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Un été parisien

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MessageSujet: Un été parisien Un été parisien EmptyVen 22 Juil - 5:06

Adam avait invité Judith à venir passé une semaine et demie à Paris, avec ou sans son petit ami, peu importait. De son côté, ça lui ferait un peu de compagnie et il pourrait tenir une promesse qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de tenir jusqu'ici, soit montrer la ville de Paris à Judith.

Était-il nerveux? Pas vraiment. Il voyait cette semaine comme un bon moyen de poursuivre ses vacances, en bonne compagnie aussi. Un moment pour décontracter, loin de New-York et des différents ennuis. Le vol de son amie arrivait donc vers 17 heure à Charles de Gaulle et comme promis, il était là, à l'attendre, accoutré pour l'occasion de simple shorts, avec un t-shirt et une casquette, rien de très extravagant ni même classe, lui qui a tendance a souvent porter chemise et pantalon.

Tout souriant quand il voit son amie arriver, il accourt doucement vers elle et lui fait un signe de la main pour qu'elle le remarque, au cas où ce ne serait pas déjà fait. C'est qu'avec tout se monde, difficile de s'y retrouver. Aussitôt près d'elle, il offre de l'aider à transporter ses bagages, puis ils sortent pour aller à la voiture, tandis qu'en chemin, Adam lui demande comment elle va, comment a été son vol et si le décalage horaire ne la fatigue pas trop. Dans tout les cas, il propose de rentrer tout de suite à l'appartement, pour qu'elle puisse s'installer et après, ils pourront aller prendre une marche dans Paris, ou bien elle pourra se reposer, c'est comme elle le souhaite.

Adam avait loué une voiture, plus simple que d'en acheter une et il ne voulait pas emprunter celle de ses parents. Les travers d'un étudiant en droit un brin paranoïaque sur les histoires d'assurance. Une jolie petite Peugeot, rien de trop extravagant là non plus, mais une voiture efficace et commode tout de même. En route pour l'appartement, qui est situé non loin des Invalides, à quelques minutes à pied à peine, ils ont l'occasion d'échanger sur ce qu'elle voit, entre autre, puis enfin, plusieurs minutes plus tard et une bonne conversation du même, ils arrivent à l'appartement.

Après être entré, il faut prendre les escaliers, ou l'ascenseur, jusqu'au quatrième étage, ce qui n'est pas si haut. Puis, on fait quelques pas dans un corridor et c'est l'appartement. Il y a deux chambres à coucher, une salle de bain, une cuisine, une petite salle à manger, un salon, un balcon pour avoir une vue dehors et assez de fenêtre pour que le tout soit bien éclairé. La décoration est à la fois moderne et classique, un mélange typiquement parisien qui parait bien quand même, mais qui ne ressemble pas à la mode américaine, où tout semble plus gros. Adam invite Judith à entrer, déposer les bagages, puis, lui fait tout visiter et une fois la visite terminée, il dit alors:

-Voilà, c'est ici qu'on va passer la semaine. Ça te convient?


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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptySam 23 Juil - 0:28


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Folie. C'était sans doute l'un des euphémismes que conseillerait le dictionnaire pour définir la décision de la jolie brunette. Judith allait partir en France. Elle l'avait décidé, comme ça, sur un coup de tête. Adam l'avait proposé, elle avait dit oui. Ou du moins, elle l'avait laissé entendre. La belle étudiante avait fait le point avec sa maison de disque. Le tournage du clip avait été daté fin août. Elle pouvait ainsi profiter de ses vacances comme elle l'entendait. Bien sûr, avant ce tournage, elle allait devoir participer à une séance photo que ses producteurs réclamaient pour l'album en version deluxe. Judith allait donc devoir, une nouvelle fois, se prêter au jeu du photographe qu'ils choisiraient. Mais comme elle apprenait vite, elle avait décidé de contacter un ami à elle qui était photographe de renom. Après tout, elle serait sans doute plus à l'aise avec lui qu'un parfait inconnu ! Une fois tous ces menus problèmes réglés, Judith s'était penchée sur la question "dois-je emmener mon petit-copain ou non ?". Après tout, la situation était assez étrange. Comment allaient s'entendre ces deux jeunes hommes ? Jake avait beau être calme, Adam avait beau savoir se tenir, ils allaient tout de même vivre ensemble avec l'idée qu'ils avaient tous les deux aimé la même jeune fille. Une fille qui serait avec eux tout le temps. Elle ignorait si Jake était jaloux, mais tenter l'expérience ne lui disait rien non plus. Pour une fois depuis quelques mois, Judith avait l'impression qu'elle allait passer un bon moment. Loin de tout, elle allait pouvoir se concentrer sur ce qu'elle aimait. Car si la belle étudiante avait la passion de la musique, elle avait bien d'autres centres d'intérêt. Elle voulait visiter. Voyager. Et commencer par la ville merveilleuse qu'avait la réputation d'être Paris était sans aucun doute la meilleure idée qu'elle ait eue de tout l'été. Mais Judith, comme à son habitude, s'était dit qu'elle allait surmonter ses appréhensions et qu'elle allait en parler à Jake. Elle voulait au moins avoir son avis. Et s'il paraissait intéressé, elle l'inviterait en précisant qu'Adam l'avait suggéré. Mais elle n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Jake lui annonça qu'il partait pour les vacances, quelques temps. Il espérait que Judith ne lui en voudrait pas trop. En réalité, c'était tout l'inverse. Elle se contenta de dire qu'elle aussi allait sans doute voyager en France. Malgré tout, elle ne se sentait pas coupable. Pourquoi n'aurait-elle pas le droit, elle aussi, de voyager de son côté ? Ils n'étaient ensemble que depuis quelques semaines... Un mois à tout casser.

    C'était avec cette idée en tête que la jolie Judith avait pris l'avion. Elle avait attendu que les bagages soient enregistrés, qu'ils soient emmenés et enfin que l'appel soit fait. Finalement, elle avait embarqué et avait passé les trois quarts du vol à dormir. S'il y avait bien quelque chose qu'il fallait savoir à propos de la belle brunette, c'était que lorsqu'elle voyageait seule, si elle n'était pas forcée de conduire, elle s'endormait d'ennui. Car seule, elle n'avait envie de rien. Lire ? Non. Regarder un film ? Bien sûr... mais au bout d'une demi-heure, elle roupillait profondément. C'est donc en forme que la jeune femme était arrivée en France. Elle avait fait un tour aux toilettes pour se rafraichir avant l’atterrissage et s'était tenue prête. Judith avait bien moins peur de s'écraser en avion que de mourir noyer. Judith arriva dans l'aéroport français, un mince sourire poli aux lèvres. Son visage ne s'éclaira que lorsqu'elle reconnut Adam. Elle lui sourit, sincère et s'approcha pour le saluer comme il se devait. Elle baisa chacune de ses joues et tous deux partirent récupérer les bagages de la belle. Adam, gentleman malgré sa casquette, attrapa les valises. Judith le remercia d'un regard et le suivit de près. Ils rejoignirent le parking et une fois les bagages casés dans le coffre, prirent la route en direction de l'appartement qu'ils allaient tout deux occuper cette semaine et demi.

    Ils prirent l'ascenseur, valises obligent. Prirent le petit couloir menant à la porte du dit-appartement et entrèrent. Le voyage s'était fait dans la bonne humeur. Judith souriait, avait répondu aux questions du jeune homme, plaisantant sur le fait que de toute manière, elle avait dormi, parlèrent rapidement de la vue de la capitale en avion, etc... Adam lui fit faire le tour du propriétaire. Judith ouvrait parfois grand les yeux. Elle aimait beaucoup la décoration. Elle se sentait tout de suite plongée dans l'ambiance.

    « C'est parfait ma cher ami... »

    Judith avait tenté de parler en français... elle regarda Adam qui souriait.

    « Oui bon... je crois que je vais devoir sérieusement bosser mon français si je veux passer inaperçue... [...] Non, sans rire, l'appart. est génial.»

    Les valises avaient directement été déposées par le beau blond dans la chambre. Judith sourit.

    « Qu'est-ce qu'on fait ? T'es fatigué ou bien une ballade te tente ? »

    Demanda-t-elle. Après tout, le décalage horaire faisait qu'elle n'était pas prête de s'endormir. La jolie brunette sourit. Dans tous les cas, elle voulait d'abord se changer. Passer tant de temps assise sur un fauteuil d'avion, dans la même position - ou presque - avec les mêmes vêtements pouvait vous laisser un arrière-goût amer.

    « Je... peux emprunter la salle de bain deux minutes ? Je voudrais me changer... Je crois que je ne vais pas pouvoir tenir longtemps dans ces fringues... tu sais, l'avion... »

    Judith sourit. En réalité, elle n'était même plus sûre de retrouver la salle de bain sans son aide. Elle était alors bien trop excitée d'être à Paris pour se montrer attentive à la disposition des pièces...
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyMer 27 Juil - 16:48

Adam était bien content de pouvoir emprunter l'appartement de l'entreprise pour laquelle bosse son père et dont il est un des grands patrons d'ailleurs. C'est une modeste firme d'investissement en matière immobilière. basé à Londres, mais qui a des bureaux aux USA, en Europe et un tout dernier en Chine. Le jeune homme profita de la visite des lieux pour expliquer deux ou trois trucs simples à Judith, comme par exemple, comment fonctionne la douche, le four à micro-onde, aux touches écrites en français, se genre de petits détails. La visite terminée, il demande à sa visiteuse comment elle trouve les lieux et elle lui répond, se risquant au français, que c'était parfait. Rien que pour l'effort, Adam est prêt à lui donner un a+ et lui fait un petit sourire, évitant de la reprendre sur ses erreurs. L'école n'est pas encore recommencée après tout. Il répond de même en français:

-Tant mieux alors!

Judith ne tarde pas à revenir à l'anglais, mentionnant au passage qu'elle a encore de la difficulté avec ce dernier. Adam de son côté ne lui a jamais reproché son imperfection en français. Ce n'est pas facile d'apprendre une autre langue et d'après ce qu'on dit, il est plus facile pour un français d'apprendre l'anglais que l'inverse.

-Il s'améliore ton français. La dernière fois, tu parlais comme une femme préhistorique... Content que ça te plaise. Sinon, les hôtels à Paris, ce n'est pas donné.

D'ailleurs, la taille des chambres, par exemple, est sans aucun doute plus petite que ce à quoi Judith est habitué, même chose pour les pièces en général, mais c'est tout de même mieux que la plupart des chambres étudiantes, il faut le reconnaître.

-Fatigué? Moi? Bah non. C'est plutôt toi qui vient de te taper un bon huit heures de vol et la folie des aéroports, c'est peut-être toi qui est fatiguée, mais si tu as le goût d'une balade, ouais, on peut aller se balader. On ira du côté des Invalides. Il y a des jardins non loin de là.

Avant toute chose, son amie préférait quand même aller se changer, ce qu'il était à même de comprendre. Il fait assez chaud à Paris, mais aujourd'hui, une petite brise soufflait, ce qui rendait la température confortable et comme toujours, en fin de soirée, la température décline un peu.

-Pas de problème, je t'en pris. La salle de bain est juste là. Si jamais ya un problème, tu me fais signe.

Il la connaît la Judith quand même et il sait que l'orientation n'est pas nécessairement son fort, alors il lui indique du doigt le couloir à suivre pour trouver la salle de bain. Après quoi, il s'installe sur un fauteuil du salon et patiente doucement.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyJeu 28 Juil - 18:41


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Elle était en France. À Paris. Ce petit voyage s'annonçait déjà prometteur. Elle était loin d'être fatiguée et tout ce qu'elle voulait faire à présent, c'était s'amuser. Elle pouvait enfin se sentir libre de s'amuser comme bon le lui semblerait. Personne ne serait présent, si ce n'était Adam, pour lui dire que son attitude était des plus déplacées et qu'elle n'avait pas le droit de faire cela. Elle allait voir des monuments uniques, des rues célèbres, allait se balader sur les Champs Élysées ou bien allait se poser sur un banc dans un parc aux couleurs magnifiques. Et tout cela en la compagnie de quelqu'un qu'elle appréciait énormément. Pour l'instant, toutes ses activités parfaites n'étaient que de vagues idées qu'elle gardait en tête, bien décidée à les concrétiser au plus vite ! La jolie étudiante débarqua dans l'appartement du père d'Adam. Ce dernier le lui avait demandé pour la semaine et les quelques jours supplémentaires qu'ils allaient passés à Paris, lui et Judith. Après tout, autant économiser un peu d'argent en évitant de louer une chambre d'hôtel dans Paris... Ce qui était loin d'être des plus économiques. En réalité, louer ne serait-ce qu'une chambre représentait une véritable petite fortune. Judith aurait pu se le permettre grâce à son cachet d'artiste, mais si elle pouvait garder cet argent pour faire plaisir à son entourage, elle ne rechignait pas contre ! Judith s'était essayée au français. Cela n'avait pas été des plus concluants mais elle était parvenue à aligner quelques mots. Malgré ses erreurs, Adam ne la critiqua pas. Au contraire, il lui répondait qu'il en était bien content... Ou bien que c'était tant mieux. Elle n'était pas très sûre de la traduction. C'était dans ces moments-là qu'elle réalisait qu'écouter d'avantage en cours de français serait une bonne résolution pour l'avenir. Mais dans ses études de psychologie, cette matière n'était pas la plus importante. Judith sourit à Adam. Elle lui tourna le dos une seconde pour faire le tour de l'appartement d'un regard. Elle observa chaque recoin de la pièce dans laquelle ils se tenaient tous les deux debout. Adam reprit en anglais. Il la félicita presque en argumentant sur le fait que son français s'améliorait. Judith ne put retenir un petit gloussement.

    « Une femme préhistorique en avance sur son temps niveau lingerie si je ne m'abuse... »

    Elle sourit. C'était encore là un souvenir qu'ils partageaient. Elle avait parlé français la dernière fois qu'ils avaient partagé une nuit ensemble. Ce fut au petit matin. Elle lui avait apporté des fraises et de la chantilly comme petit déjeuner et avait tenté de parler français pendant cinq bonnes minutes. Autant dire que cette petite discussion s'était rapidement terminée sur un fou-rire de la part d'Adam. Judith avait pratiquement parlé en langage codé, ses phrases n'avaient aucun sens et ils avaient passé la journée au lit. Judith sourit une fois encore. Elle osa finalement avouer qu'elle s'était elle aussi renseignée.

