La période des fêtes était maintenant bien derrière Adam. Revenu de France, il était plus en forme que jamais. Il a rompu d'avec Judith, mais depuis, ils ont décidé de rester ami et on dirait que cela a apporté un peu la paix à la conscience d'Adam. De plus, il déprime beaucoup moins, voir plus du tout. Il a tourné la page de tout ça et désormais, il voulait aller de l'avant. Il recommençait donc à aller aux fêtes, à remplir son rôle de président de faculté de façon un peu plus assidu et enjoué qu'il ne l'avait fait dernièrement. Et plus que tout, il commençait à revoir des filles, à se donner une chance comme on dit. D'ailleurs, il y en a une qu'il souhaitait bien revoir, mais il la savait occupé et il ne savait pas trop si elle se souviendrait même de lui, depuis le temps! Pourtant, il prit un risque, l'appela et lui laissa le message suivant sur sa boîte vocale:

-Salut Destiny, c'est Adam, j'espère que tu vas bien. On est dimanche le 9 janvier 2011 et je me demandais si cet après-midi, ça te dirait de venir prendre un café dans le centre-ville. Ya un endroit, ça s'appelle "La Marseillaise", ils servent de l'excellent café et si tu ne connais pas, tu dois à tout prix connaître! J'y serai vers les autour de 15h, alors si ça te dit, t'as qu'à me rappeler pour confirmer que tu seras là. Oh et bonne année en passant!

Il avait appelé en matinée et ne tarda pas trop à avoir une réponse par messagerie texte: elle viendrait. Il était assez content. La dernière fois qu'ils se sont vus, ils avaient eu un petit accrochage ensemble et Adam aurait bien pu flipper, mais Destiny avait été hyper sympa avec lui. Ils avaient beaucoup discuté, s'étaient échangés leurs numéros pour une raison ou une autre et après, le temps avait passé. Il l'avait donc invité à se café typiquement français, en plein cœur de Manhattan, au nom français d'ailleurs. Il était situé non loin de Time Square, mais dans un coin plus tranquille et moins achalandé, du moins, si un tel endroit existe sur toute l'île.

Aujourd'hui, Adam était vêtu pour faire face à l'hiver, plutôt doux à New-York. Il portait un veston de cuir, un gilet avec un capuchon, question d'avoir la tête au chaud en cas de vent faire et en dessous, il portait un t-shirt bleu, avec un col en v, sans oublier une bonne vieille paire de jeans calvin klein tout se qu'il y a de plus classique. En dehors de ça, rien de bien bien particulier, sinon qu'il porte une casquette des Yankees, se qui le camoufle en New-Yorkais digne de se nom.

Spoiler:

Arrivé au café un peu en avance, dix minutes, peut-être un peu moins, il prend place sur une table à l'extérieur, près de la vitrine, appréciant toujours la vue de la rue en pareil moment. La serveuse était Française et Adam le savait, pour être venue quelques fois ici, alors il entame une petite conversation courtoise avec elle en français, en attendant que Destiny arrive. La serveuse fila voir des clients et Adam aperçut justement cette dernière qui arriva. Il se lève alors et la gratifie d'un beau sourire et s'approche pour lui faire la bise.

-Hey, salut! ... Dis donc, tu es toute froide, t'es pas malade j'espère?

En lui faisant la bise, c'est se qu'il avait remarqué. Il la regarde un peu, puis se rassoit.

-J'avoue que j'étais pas certain que tu accepterais. Je sais que tu es beaucoup occupé avec ton travail et tout. D'ailleurs, j'ai lu quelques uns de tes articles et j'ai bien aimé celui sur le procès justement, c'était vraiment bien. Tu as une belle plume.

Il se souvenait encore très bien de l'élégance de Destiny. La dernière fois qu'il l'avait vu, elle avait les cheveux un peu plus court par contre. Elle était toujours aussi radieuse par contre et pour tout vous dire, il la préfère avec les cheveux. De toute façon, il ne l'a pas invité pour voir sa nouvelle coiffure, mais prendre un café en belle et charmante compagnie doit bien avoir des avantages non? Maintenant qu'il était à nouveau célibataire, et quelque peu guéri de sa rupture, il ne cachait pas le fait qu'il avait envie de bonne compagnie, rencontrer des femmes. Pas aller jusqu'à coucher nécessairement, tant mieux si ça fait parti, mais enfin, Adam sait que le coup de foudre n'arrive pas tout seul et que c'est en côtoyant des demoiselles qu'on finit par trouver celle avec qui, on l'espère, on pourra bâtir quelque chose. Il avait justement rencontré Judith, son ex, dans une soirée où justement, il s'intéressait à une fille, mais finalement, il avait détourné toute son attention sur elle.

Alors pourquoi inviter Destiny à prendre un café? Parce que c'est une femme intelligente, dont il avait vraiment apprécié la compagnie, parce qu'il la trouve aussi belle que charmante, sympathique en plus et qu'il lui doit bien quelques cafés pour avoir fait en sorte que sa voiture soit inutilisable pendant un certain temps. Et d'un autre côté, il mettrait sa main au feu que malgré sa beauté et son charme, elle est sans doute encore célibataire. Comment il le sait? Hey bah il se trouve que lui aussi des périodes d'accro au travail et le travail finit par prendre tellement d'espace, que c'est tout se qu'on conçoit, sans donner d'attention au reste. Après, il se trompe peut-être et il serait le premier heureux à apprendre que cette jolie fille s'est trouvé un mec, qui, il l'espère, saura se montrer à la hauteur. Sinon, la déception peut parfois entraîner la résignation.

Après la bise, elle le rassure quant à son état de santé. Ce n'était que le froid. Il faut dire que tout le monde n'a pas la chance d'avoir passé les fêtes au chaud en à Marseilles par exemple, bien qu'en fait, il ne faisait pas si chaud dans le sud de la France cette année, mais c'est quand même un peu mieux que New-York, bien qu'il préfère la neige à la pluie par contre. L'hiver est sans doute la seule saison de l'année où il ne pleut pas à New-York.

-Un bon café français te réchauffera alors. T'as pas eu trop de mal à trouver l'endroit?]

Il lui avait envoyé avec son Iphone un schéma googlemap alors... Adam ne laissait rien au hasard on dirait. Sa casquette des Yankees accrochée à sa chaise, il se rassoit et en profite pour complimenter Destiny sur ses articles. Il lisait plus le NYT depuis qu'il l'a rencontré et se plaisait à la lire. Ça fait drôle de savoir qu'on connait la personne, même si ce n'est qu'un peu. Ça rend les articles d'autant plus intéressants aussi. La dernière fois qu'ils se sont vus, il ne cache pas le fait qu'il se demandait s'il l'avait mis mal à l'aise, ou bien si elle s'intéressait à lui ou bien si elle était indifférente. Parfois, il était tenté de l'appeler, puis est arrivé tout un tas de trucs, alors il a laissé tombé. Aujourd'hui, c'était peut-être la chance d'avoir réponse à ses questions.

