad. Il entre dans la boutique sous les rires qui le suivent et prennent place dans des fauteuils près de la vitrine, regardant amusé, leur pote qui faisait une tête d’enterrement. Après plus d’une heure de discussion avec la tatoueuse et de négociations houleuse sur la taille de son tatouage, le brun fini par ôter sa chemise et se place sur le fauteuil qui ressemblait à se méprendre à ceux des dentistes. Instrument de torture pur et simple, et il ne se trompa pas. Si les 5 premières minutes furent douloureuses, l’heure et demie qui passa ensuite fut une torture pour le brun. Ca ne fait pas mal, criait il à ses potes qui commentait et pariaient sur combien de temps il allait mettre pour verser une larme. Larme qui n’arriva pas, pourtant, certains endroits du tatouage aurait largement mérité des jurons et des larmes de rage, suppliantes afin que la torture et le bruit ne cesse.
Il ressort de la boutique remuant son épaule de temps en temps pour éviter que le tissu de sa chemise ne vienne frotter davantage sur sa blessure de guerre. Il espérait pouvoir conduire au minimum.


Spoiler:

Bordel, qu’est ce qu’on ne ferait pas pour…une fille. Et oui, le pari avait été lancé lorsque Chad s’était fait largué par sa prof de 10 ans son aînée, et il avait juré sur tous les dieux de la Terre qu’il ne retomberait plus jamais amoureux. Comme si une telle chose pouvait être possible. Paul avait sauté bien sur l’occasion pour enchaîné sur un de ses fameux paries. Et voilà, comment se retrouver avec un tatouage énorme sur moi. Après quelques plaintes supplémentaires, Chad abandonne ses potes et retourne chercher Lou qui semblait avoir passé un bon moment dans l’Eglise. Fallait mieux en même temps, elle qui était tout sauf pieuse. Le soir même, Les potes de Chad et l’intéressé avait prévu de retourner tous à San Antonio, Joshua y compris pour un petit restaurant de fruits de mer sur les bords des canaux qui traversaient la ville. La soirée fut assez sympa, Lou semblait plus à l’aise et se laissait volontiers aller aux effusions d’attentions toutes tournées vers le brun. Il n’allait pas sans plaindre après tout, elle lui avait dit qu’elle l’aimait, ok….il n’était pas censé le savoir et l’avoir entendu, mais c’était un détail insignifiant. Le principal était qu’ils étaient ensemble, que tout se passait bien et que…Lou devait partir l’après demain et oui, bémol à tout ce bonheur qui naissait, était que la brune rebelle se pensait déjà suffisamment forte pour retourner à New York. Chad avait bien tenté de l’en dissuadé, mais elle avait tellement trouvé d’argument, qu’il l’avait laissé faire, bien qu’inquiète sur le fait que lui ne la sentait pas prête du tout. Pour couronner le tout, Milo revenait demain et il était hors de question que Chad ne passe pas du temps avec son grand frère. Alors voilà, avant dernière nuit avec Lou, le moral n’était plus vraiment là. Pourtant, il tenta de faire bonne figure jusqu’au lendemain matin.