    « Oui... J'ai cherché de mon côté et le seul hôtel qui n'était pas super cher était minable... même sur les photos. Alors tu penses bien que cet appartement, c'est le Taj Mahal français pour moi ! Tu complimenteras ton père pour la déco. Tu lui as souhaité un bon anniversaire pour moi au moins ? »

    Elle sourit une fois encore. Judith proposa alors à Adam d'aller faire un tour. Le jeune homme accepta. Il fit la remarque qu'elle devrait être un peu plus fatiguée que lui. Que nenni. Elle était en pleine forme. Demain, ce serait une autre histoire !

    « Je te l'ai dit, j'ai bien roupillé les trois quarts du trajet. Et bien... ça me va ! »

    L'étudiante accepta de faire un tour, mais comme à son habitude, elle voulait faire un tour dans la salle de bain avant de partir. Adam lui fit signe, lui désignant la salle de bain. La connaissant suffisamment, il lui rappela qu'il était à sa disposition si quelque chose clochait. Elle avait suivit méticuleusement les instructions d'Adam pour le microonde. Mais elle était pratiquement certaine de ne pas vouloir s'en approcher au moins une fois sans son aide. Elle n'avait pas franchement envie de priver l'immeuble d'électricité en faisant une mauvaise manipulation ! Judith le remercia d'un clin d'œil et partit chercher de quoi se changer dans la chambre. Une fois ses vêtements en main, elle partit se rafraichir dans la salle de bain. Debout devant le miroir, elle s'activa. Une poignée de minutes plus tard, la jolie Judith était ressortie. Elle portait maintenant un top à fleurs aux couleurs qui contrastaient parfaitement avec la veste couleur caramel qu'elle portait par dessus. Son jean taillé en slim arborait cette couleur de jean sombre qui lui allait à ravir. Elle avait ensuite troqué ses talons noir contre des bottes à talons eux aussi, mais bien plus confortables que ses autres chaussures. Judith avait attaché ses longs cheveux ondulés et retira sa veste, la tenant à bout de bras. Elle était certaine d'être parée à une fraicheur soudaine. Gratifiant Adam d'un regard, elle lui fit un sourire :

    « Je suis prête. »

    Elle sourit une fois encore.

    « Ah ! et j'espère que tu n'as rien prévu pour ce soir parce que je te paye le restaurant pour te remercier de l'invitation... »

    La nuit leur appartenait. Ils avaient tout le temps de s'amuser en très bons amis qu'ils étaient devenus. Ils se connaissaient bien. C'était un bon point !
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyDim 31 Juil - 20:39

Adam appréciait simplement l'effort et Judith a toujours été assez critique envers elle-même, mais Adam de son côté n'aide peut-être pas en mentionnant qu'il y a un peu plus d'un an, elle parlait français comme une femme de la préhistoire. Il entend par là qu'il lui était difficile de conjuguer des verbes, ce qui donne des phrases comme: moi vouloir truc. Judith profite de l'allusion pour rappeler, avec son commentaire sur la lingerie. Amusé, il est même un peu gêné et acquiesce, les yeux un peu baissé sur le sol, la main qui reste un instant au niveau de la nuque.

L'appartement convenait à madame, il n'y avait donc pas de soucis à se faire de ce côté là. Judith lui raconta comment elle avait cherché pour un hôtel et disons qu'elle était bien contente de loger sans problème à Paris, chez le père d'un ami, en quelque sorte. D'ailleurs, Adam n'a pas manqué de dire à son père que Judith lui souhaitait un joyeux anniversaire. Ces parents ont toujours été assez discret dans les histoires de couple de leur fils. Ils aimaient bien Judith, aimaient bien de la façon dont Adam en parlait aussi et comment il a maturé à travers cette relation. Ils n'étaient pas pour un mariage jeune par contre. Tout ça pour dire que quand Adam a glissé, comme ça, au détour, que Judith lui souhaitait bon anniversaire, son paternel n'a pas manqué de dire: qui ça, Judith? Adam de répondre qu'il s'agissait d'une amie et son père l'a repris en disant: "ton ex, tu veux dire...", ce qui veut dire aussi que son père se souvenait bel et bien d'elle.

-Je n'y ai pas manqué non, et il te remercie.

Après quoi, il fallait décider de quoi faire maintenant et Judith propose de sortir se balader, ce qui convient à Adam, en autant qu'elle ne soit pas trop fatiguée pour suivre, ce qui apparemment, n'était pas le cas. Le jeune homme acquiesce donc. Par contre, femme oblige, le beau blond doit attendre qu'elle se change avant de partir. Il patiente donc, l'esprit tranquille, il regarde par la fenêtre les passants, la ville, puis retourne plus vers la porte de l'appartement, alors que Judith sort de la salle de bain, toute prête à sortir.

-Super!

Judith lui parle de l'emmener au restaurant, ce qui est très gentil de sa part, seulement, Adam a déjà manger, ça ira pour lui. Il a dîné un peu tôt, mais bon, il avait faim, alors il a mangé et maintenant, ça va.

-Ça va, je te remercie, j'ai déjà mangé. Et toi, tu as mangé dans l'avion? Sinon, je connais un petit resto libanais, on te prendra quelque chose à emporter.

Dans tout les cas, Adam ouvre la porte, invite Judith à sortir la première, puis suit derrière. C'est ainsi que bientôt, ils se retrouvent sur le trottoir parisien et aussitôt, Adam se met en marche, vers un des ponts de la ville. La Seine et tout, c'est un must qu'il faut voir.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyLun 8 Aoû - 16:50


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Adam sembla gêné un instant lorsqu'elle fit par de ce souvenir. Elle avait parlé sans réfléchir mais ne regrettait pas spécialement ses paroles. Ils avaient un passé en commun, il fallait bien qu'elle l'accepte un jour. La jeune femme sourit. Oui. Les signes ne trompaient pas, Adam avait placé sa main sur sa nuque et avait baissé les yeux un instant. Cette attitude avait toujours eu l'habitude d'attendrir la jeune femme qui aujourd'hui se contenta de sourire amusée. On ne pouvait pas dire qu'elle l'aidait beaucoup à se sentir à l'aise. Mais après tout, c'était lui qui l'avait invité. Elle sourit, se promettant de ne sortir de sa chambre en petite tenue sous aucun prétexte ! Cette pensée la fit lever les yeux au ciel. La jolie brunette s'était un instant approché de la fenêtre pour admirer le vue de Paris que celle-ci leur offrait. Elle aimait déjà cette ville pleine de gens pressés et d'autres venus eux-aussi visiter la capitale française. C'était une part de passion qui s'offrait à elle et elle allait en profiter. Dès ce soir si possible ! Elle voulait voir toutes les merveilles de cette ville ! De ses plus beaux parcs, ses monuments jusqu'à ses meilleurs bars. On ne pouvait pas vraiment qualifier ses envies subites en véritable soif d'aventure mais elles s'en approchaient. Et Adam était en partie responsable de celles-ci. Elle l'en remercierait plus tard à leur retour aux États-Unis. Pour l'instant elle l'interrogea sur sa bonne volonté de transmettre ses vœux d'anniversaire à son père. Le jeune homme affirma qu'il n'y avait pas manqué, lui arrachant un large sourire. Elle-même avait toujours apprécié les parents du jeune homme. Elle les avait trouvés très accueillant avec elle, sans aucun préjugé apparent, sans rancune particulière maternelle pour ce qui était de la crainte de se voir voler leur fils. Mais tout cela était derrière eux. Et malgré tout, elle s'intéressait toujours de savoir comment allaient ses ex-futurs-beaux-parents.

    « Merci Adam... »

    Avait-elle simplement répondu, le sourire aux lèvres, se tournant un instant vers lui. La jeune femme décidait de sortir. Adam avait acquiescé et la suivrait. Il proposa alors un petit programme qu'elle accepta. C'était une très bonne idée. La jeune femme sourit. Visiblement, il avait déjà mangé. Tant pis... Ce serait pour une prochaine fois. Ils passeraient donc seulement lui prendre de quoi grignoter. Les repas dans les avions étaient loin d'être les plus consistants. Judith sourit une fois encore.

    « Je t'avoue qu'une glace me plairait mieux... J'ai mangé mais c'était pas franchement suffisant... »

    Un dessert ferait l'affaire. En particulier si ce dessert était à la vanille.

    « Une prochaine fois ! Je t'invite. »

    Dit-elle, un sourire amusé. La jeune femme répondit à l'invitation du jeune homme et sortit, suivie de près par Adam. Ils descendirent les marches de l'immeuble français en silence et atteignirent rapidement le trottoir. Judith le suivait de près, jetant des regards toujours appréciateurs à l'architecture du quartier. Adam l'emmenait sur un pont.

    « J'espère que tu n'as pas l'intention de me jeter dans l'eau parce que chaude ou pas... j'ai pas franchement envie de nager. »

    Dit-elle, le regard amusé. Elle souriait.

    « Sinon ça fait combien de temps que t'es arrivé à Paris ? Ton père a rien dit que tu invites une amie avec toi ? »
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyVen 12 Aoû - 3:05

Adam trouvait un tout petit peu étrange l'intérêt que portait Judith pour ses anciens futurs beaux-parents. D'un autre côté, c'était peut-être normal, c'est simplement que même avec beaucoup de ses amis, ces derniers ne se préoccupent pas la moins du monde de ces parents, à moins qu'Adam n'en parle, ce qui n'est pas vraiment le cas non plus. Cependant, Judith semblait chercher à continuer de se tenir au courant. Difficile de le lui reprocher, mais Adam trouve cela quand même bizarre. En tout cas, son amie le remercie simplement et il eut un petit geste de tête qui semblait signifier de lui-même: pas de quoi.

Dans les instants qui suivent, à peine arrivé à l'appartement, voilà Adam qui propose d'aller manger quelque part, mais Judith dit ne pas avoir très faim, alors la question est résolue, sauf pour ce qui est de la glace. Une glace à cette heure? Adam jeta d'ailleurs un rapide coup d’œil à sa montre pour voir quelle heure il était au juste maintenant. Pas toujours facile de se situer dans le temps. Le jeune homme hausse donc des épaules. Une glace, pourquoi pas tient, par contre il n'en prendra pas. C'est qu'il doit faire attention à sa ligne!

-Je ne sais pas si les vendeurs de glace sont toujours ouverts à cette heure, mais on peut toujours aller voir.

Ça ne coûte rien d'essayer. Pour ce qui est de l'inviter à un restaurant, ce n'est pas se dont il manque à Paris.

-Une prochaine fois oui.


Marcher dans Paris, ça à toujours quelque chose de particulier, tant qu'on reste dans les beaux quartiers bien sûr. Même Adam s'en émerveille encore, bien qu'il ait déjà passé pas mal de temps dans la capitale française par le passé, la ville lumière n'en est pas moins magnifique. Judit semblait s'émerveiller autant que lui, sinon plus. Comme une enfant presque, elle regardait tout partout et le jeune homme s'amusait bien du comportement de son amie. Il était surtout heureux de la voir heureuse.

Tandis qu'ils traversent un des ponts de Paris qui enjambe la Seine, Judith l'avertit de ne pas la pousser à l'eau, sur un ton blagueur bien sûr. Mais pourquoi ferait-il une telle chose? À dire vrai, c'est plutôt elle qui aurait de bonnes raisons de le pousser à l'eau...

-L'idée ne m'a même pas traversé l'esprit. Et je te retourne la mise en garde han, ne me pousses pas à l'eau.

Adam ne s'en étonne plus, d'abord parce qu'avec Judith, il faut s'attendre à tout, mais le sujet de son père refait surface et son amie veut savoir ce qu'il en a dit, comme si cela pouvait potentiellement le déranger ou quoi. À dire vrai, Adam aurait pu y inviter n'importe qui, ou presque, la personne qui l'accompagne n'a que peu d'importance. Son père a quand même trouvé légèrement inhabituel que son fils invite une ex avec qui il a eu une longue relation à passer du temps dans un appart'. Rien qu'à son air, Adam a deviné que son paternel pensait qu'une réconciliation semblait probable. Le beau blond décide de ne pas partager cet avis avec Judith.

-Bah il te connaît bien et puis il me fait confiance. De toute façon, à la moindre faute, c'est clair que c'est moi qui paierais. Mais ouais, je suis arrivé hier, le temps de m'installer et tout et de voir si tout était en ordre.

[Il y avait un orage et internet allait me lâcher d'une seconde à l'autre. C'est la raison pour laquelle j'ai posté sans utiliser votre fonction brouillon. Merci de votre compréhension, Lou' et les autres.]
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyVen 12 Aoû - 22:45


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Judith avait un gros défaut. D'accord, elle n'en avait pas qu'un seul, mais celui-ci lui faisait cruellement du mal. Son problème, c'était cette attitude à s'attacher aux personnes avec facilité. Lorsqu'elle faisait la rencontre de quelqu'un, elle était gentille. Mais très vite, ces personnes devenaient des amis uniques, à part entière. Elle avait beaucoup de mal à se détacher d'une personne qu'elle avait connu pendant un temps et qu'ils étaient alors en bons termes. Et c'était sans doute pour cette raison qu'elle prenait de temps en temps des nouvelles de la famille d'Adam. Elle les avait apprécié et... malheureusement peut-être, s'était attachée ! Mais cela allait sans doute passé... Ces derniers mois n'avaient visiblement pas été suffisants pour lui faire oublier. Le temps allait faire son travail sur la mémoire et parcelle par parcelle ferait oublier à Judith bon nombre de détails qui mettaient en relief l'attachement qu'elle avait pour Adam et ses parents. Ces petites vacances d'été semblaient tout d'abord être une excellente idée. Judith allait pouvoir tenter de faire le vide dans sa tête, de se concentrer sur autre chose que sa vie compliquée. Elle avait beau adorer son nouveau job, le fait de vivre sa passion au grand jour, cela ne l'aidait pas pour autant à ralentir le rythme de sa vie quotidienne. Une vie amoureuse chaotique, une ou deux ennemies s'ajoutant au tableau, des parents absents,... Oui, Judith allait pouvoir faire le point. Elle cachait quelque chose. Un œil averti aurait pu s'en rendre compte au moment même où elle avait embarqué dans l'avion pour Paris. Mais il n'en était rien. Elle était soudain soulagée de ne pas avoir été suivie par un étudiant de la Great Academy. Pour une fois, elle espérait se faire oublier des radars de la People Diaries. Vieille rengaine n'est-ce pas ?! Mais Judith estimait simplement que sa vie était suffisamment compliquée comme cela pour qu'on évite d'y intégrer le fait qu'elle était surveillée à la loupe par l'université toute entière mais aussi par tout ceux pouvant accéder au site web de cette pourriture de détective à ragots ! Était-ce trop demander ? Évidemment...