Elle le remercie pour ses compliments et il eut un petit geste de tête qui semblait signifier qu'ils étaient mérités. Elle parle de comment elle prêtait attention à lui durant les procès. Il ne faisait pas grand chose, mis à part préparer de la paperasse et la donner au procureur, son patron, et de son côté, chaque audience était une occasion de travail, sans vraiment le temps de se retourner pour voir si sa connaissance journaliste est dans la salle. Il l'avait par contre parfois cherché des yeux quand même, quand il en avait la chance. Destiny explique ensuite qu'elle ne voit pas pourquoi elle aurait refusé, écartant toutes questions de malaise. Il esquisse un petit sourire quand elle dit qu'elle parle pour ne rien dire d'intéressant. C'est drôle, mais lui, il avait l'impression qu'il aurait pu continuer de l'écouter. Elle lui demande alors pour les fêtes.

-Je suppose que tu veux dire message et non "massage". Envie de détente?

Il rigole. Il la taquinait. Elle avait fait un petit lapsus en parlant. Ça arrive à tout le monde. Lui le premier confond parfois des mots, puisque l'anglais n'est pas sa première langue. Ensuite, il élabore sur le temps des fêtes qu'il a passé, mais aussi, sur se qu'il y a de neuf en général dans sa vie, sans rentrer dans trop de détails plus ennuyeux qu'autres choses de toute façon.

-Merci beaucoup et bonnes fêtes et bonne année à toi aussi. J'envisage plus de chance pour 2011 que pour 2010, en tout cas, j'espère.

Il y a des années qu'on préfère laisser derrière soi. Après quoi, la serveuse se manifeste alors qu'il comptait élaborer un peu plus. Elle leur demandait se qu'ils voulaient, avec un petit accent français, plus prononcé que celui d'Adam d'ailleurs. La serveuse attardait beaucoup son regard sur le beau blond, qui ne semblait pas y accorder trop d'importance. C'est qu'il a l'habitude de se faire regarder... Enfin, pas que les têtes se tournent à son passage, mais bon. Il commande en anglais, pour que Destiny comprenne, un café vanille française et laisse Destiny choisir se qu'elle veut. Après, il peut reprendre où il en était.

-Pour le temps des fêtes, j'ai passé trois semaines chez moi, à Marseilles. Ça a fait du bien de revenir à la maison un peu. J'adore New-York, vraiment, je ne m'en lasse pas, mais ya rien comme passer du temps en famille et c'est un peu ça le sens des fêtes. Donc ouais, c'était sympa, les fêtes habituelles, rien de spécial. On a toujours une grande fête toute la famille le 31 décembre. On devait être une quarantaine chez mon oncle en Provence cette année.

Après quoi, et peut-être un commentaire de Destiny, on leur apporte se qu'ils ont commandé et Adam y goûte tout de suite après avoir remercié la serveuse, qui se prénommait Julie. Ensuite, il parle encore un peu de lui.

-Oh, c'est vrai, j'ai signé mon premier bail aux États-Unis. Fini les résidences universitaires, j'habite maintenant dans le Queens, dans un tout petit appartement qui me coûte une fortune, mais j'aime bien, je ne l'échangerais pas contre la chambre étudiante que j'avais.

Après quoi, il retourne ses questions à Destiny.

-Et toi? Comment ça a été tes fêtes?

Ils étaient maintenant dans le café à discuter tranquille. C'est une bonne chose qu'elle mette au clair que venir n'était pas un fardeau pour elle, et heureusement, elle ne lui demande pas pourquoi lui, il l'a invité, autrement, il serait un peu obligé d'admettre que la dernière fois, elle lui a fait bonne impression et que pour une raison ou une autre, il avait envie de la revoir, et ce, dans un cadre moins obligé que celui de la dernière fois, où ils étaient avant-tout deux personnes qui venaient d'avoir un accrochage dans le stationnement. Maintenant, ils étaient plutôt deux personnes s'entendant bien, faisant connaissance, sans tracas ou soucis en arrière-plan, sinon celui de plaire davantage.

Si elle enlève son manteau et probablement sa tuque, de son côté, il reste pas mal pareil, se disant que porter son veston de cuir n'est pas un crime dans un moment pareil. Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'un grand manteau comme celui de Destiny. Ainsi, le fichier qu'il lui avait envoyé de google map s'était avéré utile, même si elle semblait avoir eu un peu de problème avec son téléphone portable. Tout dépend des accès qu'elle a et des programmes dont elle dispose, mais en matière technologique, Adam ne connait que la base, se débrouille peut-être, mais il est loin d'être un spécialiste dans le domaine.

-Tant mieux. Pour les prochaines fois, tu sauras. Je veux dire... si quelqu'un d'autre t'envoie un fichier du genre, tu sauras comment l'ouvrir et tout. Se café est pas un endroit très connu. Faut dire qu'il y en a tellement à New-York. De mon avis, ils servent un excellent café. Tu m'en redonneras des nouvelles.

Elle voulait bien dire message et non massage, mais il s'était permis de saisir la balle au vol et elle ne semblait pas vexée le moins du monde, plutôt amusée même. Il ne s'attarde pas plus longtemps sur la petite erreur et bientôt, ils parlent d'autres choses alors que le jeune homme eut un regard déviant vers des nouveaux clients qui venaient d'entrer. Il reporta aussitôt son attention sur Destiny et son visage d'ange. Voilà, c'est pensé, il a un faible pour le visage de cette femme. Enfin, pas que son visage hein, mais... bref, il se comprend.

-On va dire ça oui. Oh après, je me plains pas. C'est surtout sur le plan sentimental je te dirais. Rupture difficile, petite déprime. C'est derrière moi maintenant.

Il raconte ensuite un peu son temps des fêtes à lui. Il évite de se lancer dans les grandes histoires et raconte en gros comment c'était. Cette période loin des tumultes de New-York et plus tranquille chez lui, a permis à Adam de faire le point et de repenser à deux ou trois trucs, au fait qu'il devait aller de l'avant maintenant aussi et non devenir mélancolique et s'isoler. Le meilleur moyen de sortir de l'isolation est d'aller vers les gens, parce que si vous attendez qu'ils viennent à vous, vous pouvez attendre longtemps.

-Ah oui et impossible d'échapper à toutes les bises et puis dans ma famille, je suis parmi les plus grands, pas comme ici où je fais presque la moyenne parfois. Tout ça pour dire que c'est pas difficile de me remarquer. Après, ça fait toujours plaisir de voir sa famille et tout.

Il souriait aussi et mentionne se qu'il y avait de neuf dans sa vie. Il est pas mal fier de son appartement. C'était un projet qu'il avait en tête depuis un bout de temps. Il aurait dû y emménager avec Judith, mais voilà, il y a eu un retournement de situation, mais il a tout de même poursuivi le projet. Destiny avait dû se contenter des chambres universitaires, comme lui auparavant. Chambre qu'il partageait avec sa cousine Dolce, qui côté histoire compliquée, ne cède pas sa place soi-dit en passant. Elle parle à son tour de son appartement et les yeux d'Adam se mettent presque à briller. C'est certain qu'il doit être mieux que le sien.