La dernière journée de Lou se passa sans trop de vague, ils restèrent beaucoup l’un avec l’autre, parlant, allant se promener avec les chevaux et finalement retrouvèrent leurs amis pour une soirée d’au revoir dans une boîte de nuit bien connue dans la région. Lou avait enfilé, une robe magnifique, digne de New York, et bien que Chad lui avait dit que ce n’était pas une soirée chez Hector, elle voulait être belle, et elle l’était. Plus le brun passait de temps avec elle, la vraie Lou, plus il en tombait amoureux, peut importait sa tête le matin, ses cheveux en bataille et ses excès que coin des yeux, il l’aurait trouvé belle partout, et n’importe comment. L’endroit était bondé de monde et même si Chad savait qu’il y avait pas mal de drogue qui circulait, il savait aussi que Lou n’irait pas en chercher, du moins, il l’espérait, il ne l’avait pas encore confronté à la drogue depuis sa déxintox. Il tente encore parfois de convaincre la brune de rester jusqu’à ce qu’il parte, décidément, elle était bornée comme fille, c’était bien une fille d’Italienne. Malgré son manque de moral, il entraine Lou sur la piste sur une musique de salsa et lui montre le peu de chose qu’il avait apprise sur cette danse. Bien que Lou, paraisse amusée, elle ne fait pas de remarque et le laisse la guidée, avant qu’elle ne soit embarquée par un de ses amis dans une autre danse. Il les regarde danser l’un contre l’autre, mais regrette déjà que son verre soit vide, il conduisait…mais tant pis, il se relève et va au bar pour se faire servir un cocktail, en chemin, il croise, une fille de son ancien lycée et se lance dans une discussion sur ce qu’ils étaient devenus réciproquement. Chad ne remarque pas Lou et son pote qui se rendent un peu trop près du fond de la boîte de nuit, là où les drogués se rendaient le plus souvent. Ce n’est que plusieurs minutes après, que son ami vient le voir en lui disant que Louann est en était de transe devant la drogue au fond. Sans même une excuse ou explication à la fille avec qu’il parlait, il fond sur Lou et se place entre elle et la drogue, elle paraissait inerte et subjuguée par la poudre blanche. D’elle-même, elle tourne les talons, lorsque la voix de Chad la fait revenir au sol, il la suit et Lou se colle à lui, l’implorant de la ramener au ranch, qu’elle n’était pas prête pour repartir et que sans Chad, elle n’y arriverait pas. Il n’allait pas dire qu’il était heureux de cet état de fait, mais quelque part au fond de lui, il était heureux qu’elle reste, qu’elle est encore besoin de lui. Il ramène Lou qui s’endort dans la voiture, il l’allonge dans son lit et ne trouvant pas le sommeil, va dehors, voir les chevaux dans les box, caresser Spartacus qui manquait de compagnie dehors tout seul et fini sous le porche, une cigarette à la bouche. Lou, les cheveux mouillés le rejoint après une douche. Il lui propose une cigarette et ils parlent un peu avant que Chad ne l’entraine à l’intérieur devant le piano de sa mère.



Il s’assoit sur le banc proposant à Lou de se mettre près de lui. Il pose ses mains sur les touches monochromes et débute la mélodie que son grand-père lui avait apprise. Le grand –père de Chad avait deux amours dans sa vie, la musique dont il avait fait son métier, en tant que compositeur et sa femme, Meredith, pour qui il avait composé la mélodie que Chad jouait pour Lou. Il ne savait pas pourquoi cette mélodie était revenue dans sa tête alors qu’il pensait à Lou, mais elle trottait dans sa tête depuis un bout de temps et il avait enfin envie de lui faire partager, une façon à lui de lui ouvrir sa vie, son jardin secret, son cœur. Alors qu’il pose son doigt sur la dernière note, il remarque les yeux clos de Lou qui semble apprécier la mélodie et le jeune homme se lance dans l’explication de cette musique. Il ignorait que Lou aimait la musique dite classique, lui qui avait cru passé pour un cul terreur en lui jouant ça. Mais c’était sans compter que Lou l’aimait aussi et qu’elle ne s’attachait pas sans raison.