    Judith était à Paris. Que demander de plus. Elle allait simplement passer un peu de temps avec Adam à flâner le long des rues ayant rendue la ville célèbre, dormir, manger des spécialités locales et surtout : s'amuser. N'était-ce pas le but même de vacances ? Et bien sûr, attendre le lendemain aurait été trop demander à l'étudiante. À vrai dire, avec ou sans le jeune homme, elle aurait voulu s'échapper de l'appartement - pourtant fabuleux - pour d'entrée se mettre dans l'ambiance. Un petit bonus s'était ajouté à cette débandade de bonne humeur et d'espoirs : Adam avait accepté de sortir, lui aussi. Ils allaient donc déambuler tous les deux dans des rues que le jeune homme connaissait bien mieux qu'elle. Et c'était plutôt une bonne idée. Aussi intrépide qu'étaient ses idées, elles n'auraient pas tardé à la perdre dans l'immensité et la complexité de cette capitale. Judith acquiesça. La glace n'était pas obligatoire. Ce n'était qu'un extra qu'elle désirait s'accorder pour garder sa bonne humeur et combler une éventuelle fringale. Elle répondit d'un geste positif de la tête. Adam acceptait l'invitation de Judith. C'était bien là le peu qu'elle pouvait faire pour le remercier d'une telle invitation !

    Judith pouvait être considérée comme une grande enfant. La vérité, c'était qu'en cet instant précis, ses problèmes semblaient s'être envolés avec le sommeil que lui évoquait ce voyage. Tout était si beau qu'elle se sentait revitalisée. En pleine forme, elle jetait des regards pas franchement discrets dans toutes les directions. Les passants auraient presque pu penser qu'elle tentait de cartographier le quartier tant son regard était affuté et précis. Ils atteignirent un pont. Judith avança une petite plaisanterie pour détendre un peu plus l'atmosphère. Adam sourit et répondit que ce n'était pas son idée principale. La jeune femme lui rendit son regard et sourit d'avantage lorsqu'il lui demanda d'en faire autant.

    « Oh... ça dépend... je risquerais gros ? Je veux dire, tu me dénoncerais à la police locale pour tentative de meurtre par noyade et on passerait la soirée au poste ? »

    Elle pourrait au moins se vanter d'avoir visité tout Paris ! Même jusqu'à son centre de détention provisoire ! La jeune femme sourit. Il était évident qu'elle n'allait pas le mettre à l'eau. Elle n'en avait aucune raison. Et à ses yeux, un tel mouvement n'aurait été qu'accident. Tenter de tuer un ami n'était pas sur sa liste de choses à faire et à visiter. La jolie Alpha s'amusait déjà. Elle tenta de faire la conversation. Adam se montrait réceptif mais elle avait l'impression qu'il omettait de lui dire quelques petites choses. Ce n'était pas quelque chose qu'elle pouvait lui reprocher. Après tout, elle lui cachait également quelque chose. Et elle n'avait pas l'intention de le révéler à qui que ce soit de si tôt. Du moins, pas si elle s'y voyait obligée.

    « Je vois... je te promets d'éviter de mettre le feu à l'appartement... Donc attends-toi à devoir m'aider à faire fonctionner ton microonde ! »

    Répondit-elle, riant quelque peu.

    « Tu as pris le... train ? Je veux dire... En voiture ça aurait été un peu... long... J'imagine. »

    Elle souriait, se penchant sur la rambarde, admirant le courant d'eau pratiquement légendaire.

    « Ah ! au fait. Encore merci de m'avoir invité... Tu vois ! Je t'avais dit que si tu te montrais patient tu pourrais avoir ce troisième "merci" ! »

    Sourit Judith, amusée. Quelle était leur prochaine destination ?
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyLun 15 Aoû - 20:58

Les deux jeunes gens traversaient un des ponts de Paris et les deux se marraient bien. Au moins, personne ne finit vraiment à l'eau dans toute cette histoire, c'est l'essentiel. La chute ne tuerait pas personne et il est toujours possible de nager dans l'eau de la Seine, pas nécessairement très propre, mais pas très toxique non plus. Ne resterait alors qu'à espérer qu'un bateau mouche ne vous passe pas dessus. Judith était surtout curieuse de savoir les conséquences que pourraient avoir un tel geste. La dénoncer à la police? Adam eut un air hésitant. C'est ce que tout bon futur procureur aurait à faire, effectivement.

-Je ferais que te bouder et verrouiller l'accès à mon appartement. Une nuit dehors, dans le tout Paris, ça te servirait cent fois plus de leçon.

Finalement, à la blague, le procureur pouvait piler sur ces principes. De son côté, le jeune homme est bien loin de se douter de ce que Judith pourrait lui cacher. Pour être honnête, il a encore pas mal confiance envers cette fille et combinez cela au fait qu'il n'est pas particulièrement curieux, du moins, pas jusque dans l'indiscret et cela donne comme résultats qu'il ne pose pas trop de questions. De toute façon, l'objectif premier lorsqu'on est en vacance, c'est de ne se soucier de rien et de profiter de chaque seconde qui passe. Pas d'étude, pas de travail, rien sinon l'esprit libre.

-Avec toi, je m'attends toujours à tout...

Dit-il en marchant tranquillement, un sourire sur le coin des lèvres, ses yeux firent une roulade ironique. Le Français ne croyait pas si bien dire, quand même. Comme elle lui demande s'il a pris le train, visiblement, il constate qu'elle n'aurait pas fait tout le trajet en voiture. De son côté, il l'a fait. Ça prend plusieurs heures, certainement, mais pas une journée complète non plus. Quand on est en vacance, cela se fait bien et quand on passe par le centre de la France, on profite des paysages, on arrête pour manger, etc.. C'est un voyage dans le voyage. En train, il serait arrivé en quelques heures, sans conduire, à s'emmerder, assis sur son derrière, à regarder le paysage défiler en quelques secondes.

-En voiture, c'est long, mais ça se fait quand même. Ça m'a pris quoi... à peu près huit heures, quelque chose comme ça. Je m'arrête en chemin, j'aime ça conduire, tu me connais.

Adam et ses voitures... Au moins, il n'a pas emmené sa camaro jusqu'ici, en France. Presque rendu au bout du pont, Judith arrête pour regarder l'eau. Tient, cela lui rappelle une peinture impressionniste. Il se rapproche pour être à côté de celle qui le remercie une troisième fois. Elle risque de le remercier deux fois par jour, à chaque jour; une fois au levé, une fois au couché.

-Arrêtes de me remercier voyons. Je t'ai invité, tu es venue. C'est pas comme si j'avais billet tes dépenses et ton billet d'avion quand même.

Adam se remit alors en marche et ils avaient finalement traversé le pont. Ils n'étaient pas pressé de toute façon. Le duo passa devant une boutique typiquement parisienne, qui vendait des bonbons, du chocolat et, vous avez deviné, de la glace, même à cette heure. De toute façon, la gourmandise des Français est sans limite à ce qu'on dit. Tout ça pour dire qu'ils y entrent et le beau blond se prend une bonne barre de chocolat, alors que son amie se prend plutôt une glace. Après quoi, ils retournent encore marcher. Au bout d'un moment, sa barre terminée et la glace de Judith semblait finie elle aussi, il propose de faire demi-tour en vue de rentrer à l'appartement. Il commençait à se faire tard après tout.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyLun 22 Aoû - 15:49


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Ne plus se prendre la tête. Voilà le mode de vie que voulait emprunter Judith. Elle voulait vivre à cent à l'heure sans se soucier des conséquences. Expérimenter tout un tas de choses nouvelles sans pour autant dépasser les limites qu'elle s'était fixée. Il était hors de question qu'elle devienne une de ces toxicos peuplant l'université. Tout ce qu'elle voulait, s'était être elle-même sans que les rumeurs et les paroles puissent venir entraver son bonheur. Chose simple en théorie et plus que difficile en réalité. Elle l'ignorait encore, mais ce voyage à Paris annonçait un changement marqué en sa personne. Elle allait enfin s'assumer. Avait-elle peur que des rumeurs circulent ? Que des personnes apprennent son départ pour la France ? Pour l'appartement qu'elle allait partager avec Adam là-bas ? Non. Elle s'en fichait comme de sa première chaussette. La belle Alpha avait tracé un trait sur son idée de vivre dans un monde où tout était beau et gentil. Judith était plus forte aujourd'hui. Son côté sauvage reprenait le dessus. Elle n'avait pas le choix. C'était le seul moyen de ne pas se faire bouffer d'avantage. Charmante, mignonne et toujours prête à s'amuser, telle était la façon dont on la verrait. Cette facette d'elle ne changerait pas. Mais cherchez la, balancez-lui des pics, tentez de la faire flancher sous votre bon vouloir et la peste Judith vous découvrirez. La belle brunette avait plus d'un tour dans son sac. Elle avait suffisamment observé les "grands" de ce monde pour connaître leurs tours de passepasse habituels. Une perfidie par-ci, un coup bas par-là, et le tour était joué. Détruire une personne semblait bien plus facile aujourd'hui qu'il y avait quelques temps. People Diaries aidait particulièrement.

    « Tu n'oserais pas... si ?! »

    Lui demanda-t-elle en prenant un air faussement offusqué. La jeune femme sourit à son ami et ils regardèrent un moment l'étendue fluide se présentant sous leurs yeux. Elle semblait cacher à la perfection ce petit secret qu'elle gardait pour elle. Adam ne la soupçonnait pas. C'était tant mieux. Elle n'avait pas envie d'en parler. C'était plus un ressentiment qu'un devoir de garder ce fait caché. Elle n'avait simplement pas envie de s'éterniser sur le sujet et encore moins avec Adam. Certes, ils avaient la prétention de se considérer comme des amis et lui dire la vérité - qui franchement n'avait rien d'exceptionnelle - aurait été indiqué dans une situation telle que celle-là. Mais Judith ne voulait pas. Elle préférait s'emmurer dans le mensonge qu'elle se faisait à elle-même. Peut-être cela lui permettrait de ne pas souffrir d'avantage ? Adam sourit et annonça que de toute façon, avec elle, il s'attendait à tout. Judith aurait pu faussement s'offusquer de nouveau... Mais elle devait avouer que c'était bien la connaître d'être paré à toute éventualité.

    « Vraiment ? Toute ? Parce que tu dois te rappeler que je suis bien souvent un danger pour... absolument tout ce que je touche en fait... »

    Elle sourit en faisant cette référence à sa propre maladresse. Elle n'était pas quotidienne mais Judith avait ses moments. Quelques fois, elle n'avait simplement plus l'adresse qu'on lui connaissait et entrer dans un magasin sans casser quelque chose devenait un défi qu'elle perdait presque automatiquement. Elle sourit de nouveau en remarquant son petit roulement des yeux. La jeune femme ne fit pourtant aucun commentaire. Un miracle quand on la connaissait bien ! La jolie étudiante le suivit, marchant à ses côtés. Lorsqu'elle réussit à s'adapter parfaitement à son allure, elle lui sourit tandis qu'il lui parlait de son voyage jusqu'à Paris. Oui... Adam adorait conduire. Les multiples balades qu'ils s'étaient faits le weekend l'empêchaient de prétendre le contraire.

    « Conduire... Effectivement... Je crois que j'ai encore des nœuds dans les cheveux à cause de certaines virées en voiture... »

    Amusée, elle lui envoya un petit clin d'œil en reportant son attention sur le pont. Elle s'approcha à nouveau du bord et regarda la Seine filer quelques mètres plus bas. Adam s'approcha et la belle brunette ne put s'empêcher de le remercier encore.

    « Même. Je t'avais dit que j'allais te harceler... »

    Judith sourit, faisant évidemment un petit clin d'œil à leur conversation téléphonique. Ils reprirent leur chemin et terminèrent de traverser le pont. Si Judith se faisait si lente et si observatrice pour toutes les choses qu'elle allait visiter, ce ne serait plus une semaine qu'il leur faudrait mais bien un an qu'il leur faudrait pour tout visiter ! Tous deux s'approchèrent d'un magasin. Une délicieuse odeur sucrée venait chatouiller leur narine pendant que Judith tentait de deviner chaque saveur de ce qu'elle sentait. Elle n'avait pas besoin de savoir lire le français pour deviner de quel type de boutique il s'agissait. Une boutique de confiseries bien sûr ! Et à sa bonne surprise, elle vit des glaces prêtes à être vendues. Judith sourit, se tournant vers Adam d'un regard presque implorant. Puis, gloussant de rire, elle se glissa à l'intérieur. Judith commanda une glace pendant qu’Adam préférait une barre chocolatée. Elle sourit au vendeur et lui tendit l'argent. Intelligente - si, si, il faut l'avouer -, elle avait déjà échangé sa monnaie pour des euros. Elle glissa un merci et un bon soir dans une langue française pleine de sonorités américaines et sortit, accompagnée d'Adam. Ils marchèrent un moment, se délectant de leur achat et une fois leur confiserie consommée, Adam proposa de faire demi-tour. Judith acquiesça d'un regard. Après tout, mieux valait se reposer pour être en pleine forme le lendemain !

    Le chemin se fit dans la bonne humeur mais tous deux étaient empreints à la fatigue. Ils regagnèrent rapidement l'immeuble et prirent l'ascenseur. Autant s'épargner les marches. Elle aurait honte de sa fainéantise plus tard ! Adam déverrouilla la porte et ils entrèrent dans l'appartement. Judith se saisit de son cellulaire et jeta son sac dans un coin de l'entrée. Flemmarde ce soir-là, elle n'avait pas envie de se mettre à déballer ses affaires.