-Je serais curieux de voir ça, je t'avoues. Est-ce que tu es dans un des beaux appartements, pas très loin de Central Park? J'en ai visité quelques uns, mais j'avais pas les moyens de me le payer, avec mon petit salaire de stagiaire. Déjà que je suis sur les paiements de la camaro...

Ça folie qu'il s'est acheté à la fin de l'été dernier. Une belle voiture sport rouge, comme tous les mecs rêvent d'avoir. Après quoi, la discussion durait quand même depuis un bout de temps, mais il revient sur le temps des fêtes, retournant la question à Destiny, qui reconnait des fêtes moins nombreuses que chez lui, en terme de personnes présentes, mais tout de même agréable. Elle avait passé le nouvel an avec des vieux amis. Il se demande si après l'université, il restera en contact avec les anciens de Great Academy. Déjà qu'il a pas mal perdu de vue ceux du lycée en France, il doit l'avouer. Le fait de passer presque tout son temps aux États-Unis a mené à cela et puis quand il est en France, il veut surtout voir sa famille et il n'y reste jamais bien longtemps.

-Alors on a tout les deux passer un temps des fêtes agréables, c'est super.

Il boit un peu de son café. Il était toujours souriant, visiblement de bonne humeur et pas aussi sérieux que la dernière fois qu'ils se sont vus. D'ailleurs, elle le voyait sous un jour plus naturel dirons-nous. Pas qu'il faisait semblant la dernière fois, mais enfin, l'apparence soignée et tout, le ton poli, c'est lui, mais ce n'est pas ainsi qu'il est dans la vie de tout les jours. C'est un mec bien normal, avec le profil de l'étudiant universitaire idéaliste qu'il est.

-Tu sais, je t'aurais bien invité avant, vraiment. Je pensais à notre rencontre et je me disais "oh, je devrais essayer de la revoir", mais bon, il m'est arrivé quelques trucs et je t'avoues que tu m'intimides un peu. *Il sourit de gêne* C'est vrai quoi, journaliste au New-York Times, c'est pas rien quand même. Et puis au risque de me répéter, tu es... enfin, c'est évident quoi, tu es très belle. Heureusement que t'es sympa!

Apparemment, Destiny et la technologie, ça fait deux, puisqu'elle reconnait ne pas se souvenir vraiment de comment aller chercher le fichier qu'il lui a envoyé. La prochaine fois, il lui enverra simplement une note par email, ou bien il lui donnera une note manuscrite. Bref, il savait qu'utiliser se qu'offre la dernière technologie ne facilitait pas la vie de la jeune femme.

-La plupart de ceux qui y viennent sont Français. Il y a une petite communauté à New-York et puis, il y a les touristes aussi. Ça fait du bien de temps en temps de parler sa langue, se replonger dans une atmosphère familière un peu. Et puis deux pas dehors et nous revoilà à nouveau à New-York. C'est peut-être le meilleur des deux mondes.

Si aujourd'hui, il ne fait pas aller son français avec la serveuse par exemple, c'est bien pour ne pas mettre mal à l'aise Destiny, parce que c'est désagréable quand les gens se mettent à parler entre eux dans une langue qu'on ne comprend pas. Il sait que peu d'Américains parlent deux langues et quand c'est le cas, bien souvent, soit se sont des immigrants, soient ils parlent juste espagnol, mais la plupart d'entre eux sont unilingues. Chez lui, prendre des cours d'anglais est obligatoire et Adam est fier de parler deux langues couramment, et une troisième avec moins d'aisance.

La discussion allait bon train et ils abordent l'année 2010, qu'Adam est heureux de laisser derrière lui. L'année 2011 sera l'année des nouveautés. Nouvel appartement, éventuellement, nouvelle petite amie (il n'a pas l'intention de rester célibataire pendant toute une année), nouveau job peut-être, nouvelle année d'études, etc. Il voulait vraiment faire de cette nouvelle année l'occasion de bâtir sur du neuf et de laisser les mauvaises choses derrière lui. D'ailleurs, il s'est même réconcilié avec son ex, c'est bien dire. Parlant d'ex, Destiny dit avoir connu une rupture elle aussi, mais cela semble remonter à loin maintenant. Préférable pour Adam qu'il ne sache pas qu'elle a été trompé, parce que si son couple a connu une fin abrupte, c'est parce qu'il a trompé sa petite amie et qu'il croyait qu'elle le trompait. La belle affaire...

-Ça fait parti de la vie, personne n'est à l'abri de ça. Maintenant, je vais de l'avant et je laisse ça derrière moi, sans oublier l'expérience que ça m'a apporté.

Il avait retenu plusieurs leçons de tout ça et dans un sens, il en sortait grandi. Un sujet plus heureux est celui du temps des fêtes et Adam décrit comment cela se passait de son côté et Destiny semble bien amusée par se qu'il raconte et c'est vrai qu'il y a de quoi rire un brin, rien que dans la façon dont il raconte. On s'imaginerait presque un géant parmi les hobbits, alors que la réalité est bien moins drôle. À peine plus grand que son père, il ne dépasse pas tout le monde d'une tête, quoique... plusieurs quand même. Elle se dit imaginer assez bien la scène et il ne sait pas s'ils ont la même image derrière la tête, mais en tout cas, il esquisse un sourire amusé. Puis, la conversation se poursuit.

Ils parlaient maintenant de leur appartement et Adam envie celui de Destiny, mais il faut dire qu'ils n'en sont pas au même stade dans leur vie. Il se souvient de la façade extérieur de où la jeune femme habite, puisqu'il était resté avec elle dans le taxi pour aller la reconduire. C'était très joli, typiquement new-yorkais. Elle lui dit même qu'un jour, il pourrait passer et cela lui donne une idée. Il n'a rien de prévu cet après-midi justement et il espérait passer un peu plus de temps avec Destiny.

-Ah oui, qui sait, un jour, peut-être. Pourquoi pas un penthouse au sommet d'un gratte-ciel non plus.

Le sujet qui suit alors est sa camaro. Un vrai coup de tête qui a eu son prix, mais ce n'est pas si mal, il s'en sort.

-Ouais... quand même. Je sais pas si 45 000 $ c'est cher pour toi... *Il rigole un peu* Je sais pas si tu as vu le film Transformers, la voiture sport jaune. Une camaro, c'est ça... C'est aussi la voiture qui a reculé dans la tienne dans un stationnement souterrain à deux pas du palais de justice...