La semaine suivante passa paisiblement, Milo et Lou s’étaient apprivoisé mutuellement et même si Chad s’était montré plus que du envers son frère, Lou avait su l’apaisé et lui avait ouvert les yeux sur les sentiments que son frère ressentait lorsqu’il réagissait mal envers lui. La brune faisait maintenant du cheval toute seule et se rapprochait beaucoup de sa jument, Lullaby. La vie s’écoulait, loin de la drogue, de New York, d’une certaine réalité en faite, et là était le danger pour les deux jeunes amants qui risquaient d’avoir du mal à retourner à leur réalité. Il ne restait plus qu’une petite semaine avant qu’ils ne regagnent NY, Lou trépignait un peu depuis le coup de téléphone qu’elle avait reçu de Mia, lui expliquant qu’elle lui pardonnait et qu’elle avait hâte de la revoir. Mais pour l’heure, ce soir là, était destiné à la danse. Il y avait un festival de Tango dans une ville voisine et Lou avait insisté pour trainer Chad là bas. Il avait beau lui avoir hurlé qu’il ne savait pas danser, elle ne l’avait pas écouté. Alors le sourire aux lèvres, il avait accepté de céder. Elle pouvait être très très convaincante parfois.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Soirée Tango. Une danse des plus sensuelles. Pour n’importe quelle fille qui souhaite charmer un homme, il lui suffit de danser un tango avec celui-ci, à condition qu’il sache le danser où alors, le regarder en se laissant emporter par un partenaire. C’est un corps à corps endiablés, mais d’une sensualité et remplie de suggestion, d’invitation. Lou’ adorait cette danse pour l’avoir apprise, et lorsqu’elle avait su qu’il y avait un festival près de San Antonio, elle avait fortement insisté envers Chad pour qu’il l’emmène là-bas. En plus, Stefan, un ami de Chad lui avait dit savoir le danser et elle lui avait promis une danse un jour. C’était le moyen de danser avec un partenaire, même si elle aurait souhaité que l’italien sache le danser. Devant le miroir, la brune regardait la robe qu’elle avait acheté la veille dans une boutique de San Antonio, luxe bien sur. La brune ne critiquait pas les vêtements dit « pour les pauvres » mais elle avait une éducation, enfin ce qu’il en reste, et elle n’avait jamais porté autre chose que du Dior, Chanel et autre grande marque. Quand on nait avec une cuillère en argent, on garde certaines habitudes. Elle tourne la tête vers la porte qui s’ouvre sur Esme, celle-ci grimace en s’excusant mais Lou’ l’a rassure.

Esme : Je voulais voir si tu n’avais pas besoin d’aide ou…

Le cœur de la brune se ressert. En plus de trois semaines ici, elle avait appris à s’attacher aux autres. Esme était une figure maternelle qu’elle n’avait jamais vraiment eue et elle l’appréciait beaucoup. Et lorsque la jeune femme se montrait câline, si Lou’ l’a repoussait au début, elle avait apprécié ses réconforts. Lou’ montre la robe d’un geste de la tête. Esme la sort de la boîte et l’observe avec un sourire.

Esme : Si tu ne fais pas fondre mon fils ainsi, c’est qu’il est devenu gay…

Lou’ sourit avant d’enfiler la robe, laissant Esme fermer la fermeture dans son dos. Celle-ci épousait parfaitement les formes qu’elle avait reprit. Sa poitrine restait petite, mais voyante et la robe la mettait en valeur, la gonflant légèrement. Son ventre plat et ses hanches fines. Puis, sa chute de rein vertigineuse avant que la robe ne s’arrête à ses cuisses, courte mais volante. La brune remercie Esme qui quitte sa chambre. Elle enfile une fleur blanche cueillie par Milo dans la journée, avec une pince dans ses cheveux avant de sortir avec un boléro sur les épaules et son sac. Elle retrouve Chad dans sa chambre et entoure sa taille en passant la tête sur le côté.

Lou’ : On va passer une bonne soirée, boude pas !