    « Je reviens... »

    Judith sourit et partit dans la salle de bain, attrapant sans trousse de toilette. Elle se lava les mains, se rafraichit le visage et se brossa les dents. Sortant, elle sourit et s'approcha du beau blond.

    « Tu... dois avoir sommeil. Je vais... te laisser. »

    Elle sourit. S'approchant, elle déposa un baiser sur sa joue et se tourna en direction de sa chambre. Un poil claustrophobe, elle laissa la porte entrouverte et entreprit de se déshabiller. En petite tenue, elle fouilla dans sa valise à la recherche d'une nuisette légère. Il faisait chaud en France. Elle qui avait failli prendre des pulls... Une fois l'objet de ses désirs trouvé, elle retira son soutien-gorge Lila en dentelle, enfila sa nuisette et retira enfin sa petite culotte. Enfournant le tout dans un sac, elle s'approcha du lit, détacha ses cheveux, les brossa quelques secondes et se glissa sous les draps.

    « Je suis pas douée. »

    Judith s'approcha de la porte, partit dans la cuisine se prendre un verre d'eau, le finit d'un trait et retourna dans sa chambre.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyLun 22 Aoû - 17:18

Adam ne le savait alors pas, mais ils étaient, chacun à leur façon, un peu au même point. Le jeune homme avait décidé de quitter la présidence du conseil étudiant et de se donner plus de temps pour lui. Il annoncera sa décision aux concernés au début de l'année et donc, il ne se représentera pas aux premières élections. Que fera-t-il de tout ce temps libre? Rien, et tout à la fois. Il consacrera plus de temps à ses amis, à des passions diverses et tout simplement, à se détendre, s'amuser, profiter un peu, plutôt que de travailler à se surmener. Il était bien heureux de cette décision qu'il avait pris, alors qu'il avait été faire de la moto-marine et qu'il s'était arrêté un moment pour regarder le coucher de soleil. Il avait alors compris qu'il ne pouvait pas continuer de vivre comme il l'avait fait jusqu'ici, qu'il avait besoin de plus de libertés et de moins de responsabilités, ne serait-ce que pour un temps.

Adam oserait-il embarrer Judith dehors? Il pourrait lui faire la blague, mais dès les premiers coups à sa porte, il les ouvrirait en trombe pour lui accorder le refuge. Pas que Paris soit une ville particulièrement dangereuse, mais enfin, c'est une très grande ville et forcément, elle n'est pas remplie que de bonnes personnes. Non, jamais il n'oserait et Judith devait bien s'en douter. S'il y a bien quelqu'un de légèrement paranoïaque entre les deux, c'est bien lui.

-Honnêtement? Jamais dans cent ans.

Voilà, il avouait volontiers que jamais il ne lui ferait un coup pareil, même si elle le giflait à maintes reprises. Il y a de ces choses dont on ne se sent pas capable. Ils reprirent leur marche, mais la conversation qu'ils avaient ne s'arrêtait pas pour autant. Les sujets changeaient, mais chacun parlaient avec la même aisance, sans malaise. Il lui semble qu'ils ont réellement renoué, de façon amicale bien sûr, à Noël. Là, on dirait qu'ils ont chacun mis de côté leur passé, pour aller de l'avant. En tout cas, c'est le sentiment qu'il avait et il y a quelques mois, il aurait vu d'un mauvais œil la moindre amitié avec Judith, mais aujourd'hui, il en était plutôt fier, ce qui avait de quoi l'étonner, encore aujourd'hui. Il croyait vraiment qu'ils auraient resté en mauvais terme, et avec raison, vu ce qu'il avait fait.

-Tu m'as souvent touché et je suis encore en vie. Bon, je suppose que je suis juste chanceux.

Il n'aurait peut-être pas dû faire cette blague, mais la tentation était trop grande. Quoi? C'est vrai qu'il se porte bien, non? En tout cas, il se marrait bien à sa propre blague et il mit un moment avant de complètement retrouver son sérieux, ce qui est à peu près au moment où Judith lui demande comment il est venu à Paris. Dans son cas, poser la question, c'était y répondre, le jeune homme aspirant même depuis peu à prendre des cours de moto. Décidément, il n'arrête jamais... Il se marre bien à ce que Judith ajoute. Était-ce si pire que cela, ces virées en voiture? Il lui semble que vu la conclusion qu'elles avaient, la belle brune n'était pas trop à plaindre, nœuds dans les cheveux ou pas.

-Tss... je ne te dirai pas ce que j'ai encore comme marque à cause de toi, moi.

On ne pouvait pas dire que ces deux-là, fut un temps du moins, étaient sages comme des images quand ils étaient ensemble. Adam est d'ailleurs toujours resté très secret sur comment c'était avec Judith. À tel point que les mauvaises langues disent que ça n'a jamais été la grande passion entre eux. Pourtant, il sait très bien à quel point il a déjà été amoureux d'elle. Tout cela était maintenant derrière eux et il croit qu'on peut dire qu'ils ont grandi à travers leur rupture. Lui en tout cas, il y a bien retenu certaines leçons et maintenant serein, il était à même d'en rire un peu, de ce passé commun qu'ils avaient. Par contre, il ne se permettrait jamais de telles blagues, même en compagnie de ces amis. Adam tenait encore à ce que leur intimité à tout les deux reste secrète.

Le jeune homme fit mine de soupirer quand son amie ajouta qu'elle l'avait bien averti qu'elle le harcèlerait. Il devait donc se résigner apparemment. Peu après, ils trouvèrent finalement une confiserie où ils servaient aussi des glaces et chacun mangea son truc, Judith visiblement bien heureuse d'avoir eu ce qu'elle désirait, le jeune homme ne put que sourire à la voir, mais aussi, quand elle dit "bonsoir", dans un français honnête, mais avec un accent tout de même évident. La balade du retour fut plus courte, entre autre parce qu'ils parlèrent moins, tout deux occupés à manger. Rendu à l'appartement, Adam fit comme elle, il éteignit son Iphone, qu'il alla porter dans sa chambre. Il venait de retourner au salon, attendant que la salle de bain se libère, quand Judith en sortit bientôt, venant lui souhaiter bonne nuit en quelque sorte. Son regard croisa le sien et il lui sourit à son tour.

-Je ne me couche pas tout de suite, mais si je veux me réveiller demain, je dois bien dormir... Bonne nuit Judith.

Au cas-où il ne se recroiserait pas. Tandis qu'elle file à sa chambre, il la suit un peu des yeux, remarquant qu'elle avait conservé certaines habitudes, comme celle de laisser la porte entrouverte. Il ne comptait plus le nombre de fois qu'il l'avait regardé se changer, même discrètement, spectacle dont il ne se lassait pas, à une certaine époque. Un brin pensif, il vit Judith en sous-vêtement de dentelle et se racla la gorge, pour aller à la salle de bain. C'était une autre époque, le temps a passé depuis. Là, Adam fit ce qu'il avait à y faire, se brossant les dents, entre autre chose, il prit aussi une douche et se fit la barbe. Il sortit finalement de la pièce avec ses boxers armani, sa serviette contre l'épaule. C'est là qu'il croisa Judith dans son plus simple appareil, qui revenait apparemment de la cuisine. Un brin amusé de la voir, il lui dit:

-Ça va, tout est sous contrôle?

Il l'entendait bouger et se promener depuis tout à l'heure, même depuis sa salle de bain.

-Si jamais t'as un problème ou quoique ce soit, ma chambre est juste là.

Petit rappel, au cas-où. Après quoi, Adam fila à sa chambre et étala la serviette après un barreau de son garde-robe, fait exprès pour cela et il se coucha sur le lit, se glissa sous un drap, après avoir enlevé les autres, dont le couvre-lit, parce qu'autrement, il aurait crevé de chaleur.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyLun 22 Aoû - 21:39


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Tout le monde avait ses secrets. Judith n'échappait pas à la règle. Et sans doute qu'Adam non plus. En réalité, ce fameux mensonge l'était devenu par omission. Elle n'avait simplement pas ressenti le besoin d'expliquer les évènements récents de sa vie privée à Adam. Ce n'était pas qu'elle ne le jugeait pas apte à montrer son soutient en tant qu'amis ou ce genre de choses ! Pas du tout. C'était simplement qu'avouer s'être trompée, une fois de plus, était douloureux. Pour l'instant, se tourner vers l'avenir qu'elle espérait bien plus flamboyant semblait être la seule solution qu'elle pouvait trouver à son problème. Et quel problème ! Être célibataire était une erreur ? Non... sans doute que non. C'était juste que Judith n'avait plus l'habitude d'être seule depuis que tout avait été un "nous" depuis tout ce temps. Se chassant ses idées du crâne, la belle étudiante sourit, de toute façon interrompue dans ses pensées par l’aveu d'Adam. Jamais il ne pourrait faire une telle chose. La laisser seule dans une si grande ville, livrée à elle-même alors qu'elle ne connaissait rien ni personne, non. Ce n'était pas son genre. Même si elle en venait à se montrer horrible avec lui. Il se contenterait alors de la détester. Mais il ne l'aurait pas mis à la porte pour autant. Adam était bien trop charmant pour faire preuve d'une telle monstruosité. Il n'avait pas besoin de le lui dire, Judith le savait. Adam était quelqu'un de bien. Il aurait tendu sa main à son pire ennemi si celui avait été forcé de vivre dans la rue le temps d'une soirée. Il avait ses limites et Judith l'avait toujours admiré pour cela. Aujourd'hui, elle-même tentait de repousser ses propres limites à leur maximum. Chose difficile pour une fille telle qu'elle, si polie, si timide il n'y avait encore pas si longtemps !

    « Je me disais bien aussi... »

    Fit-elle simplement, un sourire charmeur aux lèvres et en roulant des yeux. La jeune femme sourit, marchant à ses côtés. Leur petite ballade n'allait pas tarder à toucher à sa fin mais le temps qu'ils avaient passé tous les deux, à se promener sur un des ponts qui enjambait la Seine était un temps bien dépensé. Ils se souriaient, se parlaient et plaisantaient comme de vieux amis qu'ils n'avaient jamais réellement été. Ils ne s'étaient liés d'amitié que depuis Noël. Avant, la guerre avait été déclarée. Judith rougissait parfois en repensant à son attitude de femme bafouée qui frôlait de justesse la gaminerie. Après plusieurs jours, plusieurs semaines de colère, de tristesse et de douleur, Judith avait décidé de se relever. Elle s'était sentie suffisamment forte pour ne plus devoir éviter la présence d'Adam. Mieux encore, elle avait décidé qu'il n'y avait plus aucune raison pour qu'ils ne soient plus amis. Après tout, ils se connaissaient par cœur. Elle savait quand il était gêné, intimidé ou tout simplement heureux. Elle connaissait la lueur dans ses yeux lorsqu'il souriait. Elle savait quand il avait besoin de la présence de quelqu'un. Judith savait également quand le laisser seul, quand il en avait besoin. Il savait également tout d'elle. Cela ne laissait aucun doute. La jeune femme sourit. Oui, ils avaient réussi là où beaucoup avaient échoué. Ils étaient parvenus à devenir de véritables amis. Mais cela ne les mettait pas pour autant à l’abri.

    « Oh! mais figure-toi que la chance est la seule chose qui te protège de moi ! »

    Elle sourit. Judith était maladroite. Ce n'était un secret pour personne ! Judith le suivit dans le rire et tous deux finir par se calmer. Pourtant, elle finit par parler de leurs virées en voiture et affirma en garder quelques menues séquelles. Adam fit mine de mal le prendre et se vengea en prenant de nouveau sa maladresse comme cheval d'assaut.

    « C'est de bonne guerre ! Attends ! J'aurais pu finir chauve à cause de toi ! M'enfin... J'avoue que j'aimais bien. Ces virées. »

    Elle sourit. Elle se souvenait de presque chacune d'entre elles. Y comprit celle où ils avaient satisfait l'un de leur fantasme. Judith elle aussi se montrait très renfermée lorsqu'il s'agissait de sa relation passée avec Adam. Bien sûr, elle n'avait pas réussi à garder pour elle leur rupture mais leurs petites virées, leurs soirées à deux et leurs moments tendres, jamais elle n'en avait parlé à qui que ce soit ! Même quand sa meilleure amie lui demandait des nouvelles. Elle s'était alors contentée de détourner la conversation sur autre chose. Souvent, elle pouffait de rire avec un légendaire : "t'es grave quand tu t'y mets !" et de là, il ne lui suffisait plus qu'à enchainer sur autre chose. Personne, pas même Aaron, Jake ou un autre de ses prétendants n'avaient pu lui arracher un commentaire sur leur vie de couple à elle et à Adam. Avait-elle été passionnée ? Bien qu'elle l'ait énormément été, Judith ne l'avait jamais laissé paraître dans ses propos. Ennuyeuse ? Pas un mot. Complice ? Non plus. Pour elle, leur intimité devait rester ce qu'elle avait toujours été : privée. Et peu importe que cela soit du passé ou non, cela ne regardait qu'eux.
    Adam soupira lorsqu'elle le harcèlerait qu'il le veuille ou non puisque après tout, elle l'avait prévenu. Elle sourit, ajoutant un "hey" sonore et tous deux se dirigèrent vers une boutique de confiserie. Peu après, ils avaient décidé de rentrer. Très vite, ils avaient atteint l'appartement et la jeune femme s'était excusée pour aller se préparer à aller dormir. Chose dont elle pensait avoir envie. La jolie brunette vint dire bonne nuit à Adam. Le jeune homme sourit, ne cherchant pas forcément à la retenir, il lui dit toute fois qu'il n'avait pas l'intention de dormir tout de suite. Judith sourit. Elle s'en alla pourtant dans sa chambre pendant qu'il allait sans doute dans la salle de bain. Elle s'était dévêtue et avait enfilé sa nuisette quand une envie de boire un verre d'eau la prit. Fichue habitude. Elle retournait justement dans sa chambre quand se heurta quasiment à Adam. La jeune femme due relever le regard vers lui pour le regarder dans les yeux. Il était toujours aussi grand. Évidemment, elle avait pu remarquer qu'il s'entretenait toujours. La jeune femme sourit, se mordillant la lèvre, amusée par la situation. Judith ouvrit la bouche puis la referma. Elle fit la moue et se contenta d'un :

    « Je gère... Je gère... »

    Elle lui offrit un sourire franc puis il lui rappela quelle porte correspondait à sa chambre. Judith lui sourit puis le laissa se rendre dans la dite pièce. Judith le regarda un instant puis pénétra dans la sienne. Elle s'allongea, tentant de trouver le sommeil. Au bout de cinq minutes, elle due se rendre à l'évidence : le décalage horaire l'avait bien plus affecté que ce qu'elle ne voulait bien le dire. Se levant, elle se dirigea vers le salon. S'installant sur le canapé, elle prit les différentes télécommandes et chercha à allumer la télévision. Elle tenta de zapper mais augmenta considérablement le son. S’affolant, elle chercha à baisser, mais cette fois-ci, elle parvint à changer de chaine.