Chère, oui, mais ce n'est pas une Audi ou une Mercedes non plus. Ça reste du luxe quand même, il aurait pu se contenter d'un petit véhicule plus abordable et raisonnable. Ensuite, il joue un peu plus carte sur table, dévoilant pourquoi il ne l'a pas appelé avant et aussi, comment elle l'intimide un peu, quoique de moins en moins. D'ailleurs, Destiny se dévoile un peu à son tour, le disant aussi beau et charmant qu'elle. Il fit un beau sourire et l'écouta raconter comment elle a eu de la chance et comment elle a dû travailler dur, comme tout le monde, pour arriver là où elle en est aujourd'hui. Adam marque une petite pause et finit son café. Ils parlaient tout les deux depuis un moment maintenant. Il hésitait entre prendre un autre café et poursuivre la discussion, ou bien bouger un peu, etc.

-Est-ce que tu as quelque chose de prévu cet après-midi? Moi, de mon côté, j'ai rien à faire. Pas envie de faire mes devoirs et puis, ça me fait du bien tout ça. Si tu n'as rien, on pourrait peut-être aller marcher dans Central Park, ou bien, si tu es curieuse de voir ma Camaro, on pourrait toujours aller se balader un peu. Même, ça me dérange pas d'aller chez toi, enfin, si tu veux. Je veux pas que tu te sentes forcé non plus hein et je suis ouvert à toute suggestion si tu as mieux comme idée!

Adam adore New-York, mais la France, Marseilles, ça reste chez lui, sa mère patrie, malgré tout. Malgré le fait que les opportunités soient moindre qu'en Amérique, malgré la paralysie qui semble gangréner la France depuis déjà trop longtemps, tandis que les États-Unis, qu'on dit en déclin, semble se relever de plus belle à chaque décennie. Alors c'est certain que retourner en France est important pour lui, de garder contact aussi, que se soit avec ses amis ou sa famille d'ailleurs. Il a un peu l'impression parfois d'avoir deux vies. Se qui le surprend un peu plus, c'est qu'il est rare que les gens s'intéressent à ses origines pour autre chose que l'argent. Là, Destiny lui posait des questions sur les heures de décalage et sur la difficulté de garder contact. Ce n'est pas si mal en fait.

-C'est six heures de décalage avec la France. Alors habituellement, j'appelle à l'heure du midi ici ou un peu plus tard en après-midi. Mes parents sont pas des couche-tôt, alors ça va. Le mieux, ça reste les courriels par contre.

Le téléphone c'est bien, mais un courriel le dimanche soir, écrit bien tranquillement, ça fait le travail aussi. Adam est assez proche de ses parents, mais ce n'est pas une obsession non plus. Il vole de ses propres ailes et il ne les appelle pas tous les jours, mais une fois de temps en temps quand même. Il les tient au courant de ses études, ses boulots, ses petits changements et achats et quand il est en couple avec une fille, il leur parle d'elle et dit espérer que la relation dure jusqu'à sa prochaine fois en France. Ils avaient d'ailleurs rencontrer son ex à deux reprises.

La discussion s'étira, devint plus personnelle par moment, mais Adam n'était pas mal à l'aise et Destiny ne dit jamais une remarque qui lui parut de trop et de son côté, il n'eut pas non plus l'impression de se mettre les pieds dans les plats. Se qui agace Adam de toute façon, ce n'est pas quelqu'un qui pose une question gênante, ça, ça peut arriver à tout le monde, c'est plutôt la personne qui insiste sur une question alors qu'il fait savoir qu'il est mal à l'aise de répondre ou un truc du genre. Comme quand sa rupture est arrivée, il n'avait pas envi d'en parler, mais yavait pas mal de vautour qui voulait les détails...

Un jour, il aura peut-être son appartement à Manhattan, c'est vrai. Rien n'est impossible et Adam croit aux opportunités qui s'offrent et qu'on doit saisir. Il n'y a pas de destin, sinon celui qu'on se forge soi-même. Sur le sujet des voitures, il se dit que Destiny n'est pas la première fille qui n'y connaitrait pas grand chose et expliqua donc comme il pouvait se à quoi ressemble une camaro. Visiblement, Adam était plus radin qu'elle, puisqu'elle trouvait que 45 000$, ce n'est pas si chère. M'ouais, quand on est étudiant et qu'on est pas fortuné, ça l'est! Disons que ça, les études, plus son bail maintenant, il est quelque peu sur la corde raide, mais quel étudiant ne l'est pas? Après tout, en Amérique, l'université n'est pas gratuite. Pas comme ailleurs...

-Merci. C'est le truc le plus "fou" que je me suis acheté jusqu'ici. C'est clair que c'est un rêve de petit garçon d'avoir une voiture sport, mais bon, chacun ses rêves, tout le monde a bien le droit de les réaliser.

Surtout quand ça ne fait pas de mal à personne, sinon qu'à son propre porte-feuille. Ils avaient donc passé un long et agréable moment à discuter, boire du café français et maintenant, il fallait décider de la suite. Toutes les options offertes par Adam furent rejetés et sur le coup, il crut qu'il allait devoir rentrer chez lui et dire à Destiny: "à la prochaine!". C'était sans compter sur le fait qu'elle proposait de venir chez elle, bien au chaud. C'est clair que c'est pas lui qui aurait suggéré, ça aurait sonné bizarre disons. Il fait donc un petit signe amical et familier à la serveuse, puis répond à Destiny.

-C'est une bonne idée. On va chez toi alors. Va falloir que tu me rappelles où tu habites par contre, parce qu'à part la façade et le nom de la rue, je me souviens de rien... Je te suivrai en camaro où si tu es venue à pied, t'embarque, comme ça, j'aurais le guide directement à ma droite.

La serveuse lui apporte la facture et il dit alors un petit commentaire en anglais à Destiny:

-Se qui est sympa ici, c'est qu'on peut donner le pourboire qu'on veut.

Hey oui, en France, il est inclus dans la facture et vous avez pas le choix. Ici, c'est le pays de la liberté. Vous pouvez être radin si vous voulez... Vous en faites pas, Adam se montre généreux quand même, remerciant la serveuse en français, qu'il gratifie d'un peu sourire en plus et elle lui dit "à la prochaine Adam". Là-dessus, il fait un petit signe de tête à Destiny et se lève. Ils se retrouvent donc dehors, marchant sur le trottoir, se dirigeant vers sa fameuse camaro rouge.

Spoiler:

Non mais ça look quand même, non? Heureusement, on ne lui a pas volé, se qui est toujours un peu un risque, mais sa voiture est une vraie forteresse sur quatre roue à se niveau. Il fait son bon gars du vieux monde et se plait à ouvrir la porte côté passager à Destiny, avant de faire le tour et monter côté conducteur.

-Direction, le luxueux appartement de miss... c'est quoi ton nom de famille au fait?