La brune sourit tandis qu’il se retourne et elle l’embrasse délicatement avant qu’ils ne quittent la maison plusieurs minutes plus tard. Dans le pickup familier, ils vont jusqu’à la fête à plus d’une heure de route. Discutant de tout et de rien, la main de Chad sur sa cuisse, Lou’ était heureuse. Elle ne s’était jamais sentit aussi bien depuis si longtemps. Trop bien même. Elle avait hâte de revenir sur New York pour revoir Mia, et peur à la fois. Peur d’affronter ses démons, peur de se retrouver à nouveau seule et de craquer. Peur d’avouer à Chad que là-bas, elle ne sera plus comme ça avec lui. Pas en public. Peur qu’il la repousse, qu’il l’abandonne. Ses sombres pensées durent se ressentir puisque Chad vint lui frôler la joue d’une main et elle lui fit un sourire rassurant. Mieux valait penser à la soirée et rien d’autre. Ils avaient encore quelques jours devant eux. Le festival se déroulait en pleine rue, des pistes de danses partout. Des cours de tango sur l’un, des danseurs professionnelles sur l’autre et une piste pour les amateurs. Lou’ entraîne Chad jusqu’à la piste amateur et ils retrouvent les amis de celui-ci. Les discussions vont bon train et l’ambiance est épique.

Stefan : Alors Lou’… Tu m’as promis une danse… Montre-moi donc que tu sais si bien danser le tango… Tu permets Chad ?!

Lou’ tourne le regard vers le brun avec un sourire et après un baiser, elle part sur la piste de danse tandis que Stefan va jusqu’au DJ. Il donne un titre de musique et celle-ci démarre. Lou’ tourne la tête vers Chad avec un sourire avant de commencer à danser.



Lou’ sourit à Stefan, tandis qu’elle se redresse. La danse avait fait réagir plus d’une personne, notamment les autres qui avaient crié. Certains hommes étaient dans un état de franche excitation et regardait Lou’ comme si elle était un cadeau de noël. La brune retourne auprès de Chad qui glisse sa main autour de sa taille avec possessivité. Elle sentait bien qu’il était lui aussi, touché par la petite danse et cela lui plaisait. Elle était certaine d’avoir droit à une partie de jambe en l’air extrêmement chaude en rentrant. D’ailleurs, il le lui fit ressentir à de nombreuses reprises et au milieu de la nuit, ils sont rentrés. Leurs ébats ont durés jusqu’au petit matin, se faisant grimper simultanément au septième ciel.

***
Le départ pour New York était proche. Plus deux jours et ils rentraient. Le jet privé les attendrait à l’aéroport de San Antonio pour retourner à la dure réalité. Lou’ était toute seule avec Esme aujourd’hui. Les hommes étaient partis en balade à cheval et les deux femmes étaient restées à la maison. Toute la matinée, elles avaient discuté puis, dans l’après-midi, Esme avait demandé à Lou’ de jouer au piano. Celle-ci lui avait avoué enfin qu’elles étaient ses études. La brune avait longuement hésité avant de se mettre devant l’instrument. Elle n’y avait joué qu’à son arrivé, trois semaines avant. Mais Esme avait insisté, elle voulait entendre de la musique, de la vraie. Lou’ avait soupiré mais céder. Alors, elle avait jouée de longue mélodie à Esme avant que celle-ci ne parte faire des courses, laissant la brune seule devant l’instrument. Frôlant les touches qu’elle avait apprivoisée quelques heures durant, elle ferme les yeux. Une mélodie qu'elle avait écrite un peu tous les jours lorsqu'elle était seule.



Derrière ses paupières, les yeux verts d’eau de Chad, son sourire. Leurs premières rencontres, leurs premières disputes. Les premiers sentiments, la première approche. Les chutes, les querelles, les sentiments. Lou’ ne voyait et n’aspirait qu’à Chad. Et ses doigts caressaient les touches, les enfonçant en produisant différentes notes au rythme de ses souvenirs. Elle laissait son cœur parler, créant ainsi une mélodie. Et cette mélodie, ce serait celle de Chad. C’est ses sentiments qu’elle n’arrive pas à lui avouer. Les notes produisent alors un son qui ressemble à s’y méprendre à la première fois que Lou’ avait dit « je t’aime » à Chad. Tout ce qu’ils avaient vécu ensemble étaient reproduis par cette mélodie. La brune ouvre les yeux tandis que les dernières notes résonnent dans la pièce. Le canapé craque et elle se retourne, espérant voir Esme mais c’est un tout autre visage, une toute autre personne. Celle pour qui la mélodie était destinée et venait d’être écrite. Chad. Ses yeux qui exprimaient alors encore les sentiments se durcirent légèrement.