    « C'est pas possible ! Je suis sûre que c'est un complot ! »

    Pesta-t-elle pour elle-même, en touchant un peu à tous les boutons. Elle allait de nouveau passer pour la pas douée de service. Cette télécommande ressemblait pourtant aux leurs. Mystère et boule de gomme ! Elle décida d'utiliser un moyen plus radical. Sautant du canapé, elle se précipita sur la prise et débrancha l'appareil. Elle regarda le fil qu'elle portait dans sa main comme si ses yeux pouvaient le brûler.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyLun 22 Aoû - 22:36

Judith adore parler et elle a un bon sens de l'humour. Ainsi, ça n'a jamais vraiment dérangé Adam de lui laisser le dernier mot dans les échanges qu'ils pouvaient avoir. Elle ne parut pas bien étonné d'apprendre que son ex ne la laisserait jamais une nuit dehors, même si Judith était une fille débrouillarde, par principe, il préférait encore ne pas le faire. De blagues en blagues, si la maladresse de Judith était légendaire, selon Adam, c'est bien un des points de la jeune femme qui faisait son charme naturelle, aussi étrange que cela puisse sembler. Il ne sait pas pour les autres, mais lui, il aime bien se rendre utile, avoir une fille à protéger et mine de rien, Judith est de ces femmes qui a bien besoin de protection, avec tout ce qui lui tomber dessus. De protection et d'aide aussi, ne serait-ce que pour ramasser les pots cassés. C'était un rôle qu'Adam pouvait encore occupé, en étant l'ami de son ex'.

-Alors j'espère continuer à l'être.

Dit-il en y ajoutant un clin d’œil, son sourire presque charmeur, en tout cas sûr de lui, sur le visage. Adam a toujours eu comme expression "qu'on fait sa chance". La chance est un principe auquel il ne croit pas vraiment. Il ne croit pas au destin non plus. Il croit plutôt aux choix qu'ont fait et qui ont des conséquences, d'une façon ou d'une autre. À sa manière, il est un adepte de la théorie du chaos. Une erreur ici peut avoir des conséquences à l'autre bout du monde. C'est un peu pareil avec la vie et les gens.

Après quoi, quelqu'un devra lui expliquer comment on peut finir chauve en se baladant en voiture décapotable? Judith en rajoutait encore et Adam bougeait sa tête de gauche à droite, l'air de dire "franchement...". Quand elle avoua aimer ces virées, il eut un petit sourire, mais n'ajouta rien de plus, préférant laisser planer un silence austère sur ce sujet. Il les aimait aussi, mais elles appartenaient à un passé sur lequel il préférait ne pas trop s'attarder.

Un bond dans le temps et les voilà de retour dans l'appartement, avec une Judith qui ne cesse d'aller et venir ici et là, entre sa chambre, le salon, la salle de bain et la cuisine. Niveau déplacement, Adam pour sa part semblait plus concis. Ceci dit, cela ne les empêche pas d'avoir une légère collision au détour du salon. Le jeune homme affichait toujours une mine aussi en forme et aux dernières nouvelles, il est toujours un centre de terrain offensif pour l'équipe de Great Academy, alors il ne fallait pas s'étonner qu'il s'entraîne. Pour le reste, s'il n'est pas du genre à se regarder dans le miroir, c'est quand même bon de se faire regarder et de sentir qu'on plait. C'est bon pour l'estime de soi. Judith de son côté semblait être encore plus femme, ce qui est un compliment dans le cas d'Adam et s'il le remarque, c'est qu'il n'a pas trop le choix vu la collision et comment elle est habillée. De toute façon, elle a toujours été jolie. Amusé par le petit air qu'elle esquisse et il se dit que lui rappeler l'endroit où il dort pourrait toujours être utile, au cas où elle échapperait un verre ou trouverait le moyen de s'électrocuter avec un sèche-cheveux.

Ensuite, il alla se coucher, le jeune homme ayant eu une longue journée quand même, il sentait les effets d'une fatigue normale peser sur son corps. Étendu dans le lit, il sommeillait, mais il se mit à entendre toute sortes de bruits provenant du salon. Curieux d'entendre ce qui s'y passait et finalement, la montée du son eut tôt fait de le sortir complètement de son sommeil. Judith menait un sacré train! En plus, il crut entendre une phrase d'exaspération et pour que cette fille s'exaspère, c'est qu'un truc ne tourne pas rond. Alors Adam se leva, se frotta un peu le visage avec sa main et sortit de sa chambre pour aller vers le salon, qui était tout proche. Il y voyait Judith, à quatre pattes à terre, en nuisette assez légère disons, on pouvait presque deviner que c'était la seule chose qu'elle portait, tenant le câble de la télévision dans ses mains, en train de le fixer. Se grattant brièvement le ventre, Adam se racla la gorge, pour rappeler sa présence.

-Tu veux bien me dire qu'est-ce que tu fous?


Il n'avait pas l'air de mauvaise humeur, mais enfin, il tentait de comprendre ce qui se passait ici. Quelque chose lui disait que ça avait avoir avec la télécommande, vue qu'elle était abandonnée comme si on l'avait lancé à l'autre bout du canapé. Ses yeux passèrent alors de la télécommande, à Judith.

-Écoutes, je ne sais pas ce que la télé t'a fait, mais ce n'est pas de sa faute. C'est une télé...

Ajoute-t-il sur un air assez amusé, mais qui appelait quand même au calme. Elle n'allait quand même pas prendre les nerfs après une vulgaire télévision, si? Debout près du canapé, il ne la lâchait pas des yeux. Sacrée Judith.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyMar 23 Aoû - 20:00


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Adam avait sourit. Ce regard, elle le connaissait bien. Souvent, il se voulait charmeur. Elle n'en tint pas compte et se contenta de détourner le regard. La jeune femme sourit pour finalement reporter son attention sur le beau Adam. Elle lui décocha un clin d'œil à son tour et répondit un simple :

    « Ça se pourrait bien... »

    Sa réponse était évasive. Mais cela n'avait pas d'importance. Tous les deux se comprenaient. Ils avaient pris l'habitude d'anticiper les paroles de l'autre. Ainsi, Adam savait quand quelque chose la tourmentait. Il savait également quand elle se montrait fausse, à deux doigts seulement de l'hypocrisie. Judith peinait toujours à lui cacher la moindre chose. C'était le revers de la médaille quand deux êtres se connaissaient aussi bien. Garder un secret sans que l'autre ne s'en rende compte devenait ardu voire impossible. Malgré tout, aujourd'hui, elle se débrouillait bien. Le beau blond ne semblait pas se douter de quoi que ce soit. Non pas que cela le concerne, mais ils avaient pour habitude de se dire les choses. Et si quelque chose lui faisait mal, Adam voulait toujours s'en tenir informé. Dans ce cas, prétendre aller bien relevait du mensonge et non plus du secret. Judith aurait dû se sentir mal d'agir de la sorte. Mais il n'en était rien. En réalité, les choses lui semblaient plus simples ainsi. De cette façon, elle n'était pas obligée d'en parler. Et par conséquent d'y repenser. Elle s'évitait ainsi une souffrance et une peine certaine. Certes, elle était celle qui avait rompu mais cela ne l'empêchait pas de regretter que leur histoire à elle et à Jake se soit terminée de la sorte. Mais c'était ainsi. Tenter d'aller de l'avant aussi vite n'était peut-être pas la meilleure des idées. Des gens plus avisés lui auraient conseillé de faire le point et surtout de faire le deuil de cette histoire avant de passer à autre chose. De cette façon, cette relation pourrait officiellement faire partie de son passé. Judith aurait pu se concentrer plus aisément sur son futur. Mais cette fois-ci, la belle étudiante en psychologie avait décidé de ne pas se laisser abattre. Elle ne faisait pourtant que repousser l'évidence. Le chemin du retour avait été bien plus court que celui de l'allée. Ils étaient occupés à se délecter de leur achat et n'avait que très peu parlé. Il y avait ce fait mais aussi celui que Judith n'avait pas stoppé leur progression toutes les cinq secondes pour s'arrêter admirer la Seine. La belle étudiante avait agit comme si elle avait voulu s'imprégner des images qui s'offraient à elle. Comme si elle désirait ce souvenir de cette vision jusqu'à la fin de sa vie. Une fois à l'appartement, elle avait commencé par s'excuser, se retirer et se rafraichir dans la salle de bain. Une fois prête à se mettre au lit, elle était venue dire bonsoir à Adam et s'était dirigée vers sa chambre pour se changer. Fin prête, elle s'était aperçue qu'elle manquait cruellement d'H2o. En clair : elle mourrait de soif. À deux doigts de la déshydratation elle s'était glissée avec sa discrétion légendaire - ce qui correspondait en fait à se cogner dans à peu près tous les meubles (évidemment, quand on allume pas la lumière) - dans la cuisine pour se servir un verre d'eau. Une fois satisfaite, elle avait déposé le récipient de verre dans l'évier - évidemment avec un bruit sonore, pourquoi faire dans le discret quand on pouvait tenir éveillée tout un appartement ? -, avait grimacé face à tant de manque de discrétion et avait finalement entreprit de regagner sa chambre. Et ce, sans se cogner dans les meubles - chapeau l'artiste ! Mais bien sûr, quand ce n'était pas les meubles, c'était les êtres humains. Vous l'aurez devinez, elle était entrée en collision avec un grand jeune homme plutôt bien fait : Adam. Un peu gênée, elle avait sourit avant d'affirmer qu'elle gérait. C'était là un autre "désolée" masqué dont elle avait le secret. Souriante, elle avait acquiescé lorsqu'il lui avait montré sa chambre et elle était repartie se coucher.

    Et voilà que la télé s'y mettait. Agenouillée sur le sol, le fil de la télévision débranché dans les mains, le regard tueur, Judith sursauta lorsque Adam se racla la gorge. Il lui demanda ce qu'elle était entrain de fabriquer. Sa voix n'était pas empreinte à la colère. Tant mieux. Préférant privilégier l'humour, elle sourit.

    ** Là ? Je me remets d'une possible crise cardiaque que tu viens de risquer de me faire. Gros malin ! **

    Pensa-t-elle en sentant son cœur palpiter dans sa poitrine. Elle le regarda pendant qu'il la charriait. Souriante, elle entreprit de se relever, jugeant qu'une telle position n'était pas la meilleure dans une tenue telle que la sienne. Elle prit une moue enfantine et fit un geste en direction de la télé pour appuyer ses paroles.

    « Je crois que ta télé ne m'aime pas. Elle me déteste... »

    Puis, elle sourit, gênée de l'ennuyer. Après tout, il l'avait invité et tout ce qu'elle savait faire s'était perturber son mode de vie. Saleté de maladresse ! Pourquoi devait-elle se manifester... genre maintenant ? Ne pouvait-elle pas attendre qu'elle soit de retour aux États-Unis ? Dans cette bonne vieille Grosse Pomme ?! À deux doigts de rougir, elle croisa les bras sur sa poitrine et s'excusa.

    « Désolée... je n'arrivais pas à dormir... alors je me suis dit que je pouvais peut-être venir zapper quelques temps. Le décalage horaire sans doute... M'enfin, ta télévision s'est mise en tête de me haïr et impossible de lui faire entendre raison. Alors... Je l'ai tué. Enfin débranché... Bref... désolée. Tu peux te recoucher si tu veux. Je vais être... tentée d'être... discrète ?! »

    Judith le défigura un moment. L'avait-elle réveillé ? Il n'y avait aucune justice si c'était le cas. Il était sans doute une des seules personnes au monde à pouvoir se réveiller avec un visage aussi parfait. Même avec un manque de sommeil. La vie était injuste ! Elle devait avoir fait beaucoup de mal il y avait longtemps. Sinon, pourquoi un tel retour de karma ?!

    « Je t'ai réveillé je parie... »
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyMar 23 Aoû - 20:49

Adam cachait bien son jeu. Depuis le départ, depuis cet instant où il avait demandé à Judith comment elle allait, il avait compris qu'elle lui cachait quelque chose, que quelque chose n'allait pas. Quelque chose qu'elle cherchait visiblement à cacher et à ne pas aborder. Comment il le savait? Parce qu'il a beau ne pas être l'homme le plus bavard qui soit, il observe et il connait assez la belle Américaine pour savoir quand elle ne dit pas tout et au moment où il lui avait demandé comment elle allait, elle ne lui avait pas tout dit. Alors depuis, il faisait mine de rien, parce que justement, il n'est plus son amoureux aujourd'hui, mais bien un ami et il sait aussi se mêler de ce qui le regarde. Enfin, Judith était en vacance, lui aussi, alors inutile de s'entêter à savoir ce que quelqu'un ne veut pas dire et ainsi risquer de venir gâcher une atmosphère plutôt détendue jusqu'ici. Non, Adam ne s'intéressait plus aux secrets que Judith pouvait avoir.

En revanche, il tient quand même à ce que cet appartement soit remis à son père intact et quand il voit son amie, un câble dans la main, la télévision éteinte, la télécommande presque sous un fauteuil du canapé, il se dit que quelque chose ne va pas et que cette fois, cela mérite une intervention de sa part. Judith avait l'air hors d'elle quand il est arrivé, mais visiblement, elle ne devait pas en avoir après lui. C'est quand même drôle, quelqu'un qui se fâche après un meuble, ou serait-ce après le mauvais sort qu'elle en ait? D'abord, il eut un rictus à ce qu'elle dit et s'avança pour passer devant le canapé, entre le meuble et Judith.

-"Mille pardons mademoiselle".