Apparemment, Destiny était du genre gaffeuse, au moins autant qu'Adam peut parfois être maladroit avec les mots, du moins, quand il s'agit de trucs personnels ou intimes. Parce que sinon, quand il s'agit de discourir sur un sujet, de plaider pour une cause ou juste de parler comme ça, de tout et de rien, c'est quelqu'un qui est assez à l'aise et qui n'a pas de mal. Il comprit aussi que Destiny semble bien proche de ses parents. Bah c'est une bonne chose et puis souvent, les filles ont un très bon rapport avec leur mère. Il y en a aussi qui se sente plus attaché. Adam, de son côté, est plutôt indépendant et au goût de ses parents, il ne les appelle pas assez souvent. Une fois par semaine, et ça, c'est quand il ne se contente pas d'envoyer un mail. Bah de toute façon, quand il passe du temps en France, il se rachète en leur faisant plein de cadeau et en passant beaucoup de temps avec eux.

-On finit par s'habituer, c'est un peu comme pour n'importe quoi.

Admettant un peu plus tard qu'avoir une voiture sport était un de ses petits rêves, Destiny dit que le sien était de devenir journaliste. C'est bien alors qu'elle ait réussi à faire la carrière qu'elle a toujours souhaiter faire. Adam n'est pas encore certain qu'il y parviendra. Il ne prend rien pour acquis et il est loin d'avoir passé le barreau. Il lui reste encore une année d'étude, puis après, ce sera le barreau, son long stage et si seulement tout ça se passe comme sur des roulettes, il sera reconnu comme avocat pouvant pratiquer aux États-Unis. Reste à savoir où et comment il travaillera en tant qu'avocat.

-Alors quels rêves est-ce qu'ils te restent à réaliser?

Petite question curieuse de sa part. Si elle a l'appartement de ses rêves, la job qu'elle a toujours souhaité, alors elle doit se fixer d'autres buts. Travailler pour un meilleur journal? Ya pas meilleur que le New-York Times. Monter dans la hiérarchie peut-être. Ou alors, des trucs sur le plan plus personnel, genre trouver un type bien, se marier, puisque le mariage est encore hyper important aux États-Unis. D'ailleurs, son ex et lui, après un an de relation, envisageait sérieusement d'au moins s'engager comme ils disent, se fiancer en vue de se marier dans une autre année. Ça ne s'est jamais fait. Pas vraiment eu le temps...

Le moment au café terminé, Destiny propose de passer chez elle. Comme ça, quand elle partira pour le journal, lui, il rentrera dans son modeste appartement. En attendant, si Destiny est venue à l'aide du métro, se qui implique quand même de marcher un minimum, elle repart en camaro avec le beau blond. Pas si mal quand même!

-Alors tu repars en camaro xD

Vient un petit truc sur le pourboire et il jette un drôle de regard à Destiny. Qu'est-ce qu'il a dit qui ne fonctionnait pas?

-Pas celui que le serveur souhaitait en tout cas.

Imaginez quelqu'un qui n'en donne pas du tout, et pas parce qu'il a eu un service de merde, mais simplement parce qu'il n'a pas envie d'en donner. C'est pas un peu chiant? En France et dans la plupart des pays d'Europe, ils ont réglé le problème, comme ça, à peu près tout le monde est content, sauf les touristes d'Amérique du Nord qu'on peut entendre râler. Parti en route pour l'appartement de Destiny, il se fait guider par ses indications et encore une fois, ils conversent et Adam a un blanc quand il s'agit du nom de famille de journaliste.

-Excuses moi, j'avais juste un blanc. Jonkler... C'est Américain de longue date ça?

Parce qu'aux États-Unis, il y a beaucoup d'immigrants. D'ailleurs, il en fait presque parti, bien qu'il n'ait pas encore sa nationalité américaine. Peut-être qu'il l'aura un jour. Il y a un paquet de conditions à remplir. Quelques instants plus tard, toujours plutôt concentré sur la conduite, essayant parfois de donner un petit coup de pédale à gaz pour éviter d'être pris dans un bouchon et de shifter en douceur une voiture plus lente, il ne le fait pas trop souvent quand même. Ne manquerait plus qu'il est un autre accident après tout...

-On est encore loin?

Ils étaient dans un quartier plutôt chic. En tout cas, rien à voir avec Harlem ou le Queens, disons le. Pour habiter ici, il faut des moyens et un peu de chance aussi, vu que les appartements sont presque tous pris, il faut pratiquement un contact pour se trouver une place.

Quel autre but peut-on avoir, alors que déjà à la mi-vingtaine, tout semble nous réussir? C'est un peu se que se demande Adam. Destiny a beau être une rédactrice en chef du New-York Times, elle aspire à se dont le commun des mortels aspirent: trouver un amoureux, avoir des enfants, continuer à gravir les échelons dans son emploi. Des objectifs normaux et bien correct, Adam n'avait rien à redire à ceux-ci. C'est certain que de son côté aussi, il a d'autres buts que devenir avocat et d'ailleurs, ils ne sont pas si différents de ceux de Destiny, mais contrairement à elle, il semble plus gêné de les révéler. Ce n'est pas toujours évident de dire se genre de choses à voix haute et Adam est toujours réservé sur certaine chose, bien qu'il se sente assez à l'aise avec la journaliste.

-Je sais pas trop... Rencontrer une fille, ça serait bien, c'est sûr... Acheter une maison aussi, pour le reste, je verrai bien. J'ai tout juste vingt ans alors...

Après quoi, ils décident de passer à l'appartement de Destiny et pour y aller, rien de moins que la camaro du beau blond, qui saura rien de moins que leur moyen de transport pour l'occasion. Destiny en profite alors pour le remercier, mais avant de partir, il y a cette histoire de pourboire et visiblement, la belle Américaine veut comprendre où Adam veut en venir. Visiblement, elle n'a jamais été en Europe ou bien elle n'est pas au courant de comment fonctionne le pourboire là-bas. Il esquissa d'ailleurs, un petit sourire, poussant sa chaise, marchant ensuite en compagnie de Destiny vers son véhicule.

-Non, en France, le pourboire est indiqué sur la facture et on a pas d'autre choix que de donner le montant indiquer. C'est un peu comme une taxe si on veut. Si on veut donner plus, on peut remarque, mais disons qu'il y a un minimum obligatoire. Je sais pas si par définition, on peut toujours appeler ça un pourboire.

C'est une mentalité différente et un bon moyen d'assurer aussi que les serveurs aient leur dû, puisque le milieu de la restauration est un des milieux de travail aux conditions les plus difficiles, se qui n'est pas si surprenant quand on y pense, parce que c'est souvent un milieu où beaucoup d'immigrants travaillent. C'est vrai aux États-Unis, c'est vrai en Europe également. Adam n'est jamais gêné par les débats d'idée ou d'opinion, ou de clarifier des trucs. Pourtant, l'ironie veut qu'il soit moins enclin aux débats qu'il ne l'était peut-être avant d'étudier en droit. Comme quoi étudier dans un milieu où il est constamment question de débat lui a apporté le goût à un peu plus de conformisme dirons nous, dans sa vie quotidienne.