Lou’ : Je croyais que tu étais en balade !

La brune se passe une main dans les cheveux avant de refermer le couvercle à contre cœur. Elle qui voulait laisser évacuer tout ce trop plein de sentiment par les mélodies venaient d’être interrompu. Et elle venait de montrer son jardin secret à Chad, ignorant encore qu’elle jouait du piano.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Le brun regarde Lou quitter la table avec son ami Stefan, il avait confiance en elle et en son ami, mais il ne pouvait s’empêcher de ressentir un point dans le ventre en la voyant se coller à un autre que lui. Il lui retourne son sourire, un peu coincé peut être mais il ne savait pas du tout à quoi s’attendre, connaissant Lou’, cela pouvait être du tout au rien. Il fronce les sourcils en observant la danse des plus…sensuelle et entrainante. Lou semblant maitriser tout l’art de cette danse ainsi que l’art de mettre les hommes dans tous les états. Le photographe avait beau aimé sa petite amie, lorsqu’elle termine le tango, il n’applaudit pas, restant fixé sur Lou’, il avait un goût d’envie de la surprendre un jour et d’être à la place de Stefan. Alors qu’elle retourne près de lui, il montre clairement aux mâles présentent dans la l’assistance, qu’elle était propriété privée. La soirée était plaisante, mais la danse avait fait naître en Chad une envie d’être près de Lou’, très près en réalité.

Les jours d’après passèrent rapidement, entre l’arrivée de Milo et les présentations avec Louann, Chad n’eut que peu de temps creux. Enfin, sauf lorsqu’il s’évadait avec sa petite amie. Le jour, le plus mémorable de ce petit séjour, fut la première pseudo dispute entre Chad et Lou. Il était revenu d’une balade à cheval avec son frère et son père et il avait reçu un appel de sa banquière, sur le coup, il avait pensé au pire, mais il n’avait pas dépensé tant que cela. Pourtant il avala de travers et son cheval failli l’envoyer dans le décor lorsqu’il avait crié. Son compte en banque venait d’être crédité de 10 millions de dollars. Sur le coup, il cru à un canular, mais après réflexion, il comprit rapidement que cela venait du père de Louann, Paul Molesworth. Il écourta la balade pour retourner chez lui et après une discussion au téléphone avec M. Molesworth, il en eu une avec Lou’ qui finit en divergence d’opinions et en réconciliation sur l’oreiller

***

Ce jour là, Chad avait fini d’aider son père plus rapidement que prévu et il était rentré au ranch en milieu d’après midi au lieu du soir. C’est alors qu’il avait entendu de la musique, du piano pour être plus exact. Tout en avançant vers le salon et en s’essuyant ses mains sur un torchon qu’il jeta dans un coin de la cuisine. Il s’appuie au chambranle de la porte du salon lorsqu’il comprend que ce n’est pas un disque que sa mère écoute, mais Lou’ qui joue seule et complètement absorbée par la musique et les notes. Il ignorait qu’elle était aussi douée, qu’elle savait jouer même. Doucement, il s’assoit sur le canapé, la brune ne se rendant même pas compte qu’il était présent à l’écouter. La mélodie était belle et tellement bien joué qu’il ferma les yeux pour mieux ressentir les émotions que Lou’ faisant passer en touchant délicatement ses doigts sur les touches monochromes. Il entend les dernières notes, elles raisonnent encore dans la pièce alors qu’il bouge un peu et il voit Lou’ se contracter et se retourner vers lui, son regard semble surpris et il lui sourit tout simplement. Elle avait l’air d’avoir été prise en faute, alors qu’il n’y avait pas de honte à avoir, elle jouait magnifiquement bien.