Répondit-il en français, quand même un peu lentement, pour lui donner une chance de comprendre, ou de se douter de ce qu'il dit. Il lui disait parfois, quand ils étaient encore ensemble et toujours dans des moments ainsi ou quand elle lui faisait un reproche qui ne dépendait pas de lui, par exemple, quand ils restaient coincés dans le trafic de New-York, des trucs du genre. Il essayait maintenant de faire disparaître le sourire de son visage, question de ne pas manquer de respect à Judith quand même. Adam gardait somme toute un air amusé.

Doucement, il s'agenouille près du Judith et lui enlève doucement le câble des mains.

-Je crois que vous avez un problème de communication.


Après quoi, il reconnecte le câble à sa place, passant derrière la télévision, tandis que Judith raconte comment la télévision et elle en sont venus à se faire la guerre. Il restait encore à déterminer qui avait gagné. Revenu près d'elle, toujours comme assit, il se lève à nouveau et tapote doucement la tête de Judith, avant de retourner vers le canapé et de prendre la télécommande.

-Je vais d'abord arranger la télévision, si ça ne te déranges pas et puis de toute façon... je ne suis pas si pressé de retourner me coucher.

Il se rassoit sur le canapé et il allume alors la télévision et tente de l'arranger, mais il réalise bien vite que Judith a fait son œuvre, alors il lui fait faire une sorte reprogrammation, pour rebâtir à zéro. Ce n'était rien de bien mal, rien n'était brisé. Un sourire amusé apparut de nouveau quand elle lui demande si elle l'a réveillé. D'après elle?

-Oh non, en fait, j'entendais tout ton grabuge et je en suis jamais vraiment endormi. Tu n'as pas ton pareil pour mettre de la vie dans un appartement en tout cas.

Il tapote ensuite sa place à ses côtés sur le canapé, plutôt qu'elle reste assise sur le plancher. Comme la télévision se reprogrammait d'elle-même, il pose la télécommande sur la table basse du salon.

-Tu dois te détendre un peu Judith, ce n'est qu'une télé... Et si on parlait de ce qu'on va faire demain, en attendant? Une promenade sur la Seine en bateau mouche, ou bien, une visite des musées?
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyMer 24 Aoû - 19:38


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    À vrai dire, Judith n'avait que faire de la télévision. Elle savait bien que s'énerver n'était pas la meilleure des idées. En réalité, cette situation l'amusait. Elle aimait bien prêter des sentiments à des objets, les personnifier pour rejeter la faute sur eux lorsqu'elle faisait une bêtise. Aussi insignifiante soit-elle. Une grande enfant. C'était sans doute comme cela que serait qualifiée la jolie Alpha lorsqu'elle prendrait de l'âge. Pourtant, elle savait prendre des décisions quand elle n'avait pas d'autre choix et pouvait retrouver son sérieux aussi facilement que le perdre. Elle n'était pas entrée dans cette université et dans cette fraternité par l'opération du saint esprit - en admettant qu'il y en avait un, ce dont Judith doutait très sérieusement ! La jolie jeune femme travaillait dur pour obtenir ce qu'elle voulait et n'était pas d'un égoïsme sans pareil. En conséquent, certes, elle serait plus tard une grande enfant, mais un enfant respectable ! Pas de bêtises trop importantes et de colères injustifiées. Judith était une femme respectable. Et comme le temps passait, elle apprenait à se fixer des buts, des objectifs sans jamais oublier d'où elle venait. C'était sans doute ce qui la différenciait de toutes ces personnes imbues d'elles-mêmes ! La jolie jeune femme d'origine hindoue savait se fixer des limites. Même si aujourd'hui elle les avait fixées plus éloignées qu'à l'origine.
    Adam, dans son élan d'héroïsme vint se glisser entre elle et le meuble pour s'agenouiller à leur côté. Il utilisa quelques mots français que Judith du s'avouer avoir entendu des dizaines de fois. Elle sourit et le regarda s'approcher. Il prit le câble qu'elle tenait dans les mains avec douceur, comme si elle risquait de lui griffer le visage au moindre mouvement brusque. Judith ne put s'empêcher de sourire d'avantage et le laissa faire. Il semblait amusé par la catastrophe - très infime il faut l'avouer - qu'elle venait de provoquer dans l'appartement. Il sourit une fois encore et fit une plaisanterie. Un manque de communication ? C'était le moins que l'on puisse dire !

    « Je parie que c'est une télévision française... c'est pour ça. Je suis pas encore une pro... T'avises pas de confirmer je t'ai à l'œil ! »

    Dit-elle en laissant échapper un petit rire. Il n'y avait pas à dire, la semaine allait être fatigante. Mais dans le bon sens. La jolie étudiante commença son récit. Elle voulait démontrer que sa télévision n'était qu'un monstre infâme qui détestait avoir de la compagnie étrangère. La jolie jeune femme le regarda passer derrière le poste de télé, à quatre pattes. Elle savait que c'était sa faute, mais elle ne se plaignait pas de la vue. Judith sourit, amusée et attendit qu'il lui fasse un commentaire bien sentie. Le contraire l'aurait étonné et même... déçu ! Alors qu'elle était bien pressentie pour perdre son combat contre l'engin high tech, la jeune femme avait fini par le mettre au tapis en le débrancher. Défaite par KO - C'est qui la meilleure ? -. Adam ne tarda pas à faire demi-tour pour de nouveau s'installer près d'elle. Il sourit, se releva et lui tapota sur la tête. Judith sourit.

    « Oh... ça me dérange pas... De toute manière ça vaut mieux pour elle que ça soit toi qui t'en occupes... »

    Elle se contenta d'un coup d'œil lorsqu'il lui dit que de toute façon, le sommeil, il ne l'attendait pas avec impatience. Adam s'avança vers le canapé, attrapa la télécommande et se laissa tomber sur un des coussins. Judith se releva et debout regarda la télévision se rallumer. C'était normal toutes ces écritures ? Adam sourit pour lui-même et appuya sur une multitude d'écriture. Une sorte de chargement s'afficha à l'écran. Il devait être entrain de remettre à zéro le système télévisuel. Une sorte de bouton reset... si ce n'est la complexité de la programmation. Judith sourit et demanda si elle l'avait réveillé. En fait non. C'était plus un constat qu'autre chose.

    « Alors là ! Je te permets pas. Je suis extrêmement discrète... à ma manière... Et... Pfff tu dis ça mais sans moi tu t'ennuierais ! Pourquoi m'inviter sinon ! »

    Elle le charriait. Mais c'était vrai qu'espérer un peu de tranquillité lorsqu'elle était dans les parages était une grossière erreur ! Lorsque le beau blond l'invita à s'assoir à ses côtés, elle se laissa tomber sur le canapé. Elle regarda la main du jeune homme déposa la télécommande - ou l'arme du crime, à vous de voir - sur la table basse puis avec un sourire moqueur s'exclama :

    « Promis papa ! »

    Le bel Adam proposa alors d'établir un petit programme pour le lendemain.

    « Je sais pas... Surprends-moi. De toute manière je connais rien ici donc bon... »

    Elle posa sa tête sur le canapé, passant ses doigts sur ses tempes pour leur administrer un doux massage. Saleté de télévision gueulante !

    « Tu sais Adam, si t'as des amis à voir, faut pas te priver pour moi hein ?! Je sais que la télévision me contredira mais je peux me débrouiller quelques heures ou même quelques jours toute seule. »

    Elle tourna un peu sa tête, toujours appuyée sur un coussin du canapé, pour le regarder. Son massage minime changea de point sensible et ses doigts se retrouvèrent sur ses cervicales.

    « Tu ne me diras pas qu'un garçon comme toi n'a pas d'amies ! »
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyJeu 25 Aoû - 0:09

Adam n'était même pas vraiment surpris de ce que Judith venait de faire et de la guerre qu'elle avait livré à sa télévision. C'était tout simplement si typique de sa part. Enfin, sur le coup, il se demandait bien ce qui se passait, mais maintenant qu'il le savait, il ne pouvait pas dire qu'il était si étonné et il n'était pas non plus fâché après elle, mais il se retenait bien de rire, bien qu'il trouvait la situation particulièrement drôle. Dans quelques semaines, ils en parleront certainement en se marrant, de la première nuit à Paris de Judith Lawers, la nuit où elle vainquit la télévision.

-Je n'oserais pas. Sinon, je paries que tu vas me débrancher...

Par contre, débrancher un être humain, c'est un peu plus compliqué. Tandis qu'il arrangeait tout ça, Judith faisait savoir qu'il valait mieux pour tout le monde que ce soit lui qui s'en occupe. Effectivement et avant de pogner les nerfs, elle aurait peut-être dû aussi venir le voir plutôt que d'en arriver à la débrancher après avoir appuyer sur à peu près tout les boutons imaginables de la télécommande. Maintenant assit sur le canapé, il observait en levant un sourcil, avec un air sceptique à l'extrême, celle qui disait être discrète. Discrète comme un troupeau de vaches oui. Par contre, il doit avouer que sans elle, son séjour à Paris serait bien moins marrant.

-Je n'ai jamais dit le contraire!


Adam n'avait pas encore dit qu'il s'ennuyait et il ne s'ennuyait pas d'ailleurs, au contraire. En tout cas, elle faisait mieux de venir s'asseoir et de se détendre un peu, histoire de respirer et d'oublier toute cette histoire, bien que la télévision soit juste en face, à la défier de se servir d'elle à nouveau. Quand elle lui dit "promis papa", il roule des yeux et bouge brièvement la tête de gauche à droite. Sacrée Judith. Après quoi, histoire de changer les idées de son amie, il parle de ce qu'ils pourraient faire demain et elle lui laissait carte blanche. Il pensait qu'elle aurait eu un paquet de demandes, mais non.

-Et tu n'as pas pensé lire des brochures avant de venir? Judith...

C'est le minimum à faire quand on voyage et qu'on aboutit dans un pays qu'on ne connait pas. En tout cas, sourire en coin, il ajouta donc:

-Demain matin, on ira du côté du quartier Saint-Denis. On visitera la cathédrale, on mangera le déjeuner dans un bon café et puis après, on ira visiter la tour Eiffel et en fin de soirée, on ira du côté des bateaux mouches. Ça devrait nous faire une journée assez occupée.

Adam regardait ensuite Judith qui se massait ses propres joues, comme si elle avait mal ou il ne sait trop et voilà qu'elle lui dit un drôle de commentaires. Elle disait qu'il n'avait pas à se gêner pour inviter des amis ici. Si on parle "d'amie", il ne ferait jamais ce coup-là à Judith. Il n'est pas un idiot quand même. La rupture n'est pas si lointaine et Adam n'est pas certain que son ex' apprécierait entendre le beau blond avoir des ébats avec une fille dans la chambre à côté de la sienne et si Judith lui faisait un coup pareil, il lui en voudrait. Il y avait quand même des limites.

-Des amis? Si je vais voir des amis, je t'emmènerai avec moi, ils ne mordent pas et puis, je vais pas te laisser toute seule dans l'appartement. Je suis parti dans ma chambre quinze minutes et regarde le résultat. Non non, merci de la suggestion, mais je vais m'en passer.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptySam 27 Aoû - 15:17


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    S'attendre à ce que Judith se tienne tranquille et ne fasse aucune histoire avec les appareils ménagers de l'appartement relevait de la bêtise, de la sottise et surtout de l'inconscience ! C'était dans sa nature. Ainsi, la vendetta qu'elle avait apparemment lancée contre le poste de télévision du père du beau blond devait sembler être une suite logique aux évènements. Judith était drôle. Mais elle n'en restait pas moins exaspérante de temps à autres. Ce n'était pas tout le monde qui appréciait ses déboires infantiles. Adam avait simplement appris à ne pas prêter plus d'attention à ceux-ci qu'il n'en fallait. Il avait commencé à apprécier sa façon d'être. Et c'était sans doute pourquoi il ne s'énervait pas. Après tout, il en aurait eu le droit, elle venait de le réveiller. Et pas de la manière la plus douce possible ! Il fallait l'avouer. Il s'était contenté de sourire, comme il l'avait fait tant de fois et avait réglé le problème d'une main de faire. Ici, cela correspondait à remettre à zéro les réglages de la télévision. Peut-être pas un exploit, mais c'était un grand soulagement pour la jeune femme de comprendre qu'elle n'avait pas foutu en l'air un élément au prix coûteux de l'appartement du père d'Adam. Ce voyage... cette soirée... cette semaine. Tout cela allait sans doute rester dans leurs mémoires à tous les deux. Ce serait sans doute "l'été où ils étaient parvenus à se vouer une amitié commune : sincère et puissante". Mais évidemment, avec toute amitié, son lot de casseroles suivrait. Et la petite joute avec Judith et la télévision comme adversaires n’échapperait pas à leurs plaisanteries futures. C'était certain ! Tant pis. L'humiliation ne tuait pas. Et de toute façon, Judith avait de l'humour. Elle aussi allait très vite rire de ce... détail.

    « Me tente pas... et arrête de te moquer ! »

    Dit-elle en éclatant de rire. Elle vint faire mine de tambouriner son épaule de petits coups de poings mais finit par se rassoir correctement. Judith ? Tuer quelqu'un ? Quelle bonne blague. L'assommer passe encore. Mais tuer un être humain ? Très peu pour elle. Les remords, c'est plus trop son truc. Bon... ça et le fait que c'est simplement la chose la plus horrible qui puisse lui arriver. Et puis, mine de rien, elle tenait à Adam. Une question se posait encore. Pourquoi n'était-elle, purement et simplement, pas allée voir Adam lorsque la télévision s'était mise à dérailler ? Tout simplement parce que, naïve comme elle était, la jolie étudiante avait espéré limiter les dégâts et ne pas réveiller son hôte. Naïf. Certes. Mais c'est l'intention qui compte ! Judith remarqua son air sceptique. Il levait un sourcil. Oui ! Discrète parfaitement... ou peut-être pas toujours... Elle sourit et lui décocha un regard-vas-y-parle-si-tu-l-oses-!. Adam ne dit rien mais garda son petit air qui la faisait toujours sourire. Finalement, il avoua qu'il se serait sans doute ennuyé sans sa présence. La jeune femme sourit.