En chemin, il pose des questions sur les origines de Destiny. De son côté, il est Français, c'est vrai, mais il a aussi au moins une autre origine. Son père est en effet d'origine anglaise, d'où son nom de famille, Davis, qui avouons le, n'a rien à voir avec les noms français. En attendant, si Destiny est d'origine étrangère, ce n'est pas du tout dans l'histoire récente de sa famille et c'était un peu le sens de la question. Il avait un sourire en coin en la voyant vraiment se poser la question, se forçant à voir si elle avait une quelconque origine autre qu'américaine.

-Là-dessus, t'as pas tord. Moi, bon, je suis Français, mais mon père est Anglais, donc je suis pas Français à 100%. Je suis un anglo-français étudiant aux États-Unis.

Il en parlait avec le sourire, comme s'il en était tout fier. C'est que ça l'amuse quand même. L'art de se mélanger. Ne manquerait plus qu'il marie une Américaine latino avec des origines allemandes et italiennes et puis ça promettrait côté mélange. Quelques instants plus tard, il trouve un stationnement souterrain, pas trop loin de l'appartement de Destiny et gare son véhicule. Une fois fait, il éteint son véhicule, sort de celui-ci et marche avec la journaliste jusque chez elle. En chemin, deux véhicules policiers passent à vive allure sur la rue, une vision assez courante à New-York. Avec un petit sourire, il dit alors:

-Du boulot en perspective?

Il faisait référence aux policiers bien sûr. Ensuite, hey bien il suit Destiny jusque chez elle et il la laisse prendre les devants, puisqu'il n'a jamais été chez elle auparavant et il serait mal venu de se comporter comme si c'était chez lui. Il allait sous peu voir son fameux appartement!

Adam aurait pu avoir comme rêve de voyager partout dans le monde, d'avoir un harem plein de femmes, mais non, il n'était pas de cette trempe. Il rêvait d'une certaine stabilité, normalité, du moins, sur le plan intime et personnel. Côté professionnel et vie publique, c'était autre chose et il n'était pas moins ambitieux. Au bout du compte, Destiny et lui avaient quand mêmes quelques rêves communs et ils étaient bien deux à le constater. De son côté, il ne se sent pas mal d'affirmer qu'à vingt ans, il a encore du temps pour voir et décider de tout ça.

-Ouais, ça, tu l'as dit.

Il dit cela avec le sourire. Les études... parfois, il a l'impression qu'il n'y a que ça, mais d'un autre côté, son avenir dépend beaucoup des résultats qu'il va être capable d'avoir. N'empêche, avoir autres choses que les études comme principal soucis, il a découvert que s'était important. Sinon, un beau matin, on se lève avec comme seul compagnie un bulletin de note et ça, ce n'est pas très réconfortant, peu importe que les résultats soient bons.

Arrive la question des pourboires et pour clore le tout, sans vouloir paraître de tenir à avoir le dernier mot, se qui serait bien chez lui une tendance typiquement française, il dit quand même en conclusion à tout cela:

-C'est deux façons de penser différentes venant de deux cultures différentes...

Là où il laisse le dernier mot à Destiny, c'est quand elle affirme que finalement, il représente bien la complexité des gens qui habitent les États-Unis. C'est vrai qu'ici, aussi étrange que cela puisse paraître, on ne sent pas si étranger que cela, même en tant qu'immigrants, puisqu'il y a un très grand nombre d'immigrants et on trouve des gens de tout les pays partout, en cherchant un peu. C'est du moins le cas à New-York et le premier exemple qui lui vient à l'esprit, c'est justement le café français où ils étaient. Il était dans un pays étranger, certes, mais il y avait tout de même une communauté française sur qui se reposer si on a le mal du pays. D'ailleurs, quand on demande Adam de quelle nationalité il est, il dit toujours qu'il est Français. Il a grandi toute sa vie en France et même s'il a appris l'anglais presque en même temps que le français, il sait que ses habitudes de vie, sa manière d'être, tienne plus de la France que de l'Angleterre. Sa mère aime bien dire qu'il est têtu comme un Français et discipliné comme un Anglais. Pas si mal comme mélange.

À pied, marchant vers la demeure de Destiny, il croisent des véhicules policiers et il pose alors une question qui trouve réponse. Être journaliste ne doit pas être de tout repos, surtout dans le domaine des actualités et visiblement, la belle Américaine craignait d'avoir du boulot de dernière minute en fin de soirée.

-Ah oui, le fameux deadline. J'ai connu ça aussi durant mon stage. Genre, la secrétaire du patron qui vient te remettre un tas de dossiers à 15h45, à compléter pour le lendemain matin, quand tu finis à 16h... Comment on s'en sort? En faisant des heures supplémentaires au bureau jusqu'à 21h.

Il n'y a pas de métier facile, du moins, c'est se qu'il croit. Son père est un homme d'affaire et il lui semble qu'il a travaillé dur toute sa vie, et sa mère, comme éducatrice, autant, sinon plus.

Enfin, ils arrivèrent dans le bloc appartement où réside Destiny. Cette fois, il en verrait plus que la façade. Il restait non loin derrière, suivant la journaliste. Il regardait un peu partout. Il aimait regarder les lieux et il était quelqu'un de plutôt observateur. Il se plait parfois à remarquer les petits détails. C'était pas le grand luxe du Ritz Carlton, mais il sentait bien que les lieux étaient bien mieux que son appartement dans le Queens. Ici, pas de porte visiblement usée par l'âge, au bois craqué, pas d'escalier à la rambarde qui tremble quand vous y mettez du bois où aux planches qui font cric-crac quand vous marchez dessus. Oh et il y a un ascenseur aussi et le chandelier au plafond en impose. En entrant, là, la bouche lui décroche. D'abord, l'appartement fait deux étages et le fait d'avoir une pièce en mezzanine le laissait bouche bée et il enviait vraiment Destiny. D'ailleurs, il fit quelques pas pour mieux voir, oubliant quelques temps les formes de politesse. Il n'avait de cesse de regarder le plafond. Se qui le ramène au plancher, c'est la jolie Américaine qui lui dit alors de faire comme chez lui. Il enlève alors son veston de cuir et autres petits trucs qu'il met dans la manche, l'accrochant ensuite au porte-manteau.

-J'adore, vraiment, c'est très jolie. Et la mezzanine là, c'est... wow. C'est ta chambre qui est là?

C'était une question comme une autre hein. C'est que bon, si elle a mis la cuisine là, c'est un drôle de choix et s'il vivait ici, il mettrait sa chambre là, dans le nid de l'aigle. Regardant davantage le salon, vers où il marche, il se dirige vers une fenêtre pour voir la vue qu'elle a. Central Park n'était vraiment pas loin.

-Oh et la vue aussi. J'ai une belle vue sur la même où j'habite mais... pour courir les matins, je vais sur la promenade, le "boardwalk" comme ils disent, mais je préférais certainement Central Park!

Il se tourne alors vers Destiny et ajoute simplement:

-Tu me fais visiter?