Lou’ : Je croyais que tu étais en balade !

Chad : Effectivement, c’était le cas. Mais on a été plus vite que prévu et j’ai décidé de laisser mon père et Milo ensemble.

Elle ferme le piano et respire fort, c’était quoi son problème avec le piano. Il fronce les sourcils et se lève pour s’assoir près d’elle. Il redresse le capot du piano et effleure de ses doigts encore un peu sales les notes.

Chad : Je t’ai déjà dit que pour moi, c’était mon grand père qui m’a appris. La musique est une chose qui est magnifique quand elle joué par quelqu’un qui la ressent. C’est toujours ce que mon grand père disait.

Il se tourne vers elle et joue quelques notes d’une mélodie bien connue. Il lui sourit et continue à jouer alors qu’il entend la résonnance des notes, des jumelles plus aigues. Lou venait de poser ses doigts sur l’autre partie du piano et accompagnait les notes de Chad. Ils se lancent alors dans une sorte de duo mélodique et entrainant.

Chad : Tu t’en sors pas mal Molesworth. Peut être que tu devrais en faire ton métier ? Enfin, je dis ça…je dis rien. Après tout, ce n’est pas moi qui fais un UFR de musique…

Il sourit et touche la main de Lou’ toujours sur le piano. Un geste tendre et volontairement calculé. Il aimait savoir une chose sur elle que peu de gens devaient savoir. La confiance. Un mot lourd de sens pour un jeune couple au passé dissolu et avec un avenir à construire. Le départ était imminent et le brun avait terriblement peur de ce qu’il pourrait arriver une fois sur New York. Lou pouvait être si changeante et si tout cela n’était qu’une simple pause dans sa vie à elle. Il avait beau l’avoir entendu lui dire qu’elle l’aimait, elle ne lui avait jamais dit alors qu’il dormait et ce mot anodin avait son importance pour le jeune photographe, peu sur de lui pour une fois avec une fille. L’amour sans doute. Il regarde Louann et se tourne légèrement vers elle pour déposer un baiser sur ses lèvres qui se refusaient encore de lui adresser la parole.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

Lou’ reste raide après avoir été surprise par Chad. Il se lève après avoir expliqué qu’il était revenu plus tôt et s’installe à côté d’elle. Elle s’écarte, s’apprêtant à se redresser mais il pose sa main sur sa cuisse pour l’empêcher de partir et il ouvre le clapet du piano. Ses yeux verts se posent sur les doigts de Chad qui frôlaient les touches blanches.

Chad : Je t’ai déjà dit que pour moi, c’était mon grand père qui m’a appris. La musique est une chose qui est magnifique quand elle joué par quelqu’un qui la ressent. C’est toujours ce que mon grand père disait.



Le sourire de Lou’ se place sur son visage tandis qu’elle détourne le regard sur la vitre. Ridicule, était les mots de son père lorsque la brune refusait de jouer en public. Mais, le piano la rendait encore plus faible. Ses émotions étaient sur son visage. Elle devenait vulnérable, atteignable et pleine de sentiments, de possibilités. Elle sourit en entendant le début des notes qu’il commence à jouer. Elle tourne la tête vers lui et observe son profil concentrer sur les notes. Avec lui, elle se sentait capable de tout faire. Il savait tout, ou presque d’elle. Elle ferme les yeux quelques secondes avant que ses mains ne se posent sur les touches blanches pour jouer les mêmes notes que Chad dans un ton plus aigus. Ils se regardent, sourit avant de se lancer dans un jeu. Chacun faisant une partie de la mélodie, puis s’accompagnant. Lou’ avait le sourire aux lèvres tandis qu’elle termine les notes.