    « Je sais... »

    Elle fit mine de poser pour des magazines, prenant des moues des plus ridicules exprès. Elle sourit arrêtant ses grimaces avant d'ajouter simplement :

    « J'suis contente d'être là aussi. »

    Elle lui fit un petit clin d'œil et se cala plus confortablement dans les coussins du canapé. Le jeune homme roula des yeux lorsqu'elle fit de lui son père pour une seconde, lui promettant de se tenir à carreaux. Elle l'avait amusé. Pas mal quand on savait qu'il venait de se réveiller. Judith sourit, amusée par sa propre bêtise mais aussi par sa réaction. La jeune femme réfléchit un instant sur ce qu'elle avait envie de faire. Bien sûr, elle connaissait un peu la ville de réputation et certains de ses musées et certains lieux qui valaient le coup d'œil. Mais la vérité c'était qu'elle n'avait pas pris le temps de se préparer comme elle l'aurait fait en temps normal et qu'elle avait à peine fait sa valise. Alors se décider sur un si grand nombre de choix. Difficile. Adam la regarda et faisant presque mine de la réprimander sur son manque d'informations, il lui fit remarquer qu'évidemment elle n'avait pas lu les brochures. La jeune femme aurait pu faire une blague. Comme le faisait toujours. Dans le genre du "promis papa". Peut-être cette-fois elle se serait excusée avec une moue des plus drôles. Mais les paroles du jeune homme la ramenaient tout droit à la date du départ. À seulement vingt-quatre heures de son embarquement. Et ce souvenir n'était pas des plus drôles, des plus joyeux. Au contraire. Elle se contenta de trouver un point fixe pour pouvoir concentrer son regard dessus. Se forçant à garder un ton de voix neutre... ou du moins, autant qu'elle le pouvait, elle déclara simplement que non. Elle ne l'avait pas fait.

    « Je... n'avais pas trop la tête à ça... désolée. »

    Rien ne pèse tant qu'un secret... C'était bien ce que l'on disait toujours ? Au diable les adages et proverbes du monde entier ! Elle allait passer un bon moment à Paris ! C'était décidé. Elle l'avait décidé ! Adam avait fait un petit sourire en coin et avait exposé ses idées pour le lendemain. Le moins que l'on puisse dire, c'était que ça semblait prometteur ! La jolie étudiante sourit et doucement déclara :

    « J'avoue que t'as failli me perdre avec le mot café mais... t'as de la chance, j'ai tenu bon jusqu'au bout. Bah écoute... ça m'a l'air parfait comme journée. Je te promets de ne pas blesser quelqu'un... ou quoi que ce soit... »

    Fit-elle en regardant la télévision, un sourire en coin. La jolie brunette se massait à présent les tempes. Elle avait soudainement besoin de cela pour ne pas avoir l'impression que sa tête allait imploser sous la pression. Et sans trop savoir pourquoi elle-même, la jolie brunette avait déclaré que s'il voulait voir des amis, il ne devait pas se gêner pour elle. Mais le ton qu'elle avait pris ne laissait sans doute aucun doute. Elle parlait d'amies... de femmes. La jeune femme s'était figée un instant face à sa propre intonation mais s'était dit qu'après tout, il ne remarquerait peut-être pas cette maladresse. Peine perdue. Encore une fois.

    « Hey ! Je te signale que c'est ta télé qui a commencé à m'agresser ! C'était l'instinct de survie. J'y suis pour rien dans cette histoire. » dit-elle avec un petit sourire. « M'enfin c'est comme tu veux. Je disais ça, je n'disais rien. J'disais juste que c'était déjà sympa de m'avoir invité. Brrrreeeeef. »

    Fit-elle, comme toujours lorsqu'elle se rendait compte qu'elle ne faisait que s'enfoncer.

    « Je reviens bouge pas... »

    Pourquoi diable avait-elle suggéré qu'il puisse voir des amies si elle était là ? Elle-même ne comprenait pas. C'était débile ! Et surtout faux. Ami ou pas, ex ou pas, elle n'avait spécialement envie d'entendre des ébats de nature sexuelle ou non dans la chambre voisine à la sienne. Judith se leva et se dirigea vers sa chambre. Elle resta plantée devant sa valise un instant, soupirant. Il fallait vraiment qu'elle tente de ranger un minimum ses affaires. Trouver des vêtements prenait des allures d'épreuve dans un jeu télévisé des plus stupides. Judith se pencha et fouilla à la recherche d'un peignoir. Une fois le peignoir allant avec sa nuisette trouvé, elle le balança sur ses épaules et l'enfila. Revenant dans le salon, elle prit place à côté d'Adam et lui sourit, s'épargnant tout commentaire.

    « Sinon ? Quoi de neuf dans ta vie ? Je veux dire, à part le fait que tu vas prendre un peu plus de temps pour toi cette année ? De nouveaux projets ? »
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptySam 27 Aoû - 15:49

Arrêter de se moquer? Voilà tout un défi, et puis, comme il ne le fit pas méchamment, il répond quand même d'une manière qui prête à sourire, mais qui tient presque de la cruauté.

-Hmm... Laisses-moi réfléchir... non.

Après par contre, là, elle se fait bien trop menaçante, même pour lui, qui ne veut pas réveiller le dragon, alors il dit qu'il n'avait rien dit de tel et alors Judith semble un peu plus apaiser. Il n'en faut pas plus pour qu'elle saisisse la balle au vol et commence à jouer au mannequin. Adam la regarde faire, la laisse faire aussi, un sourire amusé sur le visage, il en pouffe de rire à un moment et bouge doucement sa tête de gauche à droite. Après par contre, elle semble dire sur un ton plus sérieux qu'elle est bien contente d'être là et Adam eut encore un geste de la tête, une sorte d'acquiescement, bien heureux qu'elle soit contente d'être là.

Peu après, il n'irait pas jusqu'à dire qu'il se fâche contre Judith, mais quand même, il y a un minimum à faire quand on va dans une nouvelle ville, un nouveau pays, qu'on voyage quoi et Judith n'en avait rien fait. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait faire à Paris et après, c'est elle qui suggère qu'il pouvait la laisser seule? Elle ne lui donnait pas l'impression de la plus grande des débrouillardises en ce moment. Pourtant, ce n'était pas tant dans les habitudes de la jeune femme, d'après ce qu'il en sait et visiblement, elle semblait être partie un peu précipitamment et sa remarque intrigua Adam, qui hésitait à s'avancer sur ce qui semblait une pente glissante.

-Ça fait rien, t'inquiètes. Je t'en trouverai et je te les ramènerai, comme ça, on pourra un peu plus organiser notre semaine.


Parce qu'il fallait que ce soit la semaine de Judith aussi et non pas seulement celle d'Adam, mais vous connaissez son sens de l'organisation et son besoin de connaître à l'avance ce qui va se passer. Non, Adam n'aime pas les surprises, en règle générale. Dans l'immédiat, la journée de demain pouvait quand même s'organiser et le plan qu'il prévoit semble plaire, alors tout était arrangé. Avec la promesse qu'elle lui fait, il avait de quoi dormir tranquille. Puis, elle parle de ses "amies" et à vrai dire, il ne sait pas pourquoi elle aborde même le sujet et il n'aura jamais compris ce qu'elle abordait précisément et à dire vrai, ça ne la regarde pas trop les fréquentations qu'il peut avoir. Croyait-elle vraiment que son ami, son ex en plus, allait inviter des filles ici et passer du bon temps pendant qu'elle écoutera la télévision dans le salon, si elle arrive à faire fonctionner l'appareil bien sûr? En tout cas, Adam se dit qu'elle ne voulait pas en venir à ça, ça ne se pouvait comme pas, alors il répond un peu autrement à la question et détourne le sujet vers quelques choses d'un peu plus drôle. La manœuvre fonctionne et voilà Judith qui se défend comme elle peut d'avoir causer du tord à la télévision. Silencieux, c'est ce qu'il faut faire quand une femme vous dire une sorte de bref rallongé. Judith se lève et va s'habiller un peu plus, pour une raison ou une autre, ce qui donne le sentiment à Adam qu'il devrait faire de même, mais bon.

-Finir mes études, ce serait déjà bon. Des projets... je ne sais pas, je n'y ai pas vraiment réfléchi. Je me dis que pour une fois, je pourrais bien ne pas en avoir. Avoir une place au barreau, c'est ce que je vois qui ressemble le plus à un projet.

Autrement dit, il n'avait pas de grand projet en tête. Pas de déménagement en vue, pas d'achat d'une nouvelle voiture, pas de changement de carrière, ni de voyage vraiment planifié. L'an passé, il voulait aller en Floride au Spring Break, maintenant qu'il l'a fait, il ne voit pas trop quoi faire d'autre comme voyage. Quelqu'un en France lui a suggéré d'aller faire un tour à Montréal, une citadelle francophone de l'Amérique du Nord, mais bon, faudrait voir.

-Et toi, quels sont tes projets?

Autant lui retourner la question. Après quoi, après bien avoir écouté Judith et peut-être discuté encore un peu, Adam se lève et déclare:

-Bon, je vais aller me coucher. On ne se lèvera pas trop tôt demain, quitte à rater le petit déj, mais je veux quand même avoir quelques heures de sommeil dans le corps. Alors, je te dis "bonne nuit", on se reparle demain.

Il était quand même resté debout un bon moment, mais là, la télévision semblait toute reprogrammer et le jeune homme avait indiqué à Judith de peser sur le bouton "guide", puis de manœuvrer avec les flèches et d'appuyer sur "entrée" pour choisir le poste et oui, il a la plupart des postes américains importants, sauf Fox News, alors la jeune femme ne devrait pas être trop dépaysée. En cas de problème, encore, elle n'aurait qu'à l'appeler et le bouton power était facilement identifiable, il y était écrit "power", c'est de l'anglais ça, non? Après ce bonne nuit, il retourne donc ce coucher, prise deux et cette fois, après environ cinq minutes, Adam plonge dans un sommeil assez profond, couché sur le dos, la tête un peu sur le côté, la bouche légèrement entrouverte, il était bel et bien au pays des rêves.
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyMer 31 Aoû - 15:02


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    Judith lui demanda d'arrêter de se moquer... sans grande conviction. Elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il continuerait et il la connaissait suffisamment aussi pour savoir qu'elle ne se vexerait pas pour si peu. Au contraire, sa réponse la fit sourire. Comment faire autrement ?! La jolie jeune femme fit mine de s'offusquer - avait-on déjà précisé quelle piètre actrice elle pouvait être ?- et attrapa un coussin du canapé qu'elle lui balança dessus. Elle finit par sourire à nouveau et elle acquiesça lorsqu'il confirma que sa présence n'était pas des plus déplaisantes. La jolie jeune femme en avait profité pour faire son show et avait terminé assise sur le canapé près de son ami. Finalement, elle s'avoua vaincue et plus sérieusement affirma être contente d'être là, elle aussi. Quoi de mieux que de passer une semaine et demi à ne penser à rien d'autre que des activités et des sorties dans la plus belle ville du monde ? Enfin, d'après les dires. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de le vérifier d'elle-même ! Mais tout cela allait changer. Bientôt, elle allait pouvoir se vanter d'avoir visité la capitale française avec un français. Et pas n'importe lequel : un ami proche qui la connaissait par cœur et qui par conséquent savait ce qui lui faisait plaisir. Il n'avait pas hésité à la conduire tout droit dans une boutique de confiseries pour satisfaire son envie de crème glacée !

    L'ambiance prit une toute autre tournure lorsque la jeune femme avoua ne pas avoir jeté de regard aux diverses brochures ornant les présentoirs de toutes les agences de voyage et de l'aéroport. S'en était d'autant plus étrange lorsque l'on savait qu'elle adorait prévoir sa semaine pour avoir le temps de faire tout ce qu'elle voulait et de voir tout ce qu'elle désirait. Mais cette fois-ci, elle n'avait pas pris le temps de le faire. Judith avait sauté dans l'avion, avait grignoté les encas qu'on lui avait servi, s'était endormie dans l'avion, s'était réveillée et était allée se rafraichir avant que l'appareil n'atterrisse. La suite, Adam la connaissait. Pendant un instant, la jolie étudiante avait eu peur que le beau blond lui pose des questions. Après tout, il se doutait de quelque chose, cela ne faisait aucun doute ! Mais le beau français avait été prudent et au lieu de se montrer curieux lui avait promis de nombreuses brochures pour qu'elle se rattrape. Selon lui, cette semaine n'était pas uniquement la sienne, c'était également celle de la jolie brunette. Elle le remercia d'un regard mais ne répondit rien. Elle était bien trop heureuse qu'il ne l'ait pas questionné qu'elle ne voulait pas ajouté à sa curiosité en laissant échapper quelque information que ce soit ! La jeune femme écouta donc sa proposition pour la journée qui n'allait pas tardé à commencer et elle sourit. Acquiesçant, elle qualifia gentiment ce programme de parfait et, comme pour le rassurer, avait ajouté qu'elle ne ferait de mal à personne. Le jeune homme sourit et la belle Judith en fit de même. Ils ne s'attardèrent pas sur le sujet des amies qui avait pris une dimension étrange. Judith s'était emmêlée les pinceaux et, sincèrement, aurait préféré se terrer sous terre plutôt que de devoir expliquer une telle phrase. Mais Adam, comme à son habitude, avait réussi à maintenir la gène en dehors de l'appartement et avait lancé une petite attaque envers elle qui l'avait fait rire. Elle se défendit promptement et devant son silence s'excusa pour aller enfiler un peignoir. Revenue elle s'était de nouveau installée sur le canapé et avait sourit au bon blond avant de lui demandé s'il avait prévu quelque chose pour cette année.