Pas obligé de tout lui montrer. Si la réponse est non, il n'en fait pas un plat, mais c'est certain qu'il restera un peu sur son appétit. Durant la visite, si elle a lieu, il préfère éviter trop de comparaisons avec l'endroit où il habite. Ce n'était simplement pas comparable. Lui, il a un cinq pièces, dont deux sont grandes comme un garde-robe. Aussi, dans sa tête, il faisait le point un peu.

D'abord, il invite la fille à prendre un café, parce qu'il a bien aimé, leur rencontre, afin, la façon que ça c'était passé. Elle accepte, se qui pourrait en étonner plusieurs et là-bas, tout se passe pour le mieux. Après, elle l'invite chez lui, il accepte et voilà où ils en sont. Bon, une fois que c'est dit (ou pensé), c'est quoi la prochaine étape? Normalement, le mec devrait faire des avances non? Tâter le terrain au moins! Bon sens, ça fait tellement longtemps qu'il n'a pas dragué, qu'il n'est pas certain de se rappeler comment faire. Oh mais ça lui reviendra. En fait, il a sûrement qu'à continuer d'être lui-même et puis, on verra.

En effet, le pourboire n'était pas la seule différence entre le vieux continent et les États-Unis d'Amérique. Pourtant, il est "tombé en amour" avec les États-Unis, pratiquement dès son arrivé. Il faut dire qu'Adam ressentait le besoin de changer d'air, mais New-York s'avéra être encore mieux que se qu'il souhaitait et que dire des habitants aussi. Il n'a pas mis de temps à se faire des amis ici et puis les filles, c'était wow. Parfois, il lui arrive encore de se frotter les yeux pour le croire. Enfin, façon de parler. Par contre, assez rapidement, il a fait connaissance avec des aspects un peu plus sombre de la culture américaine. Ici comme ailleurs, il y a des problèmes et rien n'est parfait.

-Non, en effet. D'abord, ya la langue.

Il rigolait bien sûr, puisqu'elle était évidente et allait de soi celle-là. Destiny et Adam parlait beaucoup. Enfin, Adam devait et voulait bien entretenir la conversation et Destiny est toujours, ou presque en tout cas, intéressante à écouter, l'esprit aiguisé aussi, curieuse. Adam a souvent sorti avec des filles qu'il considère plus intelligente que lui. De son côté, il dit toujours qu'il n'a pas d'aptitudes intellectuelles particulières, mais qu'il est persévérant par contre. À vous de juger si la persévérance est une preuve d'intelligence. Ils discutaient donc des contraintes de temps de leurs boulots respectifs. À se que Destiny lui raconte, Adam pouvait facilement s'imaginer l'atmosphère qui pouvait régner au New-York Times dans des moments pareils et la chose qu'il en dit est celle-ci.

-Ça doit être l'enfer et la zizanie.

Selon lui, cela résume pas mal se que ça doit être. Après quoi, il entre "enfin" dans l'appartement de Destiny. C'est qu'il avait hâte de voir quand même. S'éloignant un peu d'elle pour explorer de lui-même, son commentaire sur le jogging ne trouve pas d'écho. Il pouvait donc sûrement éliminer de la liste des sujets le sport. Tout le monde n'est pas sportif, il le sait bien. Après quoi, il propose qu'elle lui fasse visiter. Il s'attendait à se qu'elle lui propose, mais finalement, elle s'était faite plutôt silencieuse alors bon, il le proposa. Ce n'était pas vraiment déplacé de le faire. En visitant, il suivait Destiny, finissant par mettre ses mains dans ses poches. Il regardait un peu partout, sans être indiscret non plus. Il parcourut donc toutes les pièces de se grand appartement. Plusieurs fois, il se permit de dire des "pas mal", ou encore "j'aime bien la déco" et quand il le disait, il le pensait. En voyant le bureau, il ne put se retenir de rire un brin. Pas pour être méchant, mais c'était le bordel dans cette pièce.

-On dirait ma chambre quand je suis en pleine période d'examens.

Après quoi, ils sortirent du bureau et mentionna se qui se trouva au premier, préférant visiblement ne pas lui montrer. C'est bien correct. Lui, s'il ne faisait pas visiter sa chambre quand il a des invités, il ne ferait pas visiter le tiers de son appartement alors... Il s'approcha un peu d'elle et dit alors:

-C'est comme je pensais et mieux encore. C'est très joli et je t'envie vraiment. Comme tu as dit tout à l'heure, un jour, j'en aurai sans doute un aussi.

Il eut ensuite un petit regard de côté. Il était un brin hésitant à la suite là. Effectuant un nouveau pas vers elle, il redresse son regard pour le porter dans les yeux de Destiny, question d'y voir un peu plus clair tandis qu'il lui parlait.

-Bon... je suppose que tu as du travail, je ferais peut-être mieux d'y aller. Et puis, je voudrais pas abuser de ton hospitalité.

La conversation sur la différence des pourboires entre la France et les États-Unis avait mener sur les différence en général entre les deux pays. Alors que la journaliste faisait la remarque que les pourboire ne devait pas êtres la seul différence qu'il avait du affronter l'homme lui répondit qu'en effet, il y avait la langue au tout début. Destiny ne put s'empêcher de sourire, la remarque était juste, elle savait même que la français était bien différent de l'anglais, elle le savait parce qu'elle l'avait un peu étudier et que c'était pas du tout sont point fort.

Oui, je veux bien te croire, pendant ma scolarité j'ai eu l'occasion d'étudier le français, c'est tellement différent de la mienne et je doit avouer que je n'ai jamais rien comprit autant javait pas trop de problème avec l'espagnol autant le français c'était pas ça, vous avez tellement de temps, de règle et d'exception. A part dire bonjours et peut-être me présenter, il ne me reste plus rien... Elle sourit

Chacun avait ses points faibles pour Destiny ça avait été le français, en même temps elle ne l'avait pas étudier très longtemps. Qui sait, peut-êtres qu'avec le temps elle aurait put faire quelques progrès, mais aujourd'hui les étude était derrière elle et tout le monde sais que l'on ne peut pas changer le passé. La conversation dévia ensuite sur les heures supplémentaire ou les articles de dernière minutes et la journaliste lui parla alors de l'activité intense qu'il pouvait y avoir au journal lorsqu'il y avait un évènement de dernier instant. Le jeune français fit alors une remarque très juste sur la zizanie qui pouvait y avoir, la journaliste lui sourit alors en répondent.

Tu as tout comprit.

Pendant qu'ils parlaient de tout ceci les deux jeune gens avançait dans les rues de la grande ville pour enfin arrivait au but de leur traverser, l'appartement de la journaliste. Une fois qu'ils furent a l'intérieure, l'étudiant demanda si elle pouvait lui faire visiter, ce que la jeune femme fit sans problème. Elle fit découvrir son bureau en dernier, elle se rendit alors compte qu'il y avait pas mal de bazar sur celui-ci, elle conseilla alors a son inviter de devenait le meuble sous les papiers. Suite a cela, le jeune français fit alors remarquer que le bureau de la journaliste ressembler au sien au moment des examens, l'américaine eu alors un sourit.