Chad : Tu t’en sors pas mal Molesworth. Peut être que tu devrais en faire ton métier ? Enfin, je dis ça…je dis rien. Après tout, ce n’est pas moi qui fais un UFR de musique…


La brune tourne le regard vers lui, fronçant des sourcils. Chad touchait et caressait sa main alors que leurs regards étaient comme encrés l’un en l’autre. Les lèvres de Chad s’approchent des siennes et elle ferme les yeux lorsqu’elles se touchent, avant de se faire plus passionnée. Les mains de Lou’ se lève et trouve refuge dans la nuque et chevelure du brun. Aucun mot n’avait été encore échangé par la brune sulfureuse. Elle s’écarte de son visage, gardant son front contre le sien avant d’ouvrir les yeux en souriant presque.

Lou’ : Tu me connais trop pour mon propre bien parfois, Alejandro !

Elle s’écarte de lui et se tourne vers le piano. La gorge serrée, elle frôle les touches de l’instrument avant de prononcer d’une voix cassée.

Lou’ : Ca fait longtemps que je voulais jouer ce morceau pour toi… Je l’ai écris en arrivant ici, il y a trois semaines, quand j’étais toute seule… C’est un peu mon moyen de te remercier…

Elle tourne la tête vers lui. Un morceau qui allait lui faire revivre comme à chaque fois qu’elle jouait, ses souvenirs seulement. Elle était forte maintenant, grâce à Chad.

Lou’ : J’espère qu’il te plaira…


Elle soupire en tournant légèrement la tête au dessus de ses épaules avant que ses doigts ne se posent en douceur sur les touches monochromes. Un son résonne, différents par chaque doigté. Les pieds de la brune touchent pour accentuer le son par moment, ou au contraire l’atténuer. La grande pièce se remplie de ce son à la fois triste mais remplie d’espoir. Un espoir qu’elle avait en elle dès qu’il avait posé pied au Texas. Elle voulait réussir, elle voulait changer. Le chemin était déjà beau, mais la suite serait plus difficile. Ses yeux se ferment, alors qu’elle continue de jouer la mélodie. Sous ses paupières, la drogue, la fausse couche, ses quatre jours de sevrage, l’arrivée au Texas. La première fois, la dispute, les premiers mots d’amour de Chad. Les siens, la confiance qui s’installe, les sentiments qui se renforcent jusqu’à l’instant présent. Deux cœurs amoureux vibrant sous une musique douce et légère, pleine de promesse, de sentiments et d’espoir. Lou’ ouvre les yeux alors que le son baisse et qu’elle frôle les touches et s’arrête. Elle tourne la tête vers Chad, les yeux presque brillants et pose une main sur sa joue.

Lou’ : Je ne serais jamais comme je suis ici à New York. Je ne te tiendrais pas la main en pleine rue, je ne serais pas collée à toi en soirée. Je ne veux pas qu’on le sache… Pas maintenant, je ne suis pas prête. J’aimerais… que tu m’attendes… que tu patientes. Je suis avec toi, je ne veux pas rompre, juste que… en public… On est différent.

Elle détourne le visage et pose sa tête sur son épaule, le retenant par ce geste contre elle.

Lou’ : Je n’ai pas envie d’être avec quelqu’un d’autre que toi Chad… J’ai juste besoin… de temps.

« This is where the chapter ends And new one now begins Time has come for letting go The hardest part is when you know»