    « Je pense que ça va t'faire du bien. J'veux dire, pour une fois de profiter de l'instant et surtout de prendre du temps pour toi. »

    Évidemment, Adam lui avait retourné la question. Judith s'y était rapidement préparée mais elle était forcée d'avouer ne pas pouvoir citer plus de projets que lui n'en avait. Elle continuait d'écrire des chansons, allait sans doute avoir son diplôme de psychologie et s'inscrirait sans doute dans d'autres cours. Sauf si elle pensait pouvoir se lancer pleinement dans la musique. Mais pour cela, une tournée semblait impossible à éviter. Et pour dire la vérité, Judith avait très peur. C'est avec un sourire qu'elle s'était laissée dire :

    « Oh! tu sais... rien de trop nouveau. Rester la même bonne vieille Judith avec si possible son diplôme de psycho en poche, un contrat qui s'éternise avec ma maison de disque, un nouvel album... Et peut-être une inscription dans un autre domaine. Peut-être les arts dramatiques. Parce que ça me passionne mais j'aurais bien besoin de cours. Je suis pas très douée pour mentir. Sauuuuuuf si c'est nécessaire. »

    Elle sourit promptement. Puis, l'heure du sommeil fut déclarée. Adam n'avait pas tort. Ils auraient déjà dû se coucher il y avait plusieurs dizaines de minutes de cela. Judith sourit et fit un mouvement de la tête du haut vers le bas. Il lui indiqua comment faire fonctionner la télévision et s'en alla dormir. Elle ne détacha son regard de lui que lorsqu'il eut fermé sa porte de chambre. S'allongeant sur le canapé, elle mit une chaine au hasard et finit par s'endormir devant. Pittoresque lorsque l'on savait qu'un lit douillet l'attendait dans sa chambre. Le lendemain matin... enfin... un matin d'une heure avancée, la jolie brunette ouvrit les yeux. Du moins, elle tenta de les ouvrir. Clignant des paupières, elle finit par s'habituer à la lumière. La pièce était silencieuse. Seul le volume baissé de la télévision résonnait dans l'appartement calme. Adam devait encore être endormi. Se redressant sur son lit de fortune la jeune femme attrapa la télévision et appuya sur le bouton power. Heureusement qu'il était écrit en anglais. Autrement, elle aurait laissé la télévision fonctionné par peur de faire une bêtise supplémentaire. Se levant comme elle le pouvait, elle replaça les cousins qu'elle avait fait tomber pendant son sommeil sur le sofa et s'avança vers sa chambre d'un pas hasardeux pour prendre quelques affaires de rechange. Se glissant le plus discrètement possible dans la salle de bain, Judith ferma la porte derrière elle sans la verrouiller. Elle ne se rappelait plus ce que lui avait dit Adam à propos du verrou et n'avait pas envie de devoir hurler à la mort et donc de réveillé le beau blond pour qu'il vienne la tirer, une fois de plus d'un faux pas. De toute façon, l'eau de la douche l'avertirait. Judith se regarda un instant dans le miroir puis se déshabilla, laissant ses affaires trainer au sol. L'eau allumée et chaude, elle se glissa dans la douche et tira le rideau. Elle laissa la chaleur l'envahir tandis que ses cheveux devenaient trempés. La jolie jeune femme commença à se savonner et ne tarda pas à se rincer. Elle ne voulait pas risquer de priver Adam d'eau chaude. Et encore moins de leur faire payer à lui et son père une facture affreusement élevée par sa faute ! Se séchant rapidement, elle enfila ses sous-vêtements, son jean, son haut et laissa ses cheveux sécher d'eux-mêmes pour les laisser boucler. Se maquillant quelques peu, la jolie brunette ajouta des boucles d'oreille et un collier à sa panoplie et sourit pour regarder le résultat. Satisfaisant ! Ses cheveux commençaient à sécher. Elle ajouta un chouilla de mousse coiffante dans ses derniers pour les aider à garder leurs boucles naturellement belles puis se lissa une mèche par si par là pour ajouter un effet. Elle sortit de la salle de bain en embarquant son linge sale et partit ranger sa chambre. La jolie Judith enfila ses Spartiates et partit faire un peu de café. Au dernier moment, elle décida d'aller en acheter dans un café du coin. Elle avait remarqué un Starbucks Coffee et très sérieusement : que seraient de bonnes vacances sans son légendaire White Moka ?

    À peine un quart d'heure plus tard, la grande fille intrépide qu'était la jolie Judith revenait deux cafés en main. Elle avait piqué les clefs de l'appartement. Déverrouillant la porte, elle entra et referma. Adam n'allait pas tarder. Judith aéra la pièce et prit une gorgée de son café favoris. Elle avait déposé celui destiné à Adam sur la table et attendit, vérifiant ses mails à l'aide de son cellulaire. Merci forfait international !!!
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyMer 31 Aoû - 20:15

Judith était de retour sur le canapé, Adam sentait venir la fatigue vers lui, mais pour l'instant, il tenait le coup. Les deux amis discutaient ensemble sur toutes sortes de choses. Judith était revenue sur ce qu'il voulait faire de son avenir et elle pensait, comme lui finalement, que c'était une bonne chose qu'il prenne du temps pour lui. Après quoi, il avait retourné la question et la belle brune avait fait savoir qu'elle voulait rester la bonne vieille Judith. Il eut un petit air amusé, mais avec une question en tête. Selon elle, en quoi consiste la bonne vieille Judith? Des indices ne tardèrent pas à germer. Elle voulait toujours son diplôme, mais elle s'apprêtait déjà à faire un second album. Il ne put retenir un rire amusé quand elle mentionne ces capacités de mensonge.

-Sauf si c'est nécessaire, bien sûr...

Puis, il ajoute:

-Un deuxième album, déjà? Hey bien, ça va vite.

Si ça se trouve, Adam est peut-être sorti par le passé avec une star en devenir. S'il y a bien quelqu'un qui ne laissera jamais la célébrité lui monter à la tête, c'est bien Judith, alors il ne s'en faisait pas. Tant qu'elle aurait confiance en elle, elle ne pourrait qu'atteindre de nouveau sommet. Peu après, Adam annonça qu'il devait aller se coucher, qu'il se faisait tard et qu'elle devrait faire de même d'ailleurs. N'empêche, il n'allait pas border Judith, alors il alla dans sa chambre, se coucher et il ne mit pas de temps à s'endormir cette fois.

Petite ellipse jusqu'au lendemain matin, puisqu'Adam dormit d'un sommeil paisible. Il n'était pas très tard, pas très tôt non plus, quelque chose comme huit heure du matin, une heure raisonnable en somme. Il se tira un peu les traits du visage, s'étira les bras, puis, enfin, il se leva. Judith n'avait pas l'air d'être là et il en fut un peu étonné, mais il se sentait en forme et très vite, l'envie de faire du jogging se fit sentir. Alors il mit ses pantalons de jogging, ces souliers de cours, une casquette et là-dessus, il alla faire un petit tour de jogging qui dura un moment.

Quand il revint à l'appartement, ayant couru le quartier, qui par ailleurs, est assez joli, il sentit une odeur de café familière, une odeur qu'il sent assez souvent quand il est à New-York. Quand il arrive, il voit Judith, tout habillé, en train de fouiner sur son portable, un café starbuck dans la main. Il y avait un autre café qui trainait sur la table. Était-ce le sien? Voilà qui était bien trop gentil!

-Salut! Pas trop mal, le réveil?

De son côté, il s'était permis de faire un petit jogging. Comme elle en profite pour lui faire savoir que le café de trop est pour lui, il la remercie, dépose un baiser sur la joue de la jeune femme et prend le café, dont il prend une gorgée, se méfiant quand même de la chaleur de ce liquide.

-Je reconnais bien là une Américaine... Elle se lève le matin et elle trouve le moyen d'aller dans un Starbuck aller se chercher "son" café. Tu n'avais pas envie d'essayer le café parisien?

Apparemment non...

-En tout cas, aujourd'hui, je te montrerai comment commander un café à Paris et c'est la première et dernière fois que tu vas au Starbuck en France. Mission "immersion française".


Pourquoi ne pas aller prendre le déjeuner au McDonald un coup parti? Ah non hors de question. Du reste, il ne lui en voulait pas hein, il était plus amusé et il reconnaissait bien là le comportement typique des Américains. De toute façon, il ne devrait pas tant parler lui, puisqu'à New-York, un de ces endroits fétiches est un café français dans un petit quartier de Manhattan, pas si loin du campus de Great Academy. Sauf qu'on ne pourrait pas lui reprocher non plus de ne pas s'être intégré à la culture américaine non plus.

-Merci quand même pour le café... Alors, bien dormi?

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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyDim 4 Sep - 21:56


« Le coeur de Paris, c'est une fleur, Une fleur d'amour si jolie Que l'on garde dans son coeur, Que l'on aime pour la vie. »
[Charles Trenet]


    La jeune femme souriait. Cela n'était pas arrivé depuis quelques jours. Chose étonnante quand on connaissait suffisamment la jeune fille pour savoir que sourire était partie intégrante de son mode de vie. La belle brunette ne se laissait pas toujours décontenancer et un beau sourire ornait habituellement ses lèvres. Ses yeux pétillaient bien souvent et on la connaissait pour sa joie de vivre excentrique. Judith n'avait, une fois de plus, été que l'ombre d'elle-même pendant quelques heures. Mais cela devait maintenant être mis dans le passé. Ce qui devait suivre ne devrait être que joie et bonne humeur. Elle se l'était promis et s'était donc ainsi qu'elle allait passer ses vacances. Ce matin-là semblait être un exemple flagrant de sa volonté d'aller mieux. Elle s'était levée, avait pris une douche courte mais revitalisante, avait aéré, rangé sa chambre, et était partie leur chercher du café à elle et à Adam. Alors qu'elle déposait le gobelet à emporté destiné à son ami, la jolie brunette décida de checker sa boite de messagerie. Activant le mode 3G de son HTC, la jolie chanteuse appuya sur l'application destinée à entrer dans sa boite de réception quand Adam ouvrit à son tour la porte de l'appartement. Judith fut surprise mais sourit. Elle sourit de nouveau lorsqu'il lui demanda si son réveil s'était bien passé.

    « Pas trop mal. J'ai pu découvrir Paris aux petites heures du jour. Toujours aussi bondé. C'est pas si différent de New York finalement. Je t'ai pris un café... »

    Judith le gratifia d'un regard et reporta son attention sur sa boite de réception. Sa maison de disque lui avait envoyé au moins une douzaine d'évènements auxquels se montrer représenterait un geste certain pour son avenir dans la musique. Mais défiler sur tapis rouge à l'avant-première d'un film ou encore assister à la mise en vente d'une nouvelle collection en édition limitée ne l'intéressait pas. Elle avait encore ses lacunes et se présenter en robe d’apparat devant le gratin New-yorkais lui faisait peur. Il y avait eu quelques exceptions auxquelles la jolie brunette n'avait pu couper mais jusqu'alors elle avait réussi à se tenir suffisamment à l'écart de ce monde de strass et de paillettes. Certes elle allait régulièrement aux after-party ou encore aux soirées VIP. Mais c'était uniquement parce qu'elle espérait croiser un interprète qu'elle admirait. De fil en aiguille, elle avait finit par prendre goût à la compagnie de ces grands noms de la musique. Mais plus elle les voyait et plus elle comprenait qu'elle avait encore beaucoup de sacrifices à faire. Et elle ne se sentait pas tout à fait prête. Si poser pour un photographe lui semblait plus ou moins difficile, elle avait encore un long chemin à parcourir ! Mais cela était sans doute sur le point de changer. Pourquoi continuer dans la recherche de l'amour quand ce dernier semble ne pas vouloir renouer avec vous ? Elle avait pourtant essayé d'aller de l'avant. De trouver un homme qu'elle aimerait vraiment comme elle avait su le faire. Mais elle n'avait fait que se leurrer. Alors peut-être devait-elle oublier un instant sa recherche du bonheur en amour pour l'aider à se manifester ? Se concentrer sur de nouveaux projets semblait donc être de meilleurs augures ! Elle allait peut-être enfin réussir à aller de l'avant. Oublier le passé pour se vouer à son futur : n'était-ce pas là une tâche des plus honorables ? Adam s'approcha attrapa le café qu'elle lui avait pris et la saluer et la remercier à travers d'un baiser sur sa joue. Judith garda son E-mail en mémoire et passa au suivant.

    « Euh... On va dire que j'avais surtout envie d'éviter une confrontation avec un appareil de plus... »

    Judith le regarda, un sourire amusé aux lèvres tandis qu'il lui disait que son immersion française commençait aussi avec le café. Elle fit une moue enfantine et déclara faussement découragée :

    « Bon... D'accord... »

    Son sourire ne laissait aucun doute : elle était en réalité très heureuse qu'il souhaite l'aider à prendre de nouvelles habitudes. Elle allait enfin pouvoir vivre une expérience de ce nom ! Finie la facilité : bonjour la difficulté mais aussi surtout à la franche rigolade. La jeune femme reporta son attention sur son cellulaire. Rien d'important. Adam lui demanda si elle avait bien dormi. Il en profita pour la remercier à haute voix pour le café. Judith le regarda un instant et sourit.

    « Et bien... pas mal pour quelqu'un qui a quelques heures de décalage en tête. De rien. Sinon ? Ton... » Elle le regarda de la tête aux pieds avant de terminer sa phrase. « footing ? »

    Judith déposa son téléphone portable sur le bar de la cuisine à l'américaine. La jolie brunette prit quelques gorgées de son café tandis qu'Adam lui répondait. Quelques minutes plus tard, ils décidèrent ensemble de commencer le programme de leur journée dès maintenant. Le jeune homme partit prendre une douche pendant que la jeune femme se chaussait avant de passer un coup de file à une amie qu'ils avaient en commun. Lorsqu'Adam sortit de sa douche Judith transmit le message de la belle jeune femme avec qui elle venait de discuter :

    « Je viens d'avoir Jay. Elle m'a dit de te passer le bonjour. »

    Lui dit-elle avec le sourire. Il finit de se préparer et tous deux quittèrent l’appartement pour la journée. Judith avait oublié son téléphone et c'était peut-être mieux comme ça. Elle venait de recevoir un message qui l'aurait ramené à la réalité. Et elle n'était pas prête pour cela. Tout ne fut que visites, sourires, rires et complicité. Judith fit quelques progrès en français... bien sûr, elle n'était pas bilingue mais c'était une petite victoire pour elle ! Un simple merci n'aurait pas pour remercier Adam de lui avoir permis de vivre une telle expérience avec lui. Mais très vite, le temps fut venu de prendre le chemin de l'aéroport. Ces souvenirs resteraient gravés dans sa mémoire et elle se languissait maintenant de voyager quand l'occasion se présenterait !

{RP TERMINÉ Pour ma part}
Merci encore Adam pour ce sujet. ♥
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MessageSujet: Re: Un été parisien Un été parisien EmptyDim 4 Sep - 23:09

Spoiler:

Fin du rp!
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