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NOM : Deschanels PRÉNOM(S) : Precious Alice SURNOM(S) : Pré ÂGE : 18 ans DATE ET LIEU DE NAISSANCE : 01 Juin à Paris NATIONALITÉ : Française ÉTUDE : Design de mode GROUPE : Omega

Parler de moi, je crois que c'est une des choses que je sais le mieux faire en plus d'agencer les vêtements de ma garde-robe. Je pourrais vous parler de ma famille, mon père et ma mère qui occupent d'importants postes dans une compagnie, ce qui les obligent à partir souvent en voyage d'affaire. Je pourrais vous parler de mon enfance heureuse, celle se déroulant dans une grande maison en banlieue de Paris, avec à mes côtés des nounous et mes parents quelques rares fois. Je pourrais aussi vous décrire tous ces voyages que j'ai fait, de Montréal en passant par New York et de Londres aussi. Tous les restaurants haut de gamme dans lesquels j'ai dégusté de merveilleux plats, et dans oublier les boutiques où ma mère et moi allions magasiner!

Cependant, si vous désirez réellement me connaître, je ne vous raconterai pas ce lot de mensonges que je conte lorsque l'on me pose la question. En réalité, je suis orpheline. Honte, tristesse ou tentative pour oublier, je ne sais pas, mais je modifie mon enfance pour peut-être mieux paraître devant les autres, ne devenant pas la risée de ma confrérie.

J'ai peu connu mes parents, car à 5 ans, j'intégrais déjà un orphelinat sur la côte atlantique de la France. Là-bas, j'étais seule. Les enfants, tous aussi méchants les uns que les autres me rejetaient sans raisons, du moins que je connaissais. Je me suis donc mise à me créer un monde dans le quel je m'échappais au besoin. Lorsque je me sentais seule, oubliée ou quand je voulais juste ne plus écouter en classe, je m'y plongeais tête première et vivais la vie que je désirais vivre. J'étais chevalier, princesse, un chat ou encore une super héroïne qui savait les gens contre les envahisseurs de l'espace. Les soeurs qui s'occupaient de l'orphelinat ont vite commencé à se poser des questions sur ma santé mentale. Le fait que je parle seule, que je sois si souvent dans la lune, pour elles, ce n'étaient pas normal. J'ai vu des docteurs, des psychologues, tous et chacun ont donné la même réponse, elle n'a rien.

À 18 ans, j'ai décidé de prendre ma vie en main, après une adolescence mouvementée où je n'ai laissé guère de bons souvenirs à ceux m'ayant côtoyés. Je mettais mon nez partout, racontais des potins et des ragôts tous plus faux les uns que les autres. J'aimais jouer le rôle de la jeune rebelle mystérieuse, et celle aussi qui connaissait tout ce qui se passait au lycée et en dehors. J'étais devenue une petite terreur, sans trop de malice non plus. Peu de jeune osait se tenir avec moi par peur que je connaisse tout d'eux. J'adorais découvrir des petits secrets que certains cachaient et les dévoiler au grand jour. Bon, c'était cruel, mais reste qu'ils m'ont laissé tranquille et que je n'étais plus discriminée, ou moins je devrais dire. Certains ne me craignant pas se donnait un malin plaisir à faire tomber mes effets scolaires dans les esaliers, à se moquer de mes vêtements, de mon nom. J'avais quelques amis, ou plutôt connaissances. Ils étaient rares et non fixe. Si je changeais de classe,ils m'oubliaient assez rapidement. J'imagine que c'était une manière de se protéger de mes rumeurs. Comme on dit, si on ne veut pas être ennemi, on devient ami! Malgré tout, je n'aimais pas passer trop de temps avec les mêmes personnes. En classe, je n'étais pas la meilleure étudiante. Je parlais, écoutais rarement, mes résultats étaient à la limite du désastre sans toutefois couler une année. Ma tête, comme durant ma tendre enfance, était ailleurs. N'étant plus dans ce monde imaginaire, elle était dans la création. Je me suis aussi découvert une passion, la mode. Les vêtements , le maquillage, je pouvais passer des heures et des heures à dessiner et créer mes vêtements. Je modifiais les vêtements que je m'achetais. Souvent, grâce à cela, j'étais sous les feux de la rampe. L'attention était sur moins et quelques uns étaient jaloux. Je soignais mon apparence comme personne. J'étais pointée du doigt, on me décrivait comme narcissique. Je leur répondais '' Et c'est mal?!''. C'est cette passion qui me poussa à m'inscrire à Great Academy, où je fus acceptée. C'est avec joie que je quittai cette place maudite qui me vit grandir pour intégrer cette école qui allait devenir ma vraie vie. Celle que j'aurai décidé et construite. Là, je serai enfin heureuse et personne ne me marchera sur les pieds. Avec entre les mains mes créations et l'argent que mes parents m'ont légués, je pouvais enfin devenir quelqu'un d'autre.