La musique raisonne dans la pièce envahissant l’espace qui les entourait tous les deux. La mélodie est belle, mais les expressions de Lou sont encore plus parlantes encore. Des frissons passent sur son corps, dans sa colonne, une mélodie magnifique et qui signifiait beaucoup, on aurait presque dit qu’elle parlait à son cœur en jouant sur le piano. Ses doigts fins se posant sur les notes monochromes. Pour la première fois depuis qu’il était avec Lou, Chad comprenait ce qu’elle avait en elle, et aucune déclaration d’amour, aucun je t’aime n’aurait pu être aussi fort que cette symphonie qui lui était destiné. Chad ferme les yeux et prend une profonde inspiration, pour se retenir en premier lieu de l’interrompre et de l’embrasser en lui disant combien, il pouvait l’aimer en retour, mais aussi parce qu’il voulait entendre le reste. Il a un mouvement de recule lorsqu’elle pose sa main sur sa joue, ne s’attendant pas ce geste, il rouvre les yeux et…non, il n’y a pas de mot pour exprimer ce qu’il y vit. Il sourit et le bel ange près de lui, ce met à parler.

Lou’ : Je ne serais jamais comme je suis ici à New York. Je ne te tiendrais pas la main en pleine rue, je ne serais pas collée à toi en soirée. Je ne veux pas qu’on le sache… Pas maintenant, je ne suis pas prête. J’aimerais… que tu m’attendes… que tu patientes. Je suis avec toi, je ne veux pas rompre, juste que… en public… On est différent. […] Je n’ai pas envie d’être avec quelqu’un d’autre que toi Chad… J’ai juste besoin… de temps.

Son visage paisible se contracte, pourquoi venait elle de gâcher un moment comme celui-là. Ce serait il trompé en interprétant ses notes ? Pourtant, il se sent subitement retomber sur le sol, lui qui s’était laissé entrainer dans les étoiles avec elle durant quelques minutes. Elle ne voulait pas officialiser, c’est ce qu’il avait craint qu’une fois de retour à New York, elle refuse ce qu’il s’était passé ici. Mais avant qu’il ne se lève, Louann pose sa tête sur son épaule et malgré le fait qu’il avait beaucoup à lui dire à propos de ça, la contredire, lui dire que lui n’était pas pour, il garde le silence. Le mutisme n’était pas une réponse, pas une solution, mais c’était la seule qu’il pouvait lui offrir. Elle venait de lui faire mal, mais avec Lou’ rien ne pouvait jamais être simple, il ne pouvait que s’en prendre à lui-même. A quoi donc pensait il en espérant autre chose que ce qu’elle venait de proposer. Sa main droite se lève hésitante, recule, puis fini par se poser sur la chevelure ébène de la jeune femme. Il pose sa tête sur la sienne et garde le silence. Un silence lourd, pesant, elle attendait qu’il parle, mais il ne le pouvait pas. Demain, tout serait différent et ils retourneraient à New York, à la réalité. Mais il ne renoncerait pas, il ferait tout pour la faire changé d’avis. Si elle pensait qu’il allait accepter sans se battre pour elle, pour l’amour qu’il avait pour elle et l’amour qu’elle refusait pour lui, elle se trompait lourdement, et il serait lui prouver. Chad se lève en douceur et tend la main à Lou, il l’entraine dans la chambre, voulant lui montrer que même si ce n’était pas tout à fait vrai, il acceptait t’attendre.

La soirée se déroule dans la bonne humeur, Lou semble un peu nerveuse, mais toute la famille Cummings la rassure sur le retour à la Grande Pomme. Cette nuit là, Lou et Chad ne se donnent pas l’un à l’autre, ils dorment juste l’un contre l’autre, le cœur de Chad se contracte encore une énième fois lorsqu’elle lui murmure le « Je t’aime » lorsqu’il est censé dormir, comme un rituel, il fait semblant de dormir et attend ces trois mots sacrés à ses yeux et à son cœur. Vers 10h du matin, Chad dit au revoir à sa famille et ses amis venus lui souhaiter un bon retour. Pour la première fois depuis longtemps, le pincement au fond de son ventre est là, il n’avait pas envie de partir. Le jet du père de Lou les attend et avant de monter à bord, Chad regarde autour de lui et s’engouffre dans l’appareil. Il prend place près de Lou’ et lui murmure combien il l’aime, dans 2 heures, ils seront de retour.