Je veux bien te croire, sauf que moi c'est tout le temps... Elle sourit.

Par la suite, elle indiqua la chambre qui était sur la mezzanine avec un petit pressing, mais elle ne proposa pas de monter. Une fois qu'elle eu finit sa présentation l'étudiant prit la parole pour lui dire que c'était encore mieux qu'il ne le pensé et il assura qu'il aurait peut-êtres un jour le même.

Je te le souhaite, je te souhaite même d'en avoir un mieux.

Destiny sourit alors de nouveau et écouta la voix de l'étudiant qui avait retentit de nouveau non loin d'elle. La supposition qu'émettez le jeune homme n'était pas fausse, elle n'allait pas tarder a devoir retourner au travaille pour pouvoir assurer son rôle. Elle regarda alors l'étudiant.

Tu n'as pas tord, je vais bientôt devoir retourner travailler, mais j'ai encore quelques temps... Tu veux boire quelques choses ? Je sais que l'on sort d'un café... La journaliste sourit, mais ne continua pas sa phrase se sentant un peu bête.

[Hj: Encore désoler pour cette longue attente...]

Destiny avait donc étudié le français à l'école. Adam eut un air enthousiaste. Elle devait bien se souvenir de quelques mots quand même, ne serait-ce qu'un petit «Bonjour, comment ça va?». En tout cas, elle trouvait la langue d'Adam, le français, compliqué et lui, il trouvait justement que c'est ce qui différencie si bien sa langue de l'anglais. L'anglais, c'est court, droit au but, efficace. Le français, c'est lyrique, nuancé, subtile et en même temps, c'est une langue qui demande de la patience. Adam a la chance de parler les deux avec une aisance que certains doivent lui envier, merci à son papa et sa maman.

-Vas-y, je suis curieux de t'entendre. Promis, je ne rirai pas.

Il tient sa promesse sans problème. De toute façon, il aime bien quand les Américaines parlent français, il aime l'accent, l'effort surtout. Au moins, elles essaient. En revanche, il a toujours détesté l'accent des français qui parlent anglais, accent qu'Adam passera sans doute sa vie à combattre. Quelques instants plus tard, ils discutaient toujours, bien sûr et il parvient à deviner avec aise la zizanie qui doit régner dans une salle de presse avant la publication d'un journal. Et Destiny qui choisit de plonger dans l'œil de la tempête, c'est quand même admirable.

Enfin, il se retrouve chez la jeune femme et là, ils explorent la presque totalité de l'appartement et puis voilà, après, ils recommencent à discuter. Adam y avait été de quelques compliments et commentaires et Destiny lui fait savoir qu'en ce qui la concerne, le désordre sur son bureau règne en permanence. Il eut un petit sourire. Il n'avait pas de difficulté à la croire, mais il ne lui adressera aucun reproche à se sujet. Ensuite, elle lui souhaite bien ce qu'il se souhaitait aussi et il acquiesça de la tête, sourire en coin. Un jour... Pour tout de suite, son petit appartement dans le Queens lui va. Les mains dans les poches, il suggère qu'il devrait peut-être s'en aller, mais la journaliste l'invite à rester pour boire. Adam se rapproche encore de la jeune femme. Il était environ à un demi-bras de distance d'elle, peut-être moins, peut-être un peu plus, et il la fixait toujours dans les yeux, prenant alors le risque s'avancer un peu plus, verbalement du moins, pas physiquement.

-Est-ce que c'est une invitation à rester?

Une discutions sur les différence entre la France et les États-Unis avait conduit a la langue française. Destiny parla alors du fait qu'elle l'avait étudier pendant quelques temps, mais elle évoqua aussi le fait qu'elle avait rencontrer beaucoup de difficulté dans cette apprentissage. Adam l'incita alors a prononcé quelques mot dans la langue maternel de se dernier. Il lui assura même qu'il ne rirait pas. La jeune femme voulait bien sa promesse, mais elle devait avouer que l'expérience ne la tenter pas vraiment. Elle sourit alors, puis décida de se lancé tout de même. Elle rassembla alors ses connaissance pour formé une phrase tout simple avant de se lancer.

Bonjour... Je m'appelle Destiny Jonkler et... J'ai vingt euh... six ans et je suis euh... Ne retrouvent plus le mot dans la langue française elle retourna a l'anglais. Je ne sais plus comment on dit journaliste... Et désoler si j'ai déformer les mots avec mon accent.

La jeune femme sourit, elle avait déjà entendu des français parlait français et elle devait avouer que c'était bien différent d'un américains qui parlait français. Plus tard les deux jeunes gens se trouvèrent dans l'appartement de la journaliste ou il s'en suivit une visite des commentaires et aussi une histoire de temps, la jeune femme proposa de boire quelques chose avant que son emplois du temps ne la rattrape et la ramène a son travail. Les deux personnage n'était pas loin l'un de l'autre et ils se regardaient, Destiny sourit alors et s'éloigna vers la cuisine après que l'étudiant lui est demandait si c'était une invitation a rester. Elle répondit en même temps au jeune homme.

Il semblerait, tu veux quoi ? Elle sourit de nouveau et regarda l'homme en attendant une réponses.

[Hj: Encore désoler]

Destiny se risque à lui parler en français. Il était fort curieux de l'entendre. Elle sera la première véritable américaine qu'il entend parler ainsi, à moins qu'elle est des origines françaises cachées, mais ils n'en ont pas parlé un peu plus tôt. Souriante, elle s'y risque et Adam fit bien attention à ne pas se moquer d'elle, esquissant un petit sourire par moment, parce que bon, c'est quand même drôle à entendre. Parfois, il entrouvrit la bouche, venant pour l'aider à trouver le mot qu'elle cherchait, mais finalement, elle le sortait d'elle-même, ou bien, il se ravisait.

-C'est rien, t'inquiètes et ton accent n'est pas si mal en plus. Pour journaliste, ce n'est pas si différent. On passe de «journalist» à «journaliste».

Une fois dans l'appartement, ils font bien des choses et elle lui propose à boire. Alors il demande si c'est qu'elle veuille qu'il reste, mais elle répond alors, déjà parti pour la cuisine qu'il semblerait qu'elle veuille qu'il reste. Semblerait? Adam devint songeur un instant. Elle voulait, oui ou non? Parce que si elle n'y tient pas, il ne va pas devenir un boulet et il s'en ira. Comme elle lui redemande ce qu'il veut, il dit juste un verre d'eau, à défaut d'avoir pensé à mieux et s'assoit sur le canapé ou un truc du genre, patientant doucement. En attendant, il regardait un peu partout, c'était intéressant...

[RP abandonné]

Très bien! Je l'archives! Merci!